JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
W° 1,369. 14e Année.
JTendl, 15 Juin 1854.
Vires acquirit eundo.
Collège électoral d'ïpres. - Elections du A3 «Juin 1*5 1.
214
19
Élections du 13 Juin.
LA MAIN-MORTE ET LA CHARITE,
^gXi
ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs.
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Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
lr bureau.
2e bureau
3° bureau
4° bureau
TOTAL.
Inscrits. 543
Inscrits. 588
Inscrits. 412
Inscrits. 503
Inscrits. 2,046
Votants. 589
Votants. 402
Volants. 245
Volants. 353
Votants. 1,389
Blancs. 5
Blancs. 2
Blancs. 2
A déduire. 9
-
384
400
243
1,380
Majorité absolue. 691
321
257
161
197
936
203
319
188
217
927
190
350
180
914
37
9
9
74
5
n
5
2" bureau. Cantons Messines et Poperinghe.
3° bureau. 2* canton, Ypres extra-muros, réuni celui d'Elverdinghe et demi-canton de Haringhc.
(3) 4e bureau. lr canton, Ypres extra-muros, demi-canton Passchendaele et canton Wervicq.
Tpbe», 14 Juin.
Nous donnons en tableau le résultat des opé
rations électorales du collège électoral d'Ypres.
On croyait, vu l'absence de lutte, disait-on,
qu'il y aurait eu peu d'électeurs. Mais, comme
on peut s'en convaincre, plus des deux tiers des
inscrits ont fait acte de présence et, pour une
élection sans opposition patente, l'affluence aussi
grande de votants semble inexplicable au pre
mier abord. Nous reviendrons sur celte journée
Élections de Bruges.
Triomphe des Libéraux. Le collège électoral
du chef-lieu s'est dérobé l'influence prépon
dérante du cléricalisme. M. Roels, unique can
didat que le clergé patronait pour la cinquième
fois, a échoué.
Nombre de votants2,060
Majorité absolue1,031
M. Pau! Devaux a obtenu 1,247 suffrages.
M. Coppielers-T' Wallant. 1,295
M. Antoine Sinave 1,138
M. Florimond Roels 926
C'est une belle journée pour Bruges. Elle
complète la victoire du mois de Décembre dr.
Élections de Dixmude.
Votants 577. Majorité absolue 289.
M. De Breyne, candidat libéral, a obtenu 550
suffrages et a été proclamé membre «le la Cham
bre des représentants. Jusqu'au dernier moment,
on a essayé de trouver un candidat lui oppo-
mais on a, la fin, abandonné la partie,
ser,
quand le parti clérical s'est convaincu, que la
lutte devait tourner son désavantage.
Élections d'Ostcndc.
Votants, 638. M. Van Iseghem a obtenu
voix.
par jean van damme.
VI.
(suite.)
En l'absence d'un arrêté royal rétablissant la fondation,
quel titre auraient pu invoquer les curés d'Audenarde
Ou bien prétendrait-on que, par l'effet seul de la publi
cation des arrêtés de 1818 et de 1823 cl de l'art. 84 de
la loi du 31 mars 1836, toutes les anciennes fondations
charitables ou d'instruction ont été reconstituées de plein
droit? Ce thème manquait pour couronner l'absurde et
fausse application quiaétéfaile decesdispositions légales.
Mais alors quoi bon ces innombrables arrêtés royaux
statuant pour des cas identiques Et pourquoi cet arrêté
royal du 20 janvier 1845 relatif la fondation Raguez
Doù vient cette inégalité de conditions faites aux curés
d'Audenarde et aux curés de Tournay Était-ce le résul
tat d'un pur caprice ministériel Faut-il croire que, le
terrain paraissant présenter des difficultés Audenarde,
on jugea qu'il était prudent de le sonder avant de s'y
engager, tandis que l'on prenait des allures plus décidées
Tournay?
Quoiqu'il en soit, dans l'un ou l'autre cas, M. d'Anethan
dut s'avouer vaincu. A Audenarde il refusa, la manière
ÉlectiesM die Rouler*.
Votants 1144. Valables 1124.
M. Rodenbach a obtenu 1060 voix.
M. Dumortier910
M. Gilliodts222
MM. Rodenbach et Dumortier, candidats
cléricaux, sont élus. M. Gilliodts s'était désisté
de sa candidature et, malgré son désistement, il
a encore obtenu 222 voix.
Toute la prétraille a travaillé fougueusement.
M. Dumortier y était, il a prononcé un discours
français aux électeurs flamands, qui admiraient
sur parole le loquace rhéleur.
Élection* de Courtral.
Nombre de volants2,075
Majorité absolue1,038
M. Frantz Vergauwen a été élu sénateur.
M. Dehaerne a obtenu 1,412 voix.
M Boulez1,429
M. Tack 1,103
M. Ernest Vanden Peereboom. 997
Ainsi, une intrigue méditée de longue main
et dans l'ombre est parvenue évincer le seui
du renard de la fable, de rétablir la fondation Tour
nay, il offrit de capituler en demandant des garanties
pour tes intérêts des pauvres qui seuls le préoccupaient,
le saint homme. (Mais, bêlas il n'obtint rien, si ce n'est
une nouvelle leçon de convenance et de légalité).
M. le ministre de la justice, écrivait le gouver
neur du Hainaut aux bourgmestre et échevins de la ville
de Tournay, le 27 décembre 1846, est disposé
proposer Sa Majesté de rapporter l'arrêté royal du
20 janvier qui prononce le rétablissement de la fonda
it tion Raguez; mais il désire connaître préablemcnt 1*
si l'état administratif de cette fondation ne présente
aucun inconvénient; 2* quelles sont les mesures que
prendrait l'administration des hospices et les moyens
de surveillance qu'aurait le gouvernement pour assurer
l'exécution fidèle de la volonté du fondateur
Mieux que personnemessieursrépondit la com-
mission des hospices au collège des bourgmestre et
échevins; le 8 janvier 1847, vous êtes même d'appré-
cier les soins que nous apportons la bonne régie
administrative de tous les établissements dépendant de
notre gestion, qui s'est toujours attachée suivre ave*
exactitude la volonté des fondateurs et quant au
second point, nous aurons l'honneur de vous prier
n d'observer que la loi du 30 mars 1836 imposant au
I candidat libéral de l'arrondissement de Courtrai.
C'est une leçon pour les libéraux de celte ville
qu'ils s'organisent et se disciplinent et alors,
gare un parti sans moralité et sans bonne foi.
Tir au Roi, h la Société royale
de S1 Sébastien.
Dimanche dr, une grande fête a été célébrée
dans une de nos sociétés les plus populaires. Il
s'agissait d'ouvrir un concours pour décerner,
au plus adroit archer, la dignité de roi pendant
le terme de trois ans. Le tir a eu lieu et le bon
heur a favorisé l'adresse, car l'oiseiu royal a
été abattu par M. Louis Verbille, un des archers
les plus adroits que la confrérie compte parmi
ses membres.
Tous les confrères ont été heureux de voir
cette dignité récompenser I adresse de M. Louis
Verhille, et rarement la fêle du roi a été célébrée
avec autant d'entrain et d'animation. La Société
de S1 Sébastien a passé plusieurs jours en liesse.
Des prix ont été donnésau concourset plusieurs
tirs ont eu lieu en partie liée pour la consom
mation. Ces luttes sont surtout agréables par
cette joie franche et communicative qui dis
lingue les fêtes populaires flamandes.
On nous écrit de Proven, 9 Juin
Une surprise aussi agréable qu'inattendue est
venue donner un jour de fête, pour ne pas dire
de bonheur, aux bons habitants de notre com
mune.
collège des bourgmestre et échevins la surveillance des
hospices et le soin de veiller ce que l'on ne s'écarte
point de la volonté des donateurs et des testateurs, ce
serait vous, messieurs, nous le rappeler si nous
nous en écartions.
Dans son étourderic et dans son embarras, M. d.'Ane-
than ne paraissait pas se douter, en effet, que sa sollici
tude de commande était une injure pour la commission
des hospices, une accusation de négligence coupable
contre l'autorité de Tournay, et que sa prétention de faire
attribuer au gouvernement des moyens de surveillance
que la législation confie expressément aux collèges éche-
vinaux, provoquait la violation de la loi.
S'il échouait dans les villes, M. d'Anethan avait, par
compensation, plus de succès dans les villages. Là, son
parti et lui se sentent l'aise pour exercer leur empire.
Ils y redoutent peu les conflits, car ils ne tiennent pas les
paysans en assez haute estime, pour croire qu'ils puissent
vaincre dans une lutte, s'ils avaient l'audace de l'affronter.
Aussi, tandis que l'abitrairc ministériel, se mettant au
service des exigences du parti clérical, était contraint,
dans deux villes, s'effacer devant la légalité, M. d'Ane-
j than appliquait son système dans une commune rurale,
«non plus même des fondations anciennes, mais des
1 legs faits sous l'empire des lois modernes.