1,367. 14e Année Jeudi, 6 Juin 1854. JfOl U YAL D'YPRES ET DE L'A II 110 Y D1SSEME YT. Vues acqmnt eunao. Société de l'Union libérale Candidat libéral «le PAssociatiou électorale 1. ALPHONSE YANDEN PEEKEBOOH, LA MAIN-MORTE ET LA CHARITÉ, ABONNEMENTS Ywies (franco), par trimestre, 5 francs 50 e. Provinces,4 francs, f Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 13 centimes. Réclames, la ligne 50 centimes. être adressé 1 éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. i ii l i DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Élection du 13 Jfuiu 1854. REPRÉSENTANT SORTANT. M M .Us membres de Association sont informés qu'une assemblée générale est fixée au Samedi, 10 Juin 1834, trois heures de relevée, /'Aigle d'or, Grand'Place, poux, le comité le président, le secrétaire, h.-f. carton. eau. iueugreltatk. Ypres, 7 .loin. Société de riJnion libérale de l'arrondis sement d'Tpres. Assemblée générale du MardiC Juin 1854, sous la présidence de M. Carton. A huit heures du soir, un grand nombre de membres de l'Association sont réunis en la grande salle du Salon d'Apollon. La séance est déclarée ouverte par M. le Président, qui invile le secrétaire donner lecture du procès-verbal de la dernière séance. La rédaction en est approu vée. MM. les membres du comité sont invités venir se placer au bureau. M. le Président fait connaître le but de la convocation de l'Association. Les élections gé nérales pour les membres de la législature ne sont plus éloignées et le Comité de la société s'est assemblé pour arrêter une ligne de con duite et faire choix de candidats, s'il y avait lieu. M. le Président rappelle les phases par les quelles le libéralisme a passé depuis 1846, époque laquelle l'Association a été constituée et a pris part, par ses délégués, l'élaboration du programme politique volé par le Congrès libéral. 11 fait allusion la grande victoire de 1848, qui donna deux représentants libéraux l'arrondissement. Mais la démission d'un hono rable représentant libéral octroya de nouveau la par jean van dahme. (suite.) IV. La prétention de faire considérer l'université catholique établie Louvain comme la continuation de celle qui existait anciennement dans cette ville, s'est produite sous diverses formes. Ainsi on a tenté de faire décider par les tribunaux qu'un professeur de l'université actuelle a le droit de conférer une bourse dont la collation était attri buée un professeur de l'ancienne université de Louvain. Mais le pouvoir judiciaire, qui a déjà réprimé tant de velléités Illégales du parti clérical, a encore fait justice de celle-ci. Il a déclaré qu'il n'y a rien de commun entre ces deux établissements. L'un était une institution publique soumise l'État, consacrée par les édits des souverains; l'université actuelle, non reconnue Comme personne eivile, n'est qu'un établissement tout fait privé, résultat de la liberté d'enseignement, eu dehors de toute action du pouvoir, sans autorité dans l'État et dès lors la colla tion des bourses, qui appartenait aulrcfuis l'ancienne université, a été dévolue au gouvernement.. Ces faits ne sont pas isolés. Par testament du 17 janvier 1845, M. Remy Ducochct, curé doyen de Chiinay, a fait un legs conçu en ces termes Je laisse la ville de Mong la propriété et ma servante Anne-Josèphe Lemoine l'usufruit, sa vie durant, avec dispense de majorité des sièges la représentation natio- jiale. au parti politique que nous combattons. L'arrondissement d'Ypres ne compte dans sa députation qu'un membre appartenant l'opi nion libérale. Des événements qu'on ne pouvait prévoir ont, dit M. le Président, placé notre antique cité dans une position excessivement pénible et douloureuse. La nouvelle situation faite la ville d'Ypres. a été créée en dehors de l'action et de l'influence des partis politiques. In voquantdes motifs d'intérêt général, îe gouver nement a jugé convenable, de démanteler notre place de guerre, et comme conséquence fatale, de réduire presque rien, la garnison qui était pour nos concitoyens une source abondante de bien-être et de prospérité. Dans ces circonstances critiques, affectant au plus haut point l'intérêt matériel de l'arron dissement et de la ville, tous les membres de la Chambre des représentants, élus par notre col lège électoralont plaidé notre cause avec dévouement et vigueur et en dehors de toute arrière-pensée politique Comme les sympathies politiques se sont effacées pour laisser exéculer les mesures dont nous avonsà nous plaindre amère ment, le comité a cru que le moment n'était peut-être pas opportun pour livrer une bataille électorale. M. le Président ajoute que les candidats man quent, cor aucun des honorables membres qui auraient pu descendre dans I arène électorale avec chance de succès, ne désirent se mettre sur les rangs. Le comité, dans la position qui lui est faite, n'a pas eu délibérer longtemps, sur la ligne de conduite suivre et il se borne vous présenter comme seul candidat libéral M. ALPHONSE VANDEN PEEKEBOOM, représentant sortant, laissant tous les membres de l'Association libres de voter pour tels autres candidats, qui jouiraient individuellement de leur estime, aban donnant leur appréciation personnelle les suffrages qu ils peuvent douner ou refuser d'autres personnes se mettant sur les rangs pour la prochaine élection. caution, des biens immeubles que j'ai Bauffc, canton de Lcns, consistant en quatre hectares de terre envi- ron... ce qui lui servira de pension viagère. Après son décès, le revenu devra être employé en bourses d'é- tudes en faveur des jeunes gens nés Mons de parents domiciliés Mons, pour étudier a l'université de Lou- vain, ou, défaut d'icelle, au collège de la ville de Mons. Et je nomme pour collaleurs le bourgmestre de la ville de Mons cl l« curé de la paroisse de Sainte- Elisabeth en ladite ville. Un arrêté royal du 7 février 184G, révisant l'arrêté du 2 décembre 1823, a autorisé purement et simplement la ville de Mons accepter ce legs. L'arrêté du 7 février 1846, en tant qu'il consacre un legs au profit de la ville de Mons, «omme représentant le service public de l'instruction communale est valable; mais il serait infecté d'une double nullité s'il institue une fondation de bourses sous la condition que les études seraient faites l'université de Louvain. D'abord, comme nous l'avons déjà établi, les arrêtés de 1818 et de 1823 ne concernent que lés bourses anciennes, et l'on ne peut plus créer une fondation par donation ou par testament; il n'est permis de faire des dons ou des legs (ju'aux établissements qui sont reconnus par la loi. Ensuite, les boursiets ne forment pas une Abstraction comme les pauvres et ne sont pas susceptibles d'être représentés, dans l'état actuel de la législation, par un corps quelconque. C'est Is service de l'instruction pu- En terminant, M. le président fait observer que d'après ce qu'il a dit, il doit être évident que cette proposition du comité n'est aucune ment le résultat d'un compromis, ni d'une en tente préalable avec le parti adverse. Elle est plutôt la conséquence d'événements locaux et ensuite de la force dans notre arrondissement des deux opinions, qui fait qu'aucune n'ose et ne veut la légère entamer une lutte, dont elle ne peut prévoir l'issue certaine. M. Alph. Vanden Peereboom obtient ensuite la parole et déclare que dans la situation élec torale où l'on se trouve, il lui paraît nécessaire de donner quelques explications et de faire une déclaration, afln d'éviter toute équivoque et de créer tous une position nette. M. Alph. Vanden Peereboom fait connaître que, il y a quelques mois, un honorable mem bre du parti catholique, ayant amené la conver sation sur le terrain des prochaines élections, exprima l'opinion qu'il serait désirable, qu'il n'y eut pas de lutte, le 13 Juin, dans l'arrondisse ment d'Ypres, qui, depuis plusieurs années, avait été si violemment travaillé par des com bats électoraux. Après avoir consulté un grand nombre d'amis politiques et talé le pouls F opinion publique, j'ai cru reconnaître, ajoute M. Vanden Peereboom, que pour divers motifs trop longs énumérer jci. il n'entrait poin} plus dans les intentions du parti libéral, <jne dans celles du parti opposé, d'engager actuel lement une bataille électorale. Ces faits, ces cir constances ont amené la situation où nous nous trouvons. M. Alph. Vanden Peereboom fait observer ensuite que la position si malheureuse faite la ville d Y près, n'a pas peu contribué l'existence de l'espèce d'armistice actuel, il rappelle l'as semblée, que dans cette circonstance, tous les députés de l'arrondissement, sans distinction d'opinion, s'unirent pour défendre autant qul| était en eux, les intérêts de la ville si gravement compromis. Il fait remarquer que cette union sur des questions d'intérêt matériel, a établi entre eux des liens plqs étroits que ceux exis tant autrefois. Il pense enfin que ces faits ne blique en lui-même qui est appelé, et non les boursiers. Ceux-ci seraient en effet incapables, parce qu'ils n'exis teraient pas au moment de la donation ou de l'ouverture de la succession; et il est très-évident que les futurs boursiers ne peuvent être représentés par l'université de Louvain, qui n'a pas la qualité de personne civile. L'in struction n'est représentée comme personne civile que par \'Elat ou la communesuivant les degrés de l'ensei gnement, et l'université catholique ne peut jouir ni directement ni indirectement, ni par personne interposée, du bénifice des dispositions que l'on voudrait faire en sa faveur. V. Dans l'extrait suivant, l'auteur montre, par des faits extrêmement curieux, ce que deviennent les bourses d'instruction entre le» mains du clergé, et quelles étranges applications leur sont données. Cet exposé est une des parties les plus instructives du livre. L'arrêté du roi Guillaume, de 1829, peut être invoqué comme excuse de l'application qui a été faite des fon dations nouvelles des dispositions des arrêtés de 1818 et 1823, ayant seulement pour objet les anciennes fonda tions. Mais que dire pour justifier l'étrange abus qni a été fait de ces derniers arrêtés parlant de bourses chaque articleet dont on s'est armé pour reconstituer des cor porations enseignantes ou doterdes établissements dirigé* par le clergé Un arrêté du 14 janvier 1843, autorise la

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