22" Rapport sur la demande du conseil communal de'
Wacrcghem, tendant obtenir une augmentation de sub
side, pour la construction de la route de Waereghem
jusqu'aux limites de la province, vers Cruyshaulem.
2i" Rapport sur le projet de route de Courtrai, par
Lauwe, Reckem.
24" Compte-rendu de l'affaire relative la reprise par
l'État de l'administration de la rivière l'Yser et du canal
de Plasschcndaele, et proposition relative au port de
Nieuport.
25* Rapport concernant la nomination d'un ëelusier
définitif, l'écluse de Boesinghe.
26" Rapport sur le projet de route de Swevezeele
Lichtervelde.
27° Rapport sur le projet de dévasement et d'appro
fondissement du lit du Moerdyk.
28" Rapport sur le projet de roule du village de Zedel-
ghem au hameau Zuydwege, traversée par la route pro
vinciale de Bruges Thourout.
Chronique politique.
Du 22 Jluin.
La mort de Moussa-Pacha, commandant de la
forteresse de Silistrie, ne peut plus être révoquée
en doute. Elle est confirmée par le Journal de Con-
ttantinople lui-même. Rifaat-Pacha lui succède.
Moussa-Pacha laisse une femme et six enfants sans
aucune fortune; une souscription nationale s'orga
nise Conitanlinople en sa faveur.
Le Timepubliait hier une dépêche annonçant
que le prince Paskiéwitsch avait reçu l'ordre de
repasser le Pruth. Aujourd'huila Gazette de Co
logne donne une nouvelle bien contraire,et qui n'est
peut-être pas plus vraie,quoique plus vraisembla
ble. A la date du i3, le feld-maréchal Paskiéwitsch
n'était pas arrivé Jassy, et le bruit courait qu'il
aurait rebroussé chemin, un courrier arrivé de S'
Pétersbourg lui ayant apporté l'ordre de l'Empe
reur de s'emparer de Silistrie tout prix et toute
autre opération cessante.
Après avoir incendié Uleaborg et Brahestad, dans
le golfe de Bothnie, l'amiral anglais Plumridge a
attaqué sans succès, dit une dépêche, un petit port
appelé Gamla-Karleby. Les Russes s'y sont bien dé
fendus et ont fait éprouver aux Anglais des pertes
sensibles. Gamla-Karleby est situé irès-avaut dans
le golfe de Bothnie, mais plus en deçà qu'Dleaborg
et Brahestad.
La Chambre des pairs d'Angleterre a eu le 19 un
débat très-important. Lord Clarendon y a confirmé
la nouvelle du traité conclu entre la Turquie et
l'Autriche, autorisant cette dernière occuper les
Principautés aussi longtemps qu'il sera nécessaire.
Ce débatavait été provoqué par lord Lyndhurst, qui
concluait du mémorandum adressé par la Prusse et
l'Autriche la diètede Francfort, que ces puissances
entendaient que l'intégrité de la Russie, après la
guerre fut respectée comme celle de l'Empire otto
man. Or, lord Lyndhurst ne le comprend pas ainsi;
il ne veut pas que la Russie reste maîtresse des
bouches du Danube, ni qu'on lui rende les terri
toires qu'elle perdra en Circassie. Autrement il n'y
aurait plus de garantie contre le retour de pareilles
agressions. Le noble lord a conclu en disant qu'avec
la Russie, les garanties morale» étaient sans valeur,
qu'il fallait des garanties matérielles, et qu'il faut
commencer par détruire ses flottes dans la Mer-
Noire et prendre Sébaslopol.
Lord Clarendon a assuré que cette opinion était
aussi la sienne. La politique et la puissance du
Tzar, a-l-il dit, sont un danger permanent pour la
tranquillité de l'Europe; les puissances le savent, et
leur but doit,être de paralyser la Russie et de con
trecarrer sa politique. L'occasion est favorable, et les
puissances alliées sont toutes d'accord sur ce point,
que se borner réprimer les excès actuels, ce serait
uniquement ajourner le péril. Le noble lord a
ajouté qu'il croyait la sincérité du cabinet de
Vienne, et qu'au commencement du mois prochain,
l'Autriche aurait 3oo mi Ile hommes sous les armes.
Lord Derby (Stanley) a pris acte des déclarations
du ministre, qui causeront, a-t-il dit, une satisfac
tion universelle. Il est de notre devoir, a-t-il
ajouté, de ne pas abandonner les Circassiens, et il est
impossible de permettre que la Mer-Noire reste un
lac russe et le Danube un ruisseau russe.
Ce langage est très-remarquable dans la bouche
du comte Derby qui, jusqu'à la question d'Orient,
se montra toujours l'atni et l'admirateur du Tzar,
lequel faisait grand cas lui-même de lord Stanley.
Lord Aberdeen a mis fin cet incident par des
paroles qui en ont un peu amorti la chaleur. La
conclusion de la guerre, a-t-il dit, se résume par
faitement dans ces mots une paixjutte et honora
blemais il est évident que le caractère de la paix
dépendra tout fait des événements de la guerre. Il
est très-possible de mener la guerre avec la plus
grande énergie, et en même temps d'être animé du
désir chrétien de terminer les hostilités le plus tôt
possible.
Le moment est aux emprunts. Nous avons le nô
tre d'abord il y a ensuite l'emprunt prussien que
MM. de Rothschild n'ont pas pu conclure (ils vou
laient traiter pour les 3o millions de thalers, ce
qu'il paraît, taudis que ie gouvernement ne voulait
en ce moment traiter que pour iS millions}'; on
parle de nouveau sérieusement de l'emprunt autri
chien, qui serait un emprunt forcé de ,00 millions
de florins, au pair de 5 p. c. réalisable en cinq ans.
Enfin, nous apprenons que la Russie vient de négo
cier son tour, un emprunt de 5o ou de ioe mil
lions de roubles d'argent. Le chiffre est encore in
certain mais la nouvelle est positive elle est
donnée par un correspondant particulier de La Haye.
C'est la maison Steiglilz, de S' Pétersbourg, qui
prêle son nom l'opération; mais en fait, c'est la
maison Hope, d'Amsterdam, qui le fera. Elle n'a pas
voulu y paraître en nom, pour ne pas compromettre
le gouvernement néerlandais avec les puissances
occidentales.
On annonce'de Parme l'Opinione, que le i3
juin, le juge instructeur dans l'affaire de l'assassinat
du duc, a été tué en pleine rue, frappé de trois
coups de poignard.
Du 23 Jain.
Les nouvelles du théâtre de la guerre sur le Da
nube, sont aujourd'hui ce qu'elles étaient hier. Celles
de la Baltique font prévoir qu'il ne s'y passera rien
de décisif dans cette campagne. Nous trouvons cette
opinion exprimée dans la correspondance des jour
naux anglais.
Les troupes françaises en voyées jusqu'ici en Orient,
s'élèvent 72 mille hommes. Cinq divisions y sont
déjà, ou sont en route, et comme notre correspon
dant de Paris l'avait prédit, la Sentinelle de Toulon
annonce la formation d'une sixième division desti
née aller rejoindre les autres.
Les bulletins turcs avaient annoncé la défaite
d'un fort détachement russe du côté de la Slalina
dans la petile-Valachie. L'Invalide ru**e avoue cet
échec et l'explique par l'imprudente ardeur du co
lonel Karamzine qui commandait le détachement et
qui est resté au nombre des morts.
L'//ica/£</eru««econfir(neégalement l'attaque ten
tée contre Gomla-Rarleby, dont nous parlions hier,
et l'échec éptouvé par les marins de l'escadre de
l'amiral Plumridge, qui out laissé 22 prisonniers
entre les mains des Russes.
Ce n'est que le i3 juillet que la flotte française a
fait sa jonction avec la flotte de l'amiral Napier. Elle
a mis près de deux mois faire le trajet entre Brest
et le golfe de Finlande, il eût été difficile de se hâter
plus lentement.
Le Time* donne des explications assez précises
sur la convention conclue entre l'Autriche et la Tur
quie relative l'occupation des Principautés. Voici,
suivant ce journal,cominentse passeraient leschoses.
Si l'armée russe se retirait volontairement au-delà
du Pruth, les forces autrichiennes prendraient sur
le champ possession des Principautés, au nom du
Sultan. Si, au contraire, les Russes continuaient
maintenir leur occupation, ils seraient attaqués par
l'armée autrichienne. Les opérations de l'Autriche
seront précisément l'opposé des opérations russes.
La Russie s'est emparée des Principautés au mépris
des traités; l'Autriche y entrera en vertu d'uue con-
veniion avec la Porte, et elle n'y restera qu'aussi
longtemps que l'exigera la défense de ces provinces.
Une lettrede Vienne va plus loin que le Timeet
prétend que par ce traité, l'Autriche t'etl obligée
forcer les Russes repasser le Pruth,en communau
té d'action avec la Turquie.
Le gouvernement autrichien va augmenter d'un,
le nombre des feld-maréchaux, et c'est l'archiduc
Albert, gouverneur d'Hongrie, qui sera revêtu de
cette dignité.
Le magistrat chargé d'instruire contre les auteurs
ou les complices de l'assassinat du duc de Parme,
est le conseiller Antonio Galbi.
Du 24 Jtuin.
La conclusion du traitéentre l'Autriche et la Tur
quie est confirmée officiellement par le Moniteur
fronçai*. C'est le 14 qu'il a été signé Constanti-
nople.
Par Marseille, par Londres et par l'Allemagne,
sont arrivées des dépêches annonçant que Silistrie a
pu être ravitaillée et la garnison renforcée par 4>ooo
hommes envoyés son secours par Omer-Pacha.
On ajoute que le i5, une'nouvelle action a eu lieu,
où les Russes ont été battus si complètement, qu'ils
ont dû lever le siège de la place. Ce dernier point
est douteux.
Malgré l'annonce si sou vent réitérée delà mort de
Mussa-Pacha, la Gazett» de Cologne persiste nier
le fait et soutient que le i5, il était en vie, quelque
touchants, dit-elle, que puissent être les détails don
nés sur sa mort. Elle ajoute que ces informations
viennent de bonne source.
Notre correspondant de Paris annonce qué M. de
Persigny, ministre de l'intérieur, a donné sa démis
sion.
Il résulte des dernières nouvelles d'Athènes, que
le roi Othon ne se soumet pas de bonne grâce aux
exigences de la situation. Le nouveau ministre de
la guerre, général Kalergi, a eu beaucoup de peine
obtenir sa signature pour que quatre compagnies
du corps d'occupation fussent admises remplir
Athènes, les vides qu'y a laissés le départ d'une par
tie de la garnison.
Le ministre de l'intérieur a proposé de son côté
la dissolution des chambres et de nouvelles élec
tions; mais l'ordonnance royale n'était pas encore
signée au départ du dernier paquebot.
Le gouvernement suédois fait faire, dans l'île de
Gothland, de grands travaux de fortification. Le roi
a voulu les visiter, et il est parti deStockholm, le 10,
bord du vaisseau le Charles XII, avec le prince
héritier, après avoir institué, pour la durée de son
absence, un gouvernement intérimaire présidé par
le ministre de la police,comte Sparre. Depuis 18^7,
aucun souverain suédois n'avait visité Gothland.
Si on ne peut pat dire que cette île est la clef de
la Baltique, elle en est du moins, par sa position cen
trale, la citadelle. Elle domine cette mer. L'île a 115
kilomètres de longueur sur 63 de largeur; elle est
fertile; le climat en est plus doux que celui de la
Suède. La population est d'environ 4o,ooo âmes.
Longtemps disputé entre les Danois et les Suédois,
elle resta ces derniers. Les Russes l'occupèrent un
moment en 1807.
C'est le 12 que le Roi et le prince royal ont débar
qué dans l'île. Ils y ont été reçus avec un grand en
thousiasme. Le soir ils sont entrés Wisby, capita
le de l'île, où les habitants leur ont fait aussi une
réception extrêmement sympathique et chaleureuse.
On attendait, le 19, le retour du roi Stockholm.
Si l'empunt prussien avec MM. de Rothschild n'a
pas abouti, ce ne serait pas pour le motif qui avait
été donné tout d'abord, et que nous avons rapporté.
On dit maintenant, d'une part, qu'on n'a pu s'en
tendre sur le taux, et d'autre part, que MM. de
Rothschild auraient demandé sur l'emploi des som
mes empruntées (chose difficile croire), des expli
cations positives que le gouvernement prussien n'a
pas jugé convenable de donner. Nous disons qu'il
est difficile de croire cette dernière exigence de
MM. de Rothschild, parce que tout le monde sait
quoi l'emprunt est destiné, et la demande était bien
inutile. En définitive, le gouvernement prussien se
coutente pour le moment d'emprunter i5 millions
de thalers, et il les demande une souscription
volontaire, qu'on dit, du reste, avoir peu de succès.
nouvelles diverses.
Voici,d'après le Courrier de* Ëtat*-Uni*, un trait de
mœurs américaines qui ne manque pas d'originalité:
Au commencement du mois courant, il y a eu,
Bytown. dans le Canada, un grand concours d'en
fants au maillot. Deux prix, de 60 dollars chacun,
ont été décernés deux jeunes rivaux, âgés, l'un de
16 mois, l'autrede 18. Après la distribution des prix,
le chef du jury a prononcé un discours dans lequel
il a énuméré les nombreux avantages de la nouvelle
institution. Elle ne tend, s'est-il écrié, rien
moins qu'à régénérer le genre humain, de même
que les nombreuxconcours élablisen Angleterre ont
régénéré dans cette île la race chevaline. Il avait
peine parlé, que la mèred'un des vainqueurs, encore
fière de la victoire de son fils et émue par ce qu'elle
venait d'entendre, s'est avancée pour dire au juge
que, si l'an prochain, les premiers prix étaient
maintenus 60 dollars, elle présenteraitauconcours
un autre enfant plus vermeil, plus joufflu, plus
gaillard que celui-là même qu'on veuait de couron
ner. Trois salves d'applaudissements ont suivi cette
patriotique et naïve parole.
Dixhiue. Marché aux grains du 26 Juin 1854.
SORTE
nombre
PRIX
DE G BAINS.
d'hectolitres
PAR hectolitre.
er. c.
fr. c.
54 25
57 75
25 00
25 50
Orge d'hiver
11 72
14 49
9 00
11 97
15 00
18 00
1
15 00
16 00