Nouvelles diverses.
anglo-française est allée détruire les établissements
et bâtiments des Russe» sur le» côtes de la Circasaie;
qu'en attendant, ies flottes surveillent Sébastopol,
d'où l'escadre russe n'ose pas sort il que le |5, la
division navale délacbée sera de ietour, et que les
deux Hottes iront alors reprendre le mouillage
Balsc-hick.
Bien des personnes croient que les dépêches de la
télégraphie privée sont lancées le plus souvent dans
le but de favoriser des manœuvre» de bourse. Celle
qui avait annoncé le bombardement de Sébastopol,
ne fera pas tomber cette croyance. Soit hasard, soit
calcul, elle é'ait rédigée de manière la fortifier. Il
est assez généralement admis que sans un corps
nombreux de débarquement, la ville de Sébastopol
ne sera pas ut laquée, tant elle est bien fortifiée par
mer. Si la dépêche avait annoncé purement et sim
plement qu'elle était bombardée, on n'y aurait pas
cru. Le télégraphe semble avoir voulu forcer les
convictions; il a dit Les flottes ont commencé
bombarder Sébastopol uvec de* canonlongue por
tée. Elles travaillent détruire le» travaux avancés.»
Ceci, plus vraisemblable, pouvait être possible après
tout, et devait être accepté. Nous étions en défiance
toutefois, et c'est pourquoi nous disions «-Nous
saurons dans peu ce que vaut cette nouvelle, et si
cette fois, le télégraphe nous aura apporté la vé
rité. Nous savons aujourd'hui qu'il ne l'apportait
pas.
Les rapports de l'amiral Hainelin ne parlant pas
de réchouemerit du Tigeril faut espérer que la
nouvelle était en elFet coutrouvée. Toutefois, les
journaux anglais semblent y croire de plus en plus.
De l'escadre de la Baltique, nous avoua su jus
qu'ici peu de choses vraies. 11 y a deux jours, ou
disait l'amiral Napier devant Bevel, eu lace d'Hel-
singfors. Celte information était fausse sans aucun
doute, car nous voyous, d'une part, dans les jour
naux anglais, qu'il avait quitté Elfsnabbeu le S,
donnant rendtz-vous pour le 8 toute la (lotte, en
vue de l'ile de Sando, 60 lieues de l'entrée du golfe
de Finlande, et d'autre part, aujourd'hui même, une
dépêche de Stockholm, du 18, nous apprend qu'il a
assiégé et détruit le fort de Guslafsvoei u, a l'entrée
du golfe, sur le cap d'Hango.
Il n'est donc pas probable qu'il se soit jamais
avancé jusqu'il Revel, car pour pieudre le lorl de
Guslafsvoern, il aurait dû revenir en arrière. El
puis, il était plus prudent de commencer par s'em
parer de ce fort, parce que le cap d'Hango constitue
une position militaire excellente pour servir de
Station une escadre. Il y a une belle rade de chaque
côté; celle du nord, comprise entre le cap et la
grande île de Kamilo, et appelée baie d'fla ngo, n'a
pas une profondeur égale partout, mais celle du sud
offre un profond mouillage et d'excellents abris.
L'affaire du notaire Sehoeters sera appelée, dit-on,
le 19 juin devant la cour d'assises du Brabaut, dans
la deuxième session; ou pense qu'elle durera quinze
jours.
On a arrêté la semaine dernière, Huy, le nommé
H., ancien clerc de feu le notaire G., sous la préven
tion d'avoir fait disparaître des minutes et des va
leurs dépendant de la succession du dit notaire.
L'émigration des familles belges semble se déve
lopper, dit le Précurseur. L'an dernier, le» différents
En outre, les mutations seraient très-fréquentes, sur—
tout parmi les jésuites, qui ne sont profès qu'à trente
ans. Loin donc d'imaginer le retour de la main-morte
s par suite des dispositions que les religieux auraient
se transmettre toujours les uns aux autres leurs biens
individuels, il aurait plutôt lallu dire que les assucu-
tions hcligieusis conçues comme elles peuvent l'éthe en
l> NOTIIE PAYS, DE VIEN Dit AIENT DE V11A1ES FAIIHIQUKS A DIIOIT
ti de succession, si les associés voulaient réellement
acquérir des rieltesses et les perpétuer entre eux.
Celte dernière observation est péremptoire toutes
les alarmes prétendues de notre parti soi-disant libé-
rai, an sujet de cette accumulation exorbitante de
richesses entre les inains des religieux ou des reli-
gieuses qui se sont établis en Belgique et y vivent sous
la loi commune, seront désormais réduites leur juste
valeur.
On est vraiment confondu en présence de pareilles as
sertions produites avec une telle assurance Si l'écrivain
qui parle au nom de MM. les jésuites ignore la vérité,
nous la savons c'est précisément et uniquement parce
que, un décès d'un des membres de la société, les asso
ciations dont nous nous occupons ont refusé de payer les
13 p. c. sur la part du défunt dans la communauté, qua
des contestations ont été portées devant les tribunaux.
Et, qua l'on ne s'y trompe pas, la question est doublo
navires partis d'Anveis pour l'Amérique, ont em
mené environ Aoo éinigranls belges. Il vient d'ar
river 4o habitants de Vieux-Heverlée près de
Louvain, qui vont partir au premier jour pour
chercher torluue dans le Nou veau-Monde.
Dans le public,ce dont on parle le plus en ce mo
ment, c'est de la cérémonie qui va avoir lieu
Londres, au palais de Windsor, pour retirer solen
nellement au czar l'ordre de la Jarretière. Le lait
a un côté dramatique et un peu lomauesque qui
séduit fort le public parisien. L'amour du ibeâti al a
été, chez un certain nombre de personnes, jusqu'à
émettre hautement le vœu que la même cérémonie
se répétât en France pour l'ordre de la légion
d'honneur. Le petit peuple, lui, va plus loin encore.
Il ue demande rien moins que l'exécution publique
du czar, en effigie.
O11 s'est beaucoup occupe,dans un certain monde,
d'un bruit que je vous donne sous toute réserve. Un
correspondant parisien du Morning-Advertiser, avait
annoncé dans ce journal que l'empereur ayant man
dé M. Troplong, lui avait parléde projets de divorce.
Ce magistrat aurait essayé de l'en dissuader
quoi, S. M. aurait répondu qu'il était trop lard, et
que le voyage de M. Lucien Bonaparte eu Italie
n'avait d'aulte but que de gagner l'approbation du
pape ce projet. Le Morning-Advertiser fut siisi
Paris et le Globe anglais dont les correspondances
émanent plus ou moins des Tuileries, fît une réfuta-
lion de l'art, de son confrère. On a également em
pêché Paris la distribution du n°quiconleuait cette
réfutation. Nous croyons qu'on eût mieux fait de
11e pas répondre au canard du Morning-Advertiser
car nous considérons sou article comme un véuta-
bie canard.
Dernièrement on a vendu les livres de \I. de
Lamennais. On annonce aujourd'hui la vente des
objets de curiosité (style d'affiche) dont il avait fait
collection. Conformément la volonté exprimée
par l'illustre défunt, il n'a point été imprimé de
catalogue. Parmi les objets mis eu vente, on remar
que une tabatière ayant appartenu Lalour d'Au
vergne, et deux corbeille* marquées aux chiffres de
la reine Marie-Antoinette. Ces reliques datent évi
demment de la première époque de M. Lamennais.
On lit dans le Sémaphore de Marseille Le Cour
tier annonce que M. Bourrée, envoyé en mission
extraordinaire en Grèce, qui était depuis plusieurs
jours dans notre ville, vient de recevoir ses derniè
res instructions. Ce diplomate se rend Toulon, ou
il s'embarquera sur le Christophe-Colomb avec le
général Forcy, commandant la division qui doit
aller occuper Athènes.
M. Bourrée a ordre de réclamer du gouvernement
grec les intérêts échus depuis i8a8 des 108 militons
dus la France, et est eu outre porteur d'instruc
tions verbales pour notre ambassadeur Athènes,
M. Forlin-R'iueii. Si la réponse du gouvernement
grec n'est pas satisfaisante, nos troupes occuperont
le Pirée et Athènes, et les points les plus impor
tants, soit du continent, soit de l'archipel.
Paris donne en ce moment une hospitalité bril
lanle ceux de» artistes belges qui l'habitent. L'im
mense succès qu'ont eu les débuts de M01* Cabel,
ancien premier sujet de l'opéra de Bruxelles, s«
renouvelle tous les soirs au théâtre Lyrique. Un
elle intéresse le trésor public et les fauiilles. Si le trésor 11c
peut percevoir l'impôt, par les mêmes raisons il n'y a pas
de succession pour ies héritiers; ou plutôt c'est Is clause
excluant les héritiers, qui, si elle est valable, s'oppose
ce que l'impôt soit réclamé. Tout membre qui se retire
est déchu de se* droits dans la communauté; même dé
chéance est prononcée contre les héritiers de l'associé
décédé. Au plus, on limite les droits une somme fixe,
une valeur cliélivc; mais la part réelle dans l'avoir com
mun, qui ne représente pas seulement l'apport, qui
représente encore les fruits de la collaboration des asso
ciés, la participation aux acquisitions faites litre gratuit
ou onéreux cl l'accroissement des valeurs sociales, on ne
peut ni la rechercher, ni la constater, ni y prétendre.
'J'el est le but que l'on poursuit, tel est l'effet que l'on
veut exprimer de* contrats que nous avons fait connaître.
L'associé décédé possédait pourtant un dixième, un ving
tième, un trentième dans la masse de la communauté. Si
ses héritiers ne recueillent pas celte quotité, elle passe sur
d'autres tétes; si la transmission ne se fait pas aux héri
tiers, elle se l'ail aux associés, moins de prétendre que
la communauté est un corps inoral qui ne meurt pas,
ayant de» droits propres et indépendants de ceux des
associés, se perpétuant par la substitution des personnes,
et que c'est en lui seul que réside la propriété. Or,
l'aide d'exceptions plus ou moins habiles, et de ces dé
tout jeune homme, M. Mouaslerio,lève de M. de
Bériol, fait salle comble chaque fois qu'il donne un
concert. Un enfuit, M. Jacubi, éleveaussi du conser
vatoire de Bi uxelles, et qui annonce un fort joli
talent sur le violon, a été l'autre soir, la salle
lierz, deini-élouflc sou» les bouquets. Enfin une
jeune cantatrice belge, M"* Deligne-Laulers a été
accueillie dan» un concert pur d'unanimes bravo».
Les deux nouveaux membres de l'Académie Fran
çaise, MM. l'évêque Dupanioup et de Sacy, sont
orléanistes. C'est une petite malice de la part des
immortels qui n'ont pas donné une voix de consola
tion au fameux poète-législateur Belmuutet. Ce
candidat en iera une iorte maladie.
L'ex-shériff Bou-Maza vient d'être autorisé par
l'empeieur prendre du service dans l'année d'O
rient.
M. Slocum, d'Albariy, venu New-York, pour
affaires, a reçu jeudi dans l'après-midi la dépêche
télégraphique suivante envoyée par sa femme
Cher James, un garçon. L'heureux époux, fîer
d'être enfin devenu père, prend son chapeau, court
au bureau du télégraphe et dicte cette réponse
expressive Hou ira h Les trois points d'excla
mation servaient figurer la joie. A peine renflé
dans sou hôtel, M. Slocutn leçoit une seconde dé
pêche Très-cher Jaiues, un autre garçon
Réponse. fc Ma bien -aimée, 011 n'a jamais trop
de ces chères créatures
Troisième dépêche. 0 mon doux cœur, un
troisième enfant
Réponse. m Ma chèt e, il vaut mieux en avoir
trois que quatre
Quatrième dépêche. Mon très-doux James,
uii quatrième eulaut, si c'est possible, plus joufflu
que les autres
Cette fois, c'est la tête penchée, la lèvre sérieuse,
le fiout soucieux que Slocum entre dans le bureau
du télégraphe. Nous ne savons quelle réponse il
aurait envoyée. Le terrible ouragan de samedi ve
nait de se déchaîner et toute communication se
trouvait interrompue.
Tribunaux.
Le nommé Boulanger, facteur de la poste aux
lettres Jodoigtie-Souveiaine, prévenu de concus
sion et d'un autre crime qui a nécessité le buis-clos,
a été condamné le 18, apiès quatre jours de débats,
par la Cour d'assises du Brabaut, 10 années de
travaux forcés et l'exposition publique sur la
Grand'Place de Jodoigne. Le plus grave des deux
crimes dont il était accusé,et qui précisément avait
nécessité le huis-clos, a été écarté par le jury. Bou
langer s'est pourvu en cassation.
Dixmcde. Marché aux grains du 22 Mai (85*.
SOIITE
NOM BRI»
PAIX
DE UIIAI.V8.
d'hectolitres
PAR HKCTOLITRR.
PB. C.
PB C.
50 00
52 00
25 50
24 00
15 10
14 G6
8 70
9 52
Iti 00
16 50
Sarrasin
17 50
18 00
duetions d'une logique étrange qui ferait découler de nos
lois civiles l'abrogation virtuelle des lois politiques ayant
pour objet la suppression des corporationssous des
expressions qui 11e servent qu'à déguiser la pensée, c'est
en réalité ce que l'on soutient dan» l'intérêt des com
munautés nouvelles, dont le zèle s'applique reconstituer
les couvents. C'est ce titre que l'on plaide pour ne pas
acquitter Icdroitde succession, pour jouir d'une véritable
exemption d'impôt. Comment doue vient-on affirmer,
d'une part, qu'en repoussant ces prétentions l'on chicane
les effets parfaitement légaux d'un contrat et, d'autre
part, qu a chaque mutation par décès l Etat doit prélever
15 p. c. sur la valeur transmise d'où il résulterait que
les associations religieusesconçues comme elles peuvent
l'être dans notre paysseraient de vraies fabriques droit
de succession
Lorsqu un héritier dont la position sera plus intéres
sante que celle du fisc, viendra réclamer la part de *on
parent décédé dans la communauté et qu'on le repoussera
en lui opposant le contrat, quelque spirituel écrivain de
l'ordre des jésuites lui dira sans doute pour le consoler
qu* ce* associations sont laites pour conserver le patri
moine d*s familles et que ce sont de vraies fabriques
héritages suite au protlimn a".)
L* 1 Mémoire déjà cité, p. 95
L71 U. p. 10».