CHAMBRE DE COMMERCE SxposiUou universelle de Paris. Palais de cristal de Sydenliam. Brevets d'invention. INTÉRIEUR. - Chronique politique. a'^ïpaaa. La Chambre de commerce el des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, informe les personnes que la chose intéresse, qu'elle a reçu de la commission Belge de l'Ex position universelle qui s'ouvrira Paris, le lr Mai 1855, pour les produits industriels et agri coles ainsi que pour les œuvres d'art de toutes les nationsdivers exemplaires du règlement général de cette exposition, et d'une circulaire faisant ressortir les facilités et les avantages que ce règlement garantit aux exposants étrangers. Ces documents peuvent être examinés au secrétariat de la Chambre l'on peut s'y pro curer aussi des formules du bulletin d'inscrip tion qui doit être renvoyé la commission par chaque exposantavec les indications qui y sont demandées. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, informe les industriels de son ressort, qu'elle a reçu du gouvernement un certain nombre d'ex emplaires des conditions pour l'admission, l'ex position et la vente des marchandises Belges dans le Palais de Sydenham (Londres) el de quelques autres renseignements qui y sont re latifs. Ces exemplaires sont déposés son secré tariat el seront communiqués ceux qui en feront la demande. La Chambre croit devoir appeler particuliè rement l'attention des intérescés de son ressort sur les avantages qu offre celte exposition des tinée faire connaître et répandre leurs produits parmi toutes les nations du globe. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissement» d'Y près el de Dixmudein forme les industriels, qu elle a reçu de Monsieur le ministre de l'intérieur, un certain nombre d'exemplaires de la loi du 24 Mai 1854. sur les brevets d'invention, et de l'arrêté royal qui en règle l'exécution. Ces exemplaires sont déposés son secrétariat, el seront communiqués ceux que la chose intéresse. Des exemplaires seront remis aux industriels, spécialement intéressés, qui en feront la de mande Monsieur le Président de la Chambre. A la suite des accusations dont la direction administrative de l'école de médecine vétérinaire a été l'objet de la part de M. de Man d'Atten- rode, M. le ministre de l'intérieur a institué une commission d'enquête pour éclaircir les faits. Celte commission qui était composée de MM. Thierry, chef de la division de l'instruction publique, président; Heylighen, intendant mi litaire de première classe; Cadotdirecteur au ministère des finances, et Dufour, inspecteur au impériaux dans la Valtcline. Le maréchal de Créquy, l'un des plus grands généraux de Louis XIII, avait perdu la vie d'un coup de canon au siège de Brème. Ces retentis sements guerriers imprimaient alors Paris une allure martiale et grandiose, la population tournaitau soldat. La France rêvait les conquêtes, et, l'aide de mouvements extérieurs, le cardinal venait de se rendre plus nécessaire que jamais. Alors aussi, tout ce qu'il y avait de gens de cape et d'épée dans les pays voisins refluaient vers nos murailles. Les aventuriers d'Espagne, d'Angleterre et d'Italie venaient essayer de notre soleil, et traîner la eour ou par les rues ces manteaux souvent troués que Callot immortalisa de son burin. Ceux-ci quittaient le solde de Piccolomini, ceux-là le pain de Buckinghain, d'autres l'or du cardinal de Savoie. Il n'était pas de cour en Europe dont le cardinal ne connût les intérêts et dont les négociateurs les plus obscurs ne lui survissent. Les espions de Richelieu exerçaient partout une inquisition victorieuse. Occupé la fois du dedans et du dehors, Richelieu venait enfin de fonder l'Académie. Il avait fait un traité entre 1» France et la Hollande par lequel ces deux puissances devaient s'unir; mais les espagnols, instruits de ce traité et ayant surpris Trêves, avaient enlevé l'électeur. Ce coup hirdi avait occasionné entre la France et l'Eapngi e une longue et cruelle guerre. Par une soirée ururacuse de janvier 1638, un person- même département, a rendu compte de ses recherches et de ses observations dans un rap port que publie le Moniteur du 30 juin. L'éten due de ce document, qui remplit quinze colonnes du journal ofFicielne nous permet pas de le reproduire. Ea voici la conclusion Nous croyons avoir établi que les faits qui ont été articulés charge de la direction administrative de l'Ecole vétérinaire de l'État, se réduisent des irrégularités de comptabilité qu'un excès de zèle explique sans les justifier. Si cette direction, poussée par le désir d'effectuer promptement et sans surcroît de crédit, les travaux d'assainissement et d'appro priation que réclamait l'établissement confié ses soins, n'avait jamais cherché mettre profit, dans ce but, toutes les ressources du budget de l'École, elle ne se serait pas exposée des accusations qui, nous aimons h le répéter, ne sont pas fondées, a Les Jésuites viennent d'éproUver un nouveau el suprême malheur. La Cour do cassation, dans son audience du 3o juin, a rejeté le pourvoi des R. P. jésuites Boone et Frankeviile, contre l'arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles du 3 août i853, déclarant que les legs du château de Grambais fait ces deux révérends, par feu M. de Sebille d'Amprez, était nul comme fuit l'ordre de Loyola par personnes interpotées. Cet arrêt a été rendu sur les conclusions confor mes de M. l'avocat-général Delebecque. M* Dotez plaidait pour tes jésuites et M* Orts pour le bureau de bienfaisance de Nivelles, leur adversaire. La cour suprême a décidé qu'une corporation re ligieuse, dépourvue de personnification civile, peut exister en Belgique d après l'art, ao de la constitu tion, mais qu'elle ne peut acquérir des biens par succession ou donation. Voilà donc les fameuses circulaires de MM. de Haussy et Tesch, tant arguées d'illégalité par les feuilles délicates et les docteurs... en droit canon, sanctionnées aujourd'hui par le premier pouvoir judiciaire du pays. Il y a lieu de nous en féliciter. La justice a préféré les pauvres de Nivelles aux jésuites captateurs de testaments el spoliateurs des familles, c'est-à-dire la misère des gens gorgés de richesses. Honneur aux interprètes de la loi Le Moniteur français publie les nouvelles suivantes de Vienne, sous la date du 24 juin a La force totale de l'armée active sera por tée, dans quiaze jours, 300,000 hommes, échelonnés des frontières de la Dalmalie celles de la Bukowine. Le mouvement de retraite de l'armée russe ne parait pas douteux; le caractère seul de cette retraite est encore un mystère. La convention conclue le 14 juin, avec la Porte-Ottomane, assure et régularise la liberté des mouvements de l'Autriche pour l'occupatiou des Principautés; mais le cabinet de Vienne n'arrêtera ses résolutions ce sujet, qu'après avoir reçu la réponse du cabinet de S1 Pélers- bourg sa dernière sommation. Le colonel Manteuffel n'a dû arriver S' Pétersbourg que le 19 ou le 20. Rien ne sera fait avant la remise de la note prussienne, el l'on nage la cape longue, éraillée, sorte de couverture semée de taches, qui laissait peine apercevoir le bout de sa longue rapière, longeait la draperie neuve des maisons du pont Marie. Indifférent aux bruits divers de la foule, il marchait d'un pas ferme vers cette partie de l'île Saint- Louis où se trouve situé aujourd'hui Thôtel de Pimodan, mais dont le terrain était alors semé d'herbes comme ceux qui l'avoisinaient. A son air préoccupé il était facile de voir que le» embellisscroeuts nouveaux de cette portion du vieux Paris le touchaient peu, car il n'avait pas même jeté un regard d'encouragement aux travailleurs eiftployés ce quai par Christophe-Marie, et qui fredonnaient en taillant la pierre, un refrain en vogue alors au cabaret de la Femme sans tête. Plusieurs de ces ouvriers, voyant la journée finie, emportaient déjà leur besace pleine d'outils, quand l'apparition du nouveau venu vint les mettre en veine de malice el de gnîté. En effet, outre que l'espace vers lequel notre personnage s'avançait pouvait bon droit passer pour un lieu peu fréquenté, il était semé d'une l'ouïe de matériaux travers lesquels il eut pu difficilement se faire jour. Tantôt sa longue cape se pre nait aux moellons ou la scie, tantôt il trébuchait sur des bois amoncelés, ses éperons s'accrochaient comme plaisir au milieu d'herbes et de warechs, rejetés en cet endroit par la Seine, sa rapière interminable battait ses flancs et menaçait de le faire tomber. A son feutre gris ne connaîtra Vienne la réponse'de l'empereur Nicolas que dans les premiers jours de juillet. Hier dans l'après-midila plupart des amis de M. R... de M..bien connu du monde litté raire de Bruxelles pour ses leçons d'improvi sation, recevaient de lui une lettre conçue peu près dans ces termes Mon cher N..., je vous adresse un adieu suprême dans une heure, je saurai ce que c'est que le grand mystère de la mort... On courut aussitôt au domicile de M. R... Il en était sorti depuis neuf heures du malin, et il fut impossible d'y obtenir aucun renseignement sur son compte. La police avertie sur-le-champ, a de son côté commencé des recherches actives, dont le résultat toutefois n'est pas eocore connu. Indép L'Indépendance désigne si clairement la per sonne dont il s'agit, qu'il est inutile de taire le nom de M. Rastoul de Mongeot. Espérons que la triste catastrophe que ces lignes font pres sentir, ne se sera pas réalisée. Le tnagnifique hôtel de Meulemeester situé au Marché au Lin, Gand n'a été vendu que 37,000 fr et la maison de plaisance de la famille Bracq, ayant avec les terrains attenants une superficie de plus de 3,500 mètres, située en face de la maison de force, n'a rapporté que 31,000 fr. Tel est le résultat de deux ventes publiques tenues Gand dans le courant de ce mois c'est le moment ou jamais de se loger confortablement et bon compte. Bien public.) Du 30 Juin. Le Moniteur français nous apprend aujourd'hui, que le mouvement de retraite des Russ<s n'est pas douteux; mais il avoue que le caractère de celte retraite est encore un mysière. Il ajoute que l'Autriche n'occupera les provinces moldo-valaques qu'après avoir reçu la réponse de l'empereur de Russie aux dernières sommations de Vienne et de Berlin. Cette réponse n'est attendue qu'au commencement de juillet. Nous devons mentiouner les bruits qui circulent Berlin et Vienne, et qui se font jour dansdiversea correspondances adressées la Gazette de Cologne. C'est que la Russie serait décidée a se retourner contre l'Autriche et l'attaquer chez elle en Hon grie et en Guilicie, au lieu de l'attendre dans les provinces danubiennes. Nous donnons ces bruits pour ce qu'ils valent, el moins pour eux-mêmes que pour prouver qu'il règne encore une grande incertitude sur les projets de l'empereur de Russie. Les journaux et les correspondances d'Orient ont dit mille fois, depuis l'arrivée du maréchal S' Ar naud i* Conslantinople, qu'il avait été nommé géné ralissime des trois aimées combinées. Ce n'est qu'aujourd'hui que le gouvernement français a jugé propos de démentir le fait. Plusieurs dépêches annoncent la mort du général Schilders. Une lettre directe de Bucharesldu 16, faisait prévoir ce résultat. Elle dit que le général avait dû se soumettre une seconde amputation, parce que la gangrène s'était mise au moignon de la cuisse. pendait un panache agonisant, ses bottes étaient ouvertes aux quatre points cardinaux, son pourpoint avait pour boutons de méchantes cordes. Tout ce qu'on pouvait voir raisonnablement de sa ligure, celaient deux moustaches dont les crocs menaçaient le ciel une royale démesurée et quelques touffes de cheveux. Il était long, osseux, et ressemblait alors un hérou qui sautille. Enfin, piège horrible et dont sa méditation profonde l'avait sans doute empêché de s'apercevoir, il portait en guise de galon au bas de son manteau un énorme bouchon de paille, que de malins clercs de Sorbonne, ou des ven deurs de lèchcfritcdu Pont-Neuf lui avaient attaché inju- rieusement, lorsqu'il y pensait le moins. On concert d'acclamations bouffonnes accueillit l'inconnu son passage. Ce fut qui, parmi les ouvriers de maître Christophe-Marie, lui lancerait un lardo. Où allez-vous donc, monsieur le masque prenez garde de salir vos broderies Ce courageux pèlerin va prendre sans doute un bain d'hiver. Vous n'y êtes pas, il vient acheter un terrain pour s'y construire un palais I C'est un riche bourgeois qui veut fonder ici un jeu de paume Il rebondira sur la raquette comme un'volant Il est si maigre Examine ses jambes, ne dirait-on pas les deux arches du pont Marie Et ce bouchon de paille Ah ça, il est donc vendre (La suite au prochain n°).

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2