PLUS DE CHEVEUX GUIS! l'êpiiatoire nmiun, eui«ve en un Nouvelles diverses. 3 de l'échiquier, M. Gladstone, a présenté le budget la Ch.imbredescommunes, et il y propose d'élever de 5o p. c. l'impôt sur le revenu [income-tax). Cet impôt, qui est aujourd'hui de 7 deniers par livre, sera donc porté 10 deniers. On confirme le bruit d'après lequel, grâce la visite du duc de Saxe-Cobourg l'empereur des Français, le duc de Ërabant se dispensera de se ren dre Paris. La nouvelle donnée de la prohibition l'expor tation des céréales des ports <Je la Mer-Noire, est confirmée par la Correspondance prussienne qui y ajoute celte seule réserve, que les 11a viresdéjà affrétés ou eu cours déchargement pourront passer libre ment. Le Corps-Législatif dé France a voté d'enthou siasme avant-hier et l'unanimité, l'emprunt de deux cent cinquante millions. On croit généralement Paris que c'est M. de Rothschild qui se chargera de le réaliser en 3 p. c. au taux de 66 1/4. La Prusse a fait notifier au cabinet des Tuileries, une déclaration de stricte neutralité. On confirme aujourd'hui le fait d'une manière officielle. L'Autriche aussi débutera par la neutralité, et si la guerre éclate, elle prétend pour sa conduite venir, ne tenir compte que de ses intérêts particu liers. C'est encore là un fait confirmé par la Corres pondance autrichienne. Celte attitude des deux puissances allemandes ne simplifie pas la question au contraire, elle la com plique d'une manière bien fâcheuse, et il peut sortir de là de très-graves événements. Nous avons dit que le ministère anglais proposait d'augmenter Vincome-tax de 5o p. c. La dépêche qui l'annonçait n'était pas tout fait exacte. L'aug mentation proposée est biqn de 60 p. c. pour l'année entière, mais elle doit être perçue dans le premier semestre, ce qui revient doubler Vincome-lax pendant six mois. Celle combinaison est motivée sur ce que la per - ception des impôts directs est toujours arriérée de six neuf mois. Ce n'est donc qu'en rendant la taxe exigible pendant le premier semestre qu'on peut parvenir en opérer le recouvrement dans l'année- L'exposé de M. Gladstone établit une différence complète entre les pratiques financières du gouver nement frauçais.et celles du cabinet anglais. Tandis que \1. Baroche, au Corps-Législatif, posait en prin cipe que les prospérités de la paix devaient fournir la compensation des souffrances de la guerre, M. Gladstone proclamait, aux applaudissements de la Chambre des communes,querecourirà un emprunt et faire supporter la postérité les charges de la guerre, ce ne serait ni digne du cas, ni commandé par les nécessités du moment. Le système anglais est celui du bon père de fa mille qui prélève s'imposer quelque gêne, que de laisser a ses enfants une position obérée. Le système français, au contraire, dil au présent: Ne nous gênons pas trop; nos neveux s'arrangeront comme ils pourront. Entre les deux, le choix n'est pas dif ficile. Du reste, la situation financière des deux pays est bien différente. Tandis que le budget fiançais pré senté en équilibre, a été coustilué en déficit de plu sieurs millions, par le seul effet de la crise des sub sistances, M. Gladstone a annoncé la Chambre des communes, que l'exercice courant présenterait un excédant de recettes de 2,854,000 1. (7 1 millions, 35o mille francs). Cette annonce a élélort applaudie, et elle en valait la peine. M. Gladstone, qui a proposé l'an dernier et obtenu de la Chambre, l'abolition ou la réduction de diver ses taxes indirectes, a fait pressentir que si la guerre se prolongeait, il te verrait obligé d'en demander le rétablissement. Le Times constate que la prohibition la sortie des grains de la Mer-Noire a exercé une influence fâcheuse sur le marché des grains de Londres, du 6 de ce mois. La dépêche annonçant l'intention de l'Autriche de maintenir provisoirement sa neutralité, a pro duit un fâcheux effet avant-hier la Bourse de Pa ri», et tous les fonds s'y sont négociés en baisse. Cette déclaration a produit an effet tout contraire la bourse de Vienne du 8. Le fameux discours prononcé par lord John Rus- sell, la Chambre des communes, le 17 février, a blessé vivement l'empereur de Russie. Le Journal de Saint-Pétersbourg du 2 mars a été chargé d'y ré pondre. Ce n'est pas ici le lieu, dit-il, de relever de sanglant» outrages, dont tout fidèle serviteur de l'Empereur gardera mémoire, mais qui n'atteignent pas l'auguste personne laquelle ils sont adressés. Nous nous bornerons remar quer qu'on chercherait vainement dans les annales parle mentaires l'exemple d'une pareille intempérance de lan gage dans la bouche d'un ministre du cabinet, contre un souverain auquel son pays n'a pas encore déclaré la guerre. Le qui importe dans ce discours, ce ne sont point les in vectives du ministre, c'est la nature des déterminations qu'il révèle de la part du gouvernement. Il devient désor mais évident que la paix du monde 11c dépend plus seule ment du hasard, mais que la guerre entre bien décidé ment dans les plans arrêtes du 111 iiiislèrc anglais. Après ce début, le Journal de Saint-Pétersbourg soutient qu'il appartenait an ministère anglais moins qu'il personne, de suspecter les intentions du Tzar. 11 invoque pour le pouvoir, une correspondance qui aurait été échangée de louguedale,entre les cabinets de Londres et de Saint-Pétersbourg, dans laquelle l'empereur Nicolas avait appelé l'attention de l'An gleterre sur les transformations que subissait la Turquie, par des réformes diamétralement contrai res aux usages musulmans sur les eflorts faits pour y implanter des institutions plusou moins emprun tées au type du libéralisme moderne, toutes choses qui devaient amener une crise capable de tout bou leverser. A ces causes permanentes et toujours croissantes de dissolution, ajoute le Journal de Saint-Pétersbourg, étaient venues s'ajouter récemment encore les complications ré sultant: des affaires du Monténégro, des persécutions re ligieuses exercées dans plusieurs provinces chrétiennes, du démêlé avec le gouvernement autrichien, d'embarras de finances considérables, et enfin, de graves affaires des Lieux-Saints, laquelle les exigences impérieuses de l'ambassadeur de France Constant inople commençaient donner un caractère sérieux et menaçant. Ces compli cations, qui entretenaient une sourde fermentation parmi les populations chrétiennes, pouvaient d'un jour l'autre déterminer une catastrophe soudaine qu'il était instant de prévoir Le Journal de St-Pelersbourg affirme qu'une cor respondance des plus amicales avait 'été échangée sur tout cela avec le gouvernement anglais; que l'Empereur y avait apporté la plus grande fran chise, et qu'il n'avait jamais affiché de vues am bitieuses ou exclusives sur Constanlinople. 11 in voque cet égard l'opinion de lord John Russell lui- même, qui a pris part le premier cette corres pondance, avant de céder lord Clarendon, la di rection des affaires étrangères. Tout cela est fort bien mais pourquoi depuis, le Tzar a-i—il constamment et opiuément refusé l'ar bitrage de l'Europe Quelques émeutiers ont tenté de troubler la ville de Turin, le 1" mars. Ils ont pris pour prétexte l'exécution capitale qui devait avoir lieu le 3, de trois voleurs de grand chemin, coupables d'assas sinat. Ces partisans, sincères ou non, de l'abolition de la peine de mort, avaient imaginé de convoquer le peuple sur la place publique; ils voulaient lui faire approuver une demande en grâce qui aurait ensuite été portée au Roi. L'appel au peuple était fait et placardé et la pétition rédigée; on y appelait l'execution des trois assassins iin homicide légal. Tout cela était motivé sur le droit.de pétition consa- sacré par le Statut. Le ministère n'a pas trouvé légale cette façon de pétitionner, et il a fait arrêter les organisateurs de la démonstration. M. Brofferio, lechef de la gauche radicale, a voulu faire bruit de cet incident. Dans la séance du 3, il a déclaré sou intention d'interpeller le lendemain le ministère, sur les arrestations opérées. Aussitôt, le député Lanza a dénoncé la Chambre la conduite illégale des émeutiers; il a pleinement approuvé le ministère d'avoir empêché leur démonstration. Il a lu la pétition au milieu des protestations de l'As semblée. Le ministère a sommé de son côté, M. Brofferio, de rte pas ajourner ses interpellations, et de les faire tout de suite. Celui-ci voyant l'attitude de la Chambre, n'a pas jugé prudent de déférer la sommation, et il a persisté annoncer ses interpel lations pour le lendemain. Mais la Chambre a volé aussi.tôt un ordre du jour motivé approuvant plei nement la conduite du cabinet, et elle a décidé de plus qu'il n'y avait pas lieu interpellations pour celte affaire. Une dépêche télégraphique de Vienne annonce que le prince Paskiewitch est nommé commandant en chef de l'armée russe sur le Danube, et qu'il de vra se borner provisoirement garder la défensive. Une dépêche du 5 annonce que les premières troupes du corps expéditionnaire étaient arrivées Malte, la veille venant d'Angleterre. On dit que sir Charles Napier recevra l'ordre de partir de Spithead cette semaine et de ae rendre dans la Baltique avec la première division de la flotte. S. M., ce qu'on assure, sera le g a O»borne. Il est probable que le lendemain elle passera la flotte en revue et que le soir du même jour ou le lendemain, la première division de la llol'e partira pour la Bal tique. Nous croyons qu'il est bien décidé que la pre mière division de la flotte partira cette semaine de Spilliead, non pour les Dunes, mais pour 1 entree de la Baltique, pénétrant jusqu'à l'extrême limite où les glaces durent encore, afin d'y attendre l'occasion de faire quelques exploits. Une fois la première division partie (et elle sera plus forte que la flotte commandée par l'amiral Duudas), on fera tous les efforts possibles pour ex pédier la seconde division, composée des vaisseaux hé| ices Cœsar. de g 1 canons James-H attde g 1 IVile, de g 1 Majestic. de 81; et des vaisseaux voiles Saint-George, de 120; Waterloo, de 120; Saint-Vincent, de 101; Botcawen, de 70, et d'uno douzaine de vapeurs de toute classe. Ainsi nous au rons dans la Baltique une flotte composée de 20 vaisseaux de ligne, de 3 giandes frégates hélices et de 15 steamers de tout rao^. La flotte française, nous le craignons, n'arrivera pas Spithead assez tôt pour se joindre notre pre mière division; mais on pense que les 10 vaisseaux de ligne français iront avec la seconde division, ce qui portera 3o le nombre des vaisseaux de ligne de la flotte, et autant de vaisseaux d'un ordre inférieur. Avec les transports et les mouches la flotte se eomposeia ainsi d'environ 100 bâtiments de guerre employés au blocus des côtes de la Baltique. Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'autre chose qued'un blocus,car il est probable que loin d'affron ter le combat, les vaisseaux russes se retireront Cronstadt comme ceux de la Mer-Noire se sont retirés Sébastopol. Comme nous l'avons dit, cependant la flotte russe se trouve, par l'effet de circonstances accidentelles, divisée de telle façon qu'il est possible que la pre mière division de la flotte anglaise commence la guerre et en abrège la durée eu capturant les vais seaux ennemis avant qu'ils puissent se retirer der rière leur citadelle et opérer leur jonction Cron stadt avec les autres divisions de la flotte. Mais pour obtenir ce résultat il faut absolument que la pre mière division de la flotte parle celle semaine [Mornitig Herald.) État-civil d'Fphes, du S Mars au 11 inclus. Naissances. Sexe masculin 7 idciu féminin 5, total 12. Un mort-né du sexe masculin. Décès.Vauden BusscheMarie, 50 ans, dentellière, épouse de Jean-Baptiste Deruyter, rue de Menin. CoquelMarie-Catherine, 71 ans, tailleuse, épouse de Joseph Lacontc, S1 Jacques-lez-Ypres. Duhem, Jean- Augustin, 55 an-, tisserand, époux de Marie-Rosalie Baxy, rue de Menin. De Brouwer, Dainicn, 83 ans, tapissier, époux de Cécile Louchaert, rue de Menin. Buysschaert, Barbe, 57 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 5, idem féminin 4, total 7. Marché d'Y mes, du 11 Mars 1854. Les prix du froment ont subi une baisse d'environ fr. 1-50 par hectolitre 575 hectolitres se sont écoulés de fr. 52-80 fr. 56-60 en moyenne fr. 54-70 l'hectolitre. Une baisse de 40 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix d.i seigle; 27 hectolitres ont été vendus de fr. 25-20 24-80; en moyenne 24 fr. l'hectolitre. II y a eu 25 centimes de hausse sur les prix de l'avoine; 46 hectolitres se sont écoulés aux prix de 10 12 fr.; en moyenne 11 fr. l'hectolitre. Une hausse de 20 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix des fèves; 264 hectolitres se sont vendus fr. 17-80 l'hectolitre en moyenne. Les prix des pommes de terre n'ont point changé; 5,100 kilogrammes ont été vendus fr. 12-50 les 100 kilogrammes. llIfOfDIiËKlKllE} la seule véritable, teint la minuteen tontes nuances et ponr toujours, les cheveux et la barbe. instant et sans retour les polis et le dnvet de la peau. Chaque article garanti fr. 6' DÉPÔT A TPRES, CHEZ BARBIER COIFFEUR, RUE DE LILLE, 85.

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3