Nouvelles diverses. en avant, elle aurait pu battre l'armée turque et se présenter ensuite avec chance de succès aux armées combinées, C'est cequ'ont vu tout de suite le maréchal Saint- Arnaud et lord Raglan et dès leur retour ti ès-liât if Conslauliriople, ils ont pris des mesures en con séquence. Les amiraux ont reçu ordre d'envoyer Gallipoli et Coustantinople, tous les vaisseaux de transport disponibles, pour porter, les uns disent a5 mille, les autres disent 4o mille hommes Var na. Ceci n'est pas un embarras médiocre. Avec les hommes, il faut transporter les chevaux pour la cavalerie et l'artillerie, car les choses pressent. Or, si l'embarquement de 40 mille hommes est déjà difficile, celui des chevaux l'est bien davantage, sans compter qu'il faut embarquer aussi les fourrages et les approvisionnements de toute sorte que les ar mées auxiliaires doivent traîner après elles. Donc, dès ce moment,et c'est laque nous voulions en venir, la base d'opérations des armées combinées est changée. Jusqu'ici, cette base était Gallipoli et Constantinople,avec Andriuople pour quartier gé néral. Les armées combinées devaient avancer par la voie de terre vers les Balkans. Ce plan a du être abandonné, el c'est par mer qu'elles s'y rendent. 11 faut espérer qu'elles arriveront temps pour empê cher la prise de Silistrie. En attendant, il est impossiblede ne pas faire cette réflexion, qu'une modification si radicale du plan primitif de campagne, prouve tout au moins qu'on était bien mal renseigné Coustantinople, sur l'état des choses aux bords du Danube et sur la consis tance réelle de l'armée turque. Toute la presse européenne a tant vanté les gran des capacités d'Omer-Pacha que, sans considérer le personnel sur lequel il agit, on a cru généralement que s'on armée était la mieux organisée du monde. On voit ce qui eu est. Nous ne prétendons pas dimi nuer par là les qualités qu'il peut avoir mais fussent-elles plus grandes encore, il fallait songer aux ressources dont il peut disposer, en hommes, en matériel et en approvisionnements. Or, rien de tout cela n'est satisfaisant; le fait est désormais incontestable. Tout ce que nous venons de dire est en opposition avec ce que publient certains journaux français, que les journaux plus sincères et mieux informés n'ose raient pas contredire; mais les affirmations du Con stitutionnel, du Journal de VEmpire et de la Pairie n'ont nos yeux aucune valeur, et c'est ailleui s que dans leurs colonnes que se trouve la vérité. Tous ces journaux ont prétendu ces jours passés, avec nombre de journaux anglais, allemands et bel ges, et malgré toutes les probabilités contraires, qu'Ouier-Pacha marchait la délivrance de Silistrie avec une armée nombreuse. Nous n'avons pas un seul instant ajouté foi cette nouvelle, persistant penser, comme dès l'origine, que le rôle de l'armée turque de Schoumla était de garder ses positions des Balkans, el non pas de risquer d'aller se faire battre dans le plat pays, sur les rives du Danubs. Cette attitude, notre avis, 11e pourrait cesser (et encore que du moment où Omer-Hâcha serait vigoureuse ment soutenu par les armées alliées. Cette opinion est aussi celle du Times. Ce journal, dans son numéro du G juin, dit ceci qui mérite attention II serait absurde de ravaler l'importance des forte resses turques situées sur le Danube. Jamais elles n'ont rendu de plus grands services l'Empire que dans les huit derniers mois. Elles peuvent, nous l'espérons bien sincèrement, être encore secourues; mais ce serait com mettre une étrange bévue que d'affaiblir les moyens de qui le consultaient, qu'elles avaient la faculté de se réser ver le concours, pour elles et leurs successeurs, aux établissements qu'elles voulaient doter, dans les termes du décret du 31 juillet f809. Mais était-ce là ce que l'on avait en vue? Qui voulait-on instituer? C'est ce qu'il aurait été intéressant de savoir. Les lauriers de M. Van Overloop, quoique peu bril lants, empêchaient M. Dumortier de dormir. Il soumit son lotir aux Chambres une proposition de loi (4). Elle était simple, claire et de ce style concis qui convient surtout au législateur Article unique. La charité est libre. Seulement elle avait un petit défaut c'était de décider de ce qui n'était pas en question, ou plutôt de ne rien décider du tout. Nul ne conteste que la charité est libre. Mais on n'est pas d'accord sur le point de savoir par qui doivent être administrés les biens que des personnes charitables abandonnent actuellement ou laissent aux pauvres en mourant, c'est-à-dire pour une époque où elles ne pourront plus user de leur liberté naturelle de faire la charité. Inspiré par M. d'Anelhan qui se scan dalisait forlqu'il fût interdit aux fondateurs d'imprimer [4] Annales parlementaire*, MMidB <U 1850-1831 séance du 20 novembre 1859, j>. 147. défense qu'a rassemblés, cet efTel, Omcr-Paeha dans les défilés du Balkan. Le but principal du prince Paskiéwitsch, présent, est évidemment de provoquer son adversaire descendre de la position forte et avantageuse qu'il oc cupe dans les montagnes. Les Russes s'imaginent qu'une bataille rangée, en pleine campagne, où les troupes otto manes auraient manœuvrer peut-être pendant quelques jours en présence de l'ennemi, leur offrirait la plus belle chance de succès. Si les Tuics livraient et perdaient une pareille ba taille, il en résulterait tout aussitôt la chute de Silistrie el des forteresses danubiennes Schuinla même pourrait être sérieusement menacée, et un semblable re*ers démo raliserait infiniment une armée contre celle des Turcs. Les alliés auraient alors porter tout le fardeau de la campagne, et ce ne serait pas dans les conditions les plus favorables. Pour ces motifs, il nous semble encore impro bable qu'Omer-Pacha cl les généraux alliés veuillent s'avancer immédiatement, moins pourtant que ce qui s'est passé dernièrement devant Silistrie n'ait ciiangé les combinaisons faites Varna. Néanmoins, lord Raglan elle maréchal de S' Arnaud ont reconnu tout de suite combien il importe de donner l'année ottomane l'appui moral d'une division au moins de l'armée anglo-française, et sans préjudice pour les opérations ultérieures de la cam pagne. Nous ue douions pas que celte division ne soit actuellement Varna. Le grand-duc de Toscane est de retour de son voyage en Allemagne. Il est arrivé avec ses fils, le 2 juin, sa villa de iVloutregni. La hausse s'est produite avant-hier de nouveau la Bourse de Paris, sur le bruit que la Russie proposait un armistice. D'où venait ce bruit? d'une pure supposition du Morniny Heraldque le Tzar pour gagner du temps et mieux compléter ses pré paratifs de guerre, pourrait bien répondre l'ulti matum de l'Autriche, par des propositions de paix. Ou voit que la supposition n'a pas grande valeur et ne mérite guère qu'on s'y arrête. Les nouvelles directes de Coustantinople sont du 3o; elles annoncent le départ des troupes françaises de Gallipoli pour Varna, et démentent ia prétendue victoire des insurgés grecs eu Thessalie, qui nous était venue par une dépêche d'Athènes eu date du 2o mai. De la Baltique, rien de nouveau,sinon que l'amiral Napier ne paraît pas disposé dépenser ses forces devant Hango, et les réserve pour une proie plus digne des flottes combinées. La création d'un ministère spécial de la guerre en Angleterre paraît une chose décidée. Jusqu'icice ministère était amalgamé avec celui des colonies, et le chef de ce dépai tement avait une foule d'attribu tions qui compliquaient fort le service. Nous avons annoncé ces jours passés que le gou vernement autrichien venait d'interdire l'exporta tion des armes et des m imitions de guen e pour ia Russie. Nous avons le rescrit impérial sous les yeux, et nous y voyous qu'il s'applique également la Turquie. Le transit des armes et des munitions est aussi interdit, de quelque côté qu'elles entrent dans l'Empire, si elles sont destinées aux deux pays pré cités. Le roi de Prusse est rentré samedi Berlin de retour de son entrevue avec l'empereur d'Autriche. Malgré tout ce qui a été déjà publié sur le siège de Silistrie, on n'en savait encore rien que d'assez vague. Les ligues suivantes extraites de l'Ami du soldat de Vienne, sont plus précises Les défenses de Silistrie étant très-faibles du côté du Danub*, et Mukhlis-Pacb» (major kuzkowski) ajant pris des mesures pour fortifier ce Iront par des ouvrages dé tachés, les Russes ont pensé qu'il était urgent d'attaquer leurs établissements la direction qui leur convient, et d'en confier l'administration et le soin des personnes pieuses et des corporations religieuses de leur choix (5), M. Dumortier essayait de justifier en droit la pratique de son honorable ami. Sous un flux de paroles et de généralités banales. M Dumortier faisait la théorie du système de M. d'Anelhan Pourquoi, disait-il, la fabrique de l'église ne pour- rait-elle pas recevoir lu donation pour une école des- tinée aux pauvres, si telle estla volonté du testateur Singulière inconséquence du système contre lequel je m'élève On verrait doue en Belgique l'établissement fondé pour la religion ne pouvoir faire un autre acte religieux que celui de sa fondation première Il serait h interdit un établissement de charité d'exercer un autre acte de charité; il lui serait même interdit d'exer- ccr les droits que la Constitution confère tous les Belges Mon Dieu, oui et ce qui est bien désolant, c'est qu'il en sera nécessairement de même aussi longtemps que les notions du droit et du sens commun ne seront pas sup- [5{ De l existence légale des institutions charitables, elo., 2* lettre M. le ministre Je le justice, p. 40. Ces lettres ont paru sans nom d'auteur, M. d'Auetbau eu a avoué depuis la paternité. la place sur ce point. Le général Schildcr, connu par son •sprit inventif, a combiné en effet un plan d'attaque qui depuis» été blâmé par le prince Paskiéwitsch. Deux forts ont été attaqués simultanément, le 25 et le 24 mai, sans succès, par 4 5,4)00 hommes. Le général Schildcr a reçu ensuite un renfort de 10,000 hommes, el un assaut géné ral a clé donné le 28. Celte fois les ouvrages ont été pris et occupés. Dans la nuit du 98 au 50, les Turcs, conduits par Mussa-Paobà lui-même, ont fait une sortie, ont atta qué les ouvrages occupés parles Russes, cl ont forcé ceux- ci se retirer. u Dans la journée du 50, les Turcs ont détruit les ou vrages avancés, cncloué les canons et ont fait les répara tions nécessaire» aux ouvrage» qu'il» avaient continué occuper eux-mêmes. Dans la nuit du 50 au 31, les Russes, renforcés de détachements de l'aile droite et du centre, sont revenus sur les ouvrages avancés et ont rejeté les Turcs dans Silistrie. a Le bulletin du prince Paskiéwitsch sur cette chaude journée, évalue la perte des Russes 97 morts et 195 blessés. Une commande de 60 mil le mètres de drap des tiné l'équipement de la garde impériale, a été ré partie entre les fabricants d'Elbœuf, de Sedan el do Louviers. 1»t8MWi Nous lisons dans le Moniteur Belge de ce jour Jusqu'à quel point le résultat des élections a-t-il modifié ia situation politique La situation nouvelle implique-t-elle ou non le maintien d'un cabinet dont les éléments el les principes sont littéraux Telle est la question que le ministère s'est posée dès le premier moment, et qu'il a cru devoir soumettre au Roi, en des termes qui laissaient la plus entière liberté la piérogative de la Couronne. A la suite de l'entrevue qu'un membre du cabinet a eue, jeudi, avec Sa Majes'é, il a été résolu que l'administration, formée le 3i octobre i8i>2. conti nuerait gérer les affaires du pays dans la ligne politique qu'elle a suivie jusqu'à présent. Nous pouvons ajouter qu'il n'est pas question pour le mo ment de convoquer les Chambres dans un délai rapproché. État-civil d'ïpres, du 11 Juim au 17 inclus. Naissances. Sexe masculin 4, idem féminin 5, total 7. Mariaces. Coutrez, Louis, 26 ans, barbouilleur, et NevejansMarie, 51 ans, dentellière. Durrant Pierre-Léopold, 58 ans, chef de la station du chemin de fer Ypres, et Joye, Siéphanie-Zclie, 37 ans, particu lière. VermeerSchEdouard, 56 ans, charpentier, et Van Dooren, Ursule-Sophie, 36 ans, dentellière. Décès. Larosse, Caroline-Joséphine, 72 ans, den tellière, célibataire, rue de l'Hôpilal-S'-Jean. Marché d'ïfiikh, du 17 Juin 1854. Les prix du froment sont montés d'environ 1 fr. au marché de ce jour; 414 hectolitres se sont vendus de 52 fr. 55-20; en moyenne fr. 33-60 l'hectolitre. Les prix du seigle sont restés les mêmes qu'au marché précédent; 38 hectolitres se sont écoulés de fr. 23-60 24-80; en moyenne fr. 24-20 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix de l'avoine; 6 hectolitres ont été vendusdefr. 10-50 H fr.; en moyenne fr. 10-75 l'hectolitre. Il y a eu 80 centimes de baisse sur les prix des fèves; 127 hectolitres ont été vendus fr. 17-60 l'hectolitre en moyenne. Les prix des poinmrs do terre sont montés jusqu'à 15 fr. les 100 kilogrammes; 1,600 kilogrammes ont été exposés en vente. primées. On conçoit merveille qu'une personne natu relle jouisse de tous les droits que la Constitution garantit aux Belges; mais ce qui est incompréhensible, c'est qu'un être de raison, une pure fiction, un être moral qui n'a d'existence que par la lui et dans les conditions qu'elle détermine, puisse revendiquer les droits qui appartien nent tous les citoyens Puisque le Belge peut publier un journal, pourquoi une fabrique d'église ne le pourrait- elle pas? Puisque le Belge payant 40francs d'impôt direct est électeur, pourquoi la fabrique d'église n'irait—elle pas voter Puisque le Belge a te droit d'acheter el de vendre sans avoir besoin de l'autorisation de qui que ce soit, de gérer ses biens sans en rendre compte personne, pour quoi la fabrique d'église ne pourrait-elle acquérir ou aliéner sans la permission de l'autorité supérieure? Pour quoi serait-elle obligée de dresser un budget el des comptes el de les soumettre une autorité quelconque, voire même, en certains cas, une impertinente autorité laïque que l'on nomme le conseil communal M. Dumor tier ne s'indigne-t-il pas, en effet, qu'une fabrique d'église ne puisse exercer les droits que la Constitution confère tous les Belges (La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3