Association agricole.
Van Damme, que nous réproduisons en feuil
leton En présence des audacieuses contre-vérités
que publient effrontément les feuilles cléricales
et même un prélat auquel sa dignité aurait du
commander de s'abstenir, nous avons ci u devoir
faire connaître les véritables principes sur la
matière, très-lucidement exposés clans cette
œuvre remarquable d'un de nos hommes d'étal
les plus éminenls. Hien de plus completde plus
logique, ni de plus concluant n'a été écrit .sur
la main-morte ressuscitée par nos astucieux
docteurs en droit canon.
Nous espérons que cette brochure éveillera
l'attention de l'opinion publique et la prému
nira contre les audacieux sophisme» édités si
placidement par ceux qui veulent le retour aux
abus de l'ancien régime.
€hroiiiciiic locale.
On nous prévient que l'arrondissement d'Y près
est destiné voir des preuves éclatantes de
la conciliation et de la modération du parti
clérical conservateur. A l'occasion des élections
provinciales, une lutte est engagée pour em
pêcher la réélection de M. Forrest, bourgmestre
de VVervicq. Comme conseiller provincial et
chef de l'administration communale, M. Forrest
a rendu celle ville des services importants. La
création d'une communication pavée, la restau
ration de l'église, la réparation des bâtiments
communaux et le bon entretien du pavage des
rues, peuvent être pour une bonne part attri
bués au zèle et l'activité de M. Forrest.
Mais qu'importe au parti clérical, I honorable
bourgmestre n'est pas un soumis et dès dors
nul service, nulle aptitude ne peuvent l'exempter
d'élre considéré comme indigne d'être réélu.
On oppose sa candidature, celle de M. le no
taire Vuvlsleke et si ce que l'on annonce, se
confirme, M. Vuylsteke, bourgmestre de Ghe-
luwe, se mettrait aussi sur les rangs. Effective
ment cela est logique au point de vue clérical.
La commune de Gheluwe est en décadence par
suite de l'apathie et de la nonchalance de l'au
torité communale. Wervicq devient .prospère
par l'activité et le bon esprit qui anime son
administration. Le cléricalisme adopte le chef
de la première comme candidat et repousse la
candidature du président de la seconde, le tout
pour la plus grande gloire de Dieu et au grand
dommage des intérêts des pauvres dupes qui
acceptent le bulletin de vote de M. le curé.
M. Charles Van Prael, étudiant l'Université
de Liège, vient de passer, avec la plus grandi
distinction sou deuxième examen de docteur
en droit, devant le jury combiné de Liégc-
Bruxelles. La carrière de M. Van Praet s'ouvre
sous des auspices très-favorables. Pendant ses
dix années d'études au collège de S1 Vincent de
Paulil a constamment remporté les premiers
sait déjà plus pouvoir suffire. Que fit le Congrès national?
C'est dans la séance du a février 1851 qu'il discuta et
adopta l'article de la Constitution qui assure aux Belges
le droit de s'associer.
L'article propose originairement dans le projet était
ainsi conçu
Les Belges ont le droit de s'associer; ce droit ne
peut être soumis aucune mesure préventive.
Les associations ne peuvent être considérées comme
personnes civiles, ni en exercer collectivement les
droits, que lorsqu'elles auront été reconnues par une
loi et en se conformant aux conditions que cette loi
prescrit.
Les associations constituées personnes civiles ne
peuvent faire aucune acquisition titre gratuit ou
onéreuxqu'avec l'assentiment spécial du pouvoir
législatif.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applica-
blcs aux sociétés civiles ou commerciales ordinaires,
lesquelles sont régies par les codes civil et de eoin-
merce.
Lorsque la discussion s'ouvrit sur cet article 16 du
projet, qui est devenu l'article 20 de la Constitution, M.
de Pelichy proposa un amendement destiné répondre
au vœu exprimé par M. l'archevêque de Malines. Il était
ainsi conçu
Les Belges ont le droit de s'associer. Ce droit ne
peut être soumis aucune mesure préventive.
]S| Ditcussiom du Conjrèt national du Btlyiqut, par kl. Éuiile
Huytleoa, 1.11, p. 47i.
prix dans toutes les branches. Ensuite élève
l'Université de Liège, il a passé son examen de
canditalure en philosophie et lettres, avec dis
tinction. en 11150; son examen de candidature
en droit avec distinction et mention honorable
en 11151, et son premier examen de docteur en
droit encore avec distinction et mention hono
rableen 1652. M. Van Praet, par son applica
tion et son amour de l'étude, a obtenu des
succès brillants qui permettent ses parents
de fouder sur lui les plus flatteuses espérances.
Liste des citoyens appelés faire partie du jury
pour la i" série de la 2" session de 17454résidant
dans i arrondissement judiciaire d'Ypres.
i® Lambin, J.-B., notaire, Ypres.
a® Vande Zande, Jacques, rentier, Ypres.
H® Lagrange, Edouard, percepteur des postes,
Ypres.
4® Van Praet, conducteur des ponts et chaus
sée», Ypres.
5® Van lsacker,couseil[ercommuiial,à Hoog h-
lede.
Le 10 de ce mois, un enfant de trois ans, fils
de Pierre Monchy journalier Wylscbaele,
«'étant approché du foyer, pendant que sa mère
l'avait abandonné momentanément, fut atteint
par le feu qui prit ses vêtements et il a suc
combé le même jour, par suite des brûlures
qu'il a reçues.
AVIS.
Le gouvernement vient d'adresser l'associa
tion agricole de notre arrondissement 1° de
la graine de tabac de Havane; 2" de la graine
de navet jaune avec tête rouge 3" de la graine
de Ruta-Baga dit iftvel'de Sucde: 4" de la
graine de carottes d Alleringham 5° de la
graine de chanvre du Piémont.
Les personnes qui désirent faire l'essai de ces
graines, peu vent s'en procurer dans les bureaux
du commissariat d arrondissement.
Le receveur des contributions directes de la
ville invite les contribuables qui jusqu'ici n'ont
payé aucun à-compte sur les contributions
qu'ils doivent son bureau pour l'année cou-
raule. payer les termes échus avant le 20 de
ce mois, en les prévenant que, passé ce délai, il
se verra dans l'obligation d'envoyer des somma-
lions officielles tous les retardataires.
INTÉfiMEtjll.
Mercredi, la Chambre des représentants a en
tendu les interpellations annoncées la veille par
M. de Brouckart, sur la pension de M. de La
Cosle. Les ministres ont répondu pour justifier
l'octroi de la pension. Ce débat est resté sans
résultat.
Les associations se consacrant au soulagement de
l'humanité souffrante se feront reconnaître par ta loi
comme personnes civiles, seront autorisées acquérir
les habitations et locaux qui pourront être nécessaires
au but de l'association; elles pourront de mêinc pos-
séder les biens immeubles ou rentes qui leur seront
dévolus, soit titre gratuit, soit titre onéreux,
charge d'en donner connaissance au pouvoir législatif,
qui statuera en cas qu'un tiers se trouvât lésé.
Les associations se dévouant l'éducation gratuite
des indigents se feront reconnaître par la loi comme
personnes civiles, et seront autorisées acquérir les
habitations et locaux nécessairesau but de l'association.
De plus, elles pourront posséder en immeubles ou
rentes jusqu'à la concurrence de 150 florins par an et
par individu en forme d'alimentation.
M. l'abbé de Foere et M. Le Grelle firent, leur tour,
des propositions dans le même sens.
Quelques-uns crurent y voir la pensée de rétablir les
couvents^), et Dieu sait comment on se moqua de leurs
appréhensions S'imaginer que les moines nllaiant reve
nir, c'était vraiment folie On en riait alors, et beaucoup
de gens en riaient de très-bonne foi Et pourtant, vingt-
deux ans peine se sont écoulés, et l'on compte en
Belgique plus de couvents cl plus de moines qu'en 1790
D'ailleurs, on ne s'élevait contre ce retour au passé que
pour autant que l'on eût voulu attribuer aux corporations
la personnification civile. On ne contestait aucun citoyen
le droit de former des associations religieuses ou autres,
[4J Discours de M. Séron, lot. cil.
La Chambre a volé ensuite le budget (le la
justice, un crédit de 500,000 fr. pour le service
des prisons et un crédit de fr. 1,613,126-39
pour paiement de salaires et frais de matériel
du chemin de fer.
ria e»8
Mercredile Sénat a adopté le projet de loi
sur les brevets d'invention, l'unanimité moins
une voix, celle de M. Forgeur.
La section centrale s'est occupée le 9 du pro
jet de loi relatif aux crédits applicables l'in
dustrie typographique. Après une assez longue
discussion, l'art. I1', renfermant le principe des
indemnités allouer jusqu'à concurrence de
100,000 fr., a été rejeté par 4 voix contre l
deux membres se sont abstenus. M. Vermeire a
été nommé rapporteur.
La Chambre des représentants a adopté le
Code forestier amendé par le Sénat, et plu
sieurs autres projets de loi, notamment celui
qui approuve le traité de navigation couelu
avec l'Autriche.
Jeudi, le Sénat a entendu plusieurs rapports
et adopté, l'unanimité des 31 membres pré
sents. le budget des finances.
Chroiiiqaie politique.
I)u 11 Mai au 13 fuclu».
Les deux camps que le gouvernement français
vient de décréter seront placés, disaient hier deux
journaux belges, de manière ne pas porter om
brage la Prusse et l'Autriche. Tel n'est pas tout
fait le poiut de vue d'un .correspondant de Paris,
ou plutôt des personnes dont il recueille les impres
sions. 11 cite notammentdans sa lettre d'aujourd'hui,
un mot de M. Tliiers, qui ne serait pas moins vrai
quand même il n'aurait pas été dit. Et puis, l'histoi
re nous apprend que le fameux camp de Boulogne,
qui ne semblait menacer que l'Angleterre, se trouva
par le fait et promptement, sur les bras de l'Alle
magne.
Nous ne voulons rien exagérer ni exciter des dé
fiances que les laits ne justifieront peut-êlre pas;
mais dans une guerre comme celle qui commence,
lout est possible. L'incendie est allumé. Où s'arrêie-
ra-t-il Dieu seul le sait.
Des difficullés graves se sont élevées, dit-on, entre
l'ambassadeur de France Constantiuople et le
gouvernement turc, propos des Grecs catholiques,
que le premier voulait soustraire l'expulsion. Une
dépêche télégraphique nous apprend, d'un autre
cô que l'affaire est arrangée, le gouvernement
turc ayant dû céder la menace de M. Baraguay-
d'Hilliers de demander ses passeports.
Celle menace a-t-elle été faite? La chose serait
au moins singulière. Voyez-vous la France rompant
en ce moment ses relations avec la Turquie. Et
après Elle n'aurait plus qu'à déposer le Sultan.
Pauvre Sultan! Un triste rôle lui paraît réservé
dans toute celle affaire. 11 devait partir pour Andri-
mais on refusait de leur conférer des privilèges. Les
capucins, les récollets, s'ils nous en vient, disait-on, (5)
pourront acquérir, soit individuellement, soit en com-
iiiuii, mais comme citoyens; leurs acquisitions suivront
n le sort de tous les immeubles acquis par des particu-
I i ers.
Eh n'est-il pas étonnant que l'on ose vanter au-
jounl'hui le rétablissement des mains-mortes, c'esl-à-
dire l'immutabilité perpétuelle des propriétés dans
leurs mains, cette cause universellement reconnue de
l'appauvrissement des États.
Messieurs, lorsqu'il s'est agi du Sénat, personne de
nous ne s'est permit de parler de majorai, parce que
nous savions tous que les idées que ce inot réveille
a.iraient valu l'institution elle-même une réproba-
tion universelle. Mais comment, aujourd'hui, ceux-là
mêmes qui n'auraient pas manqué de crier l'ana-
thème contre ce privilège anti-social, osent-ils venir
le réclamer en faveur des capucins et des récollets?
n Au moins, les partisans du majorât sénatorial auraient
pu invoquer, pour soutenir leur thèse, les raisons
d'État qui l'ont fait consacrer dans d'autres contrées;
mais je ne vois pas sur quelle raison d'État pourrait
s'appuyer aujourd'hui le partisan des substitutions
monacales.
La majorité du Congrès national refusa de suivre le
parti catholique sur le terrain où il voulait l'entraîner.
Elle resta fidèle la devise du gouvernement provisoire:
liberté sans privilège, cl repoussa tous les amendements
qui avaient été présentés. (Lu suite au prochain
15] Discours de M. Van Suick, lac. cil.