"PLUS DE CHEVEUX GRIS! comte Leiniiigenporteur de demandes péremploi- res, qu'il était simplement négociateur. Le 10 mars, le prince avait dit au colonel Rose lui-même, que les torces russes s'étaient approchées de la frontière turque parce que les premières nouvelles de la mission du comte Leiuincen n'avaient pas été satis faisantes; que les mouvements militaires d'Oiner- Pacha, opérant alors contre les Monténégrins, lui saient craindre au cabinet de Saint-Pétersbourg que ce général ne transportât la guerre et les doctrines de Mazzini sur le territoire autrichien et dans les Principautés danubiennes. Et, le i4, il répétait au chargé d'affaires de France, qu'il avait été envoyé pour l'uflaire du Monténégro. Le gouvernement français ayant cédé sur la ques tion des Lieux-Saints, le prince posa celle du pro tectorat, et, s'il eût encore obtenu gain de cause, il eu eût posé une troisième. C'tsl une conviction laquelle on ne peut pas résister après la lecture des dépêches du colonel Rose. Le Journal det Débute révoque en doute la prise de possession de la Nouvelle Calédouie au nom de la France. Un fait important vient de se passer en Suisse. Nous avons attendu pour en parler qu'il fût con sommé. 11 paraît l'être aujourd'hui, du moins pour le moment. Depuis 1848, la création d'une Université fédérale et d'une Ecole-Polytechnique était l'ordre du jour, et ce sont les radicaux surtout qui en avaient été les promoteurs et les soutiens. Ils n'avaient pu obtenir la discussion du projet aux sessions précédentes de la Diète ils ont été plus heureux cette année. Le Conseil national a discuté le projet et l'a adopté en principe, vers la Ru du mois dernier, une majorité notable. Ce vole a provoqué une grande agitation, prin cipalement dans le canton de Vaud, et des pétitions couvertes de nombreuses signatures oui été adressées la Diète pour en demander le rappel. Les pétition naires soutenaient que la création d'une Université centrale devait avoir nécessairement pour effet de donner l'une des nationalités qui composent la Confédération une forte prépondérance sur les aulrts; de pousser une centralisation exagérée qui annulerait bientôt la souveraineté cantonale; de nuire aux établissements d'instruction supérieure déjà existants et d'empêcher qu'il ne s'en créât d'autres dans les cantons où le besoin s'en ferait sentir; de paralyser ainsi la dissémination Je l'in struction dans les classes peu aisées, qui ne pour raient pas envoyer leurs tilsuussi facilement Zurich que dans les établissements cantonaux. Une émotion non moins grande s'était produite, la suite du vote du conseil national, parmi le clergé catholique. Les évêques n'auraient jamais voulu consentir confier les élèves du sacerdoce la fa culté de théologie d'une Université dirigée en ma jeure pat lie par des protestants. Ces pétitioiis.out porté leur fruit. Le conseil des Etats, saisi son tour du projet, a rejeté, après trois jours de débats, l'érection d'une Université centrale, par 27 voix sur 42 volants. La création d'une Ecole- l'oly technique a été volée au contraire par 24 voix contre 17. Depuis quelque temps, chaque arrivage d'Améri que parlait d'un traité signé par le général Gadsden et Sanla-Atina, pour la cession aux Etals-Unis, d'un territoire mexicain. Les données étaient si Vugues que nous 11'aviotis pas cru devoir nous en occuper. Le Ballic vient enfin d'apporter des renseignements positifs sur la tcueucde ce traité. Le territoire aban donné aux Etats-Unis est pris sur les provint es mexicaines de Chibualiua et de Soitora, entre El- Pasodu Rio-Grauda l'Est et le golle de Californie l'Ouest. 11 a plus de 200 lieues de long sur une largeur moyenuede 80. Il ouvre aux Etats-Unis une route assez facile vers la Californie, celle qui, peut- être, sera suivie pour la construction du grand che min par lequel ils se proposent de téunir les denx Océans, sans Sortir de leur propre, territoire. Le prix de la cession est de 106 millions de francs. Ce prix est considéré Washington comme beaucoup trop élevé pour l'achat d'un territoire presque inhabité et qui semble condamné par la nature, une aridité et une pauvreté élei neilcs Aussi, dit-on que la majorité des membres du cabi net et du Sénat s'est prononcée contre. Les explications données lundi dernier par le ministère anglais la Chambre des Lords, sont la nouvelle importante du jour. Lord Clarendou a annoncé que la rupture avec la Russie était com plète, ce qui n'était ignoré de personne; mais il a ajouté, ce qui est plus grave, qu'il y avait très-peu d'espoir d'éviter la guerre. On peut d'ailleurs induire des paroles de lord Chrepdon, que lecoinle Orloff était porteur de nou velles propositions de son maître, la conférence de Vienne. En tons cas, ces propositions ont été 1 ejelées par délibéra lion de la conférence, le 2 de ce mois; M. le baron Brunriow a quitté Londres le G le même jour que M. de Kisselçll partait de Paris. Les ambassadeurs de fiance et d'Angleterre Saiol- IViersbuurg sont rappelés. Devant ces faits si graves, la Bourse de Paris, c'est facile couipt endre, a perdu l'altitude con fiante des jours précédents. L'un des membres qui a parlé après lord Claren dou, a dit que celle guerre serait la plus longue peul-êtie et la plus îedoutahle où jamais l'Angle terre se soit trouvée eng »géo. Cette observation ne paraît que trop fondée. Oui, ce qu'il y a de plus redoutable dans l'éven tualité d'une guerre contre la Russie, c'est qu'on n'en saurait prévoir la fin, fut-elle circonscrite, et ne dût-elle engager que la France et l'Angleterre. Les nouvelles d'Espagne vont jusqu'au ir février. Par décret en date du 2.î janvier, Don Fernando Zappino a été-nommé gouverneur de la province de la Col ogne; Don Augustin Goûtez luguanzo, gou verneur de celle de Sjntauder, et Don Garcia Pego, de celle de Burgus. Le marquis del Duero s'est embarqué, le 3o jan vier, Cadix, sur le vapeur Léon, pour les Canaries, résidence qui lui est assignée par le gouvernement. Le général D. José de la Ccneha, qui s'était arrêté a Lérida, a 1 cçu l'ordre de continuer sa route; le généialest parti pour Barcelone, où il s'embarquera pour les Baléares. Le gouvernement français publie son tour les pièces diplomatiques lui spéciales, relatives la question d'Orient. Le Moniteur universel a commencé hier celle publication; elle n'est pas assez avancée pour que nous en rendions compte. Il ne s'y agit encore que de la question des Lieux-Saints, et tout ce qu'on petit dire, c'est que dès le mois de janvier 1855, le gouvernement de Louis- Napoléon s'était aperçu qu'il avait soulevé là une question de nature porter ombrage la Russie et faire naître de graves difficultés. La prévision était fondée; seulement elle venait un peu tard. Il parait avéré que la ventrée des flottes dans le Bos phore a eu pour cause le mauvais état de la nier. Kl les sont rentrées malgré les injonctions contraires des am bassadeurs Constantinople. Il est certain que les officiers embarques sur la Rélri- bulion ont réussi lever le plan de Scbastopol; une es quisse de leur travail réduit a inôitte été imprimée Con- sianluioplc, et des copies en sont arrivées Paris et Lombes. D'après le Times, le bruit courait la Bourse de Lon dres de mardi, que le Tzar aurait envoyé la reine d'Angleterre, une lettre autographe, dans laquelle il s'efforce de prouver qu'il n'a pas clé l'agresseur dans son différend avec la Turquie. La Correspondance autrichienne du G février annonce officiellement que la lutte enlic la Russie et la Turquie s'étant étendue la Pelitc-Valac.hie, le gouvernement autrichien enverrait immédiatement, pour la sûreté des frontières, un corps d'armée de 25,000 hommes dans la vayvodie de Servie. Une des causes de dissentiment entre le ministère pic- monlais et le Sénat vient de disparaître. Dans le projet de loi sur le recrutement militaire, le gouvernement avait introduit une disposition suivant laquelle l'exemption du service n'était accordée qu'à un nombre détermine d'in dividus se destinant l'étal ecclésiastique. La Chambre îles députés ayant adopté celle disposition, les évoques demandèrent l'exemption illimitée de tout le clergé régulier et séculier. Le projet a été son mis au Sénat, que l'on supposait bon droit l'adorable aux évêques. Après un débat qui a duré trois jours et dans sa séance du 5 février, le Sénat a décidé que le nombre des exemptions serait limité la moyenne des années précédentes, et que le droit de les prononcer serait dévolu aux évêques. Le projet de loi lui-mcme a ensuite été adopté dans son ensemble, par 58 voix contre 12. La Chambre dés députés aura l'examiner de nouveau. On suppose que ce moyen terme sera accepté par tout le monde. Une lettre de Rome adressée l'Universannonce que trois des assassinsdes prêtres égorgésà S'Calixlc, pendant la révolution romaine, ont clé exécutés le 24 janvier; un quatrième était mort en prison. Ces trois individus, ainsi que les autres assassins de S'T.alixte, faisaient partie du corps de douaniers organisé militairement et commande pa.t Zambianchi, qu'on appelait Finunzieri. Nul n'a su exactement le nombre des victimes du mas sacre de S* Calixle. Douze cadavres furent trouves dans le jardin; le Tibre en reçut sans doute un plus grand nombre. La procédure suivie contre les assassins a été très- longuc et ce n'est que tout récemment qu'on a acquis les preuves juridiques nécessaires puur prononcer une cou- damnation. Au mois d'août, la suite du complot du jour de l'Assumpliou, des arrestations uni été faites. Quelques uns des hommes arrêtés ont fait des révélations qui ont rendu certaine la culpabilité des accuses. Il paraît que les mêmes révélations ont fait connaître 'indiv idu qui, lors de l'assassinat du comte Rossi, donna t l'infortuné ministre de Pie IX, ce coup sur l'épaule fcsliné lui faire tourner la lélo-dc manière présenter a gorge an poignard. Nouvelles diverses. On rapporte, eu ce moment, dit la Gazette du Hlidij un lait unique peut-être dans les fastes guer- iers de la .Turquie. Une fille surnommée Kara Gez la fille Noire), descendante de Soleimau-Pacha, an— ;ien gouverneur de Moroch (Asie), est arrivée dans a ville d'Aduna, pour se rendre Couslantiiiople. Elle marchait la tête d'un corps de cavalerie irrégulière liaclii bouzoug) quelques personnes a vaienl essayé de lui faire abandonner une entreprise aussi étrange; mais rien ne put fléchir sou mâle cou rage ni sa résolution de combattre les ennemis de sa pall ie. Quelques personnes imaginèrent alors de lui dite que si elle voulait absolument rester dans les rangs de l'armée, il fallait qu'elle soutint un assaut d'armes. Le gouverneur d'Adana, que l'on instruisit de ce fait, ordonna que la jeune fille fut amenée et lui demanda si elle persiste dans sa résolution. Elle répondit afiirmativemeut et ajouta qu'elle se soumettrait volontiers l'épreuve qu'on voulait lui faire subir, pourvu qu'on lui donnât pour adversaire le plus brave, le plus dévoué et le plus vigoureux des deux mille cavaliers qui composaient sou déta chement. Le combat eut lieu sur la place du palais, et après quelques moments de lutte, le cavalier choisi fut désarmé et déclaré vaincu. Alors le gouverneur ordonna que l'héroïne fut enrôlée et lui fil compter 1,5oo piastres (875 fr.), et donna le rang d'olficier sou hère qui servait dans un grade inférieur. L'anecdote était trop curieuse pour n'être pas re cueillie; mais nous en laissons toute la responsabilité au correspondant de la feuille marseillaise. Un fermier des environs de Rouen, dit un journal de celte ville, ayant surpris dans son logis un voleur en flagrant délit, le conduisit devant le maire qui l'engagea faire garder sa capture chez lui jusqu'à l'arrivée de la gendarmerie. Confié la surveillance d'un ouVrier de la ferme, le voleur prétextant l'in commodité que lui donnait la chaleur du poêle, passa dans une pièce voisine et fourra sa tête dans un sac. Au même instaut une forte détonation se fit entendre, il s'affaissa sur lui-même et rendit le dci nier soupir. On trouva dans le sac 1,11 fusil deux coups dont cet homme s'était service pour se don ner la mort. Jules Lecomte revient en ces termes sur une his toire que hous lui avons empruntée la semaine der nière On sait quels tâtonnements j'employai et avec combien de précautions je me hasardai l'autre jour vous raconter l'histoire de, d'un... Cette histoire enfin qui ne mla heureusement point valu les nom breuses lettres d'objurgations que je redoutais un peu. Voilà qu'aujourd'hui il ui'arrive d'être, au contraire, interpellé sur cette anecdote, et que j'ai fo'cétrenl y revenir, sous peine de laisser uéplo- rahlemetil désuniesdeux fractions de lu société d'une ville prussienne qui appelle mes explications. Ma foi, puisqu'on m'y pousse, je mets pour celle fois les pieds dans le plat. V&m la seule véritable, feint la minuteen toutes nuance* et pour toujours, les cheveux et la barbe. L'ÉiPaiyVT©il[&!I B!K1DllEiKl 9 enlève eu uu instaut et sans retour les poils et le duvet de la peau. Chaque article garanti fr. 6* DÉPÔT A YPK.ES, CHEZ BARBIER, COIFFEUR, HUE DE LILLE, 85. Oixmcuk. Mure hé aux grains du 15 Février 1854. sorte NOMBRE I paix DE GHA1VS. d'hectolitres' PAU UKCTOUT». C. PK C. 28 00 52 00 24 00 25 00 15 17 47 24 5 44 9 00 14 00 15 00 Sarrasin 1 44 00 14 50

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3