Nos provisions sur Omer-racha sont pleinement confirmées pir le Journal de Lonstantinople lui- même, et par toutes les correspondances de la même ville. On y avait des nouvelles de Schuniia jusqu'au 27 mai, et il y était dit Omer-Pacha n'a pas quitté m relie position; plein de confiance, it attend la pré- sence de l'armée alliée pour dégager en personne la place de Silistrie. a l.e Journal de Conetantinople ajoute qu'il n'y aura de grande bataille que dans les premiers jours de juillet, ou tout au plus tôt vers la fin de juin, La destitution du graud-visir Mustapha-Pacha est attribuée son opposition l'emprunt, dictée par ses scrupules religieux. (Joe dépêche de Vienne dit que la Correspondance autrichienne publie un rapport d'après lequel les ltusst6 se disposeraient taire un mouvement eu arriére, et que le quartier-général du prince Paskié- witscli serait transféré Jassy. Ceci a besoin d'être éclairci et confirmé. Une proclamation du nouveau ministère a été publiée a Athènes. Elle atteste les sympathies de la nation grecque pour l'insurrection. Les ministres ne trou veut pas uu mol de blâme pour cette dernière, et leur langage est empreint d'une profonde tristesse d'avoir engager leurs concitoyens la résignation. Un journal de Munich dit que les conférences de Bamberg ont amené une entente complète entre les Etats, et que ses résolutions ont déjà été ratifiées par tous les intéressés. Le bruit courait ces jours paaséa Vienne, que le gouvernement se proposait de contracter uii em prunt de duo 400 millions de florins, pour régula riser la situation financière. Après de louguesdiscussions, le Congrèsaméricain a adopté le bill de Nebraska. Nous devons expliquer a nos lecteurs ce que c'est que ce bill. Il décide que désormais en cas d'annexion de nouveaux territoires, ce sera le peuple souverain de ces territoires admis comme Etats dans l'Union-Américaine, et non le Congrès, qui statuera sur la question de savoir si l'esclavage sera maintenu ou aboli. Le journal le Aeic-Vork-Herald se réjouit fort de ce vote, qu'il représente comme une résolution politique devant entraîner l'épuration de la démocratie. Nous ne comprenons pas que la démocratie (du moins ce qu'ici l'on entend par là) puisse s'épurer par le maintien de l'esclavage. Le Moniteur fronçait reproduit la dépêche men tionnée ci-dessus, annonçant le mouvement rétro grade des Russes. Si l'empereur de Russie n'a pas la certitude (et peut-il l'avoir que son armée du Danube ne sera pas attaquée par l'Autriche, le mouvement du prince Paskiéwitsch vers jassy sera clairement expliqué quiconque prendra la peine de jeter les yeux sur la carte. Au commencement de la campagne, l'armée russe se déployait en face de la Turquie, depuis Widdin jusqu'aux bouches du Danube, Celle longue ligne fui rectifiée et concentrée quand l'aile gauche s'empara de la Dobrudscha l'évacuation de la Petile-Valacliie par l'aile droite concentra la ligne de bataille encore davantage, et il est permis de eroire que ce dernier mouvement fut ordonné en partie dans la pré vision de ce que nous voyons maintenant. L'Autriche peut arriver sur l'armée russe par la Tran sylvanie et par la Gallicie. C'est pour lui faire face, le cas échéant, que le prince Paskiéwitsch transporte son quar tier-général Jassy. De là, l'armée russe sera échelonnée presque en Igné droite perpendiculairement au Danube, son centre vers Foschani, sa gauche Silistrie, se recour bant en potence vers la Dobrudscha. Par Silistrie et la Dobrudscha, elle fera face la Turquie. Par Jassy et Fos- cliaui, elle fera face l'armée autrichienne. raille francs, un million peut-être [ce peut-être est char mant dérobés aux pauvres Pour qu'il fût exact, il faudrait que les libéralités, eu égard l'époque où l'allé gation était produite, eussent été diminuées de plus de moitié, des deux tiers même, sinon supprimées, pendant les années 1848 et 1849; or, tout au contraire, elles excèdent de beaucoup les^libéralités faites pendant les années antérieures. Dira-t-011 (il faut bien, quand on s'est aventuré, cher cher se tirer d'affaire), dira-l-on que, n'eût été le système désastreux, les pauvres, indépendamment de l'accroissement constaté, auraient reçu de plus 600,000 fr., un million peut-êtrec'est-à-dire douze où quinze cent mille francs, deux millions, au lieu de sept cent cinquante mille francs donnés chaque année de 1842 1847 Le simple rapprochement des chiffres prouve combien cette supposition serait inadmissible. Et puis, comment se fait-il que le régime ancien n'ait point pro duit, et loin delà, de pareilles merveilles pendant qu'il était en vigueur Nous voilà donc rassurés sur les craintes que l'on a essayé de propager. Non, nous dit une voix un peu rude on aura beau, comme on l'a fait, venir avec des statistiques, avec des chiffres, pour prouver que la charité ne s'est pas a ralentie, qu'il se fait encore autant de donations et de a fondations, depuis qu'on a fait revivre les fragment» La Moldavie est séparée de la Transylvanie par les monts Carpathes, et l'on assure déjà que les Co-aques en gardent les défiles. Cela ne veut pas dire que l'Autriche et la Russie vont en venir aux inains tout de suite; mais cela prouve que la Russie prend ses précautions. Après cela, voici venir une autre opinion. La Russie, recule, dit-on, pour complaire l'Autriche. Cela pourrait se dire si ce mouvement impliquait l'évacuation des principautés. Mais il implique le contraire, et l'armée russe va se trouver les occuper par leur centre dans toute leur étendue peu près. Nous ne voyons pas en quoi cela pourrait complaire l'Autriche. On suppose proba blement que la retraite est commencée vers Jassy et qu'elle va continuer. Nous n'en croyons rien. Le Moniteur français du 11, qui nous arrive au mo ment où nous écrivons ces lignes, contient une nouvelle dépèche sur ce sujet, qui semble présenter la situation comme nous venons de l'exposer nous-mêmes. On a annoncé ces jours passés, que les Russes décou ragés par l'insuccès de leurs attaques, avaient renonce au siège de Silistrie et voulaient se borner désormais tenir la place investie. C'étaient des dépêches télégraphiques qui disaient cela doncLe fait est qu'on a des nou velles de Silistrie du 7, et que le siège continuait toujours. Nous recevons enfin sur ce siège, des renseignements auxquels il est permis d'ajouter foi. C'est l'Ami du Soldat de Vienne qui nous les fournit. Une dcpéehe télégraphique de l'amiral Dnndas, datée du 26 mai, qui ne donne d'ailleurs que des nouvelles déjà connues, annonce que les troupes russes devant Silistrie sont commandées par le grand-duc Constantin, et que leur nombre est de 80,000 hommes. Une feuille du Havre annonce que la flotte anglaise dans la Baltique, aurait capturé trois vaisseaux de ligne russes. Celte nouvelle est révoquée en doute. On ne sait rien encore du résultat de l'entrevue de Tcschen. Il est question maintenant d'une entrevue pro chaine du roi de Prusse avec l'empereur de Russie, sur un point que l'on n'indique pas encore, de lu frontière polonaise. Nous avons le texte de l'article de la Correspondance autrichienne annonçant le mouvement de l'année russe, qui continue d'être la préoccupation du jour. 11 est bien tel que le Moniteur français l'avait dit. Le Constitutionnel de Paris exprime la même opinion que uoussurcs mouvement. Par ce rappel de leur aile droite vers la frontière autrichienne, dit—il, les Russes, loin de céder comme on l'a cru, aux représentations de l'Autriche, prennent une attitude de plus en plus mena çante vis-à-vis de leur ancienne alliée. En même temps, ils ne paraissent pas songer l'évacuation des principautés danubiennes, car ils maintiennent sur la rive druilc du fleuve un corps assez considérable pour que le comman dement en soit remis au prinee Gurtseliakoff. L'Autriche envoie vers les Principautés, des troupes en grand nombre. On trouvera plus bas d'amples détails ce sujet. Les nouvelles de Vienne publiées par la Gazette de Cologne, démentent deux faits annoncés ces jours der niers la nomination du maréchal S'-Arnaud comme généralissime des trois armées d'Orient, et l'évacuation de la Dobrudscha par les Russes. Nous avions nous-nièmc déclaré fausse celle dernière, aussitôt annoncée. La création d'un ministère spécial en Angleterre, est maintenant un fait accompli. Voici, nous avions promis de le dire, les circonstances qui expliquent celte mesure. Le service du département de la guerre avait formé jusqu'ici une annexe du ministère des colonies. Il était morcelé entre quatre ou cinq personnages le ministre des colonies, le secrétaire pour les affaires de la guerre, le premier lord de la trésorerie, le commandant en chef de l'ai mée et le commandant de l'artillerie. Les exigences de l'état de guerre ont bientôt fait reconnaître la néces sité de réunir toutes les attributions du service de la guerre proprement dit entre les mains d'un seul secré taire d'Etat, et de centraliser ainsi toutes les parties de d'une législation socialiste qui était tombée en desué- lude, on ne parviendra pas obscurcir la vérité. Il est évident, en effet, que n'importe par quelle restriction que ce soit, si l'on met des entraves la liberté des donations ou des testateurs, ou doit diminuer le nombre des libéralités. (4) Et d'abord, parons le coup de massue dont l'honorable écrivain accable, d'ordinaire, ceux qui ne pensent pas comme lui. Que veut-on désigner par ces fragments iJ'une législation socialiste qui était tombée en désuétude et que l'on a fait revivre? Socialiste c'est un fort gros mot assurément et très-effrayant mais encore faul-il savoir quoi on l'applique. Les ministères catholiquesou mixtes ont dénaturé les attributions légales des fabriques d'églises et des séminaires; ils ont supposé aux évéehés une per sonnification civile qu'ils n'ont pas; ils ont attribué des corporations une existence légale que la puissance sou veraine ne leur a point doiuiéc, et qui leur a été déniée par le pouvoir judiciaire, ils ont créé, de la sorte, pour leur attribuer des dons et legs, des corps moraux sans capacité pour les posséder. On a refusé de suivre ce système quidéfaut des prescriptions législatives et des condamnations de la ma gistrature, serait désavoué par la raison. En quoi a-t-on j4] La ehariti de taeeutaneepublique, par M. Ch. de Brouckere, bourgmestre de Bruxelles, p. 45. l'administration de l'armée de terre. C'est ce qui vient d'être fait. Des changements dans le personnel du minis tère en ont été la suite. Le duc de Kcwcastlc est devenu le chef du nouveau département et il a cédé le ministère des colonies sir Georges Grey. M. Slrutt a quitté le ministère pour céder lord Grandvillc le poste de chancelier du duché de Luncastre et sa place dans le conseil privé. Enfin, lord John Russell a remplacé lord Grandvillc la présidence du conseil; il restera h Chambre des communes, dont il continuera diriger les débals. Ces modifications sont assez mal accueillies par le Times, qui tenait beaucoup ce que lord Grandville eût le département des colonies; mais celui-ci a préféré l'es pèce de sinécure des seéaux de Lascaslre, qui a d'ailleurs l'avantage de lui donner entrée au conseil. Par suite de sa nomination la présidence du conseil, lord John Russell se trouve soumis une réélection. 11 vient d'adresser aux électeurs delà cité de Londres, do qui il lient son mandat, une circulaire dans laquelle il dit que In guerre entreprise pour résister une grande puis sance militaire qui prétendait passer outre au verdict du inonde civilisé, sera poursuivie jusqu'à ce qu'on obtienne une paix solide, durable et honorable. Le prince de Prusse qui, on se le rappelle, avait quitté Berlin au moment do la retraite de M. de lion in, l'ancien ministre de la guerre, y est retourné le 7 au soir, et de là son château de Batelsburg, près de Postdam. Le lende main, il s'est rendu Cliariolienbourg, où tous les mem bres de la famille royale se sont réunis, suivant l'usage, l'occasion du 14° anniversaire de la mort du roi Fré déric-Guillaume 111. Le 11le prince a célébré le vingt-cinquième anniver saire de sou mariage. Comme il passe pour avoir des opinions anti-russes, de nombreuses dcputalions devaient aller le féliciter le lendemain,et l'on sait qu'elles devaient glisser dans leurs compliments un peu de politique. La ville de Berlin, l'occasion de cet anniversaire, a fait cadeau au priuec, d'une table en argent du poids d'un quintal et demi, delà valeur de 10,000 lhalcrs. Le télégraphe avait annoncé tort la rentrée du roi de Prusse Berlin le 10; il n'y a été de retour que le 11, et la Gazette de Cologne dit, d'après une lettre de Berlin, que son entrevue avec l'empereur d'Autriche a eu les résultats les plus avantageux au point de vue de l'entente entre les deux États, dans le sens anti-russe. Nous dou tons fort que le correspondant de la feuille prussienne ait été même de savoir aussi promptemeut ce qui a été dit et l'ail Tcschcii. Les difficultés entre l'Autriche et la Suisse sont apla nies. Le conseil fédérai en a été informé officiellement le 9 de ce mois. C11 journal de Turin parle d'une descente faite en Sicile, par des réfugies italiens venus de Malte, pour y exciter un soulèvement. Il y aurait eu un combat sang lant où les insurgés auraient clé vaincus. Leurs chefs, les frères lntcrdonalo, auraient réussi s'échapper. Cette nouvelle est révoquée en doute par des membres de la famille lntcrdonalo domiciliés Turin. Le gouvernement espagnol a fait partir de Cadix pour la Havane, le 1' de ce mois, le bateau-poste vapeur Isabel-la-Catolica, ayant Lord le premier envoi des troupes qui font partie de l'expédition destinée la dé fense de l'île de Cuba. Les journaux qui avaient d'abord considéré le mouve ment de l'armée russe vers Jassy comme indicatif de l'in tention d'évacuer les Principautés, commencent revenir une appréciation plus saine de ce fait important. Nous ne concevons pas du reste qu'on ail pu s'y méprendre. Si les Russes, en effet, voulaient rentrer chez eux, ils n'avaient qu'à se diriger vers Reni, qui n'est qu'à 43 lieues de Bucharest, et où arrivés, il* sont chez eux, en Bessarabie, tandis que Jassy en est 75 lieues, et Tigu- Formos, encore plus loin. On ne fait pas faire inutilement 50 40 lieues une armée nombreuse quand on a un but déterminé comme l'évacuation d'un pays; on prend le chemin le plus court. fait revivre les fragments d'une législation socialiste qui serait tombée en désuétude? Si ce n'était indiscret peut- être, 011 demanderait avec instance voir ces fragments- là. Les loix qui ont supprimé les couvents sont-elles des lois socialistes Nous ne pensons pas que telle soil l'opinion de l'écrivain. Ce que l'on condamne sous une expression injurieuse, sont-ce les lois organiques des commissions administra tives des hospices et des bureaux de bienfaisance Elles ont eu pour résultat, après une lutte de plusieurs siècles, de placer enfin sous le contrôle efficace de l'autorité pu blique le patrimoine des pauvres. L'épithètc dont on essaye de les flétrir serait vraiment bien choisie Et puis; appliquées chaque jour, en pleine vigueur dans tous les pays, comment seraient-elles tombées en désuétude Suffirait-il qu'elles eussent été méconnues ou violées plus ou moins souvent par des ministres infidèles leurs devoirs, pour que l'on dût désormais les réputer non écrites Les abus sont donc irréparables Des ministres qui succèdent des ministres tombés n'ont donc rien de mieux faire qu'à continuer les œuvres politiques de leurs devanciers Mais ces lois sont des fragments d'une législation socialiste I Les lois qui ont confié la gestion des biens légués aux malheureux des administrateurs temporaires, élus, agissant au grand jour, responsables, rendant compte,

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2