nouvelles diverses.
Il n'est plus permis d'en douter le prince Paskié-
witsch a reçu réellement, le g juin, la hanche
droite, une contusion qui l'empêchera de monter
cheval pendant quelques semaines. C'est lui-même
qui le dit dans un bulletin publié par l'Invalide
rut te.
Par ordre de la haute cour de l'amirauté anglaise,
la vente des bâtiments russes capturés commencera
vendredi, 7 juillet, au Lloyd.
La nouvelle Chambre des députés du grand-
duché de Luxembourg s'est réunie le 22. M. Théo
dore Pescatore a été réélu président, par 43 voix sur
48. Le parti ministériel et l'opposition ont mesuré
leurs forces l'occasion du vote pour la vice-prési
dence. M. le baron de Tornaco, candidat ministériel,
a été nommé par 28 voix contre 20.
Le président du gouvernement a déclaré ensuite
que le ministère n'ayant pour le moment aucun
projet soumettre aux délibérations de la Chambre,
et le pays étant d'ailleurs tranquille, la Chambre
pourrait s'ajourner quinzaine; pendant ce délai, le
gouvernement recevrait les pouvoirs pour clore la
session et les publierait.
Ceci nous fournit l'occasion de revenir sur un fait
vieux de quelques jours, mais qui mérite d'être
noté. Le Courrier du Luxembourg, organe de l'an
cienne majorité, affirmait dernièrement que le mi
nistère n'avait laissé aux électeurs d'autre alternative
que l'élimination de certains députés ou la suppres
sion de la Constitution. Les électeurs contents de ce
qui a été fait en i848, ont préféré les institutions
aux hommes. Ceux-ci ont été sacrifiés. En fait,
ajoutait le Courrier du Luxembourgce n'est pas le
gouvernement qui triomphe, c'est la Constitution
de 1848, qu'il n'aime guère.
Vingt-trois nouveaux députés ont été nommés.
Trente-deux membres anciens ont été réélus; parmi
ceux-ci on en compte, d'après le Courriervingt-
quatre qui ont fait partie de la majorité de la
Chambre dissoute. 11 espère que dans les vingt-trois
nouveaux, il s'en trouveraplusieursqui ne voudront
pas aider détruire ce qui existe et i introduire
dans la législation des réformes réactionnaires.
Les ballottages qu'avait nécessités le résultat des
élections pour la seconde Chambre des États-Géné
raux des Pays-Bas, ont eu lieu mercredi. M. Baud,
ancien ministre des colonies sous les deux règnes
Srécédents, a été élu Amsterdam; M. Kien,
trecht et M. Sander, Dordrecht. Ces trois nomi
nations sont favorables au ministère.
Du 1' Juillet.
Le gouvernement français ne voit pas très-clair
dans les opérations de l'armée russe, ou ne veut dé
voiler la vérité qu'à petites doses. Il fait publier par
le Moniteur officielune lettre de Jassy, où il est dit
que le mouvement de retraite de l'armée russe était
ordonné dès la première quinzaine du mois de mai;
que cette mesure avait été provoquée par l'approche
des armées combinées, et que si le maréchal Pas-
kiéwitsch avait entrepris le siège de Silistrie, c'était
pour paralyser le mauvais effet del'ordre de retraite.
Cette publication du Moniteur sent le travail; les
raisons et le raisonnement y sont un peu tiraillés.
Du reste, leWanderer deVienne avait annoncé aussi
que l'ordre de retraite était annoncé l'arrivée de la
note de l'Autriche S' Pétersbourg.
Mais n'est-il pas étrange qu'on ne s'en soit pas
douté Paris, depuis un mois et demi
Les bruits les plus confus et les plus contradic
toires sont recueillis ou inventés par les journaux
allemands, sur les projets de la Russie. Nous n'en
mentionnerons qu'un seul, pris dans la Gazette det
Porte» de Francfort. Ce journal prétend que l'armée
russe évacuera la Valachie, mais qu'elle se main
tiendra dans la Moldavie sur la ligne du Sereth.
En attendant, le gouvernement russe paie ses det
tes comme en pleine paix. MM. Baring frères, de
Londres, font annoncer qu'ils solderont, bureau
ouvert, le semestre du 4 1/2 pour cent russe, qui
écheoit aujourd'hui ir juillet.
On écrit d'Odessa, le i3 juin, au Timeque les
officiers de l'équipage du Tiger vont être échangés
contre 8 officiers russes et 167 soldats faits prison
niers récemment dans la Mer-Noire.
On sait que le général Forey n'avait laissé d'abord
en Grèce que deux mille hommes. Bientôt après, un
régiment anglais de «,200 hommes arriva au Pirée.
Ou paraît avoir compris, vu l'état des esprits en
Grèce, que ces forces n'énient pas suffisantes. Aussi,
le corps d'occupation augmente chaque jour et sera
porté 10 mille hommes.
Un ministre avait dit la Chambre des commu
nes, que le blocus des ports russes dans la Mer-
Blatiche avait été différé sur une observation faite
par le cabinet français, qu'il fallait laisser au com
merce le temps d'achever les opérations qu'il avait
pu engager de bonne foi avant la déclaration de
guerre. On lit aujourd'hui dans le Moniteur fron
çaique des ordres viennent d'être envoyés aux
commandants des escadrilles alliées dans la Mer-
Blanche, pour établir le blocus partir du x' août
prochain.
Diij2 Juillet.
Le texte de la convention relative l'occupation
des principautés par l'Autriche est connu. Ce docu
ment nous suggère une observation qu'aucun journal
n'a faite encore, que nous sachions, et qui nous paraît
avoir quelque importance.
L'Autriche ne peut entrer dans la Valachie que de
deux manières ou avec le consentement de la Rus
sie, ou sans ce consentement.
Si elle y entre malgré la Russie, ce sera par une
déclamation de guerre. L'empereur Nicolas aura dès
lors sur les bras, une armée de plus, et l'exécution
de la convention austro-turque dépendra du sort des
combats.
Ce n'est pas de cette branche de l'alternative qu'il
faut s'inquiéter, mais de celle de l'occupation avec
le consentement de la Russie.
L'Autriche s'établit dans la Valachie. Que résul-
tera-t-il de l'occupation? Il en résultera que sur
toute la ligne du Danube qui sépare la Valachie de
la Turquie proprement dite, c'est-à-dire d'Orsova
jusqu'à Galatz, les hostilités seront impossiblès.
L'Autriche ayant là son armée, pourra dire aux
Russes d'une part, aux Turcs, aux Français et aux
Anglais de l'autre Allez-vous battre ailleurs 1
Où iront-ils? Le champ ne manque pas. Mais
qui sera-t-il le plus avantageux On va le voir.
Les armées alliées, qui la traversée de la Vala
chie sera interdite, pourront envahir le territoire
russe de deux côtés par la tiessarabie, en traversant
le bas Danube entre Galatz et la Mer-Noire, ou en
faisant une descente en Crimée.
Dans le premier cas, elles devront traverser la
Dobrudscha en chassant les Russes devant eux, ou
remonter le Danube de vive force. Mais les Russes
n'ayant plus s'occuper de la Valachie, n'ayant plus
garder que la ligne du fleuve entre Reni et la mer
(20 ou 26 lieues) y pourront concentrer des forces
immenses et défendre énergiqueraent le passage.
S'il s'agit d'une descente en Crimée, une armée
formidable pourra s'y opposer, et battre même les
alliés en délai), car on sait qu'une descente est une
opération difficile, périlleuse, et qui ne se fait pas en
un instant.
Pour ces deux éventualités, tous les avantages
seront doue du côté des Russes. Ils sont chez eux
d'abord; ils pourront, plus facilement que leurs en
nemis, amener sur le champ de bataille, des forces
considérables, et les renouveler presque indéfini
ment, tandis que les troupes alliées sont comptées.
En cas de revers, les Russes reculent et trouvent
partout sur leurs pas, ce qu'il leur faut pour vivre et
pour se rallier. Leurs ennemis pour battre en re
traite, seraient d'un côté acculés au Danube, de
l'autre la mer.
On voit que la partie n'est pas égale.
L'Autriche a-t-elle prévu tout cela Y a-t-ellc
compté pour augmenter son influence de pacifica
tion, et pour la rendre irrésistible Nous ne saurions
décider la question; mais ce que nous venons de dire
rend évident, ce nous semble, l'intérêt qu'aurait la
Russie consentir l'occupation, bien entendu si
sou consentement lui assurait la neutralité de l'Au
triche.
Mais dans celte hypothèse, il resterait expliquer
comment la France et l'Angleterre auraient pu ad
hérer la convention austro-turque? Le résultat
peut leur en devenir si onéreux, que nous hésitons
conclure.
Uue chose est incontestable en attendant c'est la
prépondérance que l'Autriche a su se ménager dans
cette question si difficile. Elle y a d'autant plus de
mérite, qu'elle obtient ce résultat au moment même
où elle est peine représentée Constantinople,
tandis que la France et l'Angleterre y ont leurs
armées et lord Redcliffe par-dessus le marché.
Notre correspondant de Paris insinue que la con
vention pourrait bien avoir déplu ce dernier; nous
voyons, d'autre part, qu'à la Chambre des commu
nes (séance du 29 juin), lord John Russell a déclaré,
avec une intention marquée, que l'Angleterre était
demeurée étrangère la convention, et que le gou
vernement n'en avait pas même reçu copie. Tout
n'est donc pas encore éclairci dans ce côté de la
question.
Le fils du vice-roi d'Égypte, qui revient de visiter
le Sultan, son futur beau-père, partira pour l'Ao-
gleterre au commencement du mois, bord de la
magnifique frégate le Feez-Gaahead. Après avoir
passé quelque temps en Angleterre, le prince se
rendra en France et de là en Prusse.
On écrit de Wald, près de Dusseldorf, dans la
province rhésane de la Prusse, le 3o juin
Près de notre ville, il y a un champ de blé assez
grand, et où presque toutes les tiges portent deux ou
trois épis; il y en a même beaucoup qui en ont
davantage et jusqu'à douze.
a Ce champ, cause de sa fertilité hors ligne, on
le fait voir pour de l'argent au profit des pauvres de
la commune.
En général, dans nos environs, les moissons ont
une excellente apparence. [Gazette de Cologne.)
Plusieurs Jésuites viennent de quitter la France
pour aller évangéliser les forçats de Cayenne. Deux
de ces religieux sont déjà morts la tâche.
Ou lit dans l'Akhhar, du a3 juin
Un de nos collaborateurs nous adresse le récit
d'une scène qui se reproduit peu près chaque an
née en Algérie, l'époque du Ramadan. Un indigène
qui violait publiquement ce jeune solennel, a été
saisi par une bande de ses compatriotes, injurié,
battu et entraîné vers le tribunal du cadi pour y
recevoir, disait-on, la bastonnade d'usage en pareil
cas. Des Européens l'avaient d'abord délivré, mais il
venait d'être repris par ses persécuteurs après une
assez longue lutte, quand l'intervention delà police
réussit arrêter le scandale.
La chambre des communes d'Angleterre, dans sa
séance d'hier, sur la proposition de lord Russell, a
volé un crédit de 263,000 liv. pour l'extension de
l'enseignement de l'Etat.
COMBAT DE TEMPÉRANCE.
L'éditeur d'un journal rural de l'Indiana avait
publié dernièrement, un article des plus virulents
contre les sociétés de tempérance, dont le fanatisme
vient de donner lieu dans cet État de Irès-facheux
désordres. Vingt quatre heures après l'apparition de
la philippique, un gros fermier, l'air furibond, une
cravache la main,entre dans le cabinetdel'éditeur,
Montrez-moi, s'écrie-t-il, ce maroufle
de journaliste, j'ai hâte de lui briser les côtes.
Il n'est pas ici, répond le journaliste lui-
même, qui est de très-petite taille et ne se soucie
nullement de se mesurer avec ce furieux; mais si
vous vouiez lui écrire un billet que vous laisserez sur
la table, je suis certain, monsieur, qu'il sera fidèle au
rendez-vou3.
Le fermier accepte la proposition. Pendant qu'il
écrit, l'éditeur sort du cabinet et s'éloigne au plus
vite. A peine dans la rue, il est abordé par un incon
nu plusgrand. plus gros, plus furieuxet muni d'une
plus terrible cravache que le premier. Jeune
homme, vous sortez de cette maison; savez-vous si
j'y trouverai ce polisson de journaliste?Certaine
ment, je l'ai laissé écrivant un second article contre
les sociétés de tempérance, encore plus agressif que
le premier.
«Ahl le misérable! il ne l'achèvera pas! Je
veux l'assommer sur place.
En deux bonds, l'homme n" 2 se trouve dans le
cabinet, où son bras redoutable s'abat sur la tête de
l'homme n° 1. Celui-ci, croyant avoir affaire l'édi
teur, se lève, saisit l'encrier et le lance au visage de
son adversaire. La lutte est engagée: les deux her
cules frappent, s'arrachent les cheveux, font siffler
les cravaches, se cinclent la figure, s'enlacent, se
roulent, brisent les meubles et ne s'arrêtent que
lorsqu'ils sont demi-morts. Les personnes accou
rues au bruit de cette scène homérique ont été
obligées de relever les combattants et de les trans
porter l'hôpital d'où l'on craint qu'ils ne sortent
pas vivants.
On a su depuis que ce sont deux chefs très-actifs
des sociétés de tempérance.
Dixmide. Marché aux grains du 5 Juillet 1834.
SORTE
NOMBRE
PRIX
DE GRAINS.
d'hectolitres
VAS HECTOLITRE
FR. C.
F*. C.
51 50
33 00
23 50
24 00
11 72
<3 80
5 71
11 25
15 00
16 75
15 00
16 00