Nouvelles diverses. accompagné du duc de Terceira et du comle Car- reira. Les journaux de Lisbonne louent le ministère de n'avoir demandé aucun crédit extraordinaire pour subvenir la dépense de ce voyage. Les Chambres hanovriennes, où la gauche se trou ve en majorité, viennent d'être ajournées indéfini ment. Nous avons sous les yeux des lettres de Constan- linople,en date du 20 avril; cette date, on connais sait dans cette ville la signature du protocole dernier de la conférence de Vienne. La formation de la légion polonaise était bien dé cidément résolue; l'appui chaleureux donné par lord Strafford cette formation avait détruit bien des hésitations; malheureusement l'argent manquait. La Porte avait demandé au général Wysocki l'é valuation des dépenses nécessitées parcelle légion. Le général a fait cette évaluation sur le pied des fournitures et de la paie faire deux bataillons d'infanterie, quatre escadrons de cavalerie et une ballet ie d'artillerie. Ce serait là le noyau de la future armée polonaise. Les nouvelles de Schumla, arrivées Constanli nople, allaient jusqu'au 11 avril. Les troupes et les familles turques arrivant delà Dobrudscha formaient un encombrement prodigieux dans la ville de Constanlinople. Pravadi, Varna et surtout Schumla étaient les centres de concentration choisis par Omer-Pacha. A la date du 11 avril, les Russes n'avaient pas encore dépassé Karassou. Les nouvelles de Grèce étaient très-rassurantes la tentative des hétaris de Samos avait échoué. Le jour de Pâques avait été fêlé chez M. le comte Zamoïski et chez le général VVysocki, selon les usages nationaux de la Pologne. Chez le général Wysocki se pressait une foule coin pacte de visiteurs: 011 remarquait parmi eux le général Klapka, le général Maghero, le comle Caraczy, M. Noguès, ré dacteur en chef du Journal de Constanlinople, le colonel Fontana, MM. Golesco, Bratiano, Hoseli, Rossi, etc. M. le comte Zamoïski est venu visiter M. le général Wysocki, qui, de son côté, a été chez M. le comte Zamoïski. Dans la soirée du 18, l'ambassade de France, on a remarqué de nouveau la présence simultanée de M. de Bruck, l'internonce d'Autriche, et de M. le général Klapka, le défenseur de Kamorn. Les troupes anglaises qui étaient arrivées Con- slantinopie se composaient des 33°, 77°, 49% 88° et 28°régiments, embarqués sur les bateaux Himalaya, Cyclops, Cambria, Indus et H polio qui tous sont déjà repartis. 0 Bombardement d'Odessa. Le Moniteur français publie le rapport suivant Ville-de-Parisrade d'Odessa, 25 avril 1854. Le 22 au matin, huit frégates vapeur, dont trois françaises et cinq anglaises, se sont dirigées sur le port impérial d'Odessa, et, six heures et demie, quatre de ces frégates ont commencé le feu sur les batteries de terre. Les deux môles ainsi que les batteries intermé diaires ont vivement répondu; dix heures, quatre autres frégates se sont réunies aux premières, et alors l'actiou est devenue générale. File a continué jusqu'à cinq heures du soir, heure laquelle l'ami ral Dundas et moi avons fait le signal aux frégates de rallier l'escadre. L'incendie avait gagné la batterie du môle impérial; la poudrière avait sauté; une quinzaine de navires, l'exception de deux ou trois, étaient coulés ou en feu. Les établissements de la marine étaient également en feu ou très-endom- magés par les obus. La ville et le port marchand, où se trouvait réunie grande quantité de navires de toutes les nations, ont été respectés. Plusieurs de ces navires ont même profilé du désordre qui régnait dans le port pour en sortir, et entre autres les deux seuls navires français qui y étaient. La ville d'Odessa était défendue par quatre batte ries qui ont été établies vers le commencement de celte année et qui étaient placées La première, de douze pièces de canon, sur le môle du port de quarantaine défendant l'entrée de la grande rade La seconde, de six pièces de canon, au-dessous du boulevard et droite du grand escalier qui descend la mer et partage le boulevard en deux, cette batterie défendait l'entrée du port de quarantaine; La troisième était gauche du grand escalier du boulevard, placée de manière croiser son feu avec çelui de la seconde batterie et commander la rade; Et enfin la quatrième était sur le quai du port de pratique au-dessous du palais du prince Worouzow; ces deux batteries avaient chacune huit pièces. Outre ces quatre batteries, on en avait établi encore trois autres; l'une, de l'autre côté du golfe d'Odessa, au village russe de Dufinofka, presque en face du port de quarantaine, une distancede 10 verstes; l'autre, au sud, et 3 verstes du port de quarantaine, la maison de campagne de la comtesse de Langeron; et enfin la troisième, dans la même direction, 10 verstes du port, et verstes du cap de la Grande-Fontaine, sur lequel se trouve placé un phare, au village de Lousldorff. (Moniteur). On lit dans le Constitutionnel, de Mons Nous apprenons que M. le général Giendl aura ie com mandement en chef des troupes qui vont former lo camp pendaut la prochaine période. Depuis nombre d'années, on n'aura pas vu une telle réunion de troupes au camp. Ainsi nous pou vons annoncer qu'il y aura dix-huit bataillons d'in fanterie, seize escadrons de cavalerie et six batteries d'arlitleiie. Sir Robert Peel, qui a miraculeusement échappé la catastrophe de ÏErcutuno, est arrivé Genève. Au dire de la Correspondance de Turin, la prin cesse Cataneo Spinosa, de Naples, qui a péri bord de V Ereolatio, a été victime de »a superstition. Etant une des principales actionnaires de la Société,elle ne voulut pas partir de Gênes un vendredi, parce que c'était un jour néfaste, et fit retarder le départ de ['Ereolano jusqu'au samedi. Si cependant le départ avait eu lieu le jour fixé, il n'y aurait pas eu de ren contre nocturne avec la Sicilia. On lit dans le Courrier de Lyon du 5 mai Bien que le puisatier Gira'ud ait été tiré de la position érniueuinient périlleuse où il s'est trouvé pendant vingt jours consécutifs, nous pensons que nos lecteurs seront bien aises de savoir quelle est la position de santé de cet infortuné. Nous apprenons qu'hier il a été transporté i'Hôlel-Dieu, aux chambres payantes de première classe. 11 a été immédiatement visité par le chirurgien en chef, avec l'aide des élèves internes. Ses blessures, dont une seule paraît offrir quelque gravité, ont été pansées, et tous les soins que son étal réclamait lui ont été donnés avec empressement. Son état moral était excellent. Il n'y avait pas de fièvre et rien qui annonçât l'existence de quelque lésion viscérale importante. Ce malin, son état est très-satisfaisant; la nuit a été calme. A part la rétention d'urine qui, dès hier, avait forcé de recourir au calhétéi istue, et qui l'a rendu encore nécessaire aujourd'hui, toutes les fonc tions importantes de l'économie s'accomplissent bien. L'appétit est très-prononcé; il y a peu de dou leur dans les parties des membres qui sont le siège d'escarres et d'excoriations. La disposition d'esprit est toujours des meilleures. Tout permet donc d'espérer un rétablissement complet qui peut être plus ou moins rapide, mais qu'on espère cependant 11e devoir pas se faire trop longtemps attendre. Un* marché vient d'être passé par la direction de la guerre avec une maison de Marseille, pour le transport immédiat de 12,000 bœuts Gallipoli. Le télégraphe va maintenant de Paris jusqu'à Semlin. D'ici peu de temps, dit le Journal des Débatsil ira jusqu'à Constanlinople. L'empereur de Turquie, Abdul-Medjid-Kan, né le 23 avril 1828, vient d'entrer dans sa 23° année. Sa Majesté a déjà seize enfants. On lit dans les journaux de Londres du 27 Avril La police vient de faire une importante arresta tion, c'est celle de Moses-Moses, dit le roi des rece leurs. Cet individu exerçait le recel sur la plus grande échelle. «11 occupait Pellicoat -Lane un vaste hôtel qui était tout rempli des objets les plus diversion y a trouvé depuis de modestes foulards en colon jus qu'aux plus riches châles de l'Inde, depuis des cure- dents en écaille ou en ivoire jusqu'aux parures en diamants, depuis de simples clous crochets jusqu'à de grands meubles en acajou et en palissandre. Dans ces nombreuses collections, la police a re connu le produit des vols les plus considérables et les plus audacieux qui, pendant les dernières armées, aient été commis Londres et dans les comtés. Les plus précieux d'entre les objets saisis chez Moses- Moses, ont été déposés dans les caves de Mansion- House, lesquelles en sont tellement encombrées, qu'on les appelle ironiquement l'exposition de la grande industrie. On assure, ce qui n'est nullement improbable, que Moses-Moses a expédié en Australie des cargai sons entières d'objes provenant de vols. La femme de Moses-Moses, ancienne marchande de vieux-habits et autrefois notoirement pauvre, possède, dit-on, une somme de 20,000 livres sterl., (000,000 fr.), placée intérêt chez un banquier de Londres. Le Courrier de Loiret raconte l'anecdote suivante, qui se serait passée la semaine dernière dans un vil lage des enviruus de Pithiviers. Deux futurs se présentent il y a environ 15 jours, la mairie de N. Le maire lait au jeune homme la question d'usage Consentez-vous preudre pour votre femme et légitime épouse, Catherine F. ici présente Non répond le jeune homme, dominé par un accès d'injuste jalousie. Vous pensez bien que le mariage en reste là. Il y a quelques jours, les choses ayant paru se recommoder, les futurs reviennent la mairie, et, aprèsque le garçon a été interrogé et qu'il a répondu oui, la demoiselle est interrogée son tour. Consentez-vous prendre pour mari et légi time époux M. Euslache D. ici présent. Non répondit la jeune fille, par représaille du premier refus. Le maire est obligé de s'en retourner une seconde fois sans avoir marié. Enfin la demoiselle ayant déclaré qu'elle n'avait agi ainsi que pour réparer l'affront que le premier relus lui avait causé, on retourne la mairie pour la troisième fois. L'officier municipal, peu satisfait d'une pareille conduite, ne se plaint pourtant de rien. Il lait des interrogations comme de coutume, et lorsque les parties ont répondu oui Monsieur, dit-il, lorsque mademoiselle était prête, vous ne l'étiez pas vous, mademoiselle, lors que monsieur était prêt, vous ne l'étiez nonplus eh bien, moi, quand vous êtes prêts l'un et l'autre, je ne le suis plus... et j'ai l'honneur de vous saluer. El, en effet. M. le maire quitta immédiatement la mairie, après avoir remis la célébration du mariage au lendemain. Cette quatrième fois enfin, le Con- jungo de M. le maire a été prononcé et sigHé sans la moindre rancune de part ni d'autre. UNE BELLE A MARIER. Miss Rosina Deliglit Richardson, fille d'un riche fermier de New-Hampskire, n'est encore qu'à son 19° printemps et déjà elle attire les regards de tous les jeunes gens du comté ses cheveux d'un beau châtain, ses yeux d'un bleu sombre, son teint déli cat, ses traits charmants, ses talents multipliés, d'excellente femme de ménage, d'habile couturière, de bonne musicienne, desuavechanleuse, de savante bas-bleu, ses man ères affables, son esprit enjoué, la rendent certainement digne de l'attention générale, et cependant ce n'est aucun de tous ces titres qu'elle obtient l'admiration. Ce qui émerveille un bien plus haut degré les almavivas de l'endroit, ce sont les proportions do cet admirable Rosina qui a 5 pieds 5 pouces de haut, 5 pieds 4 pouces de pourtour la ceinture, et 6 pieds 2 pouces aux hanches;d'une de ses épaules l'autre, on compte 2 pieds 10 pouces; enfin, son bras for midable mesure 22 pouces au-dessus du coude et 44 au-dessous. A sa naissance, celte belle jeunesse pesait 6 livres; 5 ans, 148 livres; 10 ans, 268; 19 ans, 365; aujourd'hui elle pèse 478 Cela promet Un soir du mois dernier, tandis qu'elle était se promener en voiture, elle se mit calculer combien d'étoffe était entrée dans sa toilette, et elle arriva au chiffre effrayant (pour la bourse d'un mari) de 99 yards. Dixmidg. Marché aux grains du S Mai 1854. SORTE NOMBRE PRIX BE C111.A1M8. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. C. ru. c. 29 00 51 75 24 00 24 57 42 42 13 80 8 16 40 88 44 25 46 00 46 00 16 50

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3