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liantes (lu gouvernement do S. M., des avis donnés dans
une intention amiable et il avait clé résolu de prendre
des mesures de nature prévenir le retour de scènes
pareilles celle de Sinope.
Les navires de S. M. et ceux de l'empereur des Fran
çais (car il y a conformité entière dans les ordres envoyés
aux deux (lottes, comme dans les intentions qui les ont
dictés) entreront, dis-jc, dans la Mer-Noire pour requérir
tout navire russe qu'ils rencontreront, de rentrer dans un
port russe. Il m'est pénible, ajoutai-jc, de parler ainsi,
M. le comte, mais s'il n'est pas obéi cette réquisition,
on aura recours ta force.
Le cointe de Nesselrode était malade; il se borna
demander sir Seymour si c'était bien là le sens
de ses instructions, et sur la réponse affirmative de
ce dernier, il ajouta qu'il était très-regrettable que
le gouvernement anglais eût cru devoir prendre des
mesures aussi décisives, précisément au moment
où l'on faisait Vienne des efforts énergiques pour
arriver un arrangement pacifique;qu'il nepouvait,
pour le moment, faire d'autre réponse que celle-ci
qu'il était de son devoir de porter le plus tôt pos
sible ces faits la connaissance de l'Empereur et de
prendre ses ordres.
Quand l'Empereur lira cet le correspondance il
en sera tout aussi peu flatté que du discours où lord
John Russell l'a accusé de fraude, aux applaudisse
ments de la Chambre des communes. Le mol est
doublement cruel pour le Tzar} il prouve, en effet,
que le Parlement ne croit pas que le défenseur de la
foi orthodoxe soit en même temps l'apôtre de la
bonne foi.
La dépêche de Triesle annonçant la rentrée des
flottes dans le Bosphore, est expliquée. D'après les
journaux anglais, une partie seulement de6 llotles
serait rentrée, et d'après le Journal de* Débat*, ce
mouvement aurait pour objet de prendre un nou
veau convoi turc de troupes et de munitions et de
l'escorter jusqu'à Varna.
On écrit de Saint-Pétersbourg, janvier, au
Daily -New*, que le gouvernement russe a donné
l'ordre de mettre en liberté l'ingénieur anglais M.
Bell, fait prisonnier Sinope.
Nous avons par le Balttc des nouvelles d'Améri
que du 21 janvier. Le président Pierce venait de
publier une proclamation au sujet des expéditions
de flibustiers dans le Mexique il menace ceux qui
s'en rendront coupables de toute la rigueur des lois.
La hausse a encore été très-forte la Bourse de
Paris d'avant-hier, sur le bruit que la mission du
comte Orloff aurait échoué, et que le cabinet de
Vienne serait décidé faire cause commune avec la
France et l'Angleterre. Nous n'avons pas besoin de
dire qu'un pareil bruit est au moins ti es-prématuré,
si tant est qu'il mérite la moindre créance.
M. deKisseleffest encore Paris. Mais le Times du
4 annonce positivement le départ de Londres, de M.
le baron Brunnow, lequel se rend Hesse-Dai insladt.
Dans l'une des pièces publiées par les journaux
anglais (la note de lord Clarendon lord Covvley
du 24 décembre), nous lisons le passage suivant
Le gouvernement de S. M. n'a pas hésité adopter la
marche (pic lui prescrivent l'honneur et la dignité de ce
pays; mais en même temps, il ne se cache pas qu'il peut
dans un temps peu éloigné, entraîner l'Angleterre et la
France dans une guerre avec la Russie, et il considère
comme également important pour l'honneur et la dignité
des deux puissances, de ne pas permettre que la paix de
l'Europe dépende du patriotisme de la Turquie, qui tout
admirable qu'il soit et quelque utile qu'il puisse être pour
repousser des attaques, est évidemment aujourd'hui en
dehors du contrôle du gouvernement de la Porte.
n Le gouvernement de S. M. propose pour cela, au
gouvernement de l'Empereur, que tout en faisant con
naître la Porte, la marche que les deux gouvernements
comptent suivre, les ambassadeurs reçoivent en même
temps l'ordre de demander pour le cas d'une réponse
défavorable la récente note de Vienne, que les bases sur
lesquelles serait négocié un traité de paix entre la Tur
quie cl la Russie, soient laissées la décision de l'Angle
terre et de la France!' ivcc cette réserve, que rien ne sera
proposé au nom de la Porte de ce qu'elle a déjà offi
ciellement repoussé.
J'ai communiqué celte proposition le 22, au comte
Walewski, qui s'est engagé en faire part son gouver
nement et m'a répondu aujourd'hui qu'elle a été entiè
rement approuvée par M. Urouyn de Lhuys.
Bien dans la suite de ces documents n'indique que
celte proposition ait été acceptée par la Turquie;
mais son adhésion ne peut faire l'objet d'un doute.
Une conséquence importante (Je la résolution
adoptée sur ce point par les puissances occidental s,
c'est que la Russie doit renoncer la prétention dont
elle n'avait pas voulu se départir jusqu'ici, de négo
cier directement avec la Turquie, l'exclusion des
Etats européens.
Il y a longtemps du reste que le gouvernement
anglais sait quoi s'en tenir sur les intentions de
la Russie. Nous lisons en effet le passage suivant,
dans une note du 28 décembre, où le comte Claren
don donne sir A.-H. Seymour, ambassadeur
S' l'étersbourg, des détails sur une entrevue avec M.
le baron Brunnow
Après l'échange de quelques autres observations
sans importance sur ce sujet (l'affaire de Sinope), j'expri
mai au baron de Brunnow mon opinion, basée sur des
renseignements puisés diverses sources, que l'Empereur
ne ferait aucune concession et était résolu faire la guerre
s'il ne pouvait conclure la paix aux conditions posées par
lui.
Le Parlement piémontais vient de supprimer
toutes les loteries, sans distinction ni exception.
Le Bulletin de Pari* qui a un caractère semi-offi
ciel, annonce l'envoi en Turquie d'un corps expé
ditionnaire de troupes françaises et anglaises, et il
ajoute, ce qui gâte un peu sa nouvelle, que la popu
lation parisienne s'attend voir passer par Paris,
les 20 mille hommes que l'Angleterre doit fournir,
et se dispose leur faire le meilleur accueil.
M. de Kisseleff et M. le baron de Brunnow étaient
encore avant-hier, l'un Paris, l'autre Londres.
Les journaux anglais assurent que la mission du
comte Orloff Vienne a entièrement échoué, et
comme ils vont vile en besogne, ils ajoutent que la
conférence de Vienne est dissoute, que les quatre
puissances occidentales vont signifier la Russie
d'évacuer les Principautés, et lui déclarer la guerre
en cas de refus.
Les journaux allemands parlent aussi de l'échec
du comte Orloff, mais ils sont moins afflrmatifs.
Le prince GortschakofT, loin d'être disgracié.vient
d'être nommé commandant en chef des 3e, 4" et 5*
corps d'armée, et de recevoir une gratification de
10.000 ducats, prendre sur la liste civile de i'hos-
podar de Valacbie.
O11 dit que les Turcs viennent de franchir le
Danube Oltenitza, où ils ont été heureux une
première fois, et qu'ils ont pris sur ce point une
vigoureuse offensive. Ce ne peut être avec le dessein
de prendre en liane l'armée russe devant Calafat,
car les deux points sont t rès-éloignés l'un de l'autre;
mais c'est sans doute pour diviser les forces de l'ar
mée, et faire au profit du Pacha qui commande
Widdin, une forte diversion.
Nous publions ci-après i.nedépêche télégraphique,
annonçiiit la rentrée des flottes dans la Mer-Noire
et se dirigeant vers Sébastopol.
Ce dernier point est dodteux. Qu'iraient-elles
faire-là I.a guerre n'est pas encore déclarée, et des
renseignements rapportés de cette place par la fré
gate vapeur la Bétributionil résulte d'ailleurs
qu'elle est imprenable.
Les documents communiqués au Parlement an
glais contiennent plusieurs notes sur la mission du
prince Menschikoft*. Nous ne pouvons les analyser
aujourd'hui; mais nous devons dire que dans l'opi
nion du colonel Rose, qui représentait alors seul
l'Angleterre àjConslantinople, la mission du prince
Menlscbikoff n'avait aucun caractère déterminé. I|
semblait seulement avoir carle-blanclie pour créer
un prétexte de rupture.
Les journaux anglais annoncent la prise de pos
session de la Nouvelle-Calédonie, au nom de la
fiance. La Nouvelle-Calédonie est un groupe d'île»
de 80 go lieues de long sur 18 an de large. L'île
principale,que les indigènes appellent Bellade, est
située presque sous le parallèle du ceriMe de la
Nouvelle-Hollande, et environ 10 degrés Est de ce
continent. Ou suppose qu'il y a là beaucoup d'or,
d'après les vastes régions de granit qui se trouvent
dans le groupe.
C'est le 2.3 septembre que la prise de possession
doit avoir été réalisée par le commandant en chef
de la station du Pacifique du sud, venu de Taïti par
la vapeur de guerre français, le Phoque. Les jour
naux anglais se montrent jaloux déjà de cette prise
de possession, et disent que l'Angleterre, voisine
par les Nouvelles-Galles du sud de cette contrée,
n'aurait pas dû se laisser devancer par la France.
Reste savoir si le fait est exact. En tout cas, la date
en est un peu vieille.
L'infant don Henri, frère du roi d'Espagne, vit
exilé en France, depuis plusieurs années. 11 résidait
dernièrement Toulouse. Le gouvernement espa
gnol vient de l'autoriser rentrer en Espagne et II
résider Valence jusqu'au rétablissement de sa
femme, qui les médecins ont conseillé ce climat.
11 lui est défendu d'aller Madrid.
La Bourse de Paris se maintient ferme la hausse,
sur la conviction que la mission du comte Orloff
Vienne a échoué, et sur l'espoir que la Prusse et
l'Autriche feront cause commune avec la France et
l'Angleterre.
Le Journal de* Débat* annonce l'insuccès de la
mission du comte Orlofl et le dépari de M. de Kis
seleff, de Pa ris.
Le bruit court Paris, que le duc et la duchesse
de Brabant sont invités au bal des Tuileries du 18
de ce mois.
Nouvelles diverses.
La ville de Gand a volé une somme de 6,000 fr.
pour les horloges électriques adopteraux lanternes
des rues. Dans le courant de la présente année il y
aura cinquante de ces horloges.
État-civil d'Vpres, du 5 Février au 11 inclus.
Naissances. Sexe masculin 1 idein féminin 7
total 8.
Mariages. Cilor, Jacques, 56 ans, journalier, et
IluyqebaertSuzanne, 52 ans, dentellière. Gullinckx,
Jean-Louis, 23 ans, et Vande Custeele, Adèle, 20 ans,
dentellière.
Décès. De BrouwerGuillaume, 75 ans, cordon
nier, époux de Catherine Wallcrs, rue de Lille.
JVnytten, Charles-Louis, 18 ans, tailleur, rue de Mcnin.
Lelten, Pélagie, 75 ans, sans profession, veuve de
l.ouis-Jacqucs-Désiré Allewacrt, rue de Lille. Breyne
Joséphine, 80ans, journalière, veuve d'Albert Knockacrt,
rue de Kauwekind.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 1.
Marché? d'Vphen du 11 Février 1854.
Les prix du froment ont subi une forte baisse au mar
ché de ce jour, elle se monte fr. 2-40 par hectolitre;
58C hectolitres se sont vendus de fr. 28-80 53-60; en
moyenne fr. 51-20 l'hectolitre.
j II y a eu fr. 2-80 de baisse sur les prix du seigle 26
hectolitres ont été vendus de fr. 22-40 24 fr.;en
moyenne fr. 21-20 l'hectolitre.
j Aucun changement n'est survenu dans les prix de
l'avoine; 52 hectolitres se sont écoulés au prix de fr. 0-25
10-50; en moyenne fr. 9-87 l'hectolitre.
II y a eu 1 Ir. de baisse sur les prix des fèves; 216
hectolitres se sont écoules au prix de fr. 16-60 l'hectolitre.
Les prix des pommes de terre n'ont point changé;
2,400 kilogrammes ont été vendus 12 fr. les 100
kilogrammes.
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