se réveilleraient bien vite l'espoir d'un succès pos
sible, et feraient une diversion salutaire pour sauver
les provinces turques d'une invasion.
Le roi Frédéric-Guillaume est an ivé le 3o mai au
soir, il Eisenach, dans le grand-duché de Weimar. Le
grand-duc était venu recevoir S. M. au débarcadère.
Plusieurs hommes d'Etal prussiens, entre autres le
premier ministre, M. de Manteuffel, le prince Rad-
ziwil>M.de Bismark-Schœnliauseri venant de Franc
fort, sont arrivés en même temps Eisenach et se
sont réunis en conseil sous la présidence du roi.
Des élections ont eu lieu récemment pour le re
nouvellement du grand conseil du canton de berne,
qui est le canton prépondérant de la confédération
suisse. Les forces des deux partis rivaux se sont
tellement balancées, que chacun a obtenu un nom
bre égal de voix, et que la majorité dépend de trois
élections déclarées irrégulières. Il s'agit maintenant
de nommer le conseil d'Etat, c'est-à-dire le gouver
nement cantonal. Dans des vues de conciliation, on
a eu recours un singulier expédient le conseil
d'État se compose de neuf membres; on a décidé
que quatre seraient pris parmi les conservateurs et
quatre parmi les radicaux, et le neuvième dans la
majori té qu'indiquera ion t les;premières opérations|du
grand conseil.Toute singulière qu'elle esf, cette pio-
position a été adoptée par le grand conseil, la ma
jorité de 178 voix contre 33.
La conciliation portait sur une autre hase. Le
parti conservateur, qui dominait l'an dernier, était
soupçonné de vouloir modifier la Constitution dans
un sens restrictif. II a été convenu que de longtemps
il ne serait fait aucune proposition tendante modi
fier soit la Constitution cantonale, soit la Constitu
tion fédérale.
Une dépêche de Londres circulait hier Paris,
annonçant la délivrance de Silistrie, après une dé-
fnitedes Russes. Notrecorrespondant ditavec raison
qu'une nouvelle d« ce'tte importance aurait été sue
plus tôt ou tout au moins aussitôt Paris qu'à
Londres.
Deux nouvelles moins vraisemblables encore se
raient la rupture de la Suède avec la Russie et
l'évacuation de la Dobrudscha par les Russes.
Si c'est sur des nouvelles de cette force que les
fonds montent de plus belle la Bourse de Paris, il
faut convenir que les spéculateurs la hausse ne sont
pas difficiles.
Un fait plus vraisemblable, annoncé depuis plu
sieurs jours, se serait réalisé le 2 juin. Ce jour-là, le
cabinet de Vienne aurait fait partir son ultimatum
pour S' Pétersbourg. D'après une lettre de Vienne
adressée la Gazette de Colognela Russie y «si for
mellement invitée évacuer les principautés dans
un délai qu'on lui laisse le soin de déterminer, mai*
qui ne doit pat êtte trop long eu égard aux intérêt*
qui te rattachent la question. L'Autriche base sa
demande seulement sur les anciens traités existants
entre la Turquie et la Russie; elle ne parle pas de la
convention austro-prussienne; bref, elle agit comme
peut agir un état voisin du théâtre du conflit, me
nacé dans ses intérêts. La Dote n'est ni menaçante ni
son ton provoquant, elle se borne faire sentir au
cabinet de S' Pétersbourg, que sa réponse dictera
l'attitude future de l'Autriche.
11 se confirme aussi qu'une convention a été con
clue Constantinople, entre la France, l'Angleterre
et la Turquie, d'après laquelle l'Autriche devra
occuper l'Albanie et le Monténégro, dans le cas de
certaines éventualités déterminées.
Des lettres de Constantinople mentionnées dans
notre correspondance de Paris, disent que le maré
chal Saint-Arnaud et lord Raglan sont retournés de
Schoumla Constantinople, fort satisfaits d'Orner-
t'aclia, mais assez peu de son armée.
Une lettre de Constantinople, du 25, publiée par
le Sémaphore de Marseilledit que les flottes alliées
sont revenues Baltchik, après avoir reconnu l'im
possibilité d'attaquer Sébastopol et de rien faire
contre ce port autrement qu'avec des troupes de
débarquement.
D'après la même lettre, l'échouement du Tiger
serait dû la trahison du pilote, qui était Grec et
Russophile. Lé lendemain de ce sinistre, ajoute la
lettre, le Furiout se présenta avec une autre frégate,
obtint de communiquer avec l'équipage capturé,
auquel il donna les vêtements dont il avait besoin,
et coula fond le Tigerpour qu'il ue restât pas au
pouvoir des Russes. Les prisonniers sont, du reste,
bien traités, grâce la femme du gouverneur d'Odes
sa, M™* d'Osten-Sacken, qui est parente de l'amiral
Dundas.
L'attaque des forts de llarigo par quelques vais
seaux de l'escadre anglaise, est expliquée en ce sens
que l'amiral Napier n'a voulu qu'essayer la portée
de son artillerie, et l'effet qu'elle pouvait produire
Vicari répondit: Je continuerai agir comme je
l'ai fait jusqu'à présent, moins que le Saint-Siège
ne m'ordonne de tenir une autre conduite.
L'abbé Kœstle et tous les étudiants de Fribouig
qui avaient été arrêtés pour avoir prolesté contre la
mise en arrestation de l'archevêque, ont aussi été
mis en liberté. Le lendemain, 31 niai, toutes lesclo-
ches, qui avaient cessé de sonner pour les offices di
vins depuis l'arrestation de l'archevêque, ont été
mises en branle.
Le gouvernement badois vient d'adresser la po
pulation, une proclamation dans laquelle il présente
la conduite de l'archevêque comme une atteinte la
constitution, et proteste solennellement contre tout
projet de sa part de toucher aux biens des églises.
La seconde Chambre des états-généraux des Pays-
Bas S'est ajournée. Elle se réunira probablement de
nouveau, vers le milieu du mois de juillet, pour
discuter le projet de loi relatif l'administration de
l'Inde.
nouvelles diverses.
On écrit du canton d'Eghezée Un preux che
valier du nord du canton d'Eghezée, du nom de
baron F. de Woel...., se donne, depuis samedi, beau-
su r des rem par l s de g ra ni t" Païmï7es exercices.'ia couP ,Je ",ouvement- 11 parcourt, monté sur un
flotte a opéré la répétition d'un débarquement. On i a"ëla,s> Je d's cheval anglais, et malgré le
conclut de là que l'amiral ne se bornera pas ruiner i ma"vals te,"Ps> les communes environnant ses do-
Ce système seul est admissible; l'autre est contraire la
raison et le pouvoir judiciaire le condamne. Le gouverne
ment prêtant les mains la violation des lois, sous pré
texte de legs ou de donations, ces legs ou ces donation?
fussent-ils les plus méritoires, usurpent en réalité la puis
sance législative.
Cependant ce fut ce sujet de la part de l'opposition,
un concert de récriminations, de doléances et de plaintes
amères. On n'entendit partout que soupirs de bienfaisance
et de charité; débats animés dans les Chambres; dans la
presse, discussion de plus en plus violente, passionnée,
injuste, avec l'espoir d'égarer l'opinion publique. M.
Malou, dans un langage atlique, fut d'avis que ceux qui
défendaient les lois, d'accord avec le pouvoir judiciaire,
contre ceux qui les avaient torturées et violées, 11'étaicnt,
tout prendre, que des procureurs madrés. Rien ne fut
négligé pour provoquer de l'agitation.
Dans le conseil provincial de la Flandre orientale, un
membre fit une proposition ayant, au fond, pour objet
de blâmer le système suivi par le gouvernement. Il pro
pesait de s'adresser au roi pour le prier de présenter aux
Chambres une loi réglant la matière des libéralités faire
aux établissements d'utilité publique, en émettant le vœu
que cette loi accorde expressément aux donateurs et te§-
[1] Moniteur ilu 15 juillet 1840, 11° 120. Discussion de la propo
sition de M. fiaillu. r 1
mairies, pour endoctriner les électeurs et leur ex
pliquer pourquoi l'A«nocialion Conservatrice.... des
vieux abus, a modifié la liste de la représentation
nationale.
On dit même qu'il a invité en son manoir, un
repas, quelques électeurs d'élite des communes voi -
Russie. Le Journal de Francfort dit qu'en effet les aii" de Ieur fa"'e voir la nécessité d'une niodi-
négociations pendantes depuis 18^9.ont maintenant cal|on,etc,
abouti. Mais il ajoute que le traité n'a pas encore été
les défenses du cap de Ifango, mais qu'il voudra
l'occuper au moins pendant la belle saison. Les Rus
ses savent toute l'importance de celte position et la
défendront sans doute avec opiniâtreté.
Plusieurs journaux allemands ont parlé d'un
nouveau traité postal conclu entre l'Autriche et la
ratifié.
Nous en sommes aujourd'hui aux mêmes nou
velles qu'hier, quant aux hostilités.
L'Autriche s'engage décidément avec la France et
l'Angleterre, dans les mesures de répression contre
l'insurrection grecqua, et la convention dont nous
parlions hier, signée Constantinople dans ce but,
est un fait réel. La Porte vient de donner avis aux
commandants-généraux des provinces de Janina,
de l'Herzégovine, de la Bosnie, ainsi qu'au pacha de
Belgrade, que l'Autriche va envoyer des troupes en
Albanie, et quelques vaisseaux dans les pirages de
Prévesa et d'Arta, pour appuyer par mer les vais
seaux des gouvernements alliés.
Le gouvernement autrichien vient, de plus, par
décret du 3i mai, de prohiber l'exportation en
Russie des armes et des munitions de guerre.
L'investissement de Silistrie par l'armée russe
paraît positif. Il parait certain aussi que les com
munications de cette place avec Varna et Schoumla
sont entièrement coupées.
Ce qui se passe devant Silistrie a empêché Omer-
Pacha de se rendre Varna, et c'est pourquoi le ma
réchal Sl-Arnaud et lord Raglan ont été obligés de
se rendre son quartier-général.
Nous avons annoncé ces jours derniers que la cap
tivité de l'archevêque de Fribuurg avait cessé. C'est
le 3o niai que le bailli, M. de Senger, est allé le lui
annoncer, eu ajoutant
Le gouvernement espère que maintenant vous
vous tiendrez tranquille, au moins jusqu'à ce que les
négociations avec Rome soient terminées. Mgr. de
tateurs la plus grande latitude possible quant aux con
ditions et charges qu'ils veulent apposer leurs bienfaits.
Des couvents, des corporations enseignantes, pas un
mot, on le comprend. Tout cela se cache sous le couvert
élastique de la charité; mais les paroles les plus propres
a exciter de l'émotion au sein des populations flamandes,
l'auteur de la proposition ne les néglige point.
Depuis quelques années, dit-ilj'ai été plus d'une
fois dans le cas de concourir la rédaction de disposi-
lions testamentaires, par lesquelles il s'en trouvait de
si importantes qui, si elles étaient réalisées, les pauvres
n de telle commune se trouveraient pour toujours l'abri
du besoin. J'ai eu quelquefois de la peine faire com-
prendre ces hommes-généreux que leurs intentions
charitables ne pouvaient être accomplies, que le sys-
tème adopté par le gouvernement s'y opposait mais,
la fin, ils ont dû se rendre l'évidence des faits.
Aussi, messieurs, je vous le dis avec douleur, depuis
que le gouvernement a changé la pratique suivie jus-
qu'en 1847, j'ai été appelé maintes fois concourir
des actes de révocation de donations faites aux pauvres.
Les considérations que l'orateur faisait valoir l'appui
de sa proposition étaient assez étranges. Après avoir rap
pelé les lois organiques des établissements de bienfaisance,
il continuait ainsi Plus d'une fois l'empereur, qui
n'élat pas lié par une loi constitutionnelle, dérogea aux
Quelques renseignements concernant nos hoti-
blonnières nous arrivent d'Alost et du Brabant. La
plante a eu souffrir d'abord pendant deux mois
d'un veut du nord qui empêchait sa croissance; cela
ne pouvait produire qu'un retard momentané; mais
depuis dix jours on s'aperçoit que de nombreux in
sectes, de quatre différentes espèces, se sont jetés sur
la plaute et la détruisent totalement. Le houblon est
ordinairement cette époque un mètre et demi de
hauteur; le plus grand nombre n'a que cinq centi
mètres et une très-grande partie sort peine de
terre. Si le fléau continue encore quelque temps, on
pourra considérer la récolle comme perdue; il en
est de même Poperinghe et en Angleterre. A celte
occasion les prix ont obtenu une grande faveur dans
toute la Grande-Bretagne.
On a vendu aux consommateurs quelques balles
houblon du Nord, des prix léduits, dont les bras
seurs n'ont pu obtenir un bon résultat. Ce houblon
a une amertume trop dure et trop désagréable pour
nos bières.
Dixhi oe. Marché aux grains du 12 Juin 1854.
SORTE
»K GBAIIS.
NOMBRE
d'hectolitres
PHIX
PAR HECTOLITRE.
Orge d'hiver
FR. C.
32 00
23 50
11 72
5 71
15 50
19 00
FR. C.
32 50
24 00
14 14
9 52
18 00
20 00
dispositions des lois de vendémiaire an v, frimaire et
ventôse an vu. Il autorise entre autres la création de
1 institution de madame d'Harscamp, Nainur.
Sous le gouvernement des Pays-Bas, avant la publi-
cation des règlements de 1824 et de 1825, le roi Guil-
laurne dérogea plus d'une fois aux lois précitées. Depuis
la mise en vigueur de ces règlements (2), une pratique
constante, contre laquelle ne s'éleva aucune objection,
reconnut le droit des fondateurs st donateurs cou-
courir l'administration des établissements qu'ils
avaient dotés.
Depuis la promulgation de la Constitution de 1831,
et nonobstant l'abolition des règlements de 1824, et île
1825, on persévéra dans lu même voie. L'art. 84 de la
loi communale intervint, et le gouvernement resta
fidèle au système précité jusqu'en 1847 où, pour la
première l'ois, il changea d'opinion sur cette matière,
i 11 crut que les donations étaient encore régies par les
lois françaises.
Je n examine pas si l'opinion actuelle du gouverne-
meut est vraie ou fausse, je ne recherche pas si elle est
fondée en droit ce que je sais, ce que je n'hesite pas a
dire, c est que la manière d'interpréter ainsi la loi urrèt
l'élan de la charité duns notre Flandre.
[21 Us oui jamais été publiés.
(La suite mu preskmn