Nouvelles diverses.
tion. La dépêche ne dit pas la cause de cet le mesure,
niais il est facile de deviner qu'elle est la consé
quence du dissentiment provoqué par la reforme de
la Constitution de 1848, qui, deux loi» déjà, a amené
la dissolution des Chambres.
D'après une correspondance de Madrid, les con
tribuables dans les provinces de Cadix, de Guada-
lajara, de Palericia et de Ségovie se sont empressés
de souscrire pour l'emprunt, et les sommes néces
saires pour l'avance du semestre sont déjà couvertes
par les souscriptions volontaires.
Dans une note qui accompagnait une dépêche
télégraphique de l'Indépendance, nous avons taxé
d'exagération le chiffre de 3o mille chevaux de
somme demandés au gouvernement turc par les
commandants des armées auxiliaires. Tous les jour
naux de Paris reproduisent la même dépêche mais
avec un zéro de moins, ce qui réduit la demande 3
mille chevaux. Ce chiffre est plus vraisemblable.
Le Salut public de Lyon, du 28, confirme en ces
termes la mort de Giraud
Le triste dénouement du drame d'Ecully, que
nous faisions pressentir dans notre dernier numéro,
est consommé: Giraud a expiré dans la soirée d'hier,
sept heures. Rien n'a pu conjurer la funeste catas
trophe, ni l'heureux avenir qui souriait au puisatier,
ni les ressources de la science, ni les soins dévoués,
presque tendres, qui n'ont cessé de l'entourer jus
qu'à sa dernière heure.
L'infortuné avait été retiré de sa tombe anti
cipée le 3 mai; il a succombé le 27 du même mois et
a survécu, par conséquent, vingt-quatre jours sa
délivrance. L'intérêt qu'avait appelé sur lui sa réclu
sion de trois semaines dans le puits d'Ecully, qu'a
vaient accru encore sa douleur et sa résignation
pendant son séjour l'Hôtel-Dieu, l'espoir qu'un
instant on avait eu de le conserver la vie, la haute
sollicitude qui avait daigné le prendre sous sa pro
tection, toutes ces circonstances donnent la mort
du malheureux Giraud les proportions d'un événe
ment. Notre ville, qui a pris une part si vive aux
vicissitudes de sa longue agonie, le pleurera comme
un de ses enfants. Aussi, apprenons-nous sans sur
prise que bon nombre de nos concitoyens se propo
sent d'accompagner le pauvre puisatier sa dernière
demeure.
Un draine affreux a eu lieu hier au soir, au théâtre
de l'Opéra. Pendant la dernière scène du Prophète,
une violente explosion s'est fait entendre la loge
n* 12 des secondes galeries. L'émotion a été au
comble dans la salle et sur la scène. D'abord, les
spectateurs se sont levés, sans se rendre compte de
ce qui venait de se passer, et ofl ne l'a appris qu'au
bout de quelques instants. C'était un malheureux
jeune homme qui venait de se brûler la cervelle d'un
double coup de pistolet. Il était horriblement dél-
guré une partie de la facs et du crâne était enlevée,
les personnes qui se trouvaient placées dans la même
loge étaient couvertes de sang. J'ai vu moi-même,
au café Cardinal, une dame dont la robe en était com
plètement souillée, et qui avait éléconduile-là, pour
s'y remettre de l'évanouissement causé par cet hor-
administrateurs complaisants comme l'héritière de l'an
tique université de Louvain, ne continuerait pas jouir
d'avantages considérables qu'avec un titre égal l'univer
sité de Bruxelles pourrait lui disputer. De là vient que
l'on a trouvé plus expédient de procéder par le système
commode des arrêtés royaux, au risque de compromettre
le sort des fondations et de les exposer périr, comme a
péri In fondation Mossclinan. On a compté sur le silence
des intéressés, et, jusqu'à cc jour, l'expérience prouve
que cc calcul n'a pas été trop mauvais. Mais le vice est
toujours là, et, eu supposant qu'elle ail méinc un point
de départ bien détermine, il faut longtemps pour que la
prescription s'accomplisse.
Les arrêtés illégaux relatifs des fondations de bourses
sont nombreux. Étant tous jetés peu près dans le même
inonde, il nous suffira d'en citer quelques-uns. Un arrêté
du 8 décembre 1837, autorise une fondation de bourse
pour l'étude de la poésie, de la rhétorique, de la philo
sophie et de la théologie, M. l'archevêque de Matines en
est le colluteur. Un arrêté du 24 mars 1838 érige sem
blable fondation dans un but analogue, et en constitue
collateur M. le président du petit séminaire de Malines.
Le 25 mars 1844, un arrêté royal sanctionne une fonda
tion ayant pour objet les mêmes études que la fondation
de Jacqes de Day (6) et en certain cas, pour toutes les
études des sciences supérieures qui s'enseiynenl l'uni
versité de Louvain. Le collateur est lecurédeSaiul-Pierre
et (le No(rc-l)amc-aux-bomiuicains Louvain.
L'autorité publique, qui est censée surveiller l'emploi
des bourses, et qui, par ce motif, prescrit de n'allouer en
[61 fondateur «i on oollége d.l'ancicun. uaivaraiié d«L 1 ivat
rible événement. Le malheureux qui s'était ainsi
dunué la mort, est un officier prussien, âgé de 32
ou de 33 ans, en congé h Paris depuis deux mois.
On a trouvé sur lui un papier où il exprimait son
dégoûl de la vie. Son corps a été transporté la
Morgue.
Un arrêté roya! vient de faire grâce de la vie aux
époux Laverge, condamnés mort par la Cour d'as
sises de la Flandre-Occidentalepour avoir lait
mourir leur fille d'inanition et en lui infligeant de
mauvais traitements. Leur peine a été commuée en
celle des travaux forcés perpétuité.
M. Charles-Joseph Vergauwen, capitaine au 12*
régiment de ligne, vient de mourir Gaud, l'âge
de 4y ans.
L'autorité vient de faire fermer Paris, une mai
son de Capucins située entre la barrière de Saint-
Jacques et la barrière d'Enfer, où une enquête ad
ministrative avait révélé quelques scandales.
M"* Rachel, délassée de ses pérégrinations Mos
cou et S' Pétersbourg. fait sa rentrée sur la scène
de la rue de Richelieu, mardi prochain 3o, dans le
rôle de Phèdre. Toutes les loges du Théâtre-Fran
çais sont louées depuis le commencement de la se-
maine.
Pour la première fois, la viande salée importée en
Belgique est colée. Nous lisons aujourd'hui dans une
revue commerciale d'Anvers
La viande salée d'Amérique se cote aujourd'hui
de 70 80 fr. pour boeuf et 90 100 fr. pour porc,
suivant qualité et le tout par baril de 90 kil. net
entrepôt d'octroi; dans la pailiede ces prix, on a
lait cette semaine une cinquantaine de barils. Le
débouché est assez .courant, la consommation deve
nant. de jour en jour, beaucoup plus suivie, en pré -
sence delà cherté actuelle de la viande de boucherie.
Au tirage au sort du canton de Troarn (Calvados),
un conscrit nommé G..., rayé comme mort, se pré
sente et fait connaître l'erreur. On ajoute un 94*
numéro au g3 contenus dans l'urne, A l'appel de
son nom, G... tire ce bienheureux 94, la grande
joie et au grand amusement de l'assistance.
Il y a quelquefois des inconvénients dans ces em -
prunts faits la légère une civilisation et des
mœurs inconnues. Un journal raconte ce sujet
l'anecdote suivante
C'était dans les premières années de ce siècle,
au temps où les cachemires commençaient s'intro
duire eu France, au détriment du budget et de la
paix de plus d'un ménage. Un riche négociant, en
relation avec l'Orient, fil cadeau sa femme, d'un
de ces cliales alors si enviés.
Un jour ils se promenaient ensemble aux Tuile
ries, la dame étalant avec orgueil le précieux tissu,
quand ils rencontrèrent un Egyptien de distinction
venu Paris pour étudier notre langue et nos moeurs
et qui était recommandé au négociant. Celui-ci, au
bout d'un moment, s'aperçut que l'habitant du
compte que les quittances des boursiers appuyées d'un
certificat délivré par le chef d'un établissement d'instruc
tion publique (7) reconnu par le gouvernement, n'ayant
aucun droit de s'enquérir de l'enseignement qui se donne
l'université de Louvain, sera tenue, sans doute, d'ac
cepter, les yeux fermés, toutes les déclarations que l'on
jugera propos de lui faire, dans la suite des temps, sur
ce qui constitue l'étude des sciences supérieures dans cet
établissement.
Un arrêté du 17 août 1833 érige une fondation pour les
humanités et les éludes supérieures, et nomme collatcurs
le curé et le vicaire de Léau, le curé de Buddingen et le
curé d'Ostmaei.
Un arrêté du 23 avril 1844 autorise une fondation pour
l'éludedes humanités, dans un collège dirigé par le clergé
catholique. Les collateurs sont administrateurs du bureau
de bienfaisance de Rebaix.
On a été plus loin l'université catholique a été consi
dérée comme ayant une existence civile, voire même
comme étant la continuation de l'ancienne université de
Louvain, et des bourses y ont été annexées. Le fait a été
signalé par M. de Boone, dans la séance de la Chambre
des représentants du 19 janvier 1848, en ces ternies
Il y a cent et quelques années, je pense en 1703,
Joscph-Gedulphe-François Corselius, conseiller, au
conseil souverain de Brabant, fonda Bruxelles une
bourse annuelle de 300 ou 400 florins, pour l'étude de
la philosophie et. du droit; en cas de défaut de bour-
siers capables, était-il dit, les revenus annuels de la
n fondation devaient être distribués moitié aux pauvres
(7| Art. 15 dt l'arrélJ du 15 décembre 1855.
Caire regardait le châle avec un air d'attention et de
surprise fort prononcé.
Que voyez-vous donc, lui dit-il, d'extraordi
naire ce cachemire M'aurail-on trompé par
hasard Ne serait-il pas de première qualité.
Si fait; une sultane n'en a pas de plua beau;
mais...
Mais
L'Egyptien sembla quelque peu embarrassé. Enfin,
comme sou interlocuteur insistait
C'est que.... sans aucun doute, la vertu de
madame est pure comme le cristal, solide comme le
1 oc...
Cela va sans dire.
Cependant...
Comment, cependant?
Les inscriptions que je lis sur ce châle...
Et l'Egyptien mollirait des légendes eu caractè
res arabes qui couraient sur la bordure.
Eli bien ces inscriptions?
Dans mou pays, c'est peine si des alamées, ai
les femmes qui ont jeté leur pudeur aux quatre
vents du ciel arboreraient de pareilles devises.
Et notre Egyptien expliqua que ces [légendes
étaient des extraits fort peu gazés de certains poètes
orientaux qui sont loin de prêcher la morale.
État-civil d'ïpbgs, du 28 mai au 3 Juin inclus.
Naissances. Sexe masculin C, idem féminin 5, total
M.
Mabiages. Giller, Charles, 23 ans, sans profession,
et Verhelst, Clémence-Hortense, 22 ans, sans profession.
De RudderFrédéric, 28 ans, agent de police, et
AllewaertThérèse, 20 ans, sans profession.
Décès. Lusschentier, Jean-François, 61 ans, jour
nalier, époux de Jeanne-Claire Vanden Kerckhove, rue
d'Elverdinghc. Milleville, Élicnnc-Joseph, âgé de 33
ans, domestique, célibataire, S1 Nicolas-lez-Ypres.
Comein, Sophie, 69 ans, couturière, veuve de Liévin Van
Dooren, rue des Chiens. lynon, Françoise, 78 ans,
sans professioncélibataire, rue de la Porte d'or.
Poreau, Adélaïde, 85 ans, journalière, veuve de Pierre
Duhamecuw, rue de Lille.
Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin 4, idem
féminin 4, total 8.
IMakciié d'Vfhks, du 5 Juin 1854.
Les prix du froment sont montés de 80 centimes
I hectolitre; 348 hectolitres ont été vendus de fr. 30-40
32-40; en moyenne fr. 34 -40 l'hectolitre.
Une hausse de 40 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix du seigle; 38 hectolitres se sont écoulés de
fr. 21-60 24 fr.; en moyenne fr. 22-80 l'hectolitre.
Il y a eu 25 centimes de hausse sur les prix de l'avoine
qui ont varié de 10 11 fr.; en moyenne fr. 40-50 l'hec
tolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix des
fèves; 72 hectolitres se sont vendus fr. 18-40 l'hecto
litre en moyenne.
Les prix des pommes de terre n'ont point changé;
1,500 kilogrammes ont été vendus fr. 13-50 les 100
kilogrammes.
de la paroisse de S" Gerlrutle Louvain. Cette fon-
dation fut confirmée par les parents du fondateur.
Je ne sais comment il s'est fait que les biens de cette
fondation ont donné lieu un procès; cc procès a été
intenté Bruxelles. Dans le jugement qui a été rendu
le 7 juin 1847, il est dit que le ministre de l'intérieur,
par arrêté du «)0 juin 18o7, a rétabli cette bourse, et
que, le 8 mai 1838, les héritiers du fondateur en ont
fuit abandon l archevêque de Malines, de minière
que c'est lui qui aujourd hui nomme les collateurs de
celte bourse.
Dans 1 acte d'abandon, il a été inséré la c'ause dt
considérer l'université catholique établie Louvain
comme la continuation de celle qui existait ancienne-
ment dans cette ville, et la convention, dans celte
clause, a été sanctionnée par arrêté du roi du 25 dé-
cembre 1843. L'arrêté ministériel du 30 juin 1837,
ainsi que l'arrêté royal, n'ont été publiés nulle part;
ils ont été produits en originaux.
Je trouve là une condescendance excessivement grave;
il a fallu que lepisenpat l'exigeât pour que le ministre
se soumit des conditions aussi inconstitutionnelles. II
n est pas permis de changer la nature d'une fondation
surtout quand il est de principe que lorsque les héri-
tiers du fondateur 11 exercent pas leur droit, ce droit
appartient au gouvernement.
J'ajoute que la bourse devait être donnée pour une
des universités de l'Étal, seules légalement établies. Je
11'ai donc pas eu tort de dire que, jusqu'à un certain
point, 1 épiscopat s'est imposé au gouvernement.
(La suite au prothaii\ n".)