Chronique politique*
nouvelles diverses.
complimenté la famille royale II y avait là M.
Troye. jjou vernenr de la provincj; M MDesmedt
et Misson. commissaires d'arrondissement Des-
camps, vicaire-jçénéral de Mj;r I évéquedc Four-
nay Faignart, membre de la Chambre des
représentants; Wiriex bourgmestre, et les
échevins Devert et Michel.
Tous les bourgmestres des communes rura
les du voisinage ont été présentés an Roi par M.
le gouverneur Un discours a été prononcé par
M. le bourgmestre et par M. Descamps. Une
dépulation de six jeunes filles a présenté des
bouquets aux princesses.
L<* Roi. après dix minutes d'arrêt, est re
monté dans le convoi qui a continué sa roule
jusqu a Mons. où il est arrivé midi el demi.
Le 10e, le 3e el le 2e de ligne étaient rangés
dans la station le Roi les a passés en revue.
Après avoir reçu au gouvernement les félici
tations des autorités et de M. Lardoisy de
Lionvillc, sous préfet de Valenciennes de M.
Resson, préfet du i\ord, el de Mt le général
Grant, commandant la division territoriale de
Lille, le Roi a reçu les autorités civiles et
militaires.
La famille royale a visité l'exposition de la
Société royale d horticulture, établie au manège;
elle a assisté, 6 heures du soir, un banquet
de 154 couverts, et ensuite au bal du Théâtre.
Une cantate y a été chantée, dont les paroles
sont de M. Marbais, secrétaire communal, et la
musique de M Denefve.
Le temps a été magnifique toute la journée.
Dans une séance qu elle a tenue vendredi,
l'Association libérale de Louvain a procédé la
formation de la liste des candidats quelle
compte proposer au corps électoral.
Ces candidats sont MM. Luesemans et Cliris-
tiaens, anciens représentants; de Man d'Alteu-
rode et de Lacoste, députés sortants.
D'un autre côté, les journaux catholiques
annoncent qu'à Dixmude, les électeurs de leur
parti porteront contre M de Breyne, député
libéral sortant, M. Vati Hoobrouck de Conninck,
de Merckem.
Tribunaux.
La Cour d'assises de la Flandre-Occidentale, dans
son audience du 3o «liai, a condamné la peine de
mort le nommé Samyn, tisserand Moorslede, dé
claré coupable d'une tentative de vol d'aigent, sur
un chemin public. Il avait, le 3o septembre i853,
près de Ghetuwe,attaqué un tonnelierde Moorslede,
le sieur Cattebeke, pour le dépouiller d'une somme
de a5o fr., qu'il portail avec lui. Arrêté plus lard
sous la prévention de vol de lin, il avait avoué le
premier crime.
Samyn était en état de récidive, ayant déjà subi
trois condamnations pour vol, dont l'une 5 ans de
réclusion.
s'étaient proposéen vertu des décrets des 7 frimaire et
20 ventôse an v, de l'article 2 du décret du 27 prairial
an ix, de l'arrêté du 30 frimaire an xi et du décret du 9
avril 1811 Ce droit est confirmé en ces termes par la
loi du 25 septembre 1842
A défaut de fondations, donations ou legs qui assu-
rent un local et un traitement l'instituteur, Icconscil
communal y pourvoira au moyen d'une allocation sur
a son budget.
Eh bi< n, malgré les prescriptions formelles de ces lois,
qui auraient pour résultat, si elles étaient respectées,
d'alléger les charges des communes, des provinces, de
l'État, une série d'arrêtés royaux ont reconstitué en per
sonnes civiles, cl en rétablissant autant que possible
l'ancienne organisation abolie, diverses écoles que de
vaient maintenir les communes ou les administrations de
bienfaisance, el qui leur avaient été attribuées comme
conséquence de l'obligation de pourvoir l'instruction
primaire et l'instruction gratuite des enfants. C'est
ainsi, notamment, que l'on a procédé pour les écoles de
Reninghelst (4), de la paroisse de Saint-Pierre, Louvain
pour l'école fondée Tournai en 1706 par la daine
Rucliainbgc (6); pour une autre établie Courtrai suivant
octroi de Marie-Thérèse du 22 juillet 1766 (7); pour
l'école des communes de Grimmingcn el Snntbcrgru
(Flandre orientale), fondée en 1695 (8j; et pour l'école de
[8] Voy. également »r cette question Décret du 14 décembre
1789, art. 50; 23 octobre, 1' no etubre 1790, titre lr, art. 15; avis
du conseil d'Etal du 3 nivôse au xm.
[4J Arrêté royal du 13 octobre 1845.
|5| id. du 27 novembre 1845.
|6| id. du 31 décembre 1845.
|7| id. du 19 utars 1846.
|S| id. du 21 avril 1846.
Le nommé Attg. De Coene, âgé de 18 ans, né et
domicilié Ledeglietn, convaincu d'avoir commis
i plusieurs vols, el entre autres un sur un chemin
public, a été condamné par la Cour d'assises de la
Flandre-Ocoidenlaleaiix travaux forcés perpétuité
el l'exposition.
lin 4 Jiiiu au 1 inclus.
Le Corps-Législatif de France a terminé ses tra
vaux jeudi e( sa session a été close au terme voulu
par la Constitution impériale. Cette dernière séance
a été non pas la plus orageuse, le mol serait exagéré,
mais la plus auitnéede la session, grâce un discours
de M. Gonin, qui a trouvé u;i peu leste la manière
dont le gouvernement usait el abusait des virements
de crédits. M. Baroche a mis fin ce débat par une
diversion savante et en se moquant un peu de son
auditoire.
Des perles énormes ont été faites la Bourse de
Paris, par les joueurs la baisse.
Un correspondant, qui nous a mis même de
faire connaître le premier l'arrestation de l'ex-ser-
genl Ëoischot, nous apprenti aujourd'hui que celte
arrestation a été suivie de plusieurs autres.
Nous avons dit pourquoi nous ne croyions pas
la nouvelle donnée par ie Moniteur françaisde la
inarche d'Omer-Paclia surSilistrie. L'Indépendance
croit au conliaire le fait exact, et elle ajoute qu'-
Omer-Pacha pour atteindre son but, aura affaire
forte partie Le commandant de l'armée turque doit
en être convaincu mieux que personne. Nous ne
tarderons pas savoir si nous avons bien ou mal
prévu ses déterminations. Il serait certes très-im
portant pour les armées combinées, que Silisirie ne
tombât pas aux mains des Russes; mais il est plus
important encore que l'armée des Balkans reste
intacte, et puisse, le moment venu, livrer avec suc
cès une grande bataille.
11 n'y a du reste aujourd'hui, ni dans les journaux
ni dans les correspondances, aucune nouvelle des
hostilités.
Il parait que dès le moment de son arrestation,
Mgr l'archevêque de Fribourg avait formé une
plainte en arrestation arbitraire.'La Cour sup êine
a rejeté celte plainte; mais en même temps, l'in
struction étant terminée, elle a ordonné la mise en
liberté du prélat.
Les Chambres hanovriennes qui avaient été ajour
nées, sont convoquées pour le 7 juin.
Le Time* apporte des nouvelles de la conférence
de Varna, d'après lesquelles les Irpis généraux au-j
raient décidé que l'armée turque a'irail pas iuaurder
une action générale pour secourir la place de Silis
irie. Si ce renseignement est exact, notre prévision
sur ce point serait pleinement confirmée.
La Gazette de Cologne donne de son côté la nou
velle qu'une inondation du Danube a détruit ou noyé
tous les travaux du siège pratiqués par les Russes,
et que Silistrie est délivrée d'eux pour trois semai
nes au moins. Les communications entre Scboumla
et Silisirie étaient encore ouvertes le 26 mai.
Les dernières nouvellesdirectesdeConstanlinople
sont du 22 mai. Elles annoncent formellement
qu'Andrinople sera le quartier-général de» armée»
alliées.
Les journaux français mentionnent une dépêche
télégraphique du Pirée, annonçant que le général
Forey, après avoir débarqué le ab, un corps de
3,ooo hommes, était reparti le 28, avec le reste de
ses troupes pour Gallipoli. Le Moniteur français ne
dit rien de ce fait, qui nous parait douteux.
D'après une lettre de Berlin, les Etats représentés
la conférence de Bamberg ont pris la résolution
d'accéder au traité austro-prussien, non pas par une
décision commune de la Diète fédérale, qui exige
rait l'unanimité de tous les gouvernements alle
mands, mais au moyen d'une déclaration collective
des Etats représentés Bamberg. Les Etats de la
Thuringe avaient formé, de leur côté, une réunion
Weimar, pour s'entendre sur une autre déclara
tion collective du même genre. La Journal de Dresde
dit que cette conférence n'a pas pu s'accorder par
suite de difficultés formelles (sic).
Un coup d'Etat vient d'être frappéen Danemarck,
disait ces jours passés une dépêche télégraphique.
Les nouvelles directes de Copenhague ne permettent
pas d'appeler de ce nom ce qui vient de se passer.
Tout se réduit jusqu'à présent des poursuitesdiri-
gées contre trente-six journaux, qui poussaient
l'organisation d'une démonstration destinée h fêter
au 5 juin, l'anniversaire de la Constitution de 1849»
Ou annonce pour aujourd'hui, 7 heures du soir,
aux Arènes espagnoles, une ascension aérostatique
de M. H11 a ri, dans un ballon qui n'a pas moins de 5o
pieds de hauteur sur 2,800 de surface. Ledépart sera
précédé el annoncé par l'ascension de deux petits
ballons indicateurs.
L'Impartial de Bruges antionce que les candidats
cléricaux sont tellement rares en cette ville, qu'on
en est réduit les demander par la voie des petites
affiches. Ou n'exige pas même qu'ils soient vaccinés.
Une mise décente est cependant de rigueur.
On lit dans le Droit: La déplorable manie du
suicide s'étend aujourd'hui jusqu'aux âges extrême»
de la vie. Récemment, nous a vous rendu compte du
suicide d'une femme de plus de 80 ans qui, d'une
.main assurée, s'est enfoncé un couteau dans le cœur.
Aujourd'hui, nous avons raconter la tentative de
mort volontaire de deux jeunes filles, dont l'une n'a
que quatorze ans, conduites par les motiis les plus
futiles chercher se débarrasser de la vie qu'elles
connaissaient peine.
Dixni ne. Marché aux grains du S Juin 1854.
SOIITE
NOMBRE
PIIIX
1>K GIAIII.
(Theciolitres
PAR HECTOL1TRK.
FR. C.
FR. C.
30 00
30 75
25 50
24 00
11 72
13 80
9 25
10 07
18 00
18 50
19 00
20 00
la commune d'EspIechin (Hainaut), fondée eu 1740
Une fondation de cc genre existe dans la commune de
Bcrgilcrs (Liège). Elle a été faite en 1713 par le baron de 1
Surlet. Il a stipulé que le maître d'école serait prêtre el j
dirait trois messes par semaine pour le repos de l'âme du
bienfaiteur. Le bénéfice était, suivant les termes de l'acte, 1
la eollation du seigneur de Lexhydescendant d* nous
portant le nom et les armes du baron de Surlet. Le revenu
des biens affectés cette fondation s'eléve 1,200 francs
environ.
A raison de la charge des messes dont les biens étaient
grevés, et qui avait cependant disparu par l'effet de la
nationalisation, de même que les autres conditions in
compatibles avec les lois nouvelles, telles que la collation
réservée au seigneur de Lexhy, lu fondation fût consi
dérée comme un bénéfice et resta dans les mains de la
fabrique de l'église de Bergilers, tnais d'une manière
occulte; elle n'avait pas demandé et elle n'aurait pu
obtenir l'envoi en possession. En 1837, la fabrique,
croyant pouvoir invoquer l'arrêté du 7 janvier 1834, qui
attribuait aux fabriques les biens célés d'origine ecclé
siastique ou religieuseen fit la révélation son profit.
Une telle révélation était inopérante, puisque les seuls
biens susceptibles d'être révélés étaient ceux qui avaient
autrefois fait partie du revenu des églises (I0), et il est
évident que l'école, dans son origine, était entièrement
indépendante de la fabrique de l'église de Bergilers; une
révélation ne pouvait lui attribuer les biens de la com
mune.
Durant la possession occulte de la fabrique, M™" la
|9| Arrêté royal du 29 novembre 1846.
Tous cea arrêtés sont contre-signes par M. d'Anelhau.
|10| Arrêtés du 7 thermidor au xi et du 28 frimaire an mr. Arrêté
du 14jauvier 1854.
comtesse de Liedekcrkc-Surlct, épouse de M. Je baron de
Blankaert, descendante du fondateur, usa, au profit du
curé, du droit seigneurial de collation inséré dans l'acte,
absolument comme on aurait pu le faire avant 1798 et
mieux même, car on contrevenait la volonté du fon
dateur qui, défaut du seigneur de Lexhy, portant le
nom elles armes du baron de Surlet, avait réservé la eol
lation au grand vicaire de Liège.
Le curé, investi par M""" de Liedckerkc, donna sa dé
mission de desservaut, toutefois sans renoncer au bénéfice
auquel il avait été appelé, cl c'est plus lard seulement
que son successeur eut la jouissance de la fondation; mais
il s inquiéta fort peu de 1 instruction primaire. Le conseil
communal se plaignit cl l'autorité civile et a l'évêque.
Alors, pour échapper toute remontrance, le desservant
suscita une réclamation de M. de Blankaert, titre de
1 enfant inincur issu de son mariage avec Mm' de Liede-
kerke, pour être reconnu collnleur de la fondation, en
qualité, sans doute, de seigneur de Lexhy, portant le nom
et les armes du baron de Surlet. Et, en effet, sans entendre
le conseil communal, avant même qu'il eût pu réclamer,
un arrêté royal du 6 mai 1845 consacra la prétention de
M. de Blankaert.
Est-ce un bénéfice eollation seigneuriale que l'on a
entendu rétablir Il faut le croire, car d'école il n'est
guère question. Elle est dans un déplorable état d'aban
don le bénéficier lui alloue généreusement une somme
de 250 fr., moins du quart des revenus de la fondation
N est-il pas vrai que 1 ancien régime des administrateur*
spéciaux que l'on veut réédifier tout prix est éminem
ment favorable l'accoinidisscment de la volonté des
bienfaiteurs
(La suite su prochain