Chronique politique. Nouvelles diverses. Le rapport sera discuté la prochaine séance. M. Bf.KE présente le rapport de la 2" commission sur la demande du conseil communal d'Ypres, ten dante pouvoir établir, en sa localité, une foire de toute espèce de bétail, le mercredi qui précède le dimanche de Pâques. Le rapport, tendant accueillir cette demande, sera discuté la prochaine séance. M. Comyn, Louis, au nom de la 4* commission, présente le rapport concernant la nomination d'un éclusier définitif, l'écluse de Boesinghe. La 4" commission propose d'abandonner la dé- putation permanente la nomination et la révocation de ces agents. Le rapport sera discuté la suite de l'ordre du jour de la séance prochaine. M. DuFOKT.au nom de la 4e commission,présente le rapport concernant l'achèvement de l'empierre ment du chemin de Becelaere Dadizeele. Le rapport, qui conclut l'intervention pour un tiers dans la dépense, sera discuté la suite de l'ordre du jour. Du 3 Juillet. Le Moniteur français nous a apporté hier une nouvelle explication, c'est la quatrième en quatre jours, du mouvement de l'armée russe. 11 ne s'agit plus cette fois de sa retraite derrière le Prulh, ni même de l'évacuation de la Valachie, mais au con traire de son établissement Kimpina, dans la Valachie supérieure, et dans une attitude défensive contre l'Autriche. Il devient douteux, d'après cela, que l'empereur de Russie constate l'occupation de la Valachie par l'armée autrichienne, et l'on peut en conclure d'un autre côté, qu'il rejettera les dernières notes de l'Autriche et de la Prusse. Nous avions donc raison le 27 juin, lorsque le Moniteur français annonçant la retraite au delà du Pruth, nous disions: La nouvelle se confirmera peut-être, nous voulons en douter jusqu'au bout.» Une dépêche de Dantzick dit qu'à la date du i®r juillet, on y avait appris l'arrivée de la flotte de l'a miral Napier devant l'île Seskaer, 18 lieues de Cronstadt. La Gazette de Londres publie les pièces relatives aux opérations de l'amiral Plumriuge dans le golfe de Botnie, et l'affaire malheureuse de Gainla- Karleby. En ce dernier point, les pièces ne donnent aucun détail que nous ne connaissions. Elles con statent que l'amiral Plumridge a détruit dans le golfe 46 navires flot et sur ce chantier, jaugeant 11,000 tonneaux; de 40,000 5o,ooo barriques de poix et de goudron; 60,000 mètres carré de poix brute, un grand nombre de tas de bois, de perches, de planches et de sapins des voiles, des cordages et autres agrès maritimes, s'élevant une valeurde 3à 400,000 liv., sans avoir perdu un seul homme. L'amiral Plumridge a eu lutter contre des ro chers et des écueils innombrables, mal indiqués sur les cartes, et a rencontré les glaces, le 3o mai. Néan moins, quoique plusieurs de ses navires aient tou ché, ils n'ont pas éprouvé de dommages qu'ils ne soient en état de réparer eux-mêmes. Depuis plusieurs semaines, il était question de troubles qui devaient éclater a Madrid. L'inquiétude des esprits y était visible, et le gouvernement faisait procéder chaque jour de nouvelles arrestations. Malgré ces précautions, un fait grave vient de s'y passer. Les nouvelles du 29 juin annoncent que les généraux O'Donnell et Campuzano sont parvenus séduire une partie de la garnison et ont quitté la capitale, la tête de 2,000 cavaliers, se dirigeant vers Alcala. La Reine, qui était l'Escurial, est rentrée Ma drid le 29, avec le président du conseil des minis tres. Madrid cependant était calme, dit la dépêche. Ce qu'il y a d'étrange dans ce fait, c'est de voir le général O'Donnell la tête du mouvement. Proscrit depuis plusieurs mois, il avait donc pu se soustraire toutes les recherches et rester caché Madrid, malgré la vigilance de la police. D11 4 Juillet. Nous n'avons pas de nouvelles des hostilités au jourd'hui. Ce n'est pas que les journaux de tous les pays n'en soient remplis, mais toutes ces nouvelles portent sur des faits connus ou de peu d'intérêt. On s accorde généralement sur ce point, que les Russes quittent la ligne du Danube pour se concen trer en Moldavie sur les frontières de la Transylva nie, et qu'ils paraissent décidés y attendre les Autrichiens. Un journal allemand dit même qu'ils iront au-devant d'eux. Nous ne garantissons pas cet on dit, bien entendu, mais nouscomprenons que le ressentiment contre l'Autriche doit être très-grand Saint-Pétersbourg; ce serait une grande satisfac tion sans doute pour l'empereur Nicolas, s'il pouvait commencer par battre les armées autrichiennes, et se venger ainsi de ce qu'il considère certainement comme une ingratitude et une défection. Toutes les informations disent aussi que le siège de Silistrie est levé définitivement, que les batteries de siège ont descendu le Danube vers Galatz, et que les troupes se sont repliées vers la Valachie. C'est le 22 juin que l'ordre de lever le siège serait arrivé Silistrie. Jusque-là, les opérations avaient continué, elle 19 et le 20, les assiégeants avaient fait sauter des mines dirigées contre les forts Arab-Tabia, Abdul-Méjid et Yania. Le général Schilders, de son lit de douleurs, donnait encore des ordres. On sait qu'il a succombé le 23. Une dépêche télégraphique, datée de Hambourg, le i" juillet, annonce que le Sénat hambourgeois a approuvé l'ordonnance de la chambre de commerce de cette ville, portant que le dernier emprunt russe ne serait pas coté officiellement la Bourse. Le Times pubie un long article pour blâmer les opérations de l'amiral Plumridge dans le golfe de Bothnie. Il soutient que tout ce qu'on a détruit Uleaborg, Brahestadt et ailleurs, consistaiten mar chandises et non en munitionsdeguerre proprement dites. Ces villes d'ailleurs étaient ouvertes, sans dé fense, et il ne pouvait servir de rien de les inquiéter. Durant la dernière guerre, ajoute-t-il, lorsque la flotte britannique avait acquis et exercé sur toutes les mers une suprématie absolue, et que les esca dres de France étaient étroitement bloquées dans tous les ports, depuis Scheldt jusqu'à Toulon, nous ne nous souvenons pas d'un seul cas de descente non provoquée sur les pointsdes côtés restés sans défense. De pareils actes d'ailleurs ne s'accordent nullement avec les déclarations de la Reine, dont le vœu était d'atténuer autant que possible les malheurs de la guerre, en restreignant les opérations militaires aux forces régulièrement organisées du pays. Ces observations sont fort justes. On pourrait les renforcer en faisant remarquer que les Anglais n'ont attaqué jusqu'ici que les points où ils croyaient pou voir le faire impunément et sans risque. Pourquoi en tffet n'ont-ils pas insisté devant Hango? Ils l'ont avoué eux-mêmes. Pa rce que là les Russes se défen daient, qu'ils ont craint d'y faire des pertes inutiles, et qu'ils ont voulu se réserver pour des exploits plus décisifs. La reine d'Angleterre a exprimé le vœu que MM Giffard, veuve du capitaine du Tiger, reçût la pen sion la plus élevée que permettent les règlements, 200 liv. st. (5,ooo fr.) Des appartements seront mis sa disposition Hampton-Court palace. Il y a cinq entants, qui auront droit 25 liv. st. par an. C'est le 27 qu'a eu lieu le mouvement du général O'Donnell Madrid. Une nouvelle dépêche lui asso cie les généraux Dulce et Mérino, et le brigadier Eschague; elle ne mentionne pas le général Cam puzano. Le lendemain, dit la dépêche la reine Isabelle et les ministres sont rentrés Madrid, et ont été ac clamés leur passage. La Gazette de Madrid a publié un décret royal qui dégrade le général Dulce de ses titres et digni tés, et un second décret qui proclame l'état de siège et nomme une commission militaire. Une colonne de troupes est sortie de la capitale pour déloger les rebelles qui ont pris position près d'Alcala. Les troupes restées fidèles montraient un vit enthousiasme. Les nouvelles des provinces étaient bonnes, et le succès du gouvernement assuré. P. S. Le Moniteur français publie des dépêches de Madrid et de Rayonne, peu favorables aux insurgés. Un correspondant de ['Indépendance A\l,d'un au tre côté, que la garnison de Saragosse s'est soulevée, et qu'on s'attendait ce que celle de Valence en fit autant. Le Moniteur français donne également des nou velles de Belgrade et de Vienne affirmant, les pre mières, que les Russes ont évacué complètement la rive droite du Danube, sauf les forteresses de la Dobrudscha; les secondes, que les troupes de l'Au triche ont dû se mettre en mouvement liier3 juillet, pour entrer dans les Principautés, sans attendre la réponse de l'empereur de Russie. Un jeune garçon du Chevet-Saint-Pierre, près de Tournai, a voulu se suicider au moyeu d'un rasoir; mais il paraît que la douleur l'a empêché d'achever son crime; il a été transporté l'hôpital, pour y être guéri et ensuite livré la justice, car il parait qu'il avait voulu, avant d'attenter se» jours, étrangler sa mère, qui lui avait refusé de l'argent. Les cris que la malheureuse avait poussés avaient heureusement attiré les voisins, et c'est ainsi que, se voyant décou verte, ce fils dénaturé a voulu en finir avec la vie. Un correspondant AoV Indépendance lui mande la singulière nouvelle que voici On parle beaucoup, et le fait serait grave, de grandes mesures qui seraient prises contre (es jésuites. On va jusqu'à prononcer le mot d'expul sion. Dans cette mesure, le bruit est plus que proba blement exagéré; toutefois, les dispositions actuelles et positives du gouvernement ne lui ôtent pas toute vraisemblance. La nomination de M. Billault, sub stitué M. de Persigny qu'on accusait d'un peu trop de tolérance pour l'élément légitimiste, est un symp tôme de plus dans ce même sens. Les appels interjetés par MM. Véron et Mirés et par quelques actionnaires du Constitutionnel, du jugement du 3 mars 1854, qui a condamné les pre miers verser dans la caisse sociale 1.180,000 fr. et relaxé M. de Morny de l'action solidaire aux mêmes fins formée contre lui jusqu'à concurrence de 5oo,ooo fr., seront portés a l'audience de la 1" chambre de la Cour impériale du 10 juillet. L'administration de la Société royale d'histoire naturelle de Gand, acquiesçant la demande qui lui avait été faite par un grand nombre d'amateurs, a décidé d'ouvrir au jardin de la Société, une grande exposition de faisans, poulets, pigeons et lapins, l'instar des expositions de Londres. Da ns le courant du mois de mai dernier, le chas seur Masson, du 12® léger, caserné au quartier de Beuilly, faubourg Saint-Antoine,assassina un jeune caporal de son régiment, nommé Magnien, en lui tirant dans le flanc, trois pas de dislance, un coup de fusil chargé balle. Masson avait commis ce crime pour se venger dn caporal qui l'avait consigné pour deux jours, pour n'avoir pas obéi l'ordre de plier ses draps de lit comme ses camarades de chambre, afin d'aller les échanger. Condamné mort par le conseil de guerre pour cet assassinat prémédité sur la personne de son ehef, le chasseur Masson, dont le pourvoi a été rejeté, a été conduit Viucennes hier matin, où il a subi son exécution. Êtat-civil d'Ypres, du 2 Juillet au 8 inclus. Naissances. Sexe masculin 3, idem féminin 3, total 6. Un mort-né du sexe féminin. Mariages. Vande CastelleEdouard-Joseph, 27 ans, boulanger, et Landrieu, Adèle, 37 ans, repasseuse. BissonEdouard, 24 ans, serrurier, et De Zitter, Cathe rine-Louise, 20 ans, dentellière. Spegbrouck, Picrre- Jacques-Jaan, 23 ans, boulanger, et PodevynHermine- Marie-Eulalie, 26 ans, sans profession. Décès. DescampsApolonie-Rosalie, 70 ans, jour nalière, veuve de Pierre Margot, épouse de Pierre Labaere, rue de Menin. LoppensDominique-François, 51 ans, lieutenant pensionné, veuf de Cathérine-Euphémie De Bergh, époux de Virginie-Mathilde Lenaerd, rue d Elver- dinghe. Van Coille, Amélie-Reine, 76 ans, dentellière, veuve de Léonard-Joseph Pannecoucke, rue de Mcnio. Duperez, Lëopold-IIenri-Xavier, 30 ans, tailleur de pierre, époux de Marie-Catherine Mesure, Esplanade. Colson César-François, 49ans, curé deS'Nicolas, rue au Beurre. Eafants au-dessous de 7 ans sexe masculin 5, idem féminin 4, total 9. IMarciié d'Ypres, du 8 Juillet 1854. Notre marché au froment était très-peu approvisionné, peine une centaine d'hectolitres ont été exposés en vente; cependant les prix ont peu monté; ils ont varié de fr. 31-20 34-40; en moyenne fr. 52-80 l'hectolitre. Les prix du seigle ont monté de 40 centimes l'hec tolitre; 21 hectolitres ont été vendus de fr. 22-80 24 fr.; en moyenne fr. 25-40 l'hectolitre. Les prix de l'avoine sont restés les mêmes qu'au mar ché précédent 6 hectolitres se sont vendus de fr. 10-50 12 fr.; en moyenne fr. 11 -25 l'hectolitre. Il y a eu 60 centimes de baisse sur les prix des fèves; 52 hectolitres ont été vendus fr. 16-40 l'heetolitre en moyenne. Les pommes de terre de la nouvelle récolte se sont vendues 10 fr. les 100 kilogrammes. Plas de cheveux blancs L'Eau indienne, la seule véritable, teint la minute, en toutes nuances et pour toujours les cheveux et la barbe. L'Épilateire indien enlève en un instant et sans retour les poils et le duvet de la peau. Chaque article garanti 6 fr. 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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3