INTÉRIEUR. n'en est pas encore ce point. M. le capitaine Dumoulin a tu les bâtiments de l'arsenal qui pouvaient être très-bien appropriés pour le service île I École des enfants de troupe. Il fera son rapport au ministre de la guerre et M. le capitaine du génie est chargé de faire un plan ci devis des cbangeuieuts faire subir celle vaste construction. Un certain nombre de fournitures complètes de literies militaires, ont été transportées par eau Ostende pour le sei vice de la garnison de celte ville. Comme nous n'avons qu une minime garnison et aucun espoir, d ici quelque temps, d'en avoir davantage, l'autorité communale a jugé convenable d'entrer eu arrangement avec le département de la guerre et de prêter ses fournitures aux mêmes conditions que celles accordées la compagnie des lits de fer. Ce sera un moyen de.dimiuuer la perle qu'essuie la ville, par suite de l'amoindrissement de la gar- nisou. Tilles démantelées. Dans la séauce du 9 Février, notre représen tant, M. Ernest Vandeu Peereboom, a déposé, au nom de la section centrale, le rapport con cernant la cession de terrains et de bâtiments militaires aux villes d Ypres, de Menin, d'Atb, de Pluiippeville, de Marieubourget de Bouillon. Toutes les sections ont adopté le principe du projet de loimais on a demandé qu il fût donné au gouvernement des pouvoirs suffisants pour rendre la compensation plus efficace pour les villes. Le ministre des finances a soutenu qu'en droit strict les villes ne sont pas fondées réclamer; cependant, a cause des circon stances, cause de I état de crise et de malaise qui en résulterait pour les villes, il a reconnu qu il était équitable qu'ils reçussent un soula gement. Cesl pour obtenir ce résultat que la section centrale a donné au gouvernement un pouvoir moins limité. A la suite d'une conférence entre M. Ernest Vanden Peereboom ci le ministre, un projet de loi amendé a été rédigé qui concilie la fois le principe du premier projet du gou vernement et les modifications y introduites par les sections. Voici les deux articles présentés l'approba tion de la chambre Le gouvernement est autorisé, par dérogation la loi du 1 i juiu i853, céder gratuitement et sans frais aux villes d'Yprès, de Menin, d'Ath, de Pliilip- peviile, de Marienbourg et de Bouillon 1Les terrains militaires de ces places qui leur sont nécessaires, notamment pour faciliter la per ception des droits d'octroi, ou pour maintenir et améliorer les communications existantes; a* Les écluses, les fossés et les réservoir» d'ali mentation, dont l'intérêt public réclame la conser vation. La remise de ces terrains, écluses, fossés et réser voirs sera faite directement aux villes intéressées par le département de la guerre, aussitôt après la démolition des ouvrages de fortifications qui y sont établis, sous la réserve que, si ces propriétés étaient de nouveau jugées nécessaires pour la délerise du pays, le gouvernement pourrait en reprendre pos session sans indemnité. 3* Le gouvernement est également autorisé concéder auxdites villes la jouissance de ceux des bâtiments militaires maintenant disponibles, ainsi que des terrains dépendant desdits bâtiments, dont elles justifieront pouvoir faire usage dans un but d'iniérèt public, la condition de les entretenir leurs frais en bon étal de réparation, et d'en faire remise l'Etat, s'il voulait en disposer, soit pour le logement des troupes, soit pour tout autre service public, et telles autres clauses et conditions que le gouvernement jugera propres concilier les intérêts de l Etal et ceux des communes. Ces concessions seront accordées par des arrêtés royaux, sur la proposition des ministres de la guerre et des finances, après que les députalions permanen tes des couseils provinciaux auront été entendues. Mémorial de Courtrai.) Mercredi, la Chambre des représentants a volé les articles réservés du budget de l'inté rieur Dans leur nombre se trouvait l'art. 47, relatif aux décorés de la Croix de Fer Ou se souvient que plusieurs membres trouvant in juste que la Croix de Fer ne donnât lieu qu'à une pension de 100 fr.. tandis que les cheva liers de la Légiou-d'Honneur jouissent d'une pension de 250 fr.une proposition fut faite pour porter la pension des uns et des autres ce dernier chiffre. Celle proposition renvoyée la section centrale, a été agréée par elle, et la Chambre a voté le crédit nécessaire pour cela. La Chambre a discuté ensuite le projet de loi concernant le tarif complémentaire du chemin de fer pour les voyageurs et les bagages. Paris, mercredi soir. Une dépêche de Trieste, reçue l'instant, annonce, sur la foi des lettres particulières de Sébastopol, qu'un navire anglais a échoué l'entrée du port et a été capturé par les Russes, parce qu'il avait des Turcs sou bord. (lad.) Nous apprenons que les évêques du royaume se sont réunis Malines, pour se concerter définitivement au sujet de l'intervention du clergé dans les établissements d'enseignement moyen, en exécution de l'art. 8 de la loi de 1850. Une lettre collective a été signée et envoyée M. le ministre de l'intérieur. MMgrs les évê ques y déclarent consentir la conclusion d'un arrangement général sur le pied de la conven tion de l'Alhenée d'Anvers, sauf quelques points de détail régler de commun accord avec les administrations communales. Le Journal de Bruxelles nous confirme le fait en ces termes Nous apprenous que tous les évêques du royau me viennent d'adresser de Malines i\l. le ministre de l'intérieur, une lettre collective par laquelle ils adhèrent complètement jà la marelle adoptée par S. Em. le cardinal-archevêque de Malines, sur la proposition de M. le ministre, relativement au con cours du clergé dans les élahlissemenlsd'instruction moyenne de l'Etat. Cliroaiiquc politique. Du 16 Février au 18 inclus. Le prêt de soixante millions de francs, parla Banque de France au gouvernement impérial, dont nous parlait hier notre correspondance particulière de Paris, est confirmé officiellement. Les journa ux des départements donnent des nou velles des préparatifs militaires qui se fout sur tous les points. Un journal de Lorient nous apprend cette occasion, qu'on y fabrique des buulets asphyxi ants. 11 ne dit pas la composition de ce nouveau projectile. A propos de boulets asphyxiants, dit la Gazette de Francele Moniteur continue publier, in extensoles documents français relatifs aux af faires d'Orient. Un document plus récent et plus intéressant par cela même, se trouve dans le Morning-Herald du 8 février. C'est une dépêche de sir G.-H. Seymour au comte de Clarendoti, en date Saint-Pétersbourg du 19 décembre dernier (reçue le 27 décembre). Il y est dit Avant de prendre congé du chancelier (comte de Ncs- sclrode),jc lui ai fait observer que, parmi les nombreux points causant mon anxiété, il n'en était peut-être pas un qui m'en donnât autant que le passage possible du Danube par le prince Gortscliakoff. Le comte de Ncsselrode m'a répondu que, suivant lui, il n'y avait rien de semblable appréhender. Je crois, a-t-il dit, que le prince Gortscbakoif ne songe nullement passer le Danube pendant l'hiver, et s'il voulait effectuer ce passage, il ne le pourrait pas, tant les difficultés sont grandes et tant les forces dont il dispose sont insuffisantes pour cet objet. Nous avons eu ensuite nue conversation nu sujet de Kalafat, et, quoique le comte de Nessnlrode n'ait rien dit de positif, j'ai cru comprendre qu'il n'était pas certain que cette position fût attaquée par l'armcc russe. Une dépêche télégraphique a annoncé que le comte Orloff devait repartir le 8, pour Saint-Péters bourg. On dit maintenant que son départ est retardé et qu'il doit attendre Vienne la réponse il une dé pêche qu'il a expédiée il l'empereur Nicolas. Nous croyons pouvoir assurer, d'apiès des ren seignements particuliers, que cette dépêche appren dra au Tzar qu'il ne peut pas espérer que les cabinets de Vienne et de Berlin entrent, pour cette question, daos une ligue contre la France. Le comte Orloff est du très-petit nombre des personnes qui osent dire la vérité <1 leur souverain, ('.'est dans sa dépêche que réside le dernier espoir pour le maintien de la paix. C'est le 8 seulement que le baron de drunnowa quitté Londres. Il a passé la nuit Douvres et est parti le 9 pour Calais. Sa famille est restée a Lundi es d où elle partira la semaine prochaine pour Darin- stadt. Des dépêches télégraphiques de Vienne et de Xrieste en date du 9, annoncent une modification du cabinet ottoman dans uri sens pacifique. C'est une nouvelle assez insignifiante. Elle aurait beaucoup plusde valeur s'il s'agissait de dispositions pacifiques venues de Saiiil-Pélershourg. Voici du reste leschaiigemeiitsanuoncés. Mehmed- Ali a été remplacé comme séraskier par Rizu-Pacha, et Kaiserli-Achmed a été nommé Kapudan-Pacha. Les mêmes dépêches annoncent qu'à la date du 3o janvier, les Hottes combinées étaient toujours devant Beïcos. D après une let tre de Madrid, du 4 février, le gé néral José de la Coucha, qui le gouvernement avait donné l'ordre de se rendre eu exil aux îles Baléares, était paili pour Barcelone l'effet de s'y embarquer. Mais là, il a disparu. Il a écrit au capi taine-général, le ,-io janvier, qu'il se tenait caché, mais sans aucune intention de conspirer. Oncroit qu'il s'est embarqué pour la Fiance. tandis que notre correspondant particulier do Paris nous assure qu'une des faces de la mission du comte Orloff est demeurée jusqu'à ce jour, enve loppée d'un mystère que n'a pu pénétrer le cabinet des Tuileries, le Journal des Débats annonce des résolutions très-importantes du cabinet de Vienne. Nous le laissons parler Non-seulement, dit-il, l'Autriche aurait refusé de prendre l'engagement d'une neutralité absolue, mais elle aurait déclaré Qu'elle considérera comme une déclaration de guerre le passage du Danube par les armées russes; Qu'elle considérera comme une déclaration de guerre l'occupation permanente des principautés par la Russie. Il resterait s'entendre sur ce qu'on devrait regarder comme une occupation permanente, c'est-à-dire déter miner un laps du temps après lequel les Russes devraient évacuer les principautés. Ces résolutions auraient été communiquées par M. le comte de lluol M. le baron de Meyendorff, qui les aurait transmises son gouvernement. L'intermédiaire du comte Orloff aurait été écarté: sa mission serait donc terminée. Malgré l'autorité du Journal dea Débats, nous avons quelque peine croire a des décisions aussi tranchées. Du reste, leur point de départ, la demande de neutralité, doit être inexact. Nous avions cru d'a bord, comme tout le monde, que le comte Orloff avait mission d'obtenir la neutralité de la Prusse et de 1 Autriche. Nous en doutons aujourd'hui. Un ar ticle du Journal de Francfort, reproduit par le Journal des Débats lui-mêine, dit avec quelque raison, que la Russie n'a pu songer proposer la Prusse et l'Autriche, un traité stipulant leur neu tralité absolue. Un pareil traité rendrait en effet celte neutralité impossible, parce que les deux puis sances de l'Ouest y verraient l'équivalent d'un traité d'alliance. Une dépêche télégraphique adressée la Gazette des Postes de Francfort, a la date du 8, dit que la Correspondance autrichienne publie au sujet de la mission du comte Orloff, uii article favorable la paix. Les dernières nouvelles du I héâlrc de la guerre sont sans importance, parce que le Danube, sorti de son lit sur plusieurs points, empêche les grandes opérations. Mais on s'attend une attaque générale des Russes contre Kalafat, aussitôt que cette difficulté aura disparu. La situation financière en France devient très- tendue il est question de décréter le cours forcé des billets de la Banque de France. Aprèsavoirrempli Bruxelles la mission difficile dont le public ne sait encore ni le dernier mot ni le premier, et qui s'est terminée par un échange de cordons, le fils de l'ex-roi Jérôme s'est rendu au château de Moulrésor. Nous avions cru que c'était pour s'y reposer de ses fatigues diplomatiques; mai» il paraît d'après ce que nous mande notre corres pondant,qu'il s'agit eiicorelà de politique étrangère. D'après les journaux de Dublin, vingt régiments d'infanterie auraient reçu l'ordre de se tenir prêts partir pour le Levant d'ici au mois d'avril. Mais il laut se rappeler que le régiment anglais en ser vice l'étranger ne compte pas en moyenne plus d* tioo hommes. IL s'agirait donc d'environ 12,000 hommes d'infanterie, soit, avec le contingent néces saire de cavalerie, d'artillerie, du génie, etc., d'un

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2