INTÉRIEUR. ChfiNDziSquc politique. le professeur de religion, qui peut refuser I» concours du clergé, a beaucoup plus d'autorité cl un autre litre,que le» autres membres du bu reau administialif.il ne sera pas même possible de discuter avec lui, car la première résistance, il pourra se retirer et alors l'établissement se trouvera dans une condition pire qu'auparavant. Nous considéi ons ce règlement comme une tentative malheureuse et un témoignage nou veau que la seule façon de terminer ce conflit est de rentrer dans le système de la Constitu tion. Elle a prescrit la séparation complète du temporel et du spirituel par assimilation dé gagez renseignement laïc de l'instruction reli gieuse, c'est le seul et unique moyen de trancher la question. Dans un de ses derniers numéros, le journal des ILiziles a publié un jugement du Tribu nal d'Ypres prononcé dans l'affaire du notaire Pielrrs, de Heninghe. De la façon dont le jour nal de la sacristie a publié celte pièce, elle avait l'air d'être le texte exact du jugement intervenu dans celte question. Cependant comme il nous semblait que les considérants exorbitants et illégaux publiés par ce journal ne pouvaient s'élre glissés dans le dispositif du jugement, nous avons pris des renseignements, et dans un prochain numéro, nous dounerons avec un ex posé succinct de l'affaire, le texte réel de la dé cision intervenue qui est une reconnaissance implicite des main-mortes proclamée par un tribunal. M. le capitaine Dumoulin commandant de l'Ecole des enfants de troupe, établie Lierre, doit être arrivé aujourd'hui Ypres. Sa mission consiste, d'après ce qu'on nous a dit, exa miner les bâtiments militaires de notre ville, d'arrêter les changements qui devraient y être faits, pour y Irausfërer celle institution et d'évaluer les frais d'appropriation que ces con structions pourraient exiger. Mardi dr, a eu lieu, sur la GrandTlace, l'ex pertise et le concours des étalons, en présence de la commission composée de MM. Peers Goetbals, DeGrave, Surmoulet Vande YVatlyiie. Liste des personnes appelées faire partie du jury pour la i" session et qui résident dans l'arrondis sement judiciaire d'Ypres. i* Nolf, Pierre, marchand, Ypres. n* llansseus, Jean,conservateur des hypothè ques, Y pi es. Voici le projet de règlement intérieur de l'Alhenée d'Anvers, sur lequel l'accord s'est princes de Sedan n'avaient jamais abandonnée sans faire appel l'avenir. Le légataire lut, relut, retourna en tous sens le parchemin pour s'assurer que rien n'en saurait annuler les clauses. Ensuite il le présenta froidement Chai lotte, qui le signa non sans verser une nouvelle larme, que, la tête baissée, elle eut soin de cacher en la pressant du doigt. Quand le duc sortit, en lui répétant: demain et en emportant avec lui le testament auquel il souriait encore, l'infortunée poussa un long soupir; elle allait suffoquer. Puis, demeurée entièrement seule, dans la chambre spacieuse et maintenant, pour elle, remplie de fantômes, où venait de se consommer entièrement la ruine du nom des La Marck, elle jeta sur elle-même un regard d'effroi et appela ses femmes pour s'arracher bien vite cet horrible isolement. Elle n'eut pas une seconde attendre: car le due avait eu soin d'aller, sa sortie de la chambre, prévenir quelques- unes d'elles, avec charge, payée comptant, de le tenir désormais au courant des moindres mouvements de son épouse. Il est dans la vie de ces heures de poignantes inqui études où, jamais satisfait de la posilion que l'on a prise en dernier lieu, le jour, on presse le jour de fuire pour se reposer la nuit; la nuit, on presse la nuit de fuir pour s'agiter le jour. Dès qu'un rayon naissant d'aurore, con tinua le docteur, vint éclairer celle fenêtre quatre lourds compartiments de pierre que vous apercevez l'angle que forme la tour avec ces galeries. Charlotte qui s'était étendue presque habillée sur son lit, mais qui n'avait pu fermer ses paupières brûlées de larmes, des cendit, appuyée sur une de ses femmes, pour fraiehir son baleine desséchée l'air pur du malin; cl, peut-être picoccupée d'une pensée de mort, pour jeter un dernier établi entre le gouvernement et M. le cardinal archevêque de Mnlmes chapitre de l'instruction religieuse. Art. 1er. L'enseigueinept religieux fait partie essen tielle du programme des deux sections. Art. 2. L'établissement étant fréquenté par des élèves dont la grande majorité professe lu religion catholique, renseignement religieux y est donné pour toutes les classes par un ecclésiastique nommé par le clicfdu diocèse et admis par le gouvernement. Art. 5. Les élèves non catholiques sont dispensés d'as sister cet enseignement. Art. 4. L'ecclésiastique a également soin de l'éducation chrétienne des élèves, il veille ce qu'ils .accomplissent en temps opportun leurs devoirs religieux, il s'entend ce sujet avee le préfet des études. Art. 5. Chaque classe a par semaine deux heures d'in struction religieuse. Art. G. Les élèves qui se préparent leur première communion reçoivent Tathenée, eu temps utile, une instruction spéciale. Art. 7. On n'emploie pour renseignement religuiex <1 ue les livres désignés par le chef du diocèse. Dans les autres cours, il lie sera fait usage d'aucun livre qui soit contraire l'instruction religieuse. Les livres destinés la distributioiuics prix sont choisis, sous l'approbation du bureau administratif, par une com mission dont le préfet des éludes et l'ecclésiastique fout partie. Art. 8. Les élèves entendent la messe dans la chapelle de l'établissement les dimanches et les jours fériés. Immédiatement après la messe ils assistent une con férence donnée par l'ecclésiastique. Art. 9. L'instruction religieuse est comprise parmi les branches qui concourent pour les prix généraux ou d'en semble. Le nombre des points assigner aux élèves noh-cathb- liques pour l'instruction religieuse sera déterminé par la moyenne des points qu'ils auront obtenus dans tous les autres cours obligatoires de leurs classes. Art. 10. L'ecclésiastique donne la matière pour l'in struction religieuse, et il est seul juge du mérite de ces compositions. Art. il. Le préfet des études et les professeurs profi teront des occasions qui se présenteront dans l'exercice de leurs fonctions pour inculquer aux élèves les principes de morale et l'amour des devoirs icligicux. Ils éviteront dans leur conduite, comme aussi dans leurs Irçuns, tout ce qui pourrait contrarier l'instruction religieuse. Art. 12. Le préfet des études et l'ecclésiastique régle ront de commun accord, sous l'approbation du gouver nement et du chef du diocèse, les jours et les heures qui seront assignés l'enseignement religieux et aux compo sitions sur cette matière. Le bureau d'administration de l'Alhenée royal et de l'Ecole moyenne d'Anvers. A Monsieur le gouverneur de la province, Monsieur, Nous avons reçu communication de la dépêche de M. le ministre de l'intérieur, que vous nous avez transmise par votre lettre de ce jour, cabinet. Le bureau a fait aux questions qui lui ont été posées les réponses suivantes 1° Comment les élèves non catholiques recevront-ils l'instruction religieuse? t° Les élèves non catholiques recevront l'instruction religieuse par les ministres de leur culte respectif. Nous regard sur cet imposant domaine de ses pères qu'elle avait forcément livié l'étranger. Quelques min les elle s'assit là, auprès île ce grand puits, sur une marche de pierre, celle peut-être qui gît encore dans cette herbe, et, sa tête penchée dans ses deux mains, elle pensa un peu et pleura beaucoup. Soudain, comme illuminée dans l'âme d'une imposante image, elle se lève, ei, d'un pas un instant redevenu ferme, clic monte vers les hautes terrasses qui dominent, vers l'orient, le château et ses donjons déjà son regard planait, empreint de quelque orgued sous son voile de larmes, sur ce beau pays, qui lui avait un jour appartenu elle et sans partage, quand uii homme demi-vélu, le visage bouleversé connue celui d'un avare dont la fortune entière viendrait de s'engloutir dans un incendie, un horrible vieillard se montre ses côtés, et, se rassurant bientôt son aspect, retrouvé comme un trésor, lui dit avec une aspiration de bien- élrc, résultat d'un affreux tourment qui fuit Ali vous c'est vous, madame En vérité, répondit la duchesse avec une légère ironie, quand elle fut remise de sa frayeur, en vérité, je vous dois des rcmercimcnts pour celle sollicitude ines pérée qui vous prend tout coup, cette heure, pour moi, monsieur le due Mais, madame, répliqua-t-il un peu déconcerté parle ton inaccoutumé de la princesse et tâchant se tirer du ridicule de sa posilion, c'est qu'il faut avouer que celte matinée était, ce qu'il parait, bien lente venir pour vous: et je le comprends... C'est qu'ainsi, monsieur le duc, vous avez des façons de presser les sommeils repartit Charlotte qu'une sorte de sentiment de sa prochaine destinée rele vait de plus en plus. devons faire remarquer que c'est ainsi que cet enseigne ment a été donné et l'est encore aujourd'hui. Quel accueil sera-t-il fait la demande d'un élève réclamant la dispense de participer au cours de religion en s'appuyant sur l'art. 15 de la Constitution?» 2° La dispense réclamée sera accordée, pour autant que la demande soit faite par les parents ou tuteurs de l'élève. Nous croyons devoir ajouter que jamais pareille dis pense n'a élé réclamée. 3° Le bureau consent-il ce que le 5 de l'article 7 du règlement soit complété comme suit Les livres destinés la distribution des prix seront choisis dans le catalogue général arrêter par le gou- vernemeiil sur l'avis du conseil de perfectionnement, conformément l'art. 05 de la loi. Les choix seront faits, sous l'approbation du bureau administratif, par une commission dont le préfet des études et l'ecclésiastique feront partie. Nous ne voyons aucune difficulté ce que le 3 de l'art. 7 du projet de règlement de l'Athénée et de l'art. 13 du règlement de l'École moyenne suit modifié, ainsi que le pro|K)se M. le ministre de l'inlérieur. Nous n'avons aucune objection faire sur le contenu de la dépêche ministérielle, que vous nous avez trans mise, et que nous avons l'honneur de vous renvoyer ci- joint. Recevez, Monsieur le gouverneur, l'assurance do notre considération distinguée. Par ordonnance Le président, Le secrétaire, j.-f. loos. j. de boll. Lundi, la Chambre des représentants a voté les derniers articles du budget de l'intérieur. Il lui reste discuter le chapitre réservé, relatif l'enseignement moyen. Celle discussion sest terminée Mardipar l'adoption du créditpar Bii voix contre 7. C»r rgm Avant-hier, M Bai rot, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de l'empereur des Français, a été reçu par le Roi On audience par ticulière. Son Excellence a eu l'honneur de remettre Sa Majesté, les insignes de grand-croix de l'or dre impérial de la Légion-d'Honneur envoyés par l Empereur Sou Altesse Royale Mgr le duc de Brubanl. Moniteur Un 12 lévrier au 15 iuclus. Nous disions qu'il résultait des urpêclies du colo nel Rose, que le prince Menschlkolï n'élail allé Coiis ta h t i iioule que pour y faire naître un prétexte de rupture. L.ela paraîtra peu probable, mais pour tant on ne peut accuser le colonel Rose d'eu avoir imposé son gouvernement. Ce qu'on pourrait dire, c'est que le prince Menschikoff car hait son jeu et trompait tout au moins les chefs des légations étran gères sur le but qu'il poursuivait. Quoiqu'il en soit, le colonel Rose affirme que le 4 mais, quinze jours après son arrivée, le prince déclara au chargé d'affaires de France, qu'il con- sidérait la question des Lieux-Saints comme se- coudaire, qu'il i'éludiait seulement eu ce mo- ment. Il ajoutait qu'il n'était pas, comme la Vous n'avez point vous plaindre, reprit alors une voix lourdcel sombre; j'ai promis, me voilà, venez Et, ce disant, il conduisit la duchesse par des esca liers tortueux et sombres, vers la porte basse, étroite et massive, d'une tour plus sombre encore que ses sombres compagnes; travers une nuée de chauves-souris frémis santes qui se détachaient de la voûte laquelle elles étaient appcnducs l'une l'a titre connue de lourdes grappes; ils pénétrèrent dans line obscure cl circulaire enceinte que bornait une nouvelle tour, dressée au sein même de la première. On eût cru que c'était do ce laby rinthe que devaient partir, pour se perdre en tous seus, les iiu'lc ramifications souterraines de la citadelle et de la ville. L'n craquement de clés suivi d'un pénible mouve mentée gonds,avcrtitCharloUcquo la porte de la seconde enceinte était ouverte. Elle ne savait ce que cela signifiait; elle était sans une parole et sans un souffle. Tous près de ses pieds, un anneau de fer était scellé une pierre Carrée massive que, sur un ordre du duc, quatre hommes soulevèrent. Au-dessous était un abime où ne se glissait qu'à grand'pcilie un rayon d'air horizon tal, tout juste ce qu'il fallait pour une respiration com primée. Une baleine monta, lente, avee un soupir qui semblait vouloir aspirer tous les rayons du cicd. Une échelle de corde fut lancée dans l'abîme, où deux des hommes descendirent; un bruit de chaînes qu'on rive se 11: entendre, et, après un long moment qui fut d'une affreuse anxiété pour Charlotte, un visage olivâtre et dé charné, avec des regards qui se perdaient, qui se mou raient dans leur orbite aux plus pâles lumières, apparut au bord de l'ouverture. (La suite au prochain «BUI 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2