Chronique politique. La Chambre a ensuite volé des crédits sup plémentaires au département des finances, et le projet de loi sur les brevets d'invention amendé par le Sénat. Son ordre du jour se trouvant ainsi épuisé, la Chambre s'est ajournée indéfiniment. Composition de la Chambre de dieeipline des notoire» de l'arrondissement d'I'pres, pour l'année 1854-1855. MM. Boedt, président; Forrest, syndic; Deleior- tne, rapporteur; Verlez, trésorier; lambin, secré taire; Soenen et Delavie, membre». j_, Un 14 Mai an 17 Inrina. La gouvernement français vient de retirer l'exe- quatur aux consuls et vice-consuls de Russie eu France. Le gouvernement anglais en a fait autant. La (hittite de Londres publie un avis ce sujet. Hier, la Bourse de Paris a continué son mouvement de hausse, sur le bruit très-répandu que la Banque de France allait abaisser le taux de sou escompte. Nous sommes encore aujourd'hui sans nouvelles des hostilités, et nous ne trouvons, dans les autres journaux, que des conjectures et des faits très-se condaires, douteux pour la plupart. La nouvelle du bombardement d'Odessa a excité une grande joie dans la capitale de l'Empire otto man. lté Journal de Conetantiuo/de en donne une relation exagérée et si évidemment fausse que le Journal de* Débat* déclare qu'il ne veut pas la reproduire, s'en tenant au rapport du vice-amiral Hsineliu. Le ministêreanglaisa présenté lundi la Chambre des communes, un budget supplémentaire destiné faire face au découvert qui s'est réalisé depuis la guerre et aux dépenses impiévues, le tout s'élevant 4 la somme de 6 millions S5o,ooo livres (171 mil lions de francs environ.) Pour pourvoir 4 ce besuiu, le chancelier de l'Échiquier a proposé de doubler le montant de l'augmentai ion accordée, pendant la durée de la guerre, sur la taxe du revenu. Le produit en lésultant couvrira le crédit demandé concur rence des deux tiers. L'autre tiers sera fourni par une augmentation de t sh. par gallon du droit d'ac cises sur les spiritueux en Ëcosse et en Irlande, de ah. 1 sh. 6 deniers par quintal de l'impôt des sucres, ce qui égalisera le droit sur les sucres de toute provenance, et de 2 sh. 9 4 sh. du droit sur la drêche. Ce dernier impôt et la taxe du revenu seront accordés pour la durée de la guerre; l'impôt sur les spiritueux, sans limite fixe; on reviendra plus tard sur l'impôt des sucres. M. Gladstone a demandé en même temps d'être autorisé émettre des bons de l'Echiquier, qui met tront la disposition du gouvernement, la totalité des subsides assurés par l'impôt. Malgré l'opposition de M. d'Israël i, toutes ces pro* positions ont été volées en première lecture séance tenante. La démission du ministre de la guerre, M. de Bonin. a fait 1 Berlin une mauvaise impression. Les journaux d'opinions différentes s'accordent sur ce point, aussi bien que sur cette circonstance, que la veille même du jour où fut prise celte mesure, le ticvlier sans profession, comparaissent devant le notaire Ansiaux, Nainur, et déclarent avoir formé et établi, dater de ee jour, une association et communauté sous des conditions qui sont dignes d'être remarquées. Les associés apportent dans la société, chacun une somme de trois mille florins des Psys-Bas, pour faire une somme de dix-huit mille florins, l'effet de les employer en biens meubles et immeubles et de les faire valoir au profit commun de la société. Tous les revenus et fruits produits par les fonds so ciaux, ainsi que tous les revenus provenant de leur usage et application II une propriété quelconqueseront com muns i tous les sociétaires, lesquels en feront le partage i part égale, aprèsen avoir déduit les frais et les dépenses faits pour la société. La société ne peut être dissoute qu'au cas que les deux tiers des sociétaires réclament sa dissolution. Chaque sociétaire reste libre de sortir do la société aux conditions suivantes a) il n'aura aucun droit aux revenus courants de l'année de sa sortie; b) le sociétaire qui se retire de la société pendant les six premières années ne peut prétendre qu'au remboursement de la moitié de sa mise en société, il renonce k toute autre prétention quel conque; e) il supporters, en outre,sa quotepart des pertes communes, si la société en a subi; d) le sociétaire sortant après ces six premières annéas écoulées ne peut prétendre qu'aux deux itéra de sa mise en société. général n'eu savait rien. Il fut invité dîner k la Cour, le 4» et c'est là qu'il appi it de la bouche même du Uni, qui lui annonça en même temps sa nomination an commandement de la 12* division en Si lé.--te. La Gazette de* Patte* de Francfort dit k ce pro pus Ce qui tranquillise les amis du général, c'est que celte division serait, le cas échéant, la première qui s'avancerait pour couvrir les derrières de l'urinée autri chienne. On prétend que si cette dernière devait mar cher, la division susdite irait occuper Cracovie. D'après la Correspondance générale, l'opinion que la retraite du général de Bonn» pouvait être consi dérée comme une victoire du parti russe, n'est pas pu il âgée, du moins dans les cercles militaires. On pense plutôt, dit-elle, que la nomination d'un géné ral expérimenté un poste important est un signe de la réalisation prochaine des éventualités prévues par le traité d'alliance conclu avec l'Autriche. Celle nomination exigeait que le général déposât le por tefeuille de la guerre. Ce n'est que provisoirement qu'il a été nommé au commandement de la division de Neisse, il sera bientôt nommé un poste plus élevé. Le général Waldersée, qui remplace M. de Bonin au ministère de la guerre, est étranger,dit-on, tous les partis politiques. 11 est remplacé lui-même au commandement des troupes prussiennes Franc fort, par le général Beizenstein. Un navirede commerce anglais, l'Ammac-Loster, a passé tout l'hiver Croustadt. Le gouvernement russe l'a acheté de ses armateurs, mais les marins qui le montaient ont été retenus comme prisonniers de guerre. Un journal anglais dit que le capitaine Evans et son équipage sont trop bien informes de l'état des fortifications de Cronstadl, pour qu'on les laisse partir. Toutefois, on leur a dit Saint-Péters bourg, qu'ils s'en retour lieraient, par terre. Quand C'est ce qu'ils ne savent pas. Le rappel tlu général Baraguey-d'Hilliers est an- nonoé officiellement par le Moniteur universel. Le rapport officiel du vice-amiral Hametïn, sur le bombardement d'Odessa, présenle un vif intérêt par ses détails, quoique les principaux incidents de cette journée fussent connus. Le général Baraguey-d'Hilliers est rappelé de son ambassade A Constantinople. Son rappel est adouci dans la forme, par les termes dont se sert le .Moni teur, et comme le dit fort bien un correspondant de Paris, ou lui a doré la pilluie. Le Moniteur français publie de nombreux détails sur la révolte des Grecs en Epire et en Thessalie, et sur les brigandages qu'y commettent les insurgés. Il résulte d'un certain nombre de pièces officielles, que le gouvernement du roi Olhon sympathise ouvertement avec ces derniers. Aussi, est-il sérieu sement question d'une occupation de la Grèce par un corps d'armée de 12 mille hommes. Déji, plu sieurs régimeutsseraient partis de Toulon avec cette destination. La Banque de France vient de réduire de 5 4 p. c. le taux de son escompte. Cette mesure est digne de remarque dans ur> moment comme celui-ci. Ce qu'il y a de plus singulier encore, c'est que le même jour, au même instant, la Banque d'Angle terre élevait le sien de 5 S 1/1. Une toute petite dépêche, l'air inoffensif, annon çait hier ceci Les fonctions du prince de Prusse n comme gouverneur militaire des provinces du La société peut admettre dans son sein un ou plusieurs nouveaux membres, aux conditions et stipulations dé terminer la majorité des voix des sociétaires. Ces nou veaux membres jouiront des mêmes droits que les associés primitifs; toutes 1rs dispositions du contrat leur seront applicables ainsi et de la même manière que s'ils faisaient partie de la société dès le jour de sa constitution. Quelle industrie, quelle profession, quel métier entren- dsient exercer ees singuliers associés? A quel genre d'exploitation voulaient-ils se livrer? Le contrat ne le disait point; on devait l'apprendre plus lard. Pourquoi, dans cette société ou communauté, introduisait-on les dispositions insolites que nous venons de signaler? On interdisait tout sociétaire de demander le partage, quoique la durée de la société fût illimitée, chaque soci étaire renonçait, par anticipation, réclameren se retirant, autre chose qu'une quotité de sa mise; la société pouvait se perpétuer indéfiniment par l'admission successive de nouveaux associés. Quel but poursuivait-on? En ce temps-là, on raillait impitoyablement les gens malavisés qui annonçaient que les jésuites allaient bientôt reparaître ail milieu de nous. Il y avait alors des esprits forts qui croyaient peut-être aux revenants, mais non au rétablissement des couvents. Us prenaient en pitié tous ceux qui, voulant réellement et sincèrement la liberté pour (oui le monde, mais sans faveur ni privilège pour personne, étaient attentifs k surveiller les prétentions Rhin ont cessé provisoirement, s Nous avons attendu l'explication de ces lignes. Elle nous arrive aujourd'hui par les journaux allemands. Il paraît que le prince de Prusse avait vu avec déplaisir la retraite de Mde Bonin, du ministère de la guerre; qu il avait prié le Roi de revenir sur cette inusure, et que n'ayant point réussi, il aurait résigné ses fonctions de gouverneur des provinces rhénanes. On comprend que ceci accrédite de pins en plu» le bruit du triomphe du parti russe Berlin. Main tenant, on affii me que le général Valdersée, le nou veau ministre de la guerre, appartient au parti ullra-iétrograde, et la Gazette d'Elberfeld reçoit* une lettre de Berlin où l'on dit que ceci pourrait bien amener la dislocal ion du ministère, la majorité 11'élant plus du côté de M. de Manteufiel. Le corres pondant ajoute toutefois que ce dernier s'accommo derait la nouvelle situation, mais qu'il n'en serait pas de même de MM. Valider Heydt et Simons, qui seraient décidés <1 renoncer leurs portefeuilles. 11 nous arrive de Rome, de longs détails sur l'as sassinat du comte Rusai et sur la procédure instruite contre les auteurs et complices de ce crime. Le pro cès n'est encore jugé qu'en première instance (primo torno) et va êlre soumis au jugement définitif (se cundo lorno). Il paraît que les révélations de l'un des accusés, détenus au nombre de seize, signalent le nommé Saule-Constant ini. sculpteur, né Foli- gno, âgé de a4 ans, d'avoir porté le coup de stylet. Il est au nombre des détenus. Il y a des contumaces, et malheureusement ceux-ci paraissent être les in stigateurs du crime. Les autres n'en ont été que les instruments aveugles. Avant-hier Paris, la Bourse et au Corps-Légis latif, il était question d'un succès des Hottes combi nées dans la Mer-Noire. On a voulu remonter vai nement a la source de ce bruit, qui a pris naissance probaldement dans une ieltrc publiée parle IVan- derer de Vienne, où il est question d'une bataille navale livrée le 3n avril, dans laquelle une division russe de quatorze vaisseaux aurait été anéantie ou capturée. Si cette conjecture est vraie, elle sera une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle les bruits les plus absurdes sont accueillis comme des faits avérés. Le prince de Prusse est arrivé Baden-Baden, le 9 de ce mois. Sa retraite fait toujours grande sensation. Une dépêche télégraphique de Berlin en date d'hier, nous apprend que la Correspondance prussienne se dit autorisée déclarer qu'il n'y a aucun fondement aux bruits répandus d'une prochaine modification du ministère, notamment en ce qui concerne la re traite du président du conseil, et la mission confiée M. le comte Dohna de former un nouveau cabinet. Rien de nouveau du théâtre des hostilités. Les deux flottes de la Baltique se rapprochent du golfe de Finlande. Le moment des grands coups n'est peut-être pas bien éloigné. A la date du 99 avril, la glace sur la Newa s'était mise en mouvement A Cronstadl, la mer était encore prise. Le temps était beau, mais les nuits froides. C'est le 18 de ce mois que le jeune roi de Portugal doit quitter Lisbonne pour visiter la France, l'An gleterre, la Prusse et l'Autriche. Un journal de Turin, {'Opinion*., publie une lettre de Gênes, en date du 8 mai, où il est prétendu que le jour même, est arrivé dans ce port, venxnt Je Newcastîe. le bâtiment sous pavillon américain, exorbitantes révélées dans la discussion de l'article 20 de la Constitution. Or, les associés de 1851 qui, croyant encore prudent de ne point faire connaître leur véritable qualité (Iros un acte authentique et public, désignaient sous le titre de particuliers sans profession, c'étaient précisément les jésuites. Ils ont maintenant repris leur nom, et l'on sait si leurs maisons sont iimiihccuscs en Belgique. Ils établissaient leur communauté l'aide des stipulations du contrat d<i l'J décembre 1831, qui, dans leur pensée, défaut d'une disposition constitutionnelle inutilement réclamée, devait leur procurer les avantages attachés la personnification civile. Dans la voie qu ils ouvraient ilsdevaient rencontrer de nombreux imitateurs. Le 2 avril 1852, deux dames de Saint-Nicolas compa raissent devant un notaire et déclarent établir une com munauté et association, en stipulant, entre autres, quo pour atteindre leur but de vivre ensemble, elles ont apporté en communauté, indépendamment de leur tra vail manuel et de leurs capacités, chacune une certaine somme, pour l'employer en acquisitions de meubles et d'iminenblcs, et de faire valoir ces biens au profit de la communauté, moyennant le même apport d'autres per sonnes ou co-sociétaircsan nombre de cinq. Tous les fruits et revenus seront communs et partagés par parts égales. Les propriétés acquérir avec les deniers provenant do la communauté et de la collaboration commune resteront indivisibles et seront possédés et exploités ainsi jusqu'à

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2