2 - Chronique politique. Nosivcllcs diverses. 'clairée commune du moyen-âge. [Messager de Gand Un 13 Avril nu 15 inclus. Le Corps-Législatif de France 9 volé avant-hier, l'u nanimité, le projet de loi qui porte de 80 140 raille hommes le contingent de 1855. Des bruits défavorables l'armée turque, mais qui n'avaient aucun fondement, ont fait baisser les fonds la Bourse de Paris d'avant-hier. Le désappointement y a été grand, car les spéculateurs en général s'attendaient la hausse. Le gouvernement français déclare dans le 'Moniteur qu'il n'a reçu aucune nouvelle qui puisse faire croire la bataille dont il a été parlé. On assure qu'il est de nouveau question du passage traversin France, de plusieurs régiments de la cavalerie anglaise. l)e nouveaux bâtiments sont partis dimanche de Brest, pour aller prendre part aux opérations conduites par l'amiral Napier, dans la mer Baltique. L'emprunt turc, dont M. de Rothschild devait se char ger d'abord, a été abandonné parce que la France et l'Angleterre n'ont pas voulu le garantir. A Constantinople, le 50 mars, on savait enfin le pas sage du Danube par les Russes. Cette nouvelle y avait produit une vive émotion. Mais le gouvernement ottoman ne paraissait connaître qu'une partie de la vérité, puisque le Journal de Constantinople ne mentionne, comme ayant cfîeelué le passage, que le corps du général Luders. La nouvelle a été portée Constantinople par le vapeur anglais l'Inflexible. Le grand conseil national a élé convoqué aussitôt. Ce conseil ne se réunit que dans les circonstances critiques. On y a décidé qu'une souscription nationale serait immé diatement ouverte afin de pousser les hostilités avec la plus grande vigueur. Les membres du conseil ont souscrit pour un million de francs séance tenante. L'insurrection grecque préoccupait beaucoup les es prits. Dans une dernière entrevue qu'il a eue avec Resehid-Pacha, M. Metaxa, ambassadeur de Grèce, a demandé pour les sujets grecs, dont l'expulsion est réso lue cil principe, un délai de six mois. La Porte voulait le départ immédiat; mais, sur les instances de M. le générai Baraguay-d'llitliers, elle a consenti un délai de 25 jours ou d'un mois. Le nombre des sujets grecs habitant Constaiilinoplc est de 20,000; dansThinpire-OUornau tout entier, il est estimé 200,000. Le gouvernement lure n'est pas insensible la doulou reuse situation iaqueilc vont cire réduites tant de familles, et quoique vivement et justement irrité contre la Grèce, il est dans l'intention d'accorder aux nécessiteux une indemnité de voyage convenable. M. Metaxa doit être parti le 5 avril. On dit qu'il avait prié le ministre de Belgique, M. Rlondel, de prendre les Grecs sous sa protection. Les insurgés grecs en Êpire et eu Tliessalie ont subi, dit-on, de sanglantes défaites, et Fuad-Effeudi a été reçu par les populations avec des traiispor s d enthousiasme heureuses, dit la Gazette de Triésted'être délivrées des bandes héiéristes. Le uavire marchand anglais qui aurait élé coulé bas l'embouchure du Danube, est le Bedlinyton. Mais ce n'est pas la flotte russe qui l'a caiionué ce sont les batteries de Sulina, et le l'ait, douteux encore, a besoin d'explications ultérieures. Le brick américain Saint-Louiscommandé par le ca pitaine Ingraliam qui a fait tant de bruit en Orient par l'affaire Costa, a jeté l'ancre dans le port de Constanti nople. Les réfugiés hongrois se proposaient de lui offrir une épée d'honneur. Les réfugiés italiens et polonais devaient prendre part la niaiiilcstation. La Bourse de Paris montre souvent une confiance extiême quand les nouvelhs sont mauvaises; elle se prend d'une belle panique, en revanche, quand elles ont une apparence favorable. Ainsi elle a fait ces deux derniers jours il y avait quelques causes de hausse, elle a baissé. Le nouvel emprunt y a fait sa première appari tion ollicieile. li a mal choisi sou jour, et s'est lait avec une baisse assez forte sur le cours d'émission. Le bruit s'est répandu Londres que i'empereui de Russie aurait fait saisir des propriétés (sou mobi lier probablement) de sir flamillou Seymour, ex- atubassadeur d'Angleterre S1 Pélersbourg. Lord Lyndhurst, la Chambre des lords, a demandé si le tau était vrai; il a ajouté que ce serait la une violation grossière du droit des gens, qui mettrait la Russie en dehors des nations civilisées. Le marquis de Lansdovvne a répondu qu'il n'exis tait c.et égard aucune information au Eoreign- Olhce. Le Time*, cependant, soutient que le fait .est exact, et se déchaîne avec violence contre le Tzar, qui se venge ainsi, dit-il, de la publicité donnée la correspondance secrète. D'après un article du Times, il y a tout lieu de croire que le bill de rélorme du Parlement sera reu- Vyé ii une autre session. Les administrateurs du Jockey-club de Londres ont refusé, celte année, la pièce d'argenterie que l'empereur de Russie est dans l'habitude d'offrir depuis neuf ans pour le prix des courses d'Ascot. Le duc Georges de Mecklembourg n'était pas re parti pour Saiut-Péleisboin g le 5, ainsi qu'on l'avait prétendu, mais pour Nen-Stiélitz. 11 est retourné le d il Berlin, et s'y trouve probablement encore, quoi que un journal annonce qu'il en est reparti. Il est avéré maintenant qu'il n'avait pasapporté lts propo sitions de la Russie, dont avait parlé la Nouvelle Gazette de Prusse et dont l'article mal interprété avait donné lieu 5 la dépêche pacifique. Il paraÎL aussi qu'il y aura beaucoup rabattre des actes diplomatiques signés Vienne le 8 de ce mois, et qu'il n'en résulte pas que l'Autriche et la Prusse se disposent 5 abandonner leur neutralité. Au départ des flottes combinées de Beïcos, on a supposé qu'elles pourraient bien aller a Odessa, tenter de délivrer les navires de commerce chargés de blé retenus dans ce port. On aurait dû se deman der, peut-être, s'il y avait encore là des navires étrangers, et si tous n'avaient pas profilé du délai qui leur avait élé accordé pour quitter ce port. Nous croyons, pour notre part qu'il doit en être ainsi. Quoiqu'il en soit, si les flottes y allaient, elles ne prendraient pas les Russes au dépourvu. Le Lloyd nous apprend que des négociants arrivés d'Odessa 5 Vienne, le 6 de ce mois, disent que 20 mille hom mes environ sont concentrés dans un camp prés de cette ville, que de nouvelles troupes y arrivent sans cesse, eL que le port bien fortifié est entièrement fermé. 11 paraît que M. Blondelministre de Belgique, prié, ainsi que nous l'avons dit, par i\l. Metaxa, de prendre les Grecs sous sa protection n'a pas accueilli celte demande qu'avaient déjà rejelée les ministres de France et d'Angleterre. Ou pensait que M. Metaxa avait mieux réussi auprès du ministre des États-Unis. Le prince de Monaco a été écroué au fort de Vi 1— lefranche Nice, la suite de sa tentative malheu reuse sur Menton, A la date du 3, la ville de Barcelone était tran quille et les ouvriers étaient rentrés dans leurs ateliers. Nous avons eu tort de croire qp'en payant la douane de la Havane, l'amende de G,000 dollars, le capitaine du Black- tfarrior avait en quelque sorte passé condamnation. Les journaux américains du 28 mars nous annoncent qu'il n'a fait ce paiement qu'avec pro<êt. El de son côte, le gouvernement des Fiais-Unis persiste réclamer une réparation im- ine'diate pour la saisie de ce navire. On dit même que le ministre d'État, M. Marcy, fatigué des hési tations du Président, a menacé de donner sa démis sion si l'administration ne maintenait intégralement et péremptoirement la demaodeadresséeà l'Espagne. La baisse de la Bourse de Pari», mardi, était fon dée sur la nouvelle que le ministre de Prusse Lon dres, M. de Bunsen, était rappelé. Avant-hier on a cru que la nouvelle était controuvée cependant le Times qui l'avajt annoncée, y levient dans son nu méro du 12 d'une manière assez affirmative. Lord Clarendon a eu s'expliquer là-dessus la Chambre des lords, dans ta séance du 1 il s'est borné dire que le gouvernement n'avait pas encore officiellement connaissance du fait. Lord Clarendon a donné en même temps des explications sur le pro tocole signé lé 9 Vienne. 11 a déclaré: 1 qu'il le considérait comme satisfaisant, quoiqu'il ne.réponde pas précisément ce qu'attendait le gouvernement; 20 que le tiaité d'alliance offensive et défensive con clu entre la Prusse et l'Autriche ne contenait pas non plus tout ce que l'Autriche aurait désiré; 3* enfin qu'il n'est pas vrai que la Prusse se soit dé clarée pour la Russie. Lord Clarendon a ajouté qu'il croyait l'Autriche disposée entreren Servie pour y maintenir le statu quo par une mesure énergique. En somme, les déclarations de lord Clarendon confirment qu'il y a beaucoup rabattre des espé rances qu'on avait fondées sur les actes diplomati ques échangés Vienne. Ainsi que Je Times l'avait fait pressentir, le bill dé réforme du Parlement a été retiré par lord John Russell, dans la séance de la Chambre des commu nes du 11. Le cabinet préfète prendre ce parti que de risquer une délaite qui pourrait rendre sa dé mission nécessaire et entraîner de graves inconvé nients en présence de la guerre actuelle, dont il a pris l'initiative et la responsabilité mais lord John Russell a déclaré formellement que ses vues et ses opinions n'ont pas varié et qu'il représenterait la mesure, aussitôt que les circonstances seraient plu opportunes. La résolution du gouvernement 9 élé approuvée par tous les membres de la Chambre, même par M. d'Israëli, lequel a seulement fait observer que les raisons qui nécessitent aujourd'hui le retrait du bill existaient déjà au 13 février, et qu'il eût mieux valu ne pas le présenter. Le Sun revenant sur la nouvelle de la saisie des propriétés de sir Seymour, qui a été l'objet d'une interpellation dans la Chambre des lords, dit que les let très de S'-Pétersbourg n'établissent pas que l'empereur de Russie ait fait saisir des objets ap partenant sir H. Seymour; mais il est certain qu'il s'est élevé quelques difficultés, et on ne sait pas encore si ce sont des difficultés de forme ou des dif ficultés plus sérieuses. On ne sait rien d'exact sur l'insurrection qui a éclaté au Mexique. Suivant certaines correspondan ces, le général Alvarez aurait été battu et son armée serait dispersée selon d'autres, au contraire, son parti grossirait chaque jour et le pouvoir de Santa- Anna serait sérieusement menacé. Les nouvelles de la Californie vont jusqu'au 1" mars. La situation commerciale n'était pas très-en courageante. Le bruit courait que l'expédition du colonel Walker dans la basse Californie allait échouer, qu'il avait élé obligé d'enclouer une partie de ses canons et de laisser derrière lui ses malades et ses blessés pour faire une tentative désespérée sur l'Etat de Sonora. f.es journaux français sont dénués de tout intérêt. Le Siècle seul risque la nouvelle que les flottes com binées se sont emparées d'Odessa. On continue de se préoccuper des négociations entre la Prusse et l'Autriche, qui ne se sont pas encore entendues sur leur traité d'alliance offensive et défensive. On est d'accord sur ce point, que le cabinet de Vienne a proposé une convention d'après laquelle, si les intérêts de l'Allemagne venaient exiger que l'Autriche prît part la guerre, la Prusse devrait être obligée de la secourir. Le cabinet de Berlin aurait subordonné son adhésion des con ditions particulières, qui lui permettraient de rester neutre en cas de rupture avec la Russie. Ces condi tions n'ont pas été acceptées par l'Autriche. On en est là; les négociations continuent. La Liberté, journal de Lille, ayant subi deux condamnations pour délits ou contraventions, se trouve supprimée aux termes du décret du 17 février 1852. On raconte un trait d'originaltlé assez piquant d un de nos auteurs dramatiques. Condamné en ce moment un travail qui lui prend tous ses moments et pour éviter les dérangements que lui causent ses amis et les flâneurs, il a collé sur la glace de son salon un écrileau avec ces mots écrit en grosses lettres: Il est défendu de moisir ici. état-civii. d'i'pkks, du 9 Avril au 1b inclus. Naissances. Sexe masculin 4, idem-féminin 4, total 8. Un mort-né du sexe masculin, un idem féminin. Mariages. Néant. Décés. De NoyelleAdélaïde, 55 ans, dentellière, veuve d'Ivon Clinckemaille, rue des Chiens. Dugauc- quieJoséphine, 55 ans, repasseuse; célibataire, rue de la Bouche. Schouten, Guillaume, 75 ans, sans profes sion, veuf de Marie Cornet, Béguinage. Segard, Isabelle, 21 ans, dentellière, célibataire, rue de S' Jean. Landerueyn, Liévin, 50 ans, journalier, époux de Josèphe-Dorothée Danse, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 4, idem féminin 2, totaffi. marché d'tpiien du 15 Avril 1854. Les prix du froment sont descendus d'environ 1 fr. par hectolitre; 571 hectolitres se sont vendus de fr. 50-20 52-80; en moyenne fr. .31-50 l'hectolitre. 11 y a eu 40 centimes de hausse sur les prix du sei"lc; 55 hectolitres ont été vendus de fr. 24-40 25-60- en moyenne 25 fr. l'hectolitre. Une baisse de 40 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix de l'avoine; 20 hectolitres se sont vendus de 10 fr. 11-25; en moyenne fr. 10-62 l'hectolitre. Les prix des feves sont montés de 40 centimes l'hec tolitre 85 hectolitres ont été vendus en moyenne 17 fr. l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix des pommes de terre 4,000 kilogrammes ont été vendus fr. 12-50 les 100 kilogrammes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3