c p PH bJ Ph P B H fi W fi fl| Les nouvelles Ho Paris proprement dites sont sans inté rêt. Nous ne trouvons signaler dans les journaux que le départ du prince Napoléon pour Marseille et un arti cle-manifeste de M. de La Guéronnière, destiné prouver: 1" que la Prusse perdrait complètement son influence en Allemagne, si elle se faisait russe, et 2" qu'en s'alliant la France et l'Angleterre, l'Autriche et la Prusse écar teront de la lutte tout danger. Alors, ajoute M. de La Guéronnière tout devient simple, facile et grand. Au lieu de l'incendie qui pourrait embraser le monde, il n'y a plus qu'un blocus continental et maritime de la Itussic, dan* un intérêt commun. Voilà des vues politiques vraies, s'il en fût. Elles ne sont pas nouvelles malheureusement, et depuis bien long temps, le dernier des politiques d'estaminet voit les choses comme M. de La Guéronnière. Son raisonnement en effet se réduit dire, que quatre contre un sont plus forts que deux contre un. Il nous est impossible de ne pas répéter que pour écrire de ces choses-là, M. de La Gué ronnière est payé bien cher, ne rcçùt-il, comme on l'a prétendu, que mille francs par mois, titre de rédacteur en chef du Pays et du Constitutionnel, obligés par ordre de subir ses articles écrits en partie double. Le protocole dont il est question depuis quelques jours a été, dit-on, signé Vienne par la Prusse. Dans ce pro tocole, la France et l'Angleterre constatent l'état de guerre, cl les deux puissances allemandes déclarent que, tout en ne prenant point provisoirement part la lutte, elles approuvent les mesures qui ont été prises en vue de l'évacuation des Principautés, du rétablissement d'une paix juste et durable, avec le maintien de l'intégrité de l'Empire ottoman. En même temps aurait été signé entre la Prusse et l'Autriche, le traité que le feldzeugincstre baron de liesse avait été chargé par le cabinet de Vienne d'aller négo cier Berlin. Ce traité repose, dit-on, sur les bases suivantes 1° Solidarité complète entre la Prusse et l'Autriche avec le reste de l'Allemagne et les autres États non alle mands. Cette solidarité, qui pourrait être appuyée d'une armée de 400,000 hommes, crée une force contre toute éventualité et totalement indépendante de l'étranger; 2* Stricte neutralité, en observant le pointde vue établi dans le protocole de la conférence de Vienne vis-à-vis de la conduite de la Russie; En sorte que cette neutralité pourrait se traduire en une intervention active contre la Russie, si les forces des puissances occidenlales ne suffisaient pas pour la faire rentrer dans les limites tracées par la conférence de Vienne; 5» La continuation des conférences de Vienne pour établir les bases de la paix future et se concerter sur les mesures prendre éventuellement'; 4° L'accord sur la mobilisalion générale'el sur les posi tions militaires. Nous ne garantissons pas que telles soient exactement les clauses du traité; nous [te donnons ces renseignements que comme des on-dit. Du reste, pour rendre pins claire la portée du traité, nous ajouterons que la Prusse y prend l'engagement de mettre ses armées en mouvement pour couvrir le pays autrichien, si l'Autriche était obligée de prendre la guerre une part active. On annonce enfin que la France et l'Angleterre, qui n'étaient liées entre elles que par un échange de notes, viennent de conclure un traité d'alliance offensive et défensive. Les nouvelles de Constantinople, du 27, disent que les flottes sont allées Kavarna, pour soutenir l'armée tur que, décidée livrer bataille aux Russes, du côté de la Dobrudscha. Mais ces mêmes nouvelles disent aussi qu'Omer-Paclia serait allé chcreher l'ennemi Roul- schouk en passant le Danube sur ce point. Or, Rout- schouk est 50 licnes de Kavarna, et les canons des flottes n'ont pas une portée assez forte pour arriver jusque-là. Conclusion On ne sait rien de positif encore, ni sur les mouvements d'Omer-Pacha. Cependant, le Constitutionnel prétend, mais sans dire d'où ce fait lui arrive, que le prince Gorlschakoff a fran chi le mur de Trajan et qu'il marche vers la ligne des Balkans sur Bajardschik, en avant de Varna, où Musta pha-Pacha a concentré ses forces. Des lettres d'Odessa portent que la défense d'exporta tion a été étendue au bois de construction, du chanvre et au goudron. Deux nouvelles auxquelles nous n'avions accordé au cune confiance sont démenties c'est, d'une part, la grande bataille entre les Turcs et les Russes près de Silis- trie; c'est, d'autre part, la communication par mer deve nue libre entre R<ve! et Saint-Pétersbourg. Il n'y a pas eu de bataille; la glace tient fort et ferme, et on n'espère pas qu'elle ait disparuavant|les premiers jours du mois de mai. C'est encore le télégraphe électrique qui nous avait apporté ces deux fausses nouvelles. Il résulte des dernières nouvelles d'Athènes (27 mars), que la fermentation y était grande. L hôtel de l'ambassa-j de de France avait été l'objet d'une manifestation hostile, si bien que l'amiral Le Barbier de Tinan avait cru devoir prendre une attitude menaçante. Nous avons des détails sur l'insurrection dont Barce lone a été le théâtre. Il s'agit, paraît-il, d'un mouvement carliste. La Gazette de Madrid assure qu'il a été fomente par une Société dirigée par des ecclésiastiques, sous le nom de YEcole de là vertu, et dont le gouvernement a décrété la dissolution aussitôt. Nouvelles diverses. Les sentiments de répulsion qu'excite parmi les populations ardennai&'es l'exécution de la loi sur le défrichement, viennent encore de se ma nifester par un fait d'une extrême gravité. M de Gerlache, neveu de M. le premier pré sident de la cour de cassation, possède Biouige, arrondissement de iNeufchâleau, une propriété qu'il désire agrandir en se rendant acquéreur il une certaine étendue de bruvères coimiiu- M nales, et il a sollicité du jjoureniement I expro priation de ces terrains que la commune ne veut pas lui vendre lamiable. La semaine dernière on lui a coupé dix ma gnifiques sapins qui n'avaient pas moins de deux mètres de tour et ou en a mutilé plusieurs autres. Les auteurs de ce méfait ont laissé sur la place une ardoise où était écrite la menace d'incendier le château de Biourge, si M. de Gerlache ne relirait pas immédiatement sa de mande. On écrit de Troyes (Aube), 3 avril C'était la première fois qu'il était donné hier la po pulation Doyenne d'assister une ascension aérostatique. Spectacle nouveau, poignantes émotions, heureusement sans résultat fâcheux. Dès trois heures, une foule immense avait encombré les abords de la Halle-au-Vin, d'où l'aréonaute Godard devait s'enlever. L'air était calme, le soleil d'avril échauffait l atmos- phère." Le gonflement de I'Aigle a commencé. Il s'est opéré 4 1/2 heures. Mais eu ce moment, il s'est déclaré dans les coutures du tissu une fis sure qui a bientôt pris des proportions alar mantes. M. Godard a dû se contenter de pré venir, par des cordes transversalement placées sur la déchirure, un plus grand éeartement. A cinq heures, le mot Lâchez lotit a été prononcé, et l'aérostat s'est élevé avec une force ascensionnelle cousidérable, en ligne pres que perpendiculaire. Mais la hauteur de 6 ou'700 mètres, la force expansive du gaz triompha de la ténacité du tissu; en un clin d'œil I Aigle se divise en deux parts dans toute sa longueur et retombe au milieu d une épaisse fumée. Un cri d épou vante s'échappe de toutes les poitrines, la na celle descend avec une effrayante rapidité. Heureusement la ceinture de sauvetage s'ou vre sous la résistance de l'air, fait parachute et s'abat sans secousse violente sur un arbre dont elle recouvre presque entièrement la cime. L'aéronaule peut s'accrocher aux branches et descendre sain et sauf. Sa naeelle reste sus pendue 8 ou 9 mètres au-dessus du sol. De celte terrible catastrophe laéronautc na perdu que son chapeau. Le Hlonileurdonne quelques explication* sur un fait que les journaux ont rapporté ces jour* derniers, M. le contre-amiral duQuesrie.com- i mandant en chef de la division des Antilles, 's'est présenté devant Port-au-Prince, le 6 mars, {avec la frégate I Iphigénie, le brick le MèHiagre et l'aviso vapeur l'Ardentpour exiger du gouvernement haïtien le paiement de solde de l'arriéré de 1853 de la dette coloniale de ce pays envers la France et une indemnité pour un sieur Gresse, sur lequel une tentative d'assas sinat avait été faite par un sujet Haïtien. Cette démarche rendue nécessaire par le mauvais vouloir que le gouvernement d'Haïti avait jus qu'ici opposé aux réclamations de la France, a eu un plein succès: le gouvernement Haïtien a remis au consul général de France, 62,500 livres sterl. pour combler l'arriéré de la dette et a accordé 2,000 dollars de dédommagement au sieur Gresse. Mm# de Saint-Arnaud, est depuis quelques jours de retour de Bruxelles, où elle était allée faire ses adieux quelques membres de sa fa mille, avant son départ pour l Orient. Je ne sais si elle a tenu le même langage Bruxelles qu'à Paris mais il est constant qu elle a déclaré ici qu'elle partait pour trois ans. Je vous certifie celle déclaration elle prou-, verait que la maréchale et son illustre époux, sont loin de partager les illusions de Sa Majesté, qui déclare hautement que la guerre sera très- courte et ne saurait empêcher lexposition universelle de 1855 d'avoir lieu. Du reste, la maréchale fait ses malles, et emporte des baga ges eu conséquence, absolument comme son noble époux. Des waggpns entiers y suffisent peine. Rien que les 30 mille bouteillles de bordeaux, non compris les autres, cela tient de la place Sou Excellence aurait-elle l'ingénieuse idée de griser messieurs les Turcs? On le dirait. Bon voyage et bon vent ce cher Saint-Arnaud. DixnniE. Marché aux grains du 10 Avril 1854. SOUTE N'OMBKK PRIX DR GRAIXS. d'heciolitres PAR HKCTOL1TRK. Froment Fcves Sarrasin PR. C. 50 00 25 00 12 42 8 16 14 00 14 00 KR. C. 54 00 24 00 14 82 12 00 15 50 14 50 os M ees 0* w —a -9 W P.. oa M (=3 M _a •-3 GO U c, H u o rA (W) 1 S® e H e w CP W 0 c- 1 C/D P D W PU CZ) 9 on Ir3 «C M rj -sa K K O P a td s C g c/l o P u CS a O - U u u sa o> 55 s S sa a Cfa sa S o «s* ad oo b 5 W o« ud E* P h B P PS w P P sz T. ta H H S 5 2 g m sa S -a S e S -à e'gï 2 E. 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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3