le comte Weatmoreland, des données positives sur la missio» du comte Orloff. Elle avait bien pour objet d'engager l'Aulriclie une stricte neutralité. L'Empereur d'Autriche répondit au comte Orloll L'empereur de Russie confirinera-t-il ses engage ments de ne pas passer le Danube, d'cvacuer les princi pautés après la guerre, et de ne pas troubler la combi naison générale actuellement existante des provinces turques Le comte Orloff répondit que l'empereur de Russie ne prendrait pas d'engagement. L'empereur d'Autriche répliqua que, dans ce cas, il ne pouvait pas prendre l'en gagement qu'on lui proposait. Ces laits ont déjà vieilli, quoique leur date soit récente; mais là est le point de départ de la conduite future de l'Autriche, et il est bon de le constater, soit qu'elle y reste fidèle soit qu'elle y déroge par la suite. Le ministère néerlandais vient de se compléter, parla nomination de M. A. Vrolik d'Utrecht, au tninislèredes finances. M. Vrolik n'entrera en fonc tions que le i* mai, et jusque-là ce département sera dirigé ad intérim par M. Van Hall, qui conserve le portefeuille des affaires étrangères. Des nouvelles du Mexique, du 8 mars, annoncent un mouvement révolutionnaire dans l'Étal de Guer- rero. Le général Alvarez est la tête des insurgés qui veulent la séparation de 1 Etat précité pour en faire une république indépendante. Le général San- ta-Anna a envoyé 2,000 hommes et 2 goëlette,sà Acapulco pour comprimer le mouvement. Ou at tend les événements ultérieurs. Nous avons dit que le rapport sur l'affaire Mon- talembert avait été présenté samedi au Corps- Législatif. Nous avons cherché ce rapport dans le Moniteur français il ne s'y trouve pas. Le procès- verbal de la séance dressé par les soins de M. Billaut le mentionne seulement en trois lignes, mais il ne dit pas quelles ont été les conclusions de la commis sion. Il va sans dire qu'aucun autre journal n'en contient davantage, et notre correspondant nous apprend qu'il a été défendu toute la presse de dire que la commission avait conclu contre les pour suites. Ou voit que le gouvernement impérial continue de pousser fort loin ses précautions. 11 faut.au reste, convenir d'une chose c'est qu'il n'est pas égoiste dans l'application des lois forgées de ses propies mains pour se défendre des atteintes de la presse; il en prodigue volontiers les rigueurs pour préserve! les autres. C'est ainsi qu'il vient de frapper d'un second avertissement, un journal d'Agen coupable d'une insinuation peu bienveillante sur le désinté ressement du poète-barbier Jasmin. Notre corres pondant noua donne ce sujet des détails curieux auxquels nous renvoyons. On ouvera aussi dans sa lettre la reproduction officielle des explications données par M. de Montalembert la commission. Plusieurs journaux de Bruxelles ont dit ces jours passés dans leur correspondance de Paris que Louis-Napoléon, répondant affirmativement une députalion d'industriels venue pour lui demander si, nonobstant la guerre, l'Exposition universelle aurait lieu en i855, lui aurait assuré en même temps que la guerre serait de courte durée. Peu de per sonnes sont de cet avis. Ce n'est pas le nôtre en tout cas; ce n'est pas non plus celui de plusieurs membres du Parlement anglais. Vendredi dernier, dans la discussion du message là Reine, en réponse la déclaration de guerre, voici ce qu'a dit le comte Derby (lord Stanley) n———H———s——— qu'on a humilié C'est même un devoir que la pitié, dans ce cas, répondit Charlotte, qui ne voyait pas clair encore dans l'âme de sa maîtresse. Oui, tu as raison, un devoir c'est un devoir, reprit M"" Dalbon. C'est pourquoi tu ne refuseras pas ma porte ce pauvre SI. La Eresnaie quand il s'y présentera, et je crois que cela ne va pas tarder. Donne-moi cette ■robe, aide-moi promptementà m'habiller, car je l'attends d'un instant l'autre, et je lui permets du fond de mon cœur-devenir recevoir réparation de la scène insultante qui le rend si malheureux depuis hier. Mais ayez bien soin de vous en tenir la pitié, madame, dit Charlotte en agrafant la robe d'Emelinc. Eh que voudrais-tu qu'on éprouvât de plus pour M. Alphonse demanda SI™0 Dalbon, avec un detni- sourirc. Eh madame, on ne sait pas, c'est un si grand caprice que l'amour Eh de l'amour fi done quel mot prononces- tu là, Charlotte? répliqua Emeline. Est-ce que je pourrais aimer une autre personne que mon mari D'ailleurs mon mari est bien, très-bien quoiqu'un peu froid'; et ce M. Alphonse est si laid N'est-ce pas qu'il est affreusement laid, Charlotte continua-t-elie avec des yeux qui dé mentaient ses paroles et semblaient demander grâce Je crains que le pays, dont l'enthousiasme a été ex cité par les hostilités prochaines, n'ait pas assez compris la grandeur de la lutte, et j'espère qu'il ne s'impatientera pas quand il Irouveia qu'après une ou deux campagnes, nous n'avons pas atteint le but de nos désirs. Ainsi, même après deux campagnes, on neseia guère plus avancé qu'aujourd'hui. Il suffit d'un peu de réflexion en effet pour coin prendre que la puis sance même des Etals engagés tfàns la fut le doit la rendre longue, formidable et désastreuse, indépen damment même de son résultat définitif que nul 11e saurait piévoir. Dans le mêmedébat la Chambre des communes, lord John Bussell a déclaré que rien n'indiquait au gouvernement l'intention de l'Autriche et de la Prusse, de se joindre contre la Russie aux puissances occidentales. Nous avons dit que le message de guet re avait été voté l'unanimité par les deux Chambres du Parle ment. Celle des communes a décidé de plus qu'elle irait en corps tout entière, présenter le message la Reine. Dans les circonstances ordinaires, ces présen tations sont faites par une simple commission. D'après la Gazette officielle de Parmec'est bien dans la rue et non dans un calé, que le duc de Parme a été assassiné. On ne dit pas encore que son assas sin ait été arrêté, ni même qu'il soit connu. nouvelles diverses. Vous savez que les lenteurs étranges apportées au départ des troupes expéditionnaires ont jeté un# sorte de stupeur dans Paris. Chacun se regardeet répète le fameux mot de la comédie Qui trçmpe-t-on ici L'idée fixe de la capilalecst que messieurs les Russes pourraient bien être Constantinople avant l'arrivée de nos soldats. Cette appréhension a pris un tel caractère de gravité, que le Moniteur a cru devoir prendre la parole aujour d'hui, cette occasion, pour essayer de rassurer les esprits. Il déclare, avec ce petit ton dégayé et outrecuidant qui caractérise ses patrons, qu'il n'est pas possible, contraire ment aux rumeurs qui ont couru, dit-il, que les Russes soient Constantinople avant les troupes angto-françaiscs. II est fort grave, déjà, qu'une pareille hypothèse ait été généralement admisecl que le coup d'État ait été contraint de la démentir. Cette déclaration qui est fort rassurante... pour les Turcs. Mais j'estime qu'ils préféreraient 60 milles hommes sous les murs, ces belles paroles dans le Moniteur il n'est pas possible. Le Moniteur, dont les patrons sont tranquillement assis aux Tuileries, a décidé cela Pour ceux qui suivent le journal officiel du 12 dé cembre, et qui ont vu toutes ses allégations et déclara tions successivement démenties par les faits, et cela d'une manière constante, cette affirmation doit singulièrement les effrayer pour les Turcs. Quant aux causes de ces lenteurs inouïes, la version la plus honnête qu'on puisse admettre, c'est que, comme dit et répète le maréchal Vaillant, qui veut l'entendre, la France n'est pas prête, grâce l'impéritic, au désor dre, la négligence de l'cx-ministre de la guerre, le digne maréchal S'-Arnaud. Puisse ce motif être le seul et cette temporisation inexplicable ne pas récéler d'autres et de plus ténébreux mystères Je n'en jurerais pas. En attendant, nos troupes continuent se hâter et s'em barquer... lentement. Dans plusieurs communes des environs de Paris, se faisait sur une grande échelle, la falsification du lait destiné la consommation des villes. Hier, M. le procureur impérial de l'arrondissement de Nantes, assisté d'un juge d'instruction et de la gendarmerie, s'est transporté dans plusieurs localités. 11 a constaté la falsification d'une grande quantité de lait dont il a ordonné la saisie, et qui a été envoyé Paris pour pour lui. C'est selon, madame, répondit la femme de chambre, qui commençait plonger dans le cœur d'Eme linc. Tu ne le trouves donc pas mal, toi Oli pour moi, madame, j'aimerais mieux votre mari. u Et cela fait honneur ton bon goût, Charlotte... Pourtant M. Dalbon a moins d'esprit, beaucoup moins d'esprit que M. Alphonse... Mais je perds la tête qu'est-ce que cela te fait toi l'esprit En revanche, votre mari n'apas comme lui des cheveux presque rouges. Tu fais bien de dire presque, car il ne les a que d'un blond un peu vif. Oui, un peu, madame...'Et ses yeux L'autre jour, il vous parlait en face, mais il regardait si droit que j'ai cru que c'était moi qu'il en avait, et je vous assure que j'en avais déjà grand'peur. Charlotte, il n'est pas donné tout le monde de comprendre ce qu'il y a dans ces yeux-là. D'ailleurs Caroline le disait l'autre jour il y a des ligures auxquel les il ne sied pas inal de loucher; celle de M. Alphonse est peut-être du nombre. Et son front tout ridé Des rides vingt-cinq ans Ah je ne voudrais pas d'un vieillard de cette y être soumis b l'examen de chimistes desquels le rapport légal sera transmis la justice. Une dame de Douai, dit VIndicateuravait fait faire, il y a peu de temps, son poi trail, mais I artis te ne pouvant être payé, allait le lui demander, sous prétexte d'y mettre certaine couleur. Les ar tistes ont quelquefois des idées originale»; aussi celui dont nous parlons dessina une grille vis-à-vis de la dame et écrivit ces uiots^au bas du portrait Détenue pour dette. Nous croyons que la dame en question sera peu flattée de la manière dont l'artiste s'est payé. On écrit de Maros-Varsahely (Transylvanie), le 10 mars, qu'on y a exécuté trois condamnations capitales pour crimes de haute-trahison. Elles frap paient le propriétaire Charles Harwarlh, le pretre réformé Jean Torok et l'avocat Michel Galfi. Tous les trois sont convaincus d'avoir pris une part active la nouvelle conspiration ourdie par Kossuth eu Transylvanie en i85i. Je vous ai dénoncé, il y a quelques jours déjà, l'épouvantable étal dans lequel le maréchal Vaillant avait trouvé le ministère de la guerre et les hauts cris jetés par le nouveau ministère. Ces cris avaient tellement retenti partout, que le Saint-Arnaud s'en est ému. Il a demandé s'expliquer contradictoire- ment avec son successeur devant Sa Majesté. Celle dernière a vertement tancé le Saint-Arnaud, qui, sans nier les faits, s'est défendu en faisant re marquer Sa Majesté, que, depuis deux moisil avait demandé des ordres relativement au départ des troupes, et que ces ordres n'avaient point été don nés. La discussion a été des plus véhémentes, et l'on a fait sentir au Saint-Arnaud qu'à tout événement, dans la situation des choses, avec ou sans ordres, il devait se tenir prêt. Cette histoire est la conversa- lion de tout Paris. Le général Ponplon, qui déteste Saint-Arnaud, s'est mis du côté des mécontents et fait chorus avec eux. C'est assez habile, n'est-ce pas? Un employé du ministère a fait remarquer, ce pendant, qu'on avait tort d'accuser M. Saint-Arnaud de négligence; que ses malles, ses bagages, sa cave, son matériel de cuisine, ses tentes ses chevaux, ses mulets, ses voitures, tout son attirail de campagne enfin, était en parfait état, et qu'il n'y avait pas le plus petit mot redire. C'est parfaitement vrai, mais aussi c'était le seul point irréprochable du ministère. M. Saint-Arnaud, qui vivait en véritable pro-consul en Afrique, s'en tend merveilleusement tout ce qui constitue le bien-être et le confortable de sa maison. Quand le chef avait bu, le soldat était ivre. Le général Ponplon est toujours... la veille de partir. Les uns prétendent qu'il partira Pâques, et les autres la Trinité. Je parierais pour la Trinité. Dixmide. Marché aux grains du 3 Avril 1854. SORTE NOMBRE d'hectolitres PRIX de GBâISI. PAS HKCTOLITRK. PR. C. FR C. 52 00 55 50 23 00 24 00 Orge d'hiver 12 95 4 5 50 6 53 4 4 75 44 00 45 00 14 00 14 50 espèce Parlez-moi de votre mari, la bonne heure Son teint est rose et frais. Il est toujours gai, lui, et n'a pas l'air renfrogné de cet autre. C'est que cet autre pense, Charlotte... et que mon mari... Mais quoi sert... Tu ne nie comprends pas. Mais, madame, comme vous arrangez là M. Alphonse, il ne vous semble donc pas si laid que vous le disiez tout l'heure Si fait, si fait Mais tu vas trop loin; tu es injuste son égard. Et puis il est si malheureux, que j'ai regret de m'être jouée de lui comme je l'ai fait. Ah e'est bien mal d'être coquette bien mal Car c'était pure coquetterie et simple passe-leinps, vois-tu, tout ce que j'en disais. Si je l'attirais vers moi, c'est que je savais bien que je serais assez forte pour l'éloigner jamais au mo ment du danger. Qui court au feu s'y brûle, disait ma vieille mère, reprit la femme de chambre.., Mais qu'est-ce que je répète là, murmura-t-elle en s'inlcrroinpant elle- même. Pardon, madame, pardon Oit lu peux continuer, Charlottedit madame Dalbon cela ne m'atteint pas, je sens que j'ai de la force assez pour tenir tète l'orage. (La suit* au jmnhain

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3