Mille chasseurs de Vincennes, venus de Paris et des alentuurs, sont eu ce moment embarqués Toulon. Les Cotaquet sont attendus Londres et on se propose de leur faire un accueil enthousiaste, Bien entendu que ce sont les Cosaques... de ta Gaieté. Ces Cosaques-là sont moins heureux dans le Noi d le public n'en veut pas, et Lille les houspille tous les soirs plate coulure. Lille a lait assez héroïquement siffler ses balles et ses boulets l'oreille de l'étranger pour avoir le droit de siffler une mauvaise pièce, sans iaire soupçouuer sou patriotisme. Un journal de Grenoble rapporte un fait curieux et qui prouve l'inlaillibililémaniieste des tables par- laules. Ce fait miraculeux se serail produit Clelles, l'occasion du tirage au sort qui s'effectue eu ce moment. Un jeune homme de ce canton avait con sulté sa table, dont la réputation de lucidité était pailaitement établie, pour savoir quel numéro il amènerait. La table avait répondu sans hésiter 70. Nulle jeune conscrit, parfaitement couvaiucu que sa table ne pouvait mentir, s'approche de l'urne avec une coutiauce aveugle, y plonge la main et eu relire victorieusement le numéro... 1 Qu'on juge de sa stupéfaction. 11 lui fallut quelque temps pour eu croire ses yeux, tant il lui semblait impossible que son oracle de noyer l'eût mystifié ce point. C'est rendre service aux architectes belges que de leur annoncer que fa ville de Hambourg a mis au concours la construction d'un hôlel-de-ville et que le programme de ce mouumeul, ainsi que les plans du terrain de la situation fixés déjà et tous autres documens pour établir les devis, détail des dépenses eu rapport avec la somme évaluée nécessaire, s'éle- vant un million neuf cent mille marcs banco, ou qSo,ooo lhalers de Prusse, sont déposés a l'établisse ment géographique de M. Ph. Vander Maelen, Bruxelles, hors G porte de Flandre, pour être con sultés par les artistes, architectes, entrepreneur, etc., etc. Les étrangers sont admis concourir. On lit dans le ConstitutionnelOn assure que M. Félix B...., propriétaire Busaucy, annonce qu'il tient deux bourses de 1,000 fr, chacune, la dis position des deux preuiieis soldats ou sous-officiers français qui seront décorés soit de la légiou-d'hon- neur, soit de lu médaille militaire, la première affaire contre les Busses. Certes, tout le monde sait que le soldat français se bal pour l'honneur et non pour l'argent, et M. 11..., sait cela comme tout le monde. Toutefois, il se pourrait que l'honorable citoyen eût fait sérieusement la proposition que nous venons de dire. Flous croyons savoir, en effet, que cette idée n'est pas sans précédent dans sa lamille: un de ses ancê tres fil autrefois une offre semblable, eu l'au XI de la république, et le gouvernement, ainsi qu'eu fait foi un arrêté du r" vendémiaire an Xll, inséré au Bulletin de» Loi», accepta celte offrande patriotique. Hier, une jeune fille, délaissée par son amant, après avoir échoué dans une tentative de suicide, l'aide d'allumettes phosphoriques, s'est jetée par la fenêtre d'un premier étage et s'est cassé les deux jambes. Précurseur d'Anoer*.) Un marchand de grains de la commune d'Anvaing qui s'était rendu la dernière foire de Frasues, a été attaqué par un iudividu qui lui a lancé plusieurs coups de couteau, heureusement peu dangereux. L'agresseur a été arrêté et écroué aux Carmes. Un fermier du Velaiues en revenant paisiblement de cette même foire, a été maltraité par trois per sonnes armées de bâtons on croit que celte agres sion est plutôt l'œuvre de la veugeance que de la cupidité. Le Courrierdu iVérdrapportece fait,assez étrange: Le sieur Lelière, ouvrier éloutier de l'atelier de M. D01 esmieux, Saint-Arnaud, vient de mourir de joie; ce n'est pas là une métaphore. Cet homme avait pris, il y a quelque temps, moyennant 3d c., un bitleld'uueloleriequ'ondevaii tirer, entre clou tiers, dans une maison de sou voi sinage; le lot consistait en une horloge de la valeur dé 3o 4o.fr. Leliere gagna l'horloge et en ressentit une émotion telle, que le lendemain il se mit au lit en disant «i C'est trop de bonheur! c'est là le 0 coup de ma mort Cet homme, qui était robuste et jouissait jus qu'à cvjttifcftiue aa»lé florissante, a été emporté par cet accès de joie en moins de huit jours, et le prix de l'horloge a servi lui faire chauler un grand service, auquel tous ses compagnons d'atelier ont voulu assister. On lit dans le Droit fc Une petite aventure qui rappelle les plus beaux temps de la filouterie française vient d'avoir lieu tout lécemment et mérite d'être rapportée. 11 y a quelques jours, un honorable commis saire de police était dîner chez un de ses amis. Comme il devait le soir être de service dans un ou plusieurs théâtres des boulevards, il mil dans sa poche son écharpe afin de pouvoir s'en servir eu cas de besoin. 11 était sorti de chez son ami et avait déjà fait une partie de son inspection, lorsqu'il s'aperçut qu'il n'avait plus sou écharpe. Que pouvait-elleêiredevenue?Elle étailégarée évidemment!, il l'avait laissée sans doute par mé- garde chez son auii. Comment supposer, eu effet, qu'elle avait pu lui être volée? Ou 11e vole pas un commissaire de police. Le magistraL tranquille sur le sort de sou écharpe, rentra chez lui, où il s'en dormit bientôt du sommeil du juste. Le lendemain de bonne heure, il nesongeait pas encore a envoyer chercher son écharpe dans la mai- sou où il croyaii l'avoir oubliée, lorsqu'il reçut un petit paquet très-bien enveloppé, dans lequel il trouva sou écharpe avec un mot ainsi conçu et dont nous conservons la curieuse orthographe M. le cartdeuil (quart-d'œil.) L'au ire soir je vousai voilé votrecinturecroyant faire votre foular comme vous pouvez avoir besoin de votre cinture pour arrêter de mes. confraires et ainis, je m'empresse de vous la renvoyer. s Dans tout ça c'est moi qu'est le voilé. Votre dévoué administeré,; Barbillon. Cette lettre qui contient assurément l'expres sion d'une exquise délicatesse, a beaucoup touché M. le commissaire de police et nous sommes convaincus qu'il eu gardera bon souvenir son auteur, si jamais il a occasion de le rencontrer. L'invenliondu professeur Glûckman pour établir des communications entre les .gardes d'un train de chemin de fer et le mécanicien vhfiit d'avoir un succès complet. L'appareil a été placé sur les trains express du Fiorth- Western Londres.et.fonctionne depuis dix jours. Les fils conducteurs sont entourés de gulla-percha et attachés chaque voilure daus une caisse de bois placée en dessous. Les bandes qui renferment les hIs sont élastiques et peuvent s'éteu- dre selon la longueur du train. (.a batterie est placée sur Je tender et une cloche sur la locomotive. Les gardes peuvent donner un signal en prenant un boulon qui fait mouvoir la cloche. Cet appareil vient d'être essayé daus beaucoup de cas divers. Eu croi sant des trains, en passant dqs tunnels, etc., etc., sou grand avautage est d'agir instautauémeiit. 7~ r Un journal agricole signale une découverte assez importante eu horticulture. 11 s'agit d'une manière nouvelle et bien simple de reproduire les arbres fruit, sans employer la greffé. Un prend un beau rejeton de pommier, de poirier, etc., qu'on plante dans une pomme de terre; oti enterre l'un et l'autre, de manière que 5 ou 6 centimètres seulement du rejeton restent visibles, bientôt ce dernier prend racine, se développe, pousse et finît par deveuir un bel arbre qui porte les plus beaux fruits. La ville de Londres s'étend sur.un espace de 78,o2y acres de terrain, et comprend îaa mille carrés. Au deruier recensement, sa population, qui, du reste, augmente chaque jour, était de 3,862,^06 habitants. Dans la nuit d'hier, 011 a retiré de l'eau près de la Coupurele cadavre de la nommée Jeaiiue De Muynck. Celle femme âgée de plus de 70 ans et presque aveugle, était sortie avaut-hier soir pour chercher des marchandises, en retournant chez elle sera probablement tombée dans l'eau et y a trouvé la mort. S. E. Vely-Pacha a quitté Bruxelles hier matin. Le ministre du Sultan est parti pour Liège d où il rentrera Paris eu passant par Samur et t .harleroi. M. de Testa, consul général de la Porte-Ottomane Bruxelles, accompague Yely-Paçha dans ce voyage. On voit maintenant dans Paris un chiffonnier qui parcourt la nuit les rues, dans une petite voiture dont il occupe le siège et sa femme l'intérieur. Cette voiture a remplacé la classique hotte. Elle s'arrête devant les tas ^'ordures. Le phaêton et la phaétonn* descendent, piquent coups de crochet le» chiffons, classent daus des caisses les épluchures, et vont ainsi de borne borne, de porte enchère a porte cocbêie, gagnant de vitesse les confrères qui font toujours leur tournée pied et une hutte sur le dos. VARIÉTÉS. Une scène du Bourreau des Crdues au théâtre de Kamur. Bien nous prit d'aller hier quelques instants au théâtre, car nous avons été témoin d'un épisode passablement burlesque. Ou sait comment commence la pochade du Bour reau de» Crâne*. Avant le lever du rideau, un acteur, celui qui joue le rôle de Flanchard, est assis tranquillement dans une stalle de parquet, quand arrive le Buurreau des Crânes répondant au nom de Longjumeau. Voici peu près le dialogue qui s'établit entre ces deux messieurs Monsieur, vous êtes assis ma place, veuillez me la céder. Monsieur, vous vous trompez, j'ai loué celte stalle. Pardon, c'est la mienne. C'est bien le ri° 25 qui est inscrit sur ce billet. Monsieur, peu m'importe, c'est ma place, allez vous-en. Monsieur, je ne m'en irai pas. Vous êtes un insolent. Et vous, un pppolisson. A ce vocable familier, un soufflet, une giffle (style Siraudin) retentit sur la joue du provincial, et les deux interlocuteurs se lèvent en se menaçant mutuellement. Voilà la scène telle qu'elle doit se passer. Or, pendant le feu de la dispute et au moment où le père Bougnoi s'apprêtait appliquer sur la joue de l'innocent Marius un humiliant soufflet, un agent de police placé au parterre, enjambe la sépara tion et vient crânement s'interposer entre les deux acteurs, en s'écriât]! Messieurs, ou ne se dispute pas ici. Le père Bougnol. Alais, monsieur, c'est la pièce. L'agent de police. Je vous prie de vous taire. Le père Bougnol. Je joue mon rôle. L'agent de police. Sortez, messieurs. Le père Bougnol. C'est vous de sortir, vous n'êles pas sur l'affiche. L'agent de la force publique, emporté par un zèle louable, et par l'aiguillon du devoir, s'apprête employer les moyens de contrainte, quand il s'aper çoit que tout ceci n'est qu'une comédie, et il se décide la retraite, en voyant l'hilarité fabuleuse qui accueille son intervention intempestive. On riait aux larmes, se tenir les côtes. Si cet épisode de l'agent trop zélé avait été annoncé sur l'affiche, la salle eut été comble, ce qui aurait mieux valu pour le théâtre qui, dans ce moment, est soumis un déplorable régime de carême. Messieurs les souscripteurs la Bibuotbèqce des Che mins de fer, viennent de recevoir le tome 5° du Voyage dans les deux Amériques. Les personnes qui ont souscrit par l'entremise des libraires-correspondants, sont priées de faire réclamer ce volume, si elles ne l'ont pas encore reçu. Le tome4'complétant cet ouvrage, va paraître dans huit iours. L'éditeur de cette bibliothèque, M. Ch. Van- derauweravient de mettre sous presse, un ouvrage historique du plus haut intérêt. Il est destiné également aux souscripteurs de la Bibliothèque des Chemins de Fer. Le même éditeur vient de mettre en vente chez tous ses correspondants, une brochure de PIERRE VAN DAMME, relative aux salaires, aux impôts, etc., qui fixe 'attention des économistes, et pique vivement la curio sité de tous ceux qui s'intéressent tes questions, par rapport l'influence qu'elles exercent sur le bonheur des peuples. Elle ne coûte que 30 centimes. Dixmude. Marché aux grains du 20 Mars 1854. sorte kombrk prix de gbain8. d'hectolitres PAR HRLTOLITRK. PB. c. F* C. 53 50 54 50 22 50 25 00 Orge d'hiver 15 17 17 06 8 16 12 75 11 80 15 00 14 00 15 50

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3