Chronique politique.
récompense de celte obstination si nous pou
vons nous exprimer ainsi.
Le concours du bétail gras a été remarquable
pnr la bonne conformation des sujets. Cepen
dant le nombre était petit, par suite de l'absten
tion de la distillerie d Eessen, qui n'avait pas
fourni de bétail nos boucliers celle année.
Mais le concours du bétail plein, organisé sous
les auspices de la Société agricole de l arrondis-
«emeut d Y près, a été surtout magnifique, tant
par le nombre des têtes qui y ont pris part,
que par la bonne conformation des animaux
reproducteurs Des génisses de la pure race fla
mande ont été unaniroent proclamées des sujets
d'une beauté l'abri de toute critique.
Voici le résultat du concours
concours ne bétail gkas.
Bœuf*.
t' prix Charles Van Dromme, bouclier, Ypres, une
médaille en vermeil et une somme complémentaire de
102 fr.
2* prix le même Van Dromme, une médaille en
argent et une somme de 50 fr.
G élusse t.
Prix unique: Désiré De Breu, bouclier, Ypres, une
médaille en argent et une somme de 90 fr.
Vaches.
Prix unique ledit De Breu, une médaille en argent
et une somme de 50 fr.
CONCOURS DE BÉTAIL PLEIN.
14 concurrents.
Vaches pleines élevées dans iarrondissement.
t' Prix Ucsramaux, Auguste, Pioegsleert.
2* Prix Duriez, Charles, llollchckc.
Aeccssit Van Hovc, Charles, Langcmarck Baert,
veuve, Ernest, Neuve-Église.
Génisses pleines comptant plus de deux dents
élevées dans l arrondissement.
7 concurrents.
Prix De Baene, Charles, Dickcbuscli.
2* Prix Coene, Eiisèbr, Dickrbusch.
Accessit Vermculcn, Joseph, Boesinghc Louf,
Clément, Dranoutre.
G suisses pleines comptant deux dents, élevées
dans l'arrondissement.
12 concurrents.
1' prix Vcrscliacve, Louis, Ypres.
2« prix Vcrelst, Pierre, Dickcbuscli.
t' accessit De Cat. François, Kemmcl.
2* accessil Ryckcvvaert, Pierre, ficninglielst.
Verratsrace indigène.
Prix Desbleu, Louis, Boesingbe.
Verrats, race de Derby.
Prix Vandc Candclaere, Louis, Laugemarcq.
Accessit Barbez, Joseph, Voormezcelc.
Du 9 Avril nu lî inclus.
Les journaux de Marseille publient des nouvelles
de Constanlinople d'après lesquelles les Russes éva
cuent tous les petits forts qu'ils occupaient en Asie,
en y met tant le feu, afin de concentrer leurs force»
Redoul-Kalé.
D'après le Journal de l'Empire, la flotte anglo-
française élail partie le pour Varna. Elle y allait
soutenir les opérations de l'année turque et atta
quer au besoin la flotte russe. Celle-ci, en effet,
ajoute ce journal, avait été vue par plusieurs navires
la hauteur de Varna. On lui supposait le dessein
d'investir cette place et de tendre la main aux divi
sions du prince Gorischakoff. Quoiqu'il en soit, les
cipita dans les bras des sœurs qui la reçurent et jetèrent
prompleinenl sur elle la porte du cloître.
On ne la vil plus; clic était morte pour le monde.
C'est bien, put se dire Alphonse, resté sur la marche
première; c'est bien l'une au cimclicrc, l'autre au cou
vent je suis vengé
t Infime vengeance! justifiée pourtant, si le crime
pouvait se justifier, par un acte d'imprudence et de
légèreté
A peine nvais-jc fini de raconter que l'inconnu, t homme
la physionomie sombre, se leva et, rejetant en arrière
les plis de son épais manteau l'espagnole, s'approcha de
nous et me dit, moi personnellement, d'un ton bref et
en quelque sorte funeste
La vengeance dont vous venez de parler n'en
vaut pas une autre que j'ai connue. Écoutez-la moi redire
d'abord, puis comparez.
Nous restâmes tous abasourdis, moins encore de la
soudaineté de l'apostrophe que de l'attente presque hor
rible dans laquelle cet inlcrlocuteurétrangect mystérieux
nous jetait. Nous gardions le silence; il parla, nous
fûmes tout oreilles.
(La suite mu prochain
deux armées navales sont maintenant en pr.ésence,
et nous ne doutons pas un moment du résultat de
la lutte.
Nous ne prenons pas, cela va sans dire, la respon
sabilité de ces nouvelles.
Les doutes émis par la Patrie, ces jours derniers,
relativement au passage de la cavalerie anglaise
par la France, se réalisent. Le passage n'aura pas
lieu, par suite des difficultés matérielles qu'aurait
rencontrées le transport par les chemins de 1er, d'un
aussi grand nombre de chevaux.
L'assemblée des délégués de toutes les chambres
de commerce de la Prusse rhénane, réunie Dusael-
dorfl", a rédigé une «liasse dont le but est de repré
senter au Roi ledommage quecauseï ait la province,
une rupture avec les puissances occidentales.
Ou a ariêlé Parme un nommé Bocclii, tourneur
de sou état, soupçonné d'être l'assassin du duc.
Quoique cet individu soit assez mal famé, on doute
généralement qu'il soit l'auteur du crime, Bucchi,
dans tous les cas, ne s'occupait pas de politique, et
l'on persiste croire que le duc ne doit la mort qu'à
une vengeance pariiculièi e.
Le maréchal Radetzky, en apprenant le crime, a
fait proposer la duchesse régente de mettre sa
disposition un bataillon, même un régiment, si elle
craignait que le meurtre de son mari ne lut l'eliet
d'un complot nyazziuien.
La régente a relusé celte offre, en disant que jus
qu'à présent, rien ne peut faire attribuer urie cause
révolutionnaire, le coup qui met sa faniilleen deuil.
Elle montre, dit-on, un caractère supérieur dans
cette circonstance. Il est possible qu'elle révoque le
dernier décret de son défunt mari sur l'emprunt
forcé, qui avait excité un grand mécontentement.
Avant de quitter Athènes, l'envoyé de la Porte-
Oltomane a rendu visite fous les membres du
corps diplomatique, excepté l'envoyé de Bavière.
Les journaux français sont remplis de nouvelles
insignifiantes sur les hostilités en Orient, ce qui re
vient dire qu'ils ne savent rien pour le moment,
de ce qui s'y passe, mais qu'ils éprouvent une grande
démangeaison d'en parler.
Ils seront plus heureux d'ici quelques jours, car
les événements vont se presser désormais.
L'affaire de M. de Montalemberl continue d'exciter
un vif intérêt Paris, et l'honorable membre y re
çoit de très-nombreux témoignages de sympathie.
Une dépêche télégraphique de Berlin en date de
vendredi soir, dit que l'Angleterre a déjà répondu
que les dernières propositions du Tzar ne pouvaient
être acceptées. La réponse de la France n'était pas
encore arrivée.
Le prince George de Mecklembourg est reparti le
5, pour Saint-Pétersbourg, avec une réponse du roi
de Prusse aux dépêches qu'il avait appoi tées.
Le lendemain, le ministre de Prusse Vienne
recevait l'ordre de signer un protocole qui constate
que les quatre puissances envisagent la question
d'Orient sous le même aspect. La dépêche ne dit pas
qu'elle» agiront toute» de même. Or, ce serait là le
point essentielcelui après lequel on court depuis
plusieurs semaines sans l'atteindre.
Une autre dépêche de Marseille parle de navires
de commerce cartonnés par les Russes près de la
Soulina. A quel propos l'ont-ils été La dépêche ne
le dit pas. Si les Russes sont impatients de canon-
ner quelque chose, ils devraient attendre d'avoir
devant eux des navires de guerre capables de leur
répondre. Il n'y a pas grand mérite avec du canon,
quand personne ne vous riposte, de couler bas un
navire chargé de blé. Cette simple réflexion a pour
but de prouver que de pareils laits, qui paraissent
être quelque chose par cela même qu'ils sont pré
sentés très-sommairement par le télégraphe, ont
besoin d'être mieux éclaircis pour être appréciés
avec quelque justesse.
La rupture des relations diplomatiques entre la
Turquie et la Grèce, a été le sujet d'une interpella
tion laite par M. Milnes. au sein de la Chambie des
communes, dans la séance du 6 avril. Lord John
Russella déclaré que dans l'origine, rien ne prouvait
que le gouvernement grec eût trempé dans l'insur
rection; mais que la Porte-Otlomaneayanl demandé
(les explications sur certains laits qui s'y rappor
taient, et ayant reçu des réponses peu salistaisanles,
la rupluie s'en était suivie. Lord John Rossell a
ajouté ceci, qui est grave t Les piècesdiplomaliques
établissent que l'insurrection dans les provinces
turques n'a pas été spontanée; elle a été fomentée
dans le but d'affaiblir l'autorité du Sultan, et il
existe des preuves que le roi et la reine de Grèce ont
donné les plus grands encouragements aux insur
gés. a
Une dépêche privée de Madrid parle d'un sou
lèvement d'ouvriers qui aurait eu lieu Barcelone,
le 3o mars. Le lendemain 3iforce serait restée
la loi.
L'instruction judiciaire contre M. de Montalem
berl est commencée. Notre correspondant nous an
nonce que l'honorable membre a comparu avant-
hier devant le juge d'instruction. On suppose qu'il
ne sera pas privé de sa liberté, en attendant son
jugement.
Dans la séance du 7 avril, la Chambre des com
munes, lord Dudley Smart a demandé sir John
Russell, si le gouvernement autrichien ne concen
trait pas une loi te armée sur la frontière de Servie.
Je demanderai aussi, a ajouté le noble lord, s'il a
été obtenu du gouvernement autrichien, des expli
cations au sujet de cette mesure, ou en général sur
les intentions de l'Autriche vis-à-vis de la Turquie.
Lord John Russell a répondu Le fait annoncé
par le noble lord est vrai, et l'Autriche a fait con
naître ses intentions vis-à-vis de la Turquie. Mais la
correspondance étant engagée ce sujetil ne con
vient pas que je fasse, quant présent, connaître
ces «nient ions.
Les journaux anglais signalaient ces jours passés,
le peu d'empressement que incitaient les spécula
teurs prendre de l'emprunt turc. Ils annoncent
aujourd'hui que cet emprunt est retiré par MM. de
Rothschild, parce que cette maison a pourvu aux
moyens de fournir aux besoins temporaires de la
Porte-Ottomane.
Les journaux anglais publient les tableaux offi
ciels du revenu trimestriel. L'augmentation sur le
trimestre correspondant de i853 est de 5 millions,
et celle de l'année tout entière de 16 millions.
C'est la signature du protocole dont Je gouverne
ment prussien a prescrit la signature son repré
sentant Vienne, qui a été la principale cause de la
hausse des fonds la Bourse de Paris d'avant-hier.
On voit que celte hausse a reposé sur une base pas
sablement fragile.
La seconde Chambre de Prusse a voté l'emprunt
de 3o millions de lhalers sans amendement et sans
avoir exigé du gouvernement qu'il prit aucun enga
gement sur la politique suivre.
Nous avons sous les yeux le rapport qui a été fait
sur le projet. 11 en résulte qu'au mois de janvier,
tandis que le comte Orloff demandait la cour de
Vienne une stricte neutralité, l'ambassadeur russe
Berlin faisait la même demande au roi de Pi usse. Le
Tzar demandait une neutralité stricte, sérieuse, et
que les deux puissances allemandes se missent en
position de la défendre au besoin par les armes,
contre la France et l'Angleterre. Il essuya un refus
Berlin comme Vienne.
Les nouvelles de Constanlinople, du 25 mars, di
sent que les flottes parties la veille ont dû se rendre
Varna, et qu'elles ont ordre d'aller Odessa, pour
y délivrer par la force, i5o on 200 navires europé
ens surpris dansce port par l'ordonnance qui prohibe
l'exportation des çéiéales. Le Journal des Débats dit
que tel était du moins le bruit répandu Coristau-
liiiople.
Des lettres d'Odessa, en date du 7 mars, annon
cent qu'il était parvenu dans cette ville deux u kases,
ordonnant l'armée de terre et de mer d'agir dé
sormais l'égard des forces anglo-françaises com
me l'égard des forces ottomanes.
L'audience demandée au roi de Danemarck par
sir Ch. Napier avait pour but, dit-un, d'obtenir
l'aplanissement des difficultés que la flotte anglaise
trouve s'approvisionner dans ces paiages. Il paraît
que les Danois refusent de pourvoir ses besoins,
dans la crainte que la Russie ne les accuse de violer
la neutralité.
Le ministère danois tout entier a donné ta démis
sion. Le ministre de la guerre avait donné la sienne
le premier, et celle-là seule avait été acceptée la
date des dernières nouvelles. Cette crise n'a pas été
provoquée par le fait ci-dessus, mais par le dissen
timent existant entre le cabinet et la Diète, sur U
question relative la Constitution.
Ainsi qu'on l'avait pensé, la duchesse de Parme
a suspendu l'emprunt forcé décrété par sot» mari,
quelques semaines avant sa mort.
Les nouvelles de New-York, du 24 mars, nous
apprennent que les propriétaires du steamer Black-
Warrior 0111 consenti payer la douane de Cuba,
une amende de 6,000 dollars (îo mille francs), et
que moyennant ce, le steamer leur a été rendu. Si
le fait se confirme, il en faudra conclure que le ca
pitaine Bullock avait réellement commis une grave
infraction aux règlements du port de la Maratie;
autrement, aurait-il passé condamnation