INTÉRIEUR.
l'entretien de ces objets de couchage. Il en ré
sulte, que la dépense pourra s élever un mil
lier de francs, tandisjque lejprodiiit, si l'occu
pation dure pendant quelque temps, sera de
cinq six mille francs net. Ou reste, I autorité
communale conserve encore enjmagasin quatre
cents fournitures complètes, pour faire face aux
exigences du casernement,
VI. le président fait connaître le résultat de
l'adjudicalionlpour la construction des aubêles
«l(» l'octroi la porte de la Station. Le devis
s élevait |fr. 10.074-10 ;|el1e a élé'entreprise
par le sieur Angillis, pour la somme de fr.
8.975-60. La fourniture et la pose d'une grille
le long dul balardeau évaluée au jcahier des
charges fr. 5,645-85, ont été adjugés au sieur
uxteu Broele, pour la somme;de fr. 4,750
A celle^occasioo,! M. le-président donne un
aperçu desjjdépenses des travaux de la station.
Les achats de terrains et de maisons sont montés
fr. 1 4.551-19: l'entreprise faite par|M.Vanden
Broele. fr. 18,500; la construction des aubêles
fr. 8,975-60 et la grille fr. 4.750; total avec les
dépenses imprévues, 50.000 francs. Mais on
doit déduire de cette somme 12,000 francs
produit de la vente des terrains bâtir et de la
démolition de la caserne dite de l'An-Dix et
remarquer que la ville pourra' encore disposer
d'une superficie assez considérable, dont le prix
de vente diminuera les frais d'établissement de
la Station.
Un subside de 1,500 francs est sollicité sur
le fonds d'encouragement pour la reconstruction
des façades en bois, par le sieur Pelgrim, qui a
présenté deux plans pour le remplacement de
la façade en tbois d'une4maison, Marché aux
Bestiaux. Le Conseil lui octroie sa demande, sous
condition d'exécuter le plan le plus élevé et de
badigeonnerja construction nouvelle.
Sur la demande de M. Louis Vanden Peere-
boom et de l'avis favorable de la commission
des Hospices civils, la dispense est accordée
Thérèse Lemahieu, Ve Billet, néejà Messines,
qui une collation de veuve du S1 Esprit était
destinée, maisdontelle ne pouvait jouir qu'avec
l'autorisation du Conseil, parceque ces fonda
tions ne sont créées que pour des personnes
natives d'Ypres et ne peuvent être conférées
qu'exceptionnellement, des individus origi
naires (l'une autre localité.
Le Conseil est informé qu'à dater du lr Mars,
les clefs des portes de la ville sont remises la
disposition de l'autorité communale et celte
occasion il est trouvé opportun d'examiner, s'il
n'y a pas lieu de réviser le règlement sur l'ou
verture et la fermeture des portes de la ville.
L'assemblée renvoie l'examen de cette affaire
la commission qui s'est occupée de la révision
du tarif de l'octroi.
M. le bourgmestre quille son siège au mo
ment où le Conseil entame la 8e question
l'ordre du jour. Il s'agit de délibérer sur la
demande du sieur Valcke-Hage, tendante ob-
non moins arriéré que le bas-breton, qui est demeuré, en
dépit de tous les progrès, consacré aux actes des notaires
et des avoues. Lui seul ne comprenait pas qu'ils auraient
dû avoir la pudeur et le bon goût de te quitter avec leur
perruque marteau des siècles passes; mais que s'ils s'en
étaient bien gardés d'un commun et tacite accord, c'est
que, de rares exceptions près, tes gens d'affaires, en
inëinc temps qu'ils ont besoin de n'être compris de per
sonne, portent et porteront toujours jusqu'au ridicule ce
sentiment de rapacité qui dccoule en si larges et verbeux
caractères des grosses de leurs minutes deux mots bien
dignes de l'amalgame grotesque et impudemment vide de
sens et avide d'argent qui compose leur dictionnaire
gaulois-normand. Dans une sphère différente, le colonel
était, sur le fait de la connaissance des fortunes privées,
une véritable répétition de la veuve Fritau. Il ne se faisait
pas une entreprise dans Paris, exigeant acte notarié, qu'il
n'en sût quelques mots; le clerc prenant le soin délient
du s instruire, par ses confrères des autres études, de ce
qui pouvait aller la nouvelle tournure d'esprit de M.
Dufcrrier. Il vous aurait dit que feu le père Ladurcau,
qu'on a vu tant de soirées jusqu'à neuf heures régulière
ment en bonnet de soie et en compagnie d'un si long nez
«te femme, au foyer de la porte Saint-Martin, avait ceci
ou cela de maisons sur le pave de Paris, ceci ou cela de
r «pitaux gagnés comme ceci et comme cela depuis le jour
où il eomnicnça par être maçon ou quelque chose appro.
tenir line prorogation de l'octroi qui l'autorise
établir un gazomètre. M. le secrétaire donne
lecture de la requête du sieur Valcke«lu pro
cès-verbal de coinmodo et incommodo et d'une
réfutation par le pélitionnairedea allégations eon-
tenues dans ce procès verbal. Sur la proposition
de M. le conseiller ftecuwe l'assemblée décide
qu'elle ne p-ut prendre une résolution sur la
simple lecture des pièces et que le dossier doit
être envoyé au domicile de MM. les conseillers,
accompagiu* d'un résumé des principaux argu
ments allégués de part et d'autre, résumé sans
conclusions toutefois et dont la rédaction sera
confiée aux soins de MM Iweins, Boedl, avocat,
et Becuwe. Le conseil se réserve de porter de
nouveau celte affaire l'ordre du jour, après
que tous ses membres auront pu acquérir une
connaissance approfondie des pièces.
Enfin l'ordre du jour public est épuisé par
l'approbation donnée par rassemblée au cahier
des charges, clauses et conditions pour la loca
tion de quelques biens ruraux dépendant de
l'administration des Hospices.
Par arrêté royal du 24 Février 1854, le sieur
Roels (P.-C.-G.), contrôleur des contributions
directes, des accises, et de comptabilité,
Lanaeken (Limbourg), passe en la même qualité
Oostvleleren en remplacement du sieur
Belard (F.-A.-J.) qui est appelé résider Hal.
Par arrêté royal en date dn 2 Mars 1854, le
sieur Iweins, (H.-F.-A -G.), juge suppléant au
Tribunal de première instance d'Ypres, est
nommé juge de ce Tribunal, en remplacement
du sieur De Codl, décédé.
Le Sénat s'est réuni Mercredi, mais sa séance
publique peine ouverte, il s'est formé en co
mité secret, pour recevoir de M. le ministre des
affaires étrangères, communications des négo
ciations commerciales entre la Belgique et le
Zollverein.
Jeudi M. le ministre des affaires étrangères a
communiqué la Chambre des représentants
le traité de commerce conclu avec la France.
La Chambre a adopté ensuite définitivement
le projet de loi sur les brevets d'invention.
ai a i.»mi --g
Le Sénat a entendu plusieurs rapports et voté
le projet de loi qui accorde la grande naturali
sation M. Fuchs, négociant Anvers.
La Revue de Namur publiait, ces jours pas
sés, la nouvelle suivante, qu'il nous a été im-
possiblede reproduire plus tôt, mais qui a toute
sorte de droits être connue
Dans le courant de l'année dernière, la
dame veuve Séliveurs est décédée Maeslricht,
laissant une fortune assez considérable. Elle
institua pour héritier universel son neveu. L.
YVaffard, curé de Sainl-Servais, Liège, dont
chant; il vous aurait conté une par une toutes les décon
fitures des entrepreneurs des quartiers François-Premier
ou autres de l'espèce il vous aurait dit cinq centimes
près, ce que tel pont de fer rapportait jour par jour, heure
par heure, sou par sou, ses actionnaires, et combien il
y avait d'actionnaires et quel était le principal de ces
actionnaires. Il connaissait la hausse et la baisse de tou
tes les actions dans toutes les entreprises. Après lu récit,
qu'il sentait lui-même être un peu usé, de ses services
militaires, et la compagnie des jeunes gens, ces choses
étaient son bonheur. Je ne confonds pas avec ces bon
heurs-là celui que lui procurait sa tilleparce qu'étant
d'une nature beaucoup plus profonde, il était par cela
même peut-être beaucoup moins limpide, s'obscurcissait
souvent de tristesse et d'orages. Quand il voulait oublier
les contrariétés d'intérieur qu'il se donnait ail sujet de son
enfant unique, il courait vers l'élude (lu jeune clerc
parler actes et formations de sociétés. Sou vent-même il
avait pris pour confident des chagrins paternels qu'il
prouvait. Un jour, il lui raconta comment sa tilic refu
sait d'avance de s'associer ses plans do mariage ot
d'avenir, l'aide de ces mots couverts et indiscrets dont
les femmes savent si habilement faire usage dès leur plus
grande jeunesse, pour arriver leurs fins. Lui parlait—il
d un jeune avoué,-acquéreur d'une riche clientèle, elle
iui trouvait la tournure d'un code civil, et prétendait en
rianl aux éclats qu'il sentait déjà le vieux parchemin. A
les cinq frères, dans des positions peu aisées,
avaient été exclus du testament de la défunte.
Ces personnes habitent Namur et ses environs:
L'un est employé la station de Floreffe
Le second est aubergiste la porte Saint-
Nicolas
Le troisième, cordonnier Ancienne;
Le quatrième, charretier, au pied du Châ
teau
Le cinquième, idem., rue du Four.
Le curé de Saint-Servais, après avoir re
cueilli une succession qui était inutile aux
modestes habitudes de sa vie. conçut la sainte
pensée de la faire servir soulager des existen
ces moins favorisées que la sienne. L'occasion
ne devait pas lui manquer. Il trouva dans sa
propre famille le moyen d'alléger bien des
fardeaux, ce qu'il n hésita pas faire.
Aussi, ces jours derniers, les cinq frères
eurent partager, chez un notaire de celte
ville, une somme que l'on dit s'élever près de
70.000 fr.
Ce bon frère, ce digne ecclésiastique, ne
voulut même pas que l'expression de la recon
naissance qu'inspirait ce bienfait, fut consignée
dans un acte authentique qui eût occasionné
des frais sa famille. Il déclara qu'il serait dé
raisonnable de dépenser inutilement une forte
somme pour un acte qui ne lui était nullement
nécessaire.»
Ce fait rappelle un acte de générosité sem
blable posé par feu M. le notaire Hlétain, de
Mons, et qu'a révélé Y Annonce de Soiijnies. H
fut mondé un jour par une dame Dsa
parente très-éloignée. qui luijmarufesta l'inten
tion de l'instituer son légataire universel. Quoi
qu'il s'agit d'une fortune de 196,000 fr., M.
Plélain n'hésita pas refuser il se souvenait
que Mme D. avait des parents plus proches
que lui, et dont la plupart n'étaient pas riches.
Mmr D... insista, déclarant positivement que
s'il persistait dans son refus elle donnerait tous
ses biens une église que I Annonce de Soignies
ne désigne pas il finit par accepter, et le
testament fut fait en sa faveur.
Mais la mort de Mm8 D..., M. Plélain réu
nit tous ses héritiers naturels et anéantit devant
eux l'acte qui les déshéritait son profit.
Voici les stipulations favorables la Belgique
contenues dans le traité de commerce avec la
France
i° Une réduction de i5 p. c. sur le taux des droits
dont sont trappes les fils et les tissus de lin importés
de Belgique en France;
i° L'adoption de nouveaux types pour les nuan
ces de toiles écrues, types plus favorables que ceux
servant jusqu'ici déterminer le classement des
tissus importés
.H" La taculié de pou voir expédier en transit par
la France les tissus de lin fabriqués en Belgique sons
le régime de l'entrepôt, c'est-à-dire avec des fils
anglais a charge d'exportation
4° Des garanties contre toute élévation de droits,
sur les houilles, les fontes et les fers belges
celle déclaration du colonel, le clerc ne laissa pas que de
faire une certaine grimace, car il comprenait que la
moitié de la plaisanterie de la jeune tille la rigueur
pourrait s'adresser lui. Le colonel parlait-il d'un jeune
agent de change ou d'un fils de banquier, marchant
dignement sur les traces de son vertueux père, elle trou
vait que l'un cl l'autre étaient fades l'odorat et lourds
supporter comme un sac de gros sous.
Enfantillage, dit le clerc, mais qu'il faudra pour
tant mettre la raison, en père qui entend le bonheur de
sa fille.
Oui, reprit M. Dufcrrier, il faudra bien en finir
par là. Mais comment s'y prendre Savez-vous ec que
voudrait pour mari cette jeune folle qui prétend juger par
elle-même ce qui lui convient ce serait quelque bel
esprit comme ce fou de Garnicr que vous avez rencontré
chez moi, un artiste, tin homme qui fait des livres ou des
tableaux, qui ne fait rien, en uu mot, voilà ce qui lui
plairait. Mais non pas, ce n'est pas ainsi que j'.cntends la
vie; il me faut pour gendre un homme qui ait un état,
serait-ce un commerçant. Mais. un.homme.qui fait.«tes
livres Voulez-vous me dire, s'il vous plqlt, ce qu.u c'est
qu'un homme qui passe ses jours se promenea- et faire
des livres? t
- Hien, absolument rien, dit le clerc avec un air de
négligent dédain.
(Lu suite uu prochain n*.)