"intérieur.
Chronique politique.
transactions ont eu lieu des prix très-satis
faisants.
Voici le résultat du concours
JUMENTS.
18 concurrent
Peu Vanstcenkistc,Désiré, Langemarcq.
Accessit Verhallc, Louis, Langemarcq; Dclva,
Charles, Noordschote.
CHEVAUX HONGRES.
39 Concurrent*.
tT Pinx De Dryver, Edouard, Ypres.
li* Paix .Casier, Pierre, Zillebeke.
Accessit SpinnewynAlexandreHollebcke Van
llovc, Charles, Langemarcq.
POULAINS AU-DESSOUS D'UN AN.
8 Concurrent*.
Paix Dossacrt-Six, Ypres.
Accessit Van Damme, Amand, Zillebeke.
POULAINS AYANT PLUS D'UN AN.
11 Concurrent*.
Paix De Roo, François, Passchendaelc.
fci Accessit Verineulen, Joseph, Boesinghe.
Samedi, la Chambre des représentants a voté
les articles du projetf de loi sur les brevets
d'invention qui avaient été renvoyés la section
centrale.
M. le ministre des finances a présenté le
budget des travaux publics, et M. le ministre
de l'intérieur, un projet qui proroge pour un
an la loi relative au jury d'examen.
La Chambre s'est ajournée jeudi prochain.
Le traité de commerce entre la Belgique et
la France a été signé avant-hier, par M. H de
Brouckere, ministre des affaires étrangères, et
par M. Ad. Barrot, ministre plénipotentiaire
de France,
La convention du 22 août 1852, qui abolit
la contrefaçon en Belgique,est annexée au traité,
pour être mise en vigueur en même temps que
lui.
II paraît certain que le gouvernement fran
çais n'a pu obtenir le poiut auquel il tenait
beaucoup l'origine la répression du com
merce interlope.
Un 96 Février au 1er Mars inclus.
Le Moniteur fronçai* publie un article qui fait
suite au manifeste de guerre. Le gouvernement y
expi ime l'opinion que l'Autriche et la Prusse mar
cheront d'accord avec la France, et il avertit les ré
volutionnaires qu'ils ne doivent pas espérer de
mettre la guerre profil pour taire triompher leur
cause.
II y a toutefois un conditionnel àcette déclaration.
Il faut, pour que les drapeaux de la France et de
l'Autriche restent unis en Grèce ou au-delà des
Alpes, qu'ils ne soient pas divisés en Orient. Et s'ils
l'étaient que feriez-vous Le Moniteur n'a pas eu
01 dre de nous le dire. On se réserve in petto pour les
éventualités.
Cet article n'est pas de nature décourager la dé
mocratie, au contraire. Tout dépendra du po*t-
ecriptum.
't ous les journaux français, le Conttilulionnel en
tète, avaient assuré que M. de Castelbajac était
Auvray, aux meilleures conditions encore quoiqu'il soit
d'un bon profil, le moulin Auvray.
Philippe, qu'est-ce que tu dis de cela, mon
garçon, demanda la bonne femme.
Mais, ma mère, je trouve que ce que dit là ma
dame est fort sensé et que le marché n'est pas mauvais,
puisqu'il est évident que moins on aura reçu, moins
j'aurai rendre.
Avec ça que je ne pourrais pas donner un rouge
liard de supplément, aussi vrai que je vide mon coffre
cl que l'argent est rare l'impossible ajouta, comme pour
avoir l'air de faire une grâce, la veuve Fritau.
Puisque c'est ton avis, bien ton avis, répéta la
mère Auvray, après une pause durant laquelle elle avait
encore jeté uo dernier regard de consultation cl d'appel
sur le visage inaltéré de son fils; puisque c'est ton avis,
bien ton avis, tu as ma procuration; passe le réméré ton
loisir.
Si cela ne vous dérange pas, madame Fritau, dit
sur-le-champ Philippe, les conventions sont arrêtées,
nous signerons l'acte demain.
Demain Est-ce que tu veux me quitter si tôt,
mon Philippe? demanda toute palpitante et pleine de
lai mes la pauvre mère «u teint hàlé, hàlé par les soleils
arrivé samedi Paris. Le Moniteur dément le fait.
Notre correspondant, en annonçant aussi l'arrivée de
cet ambassadeur, avait été bien avisé en ajoutant
u Je ne l'ai pas vu.
La Bourse de Paria s'est rassurée assez prompte-
menl et avant-hier tous les tonds s'y sont faits eu
hausse. Notre correspondant explique les causes de
ce mouvement.
La chambre des communes a repris lundi soir la
discussion de la question d'Orient. M. Cobden y a
prononcé un discours hostile la Turquie. 11 a ac
cusé la France d'avoir la première soulevé les diffi
cultés par ses prétentions arrogante* sur les Lieux-
Saints. Plus urd, a-l-il dit, la Russie avait adhéré
un projet d'arrangement proposé par les puissances
occidentales, et que la Turquie a 1epoussé. 11 fallait
l'obliger l'accepter. C'est taire mal au cœur,
a-t-il ajouté, que de nous voir, après sept ou huit
cents ans de règne du christianisme, marcher la
guerre, noyer le monde dans le sang, non pour le
christianisme, mais pour la foi mahoiiiétaue...
Nous aurons revenir sur ce discours qui rompt
un peu l'unanimité qu'on s'attendait trouver dans
le Parlement.
M. d'israéli a parlé aussi dans celte séance il s'est
livré a quelques critiques sur la manière dont les
négociations ont été conduites, et notamment sur ce
que le ministère s'est laissé tromper par la Russie
mais au iund, il a persisté déclarer, comme il l'avait
fait samedi dernier, qu'il était du devoir de la
Chambre de soutenir lu couronne et de maintenir
l'honneur et la dignité du pays.
Lord Palmerston a répondu M. Cobden, que la
Turquie avait eu raison de repousser l'ariaogeuieut
acceptée par la Russie, l'Angleterre, lu Fiance, la
Prusse et l'Autriche ont été unanimes déclarer que
le Sultan n'aurait pu y adhérer, sans un abandon de
sa souveraineté et de son indépendance. Le noble
lord a constaté que la Turquie avait lait des progrès
immenses et méritait sous ce rapport d'êlre souie-
nue. A son avis, ou a exagéré les forces et la puis
sance de la Russie. La Russie serait lorte chez elle,
pour résister un envahissement elle ne l'est pas
pour attaquer les autres. Mon opinion, a-i-il u t,
est qu'une des deux grandes puissances, l'Angleterre
ou laFrance, eu prenant en mains la cause de la
Turquie, peut conduire la guerre une solution
heureuse; mais lorsque ces deux puissances s'unis
sent pour la même cause, je maintiens que la cause
de l'empereur de Russie est entièrement désespérée.
(Applaudissements.)
On signale depuis quelque temps, comme un des
dangers les plus grauds de cette triste affaire, le sou
lèvement des populations chiétienues,qui ont a ven
ger plusieurs siècles d'oppression et qui paraissent
en avoir une démangeaison bien vive.
Aujourd'hui même, les nouvelles directes d'Athè
nes du 4, disent que toute la population de l'Empire
est sous les armes, et que plusieurs engagements
favorables aux insurgés ont eu lieu contre les troupes
turques des frontières.
Le Journal de Sainl-Pélertbourg, du 14 février,
publie un nouveau manifeste de l'Empereur. En
présence de ta situation, l'Empereur décrète qu'il
sera procédé un nouveau recrutement de sept
hommes par mille âmes de population. 11 ordonne
eu même temps que toute la Hutte et toute l'armée
soient complètement équipées et prêles marcher
du 1* mars au >5 avi il prochain.
Les arrestations oui continué mercredi Paris, et
notre correspondant assure qu'elles ont pour objet
d'empêcher une maiiilestaliun démagogique.
sans fin qu'elle avait passés féconder su terre dans
l'espérance trompeuse de la léguer son fils. C'est que,
vois-tu, mon Philippe, quand je n'aurai plus là mon
pauvre bien, le bien qu'aimait tant défunt Auvray, j'aurai
encore plus besoin de l'embrasser. Et tu seras bien loin,
bien loin, et je ne pourrai plus me mirer en loi. Je faisais
des jalouses, je n'en ferai plus. Oli si si, j'en ferai
encore Tu seras riche, lu seras beau dis que tu vien
dras me voir tout de même au moins une fois par an. Un
an que ce sera long Moi qui me meurs l'attendre
rien qu'une semaine Si jamais tu es malade, 11c te fais
pas faute de me le mander toujours, entre nous, point de
façon, je vendrai inon reste et j'irai.
Philippe promit de revenir tous les ans, il promit
tout et quitta sa mère d'un «il sec; vingt-quatre heures
après il quitta aussi les champs qui l'avaient vu naître sans
détourner la tête pour leur rendre un regret. J'en sais
pourtant qui, plus contrariés que lui dans leurs penchants
meilleurs et surtout moins cupides, traités avec une
faveur plus rebelle par le lieu de leur naissance, cepen
dant n'en retrouvent jamais les aspects, pour si arides
qu'ils soient, sans un sourire voilé de pleurs involon
taires.
(La suite au prochain n*.)
Quand nous annoncions que nous reviendrions
sur le discours de MCobden, nous n'en connaissions
que la première partie. La seconde n'a pas eu l'im
portance que nous lui avions supposée. L'orateur a
soutenu que la Russie avait le même droit inter
venir dans les affaires intérieures de la Turquie, que
1 Angleterre quand elle avait voulu intervenir dans
les affaires du Brésil. Il est revenu ensuite sur la
thèse qu'il avait soutenue dans une autre occasion,
que le commerce de l'Angleterre avec la Russie étant
trois lois plus important qu'a.vec la Turquie, c'était
un métier de dupe que de se mettre en hostilité
coutre la première pour la seconde. 11 a demandé
en terminant, qu'on en revint la note de Vienne,
et ajouté que si la guerre était inévitable, il fallait se
borner une guerre maritime.
Il a été dit maintes lois dans ces derniers jours,
qu'Umer-Pacha était malade; on a même prétendu
que sa maladie elail le lyphus, et un journal de
Marseille annonçait hier sa mort. 11 parait que le
général eu chef de l'armée turque n'est ni mûri, ni
malade. Des lettres écrites de bchoumla, son quar
tier général, par un journaliste parisien, et portant
la date des 26, 28 et 3o janvier, ne disent pas un mot
de sa prétendue maladie; elles paileul au contraire
de sou activité et des sorties fréquentes qu'il fait
a cheval.
Le Daily JSew* dit que le gouvernement anglais
porte 20 mille hommes, le chiffre des troupes de
toutes ai mes qu'il destine la Tui quie.
Le Journal de Saint-Pétersbourg du 4 1 b février,
annonce officiellement la rupture des relations di
plomatiques. Son article n'est guère que lu repro
duction de la dernière note de M. de Kisselett M.
Drouyu deLhuys.lt y est du que les gouvernements
d'Angleterre et de France ont déclaré que les Hottes
combinées n'avaient pas seulement mission de pro
téger les Turcs contre toute attaque maritime de
la part de la Russie, mais aussi de les assister dans
le ravitaillement de leurs ports, tout en empêcha it
la Russie de ravitailler les siens propres; en un mut,
d'eulraver pour elle, au besoin par la contrainte, la
libre navigation de ses eaux dans la Mer-Noire.
L'empereur de Russie a vu dans celle attitude,
uou-seulemeiil une grave atteinte ses droits de
belligérant, mais de plus, une coopération effective
a une guerre donl les deux puissances étaient de
meurées jusque-la simples speclaLrices. 11 a rappelé
ses ambassadeurs.
Une dépêche télégraphique de Saint-Pétersbourg,
publiée pai le Time*, du que la lépuuse du Tzar la
lettre de Louis-Napoléon est conçue en termes très-
peu satisfaisants et que le ton en est arrogant et
discourtois discourteou*Une lettre de Paris adres
sée a ['Indépendance semble confirmer ce fait. 11 y
est dit que la lettre du Tzar se termine par une dé
claration de ce souverain, qu'il tiendra tête toute
l'Europe, s'il le faut. De plus, le Tzar manifeste
l'empereur Napoléon, l'espoir, si la guerre est iné
vitable, que le Très-Haut, en qui il place sa force,
donnera aux armées russes la puissance et le bon
heur qu'elle* eurent en 1812.
Le Moniteurfrançai*d'hier malin, publie la lettre
de rappel adressée par M. Drouyn de Lhuys M. de
Castelbajac* Cette lettre porte la date du iti janvier.
A peine, par conséquent, l'heure qu'il est, M. lie
Castelbajac peut-il l'avoir ieçue.
Uu décret impérial appelle l'activité, les sol
dats encore disponibles des classes de 1849 et i85o.
Les ouvriers de Paris auront lêlé hier l'anniver
saire du 34 février, par une manifesta lion passive,
eu ne travaillant pas. Les arrestations opérées ces
jours passés les auront dégoûtés o'uue mamiesta-
lion active.
La Bourse de Paris fait bonne contenance, et les
cours s'y maintiennent en hausse, malgré la guerre.
L'escadre irauçaise de l'Océan a franchi, le 17, le
détroit de Gibraltar. Pille était partie de Brest dix
jours auparavant, pour aller prendre le corps expé
dition uaireàToulon et a Alger. Notre correspondant
assure que d'ici au 20 mars, 2$ mille homme se
ront partis pour Coustanlinople.
Les journaux de Londrc annoncent que l'erri-
barqueinenl du corps expéditionnaire anglais a
commencé mercredi Soutliamploii 3,4oo grena-
dieisel Coldstreamguatds ont pris passage bord
dessleamers Orenoco, Ripon et Manille. Le Carnbria
et le Vulcan ont dû partir aujourd'hui vendredi,
avec i,5oo hommes pris,en Irlande; l'Himalaya
suivra mardi, avec 1,400 hommes, et mercredi pro
chain, avec 2,0no hommes, l'Emen et le Simoun
2,200 hommes partiront bord des steamers Gol
den, Fleece et Atratodont le jour de départ n'est
pas encore indiqué. Ces transports réunis iorment
un total de 8,480 hommes. Le corps expédition-