SOIRÉE MAGIQUE DE M. GRANDSART-COURTOIS. Pour ces motifs, a Le tribunal déclare que le notaire X a contre venu la loi du i a Juin 1816 et l'arrêté royal du la Septembre i8aa,eu procédant au partage dont s'agit, sans l'intervention du juge, lui enjoint d'ob server plus scrupuleusement la loi avec condam nation aux dépens. Quant aux deux autres chefs de contravention, Le tribunal déclare le ministère public non fondé et renvoie le prévenu d'iceux. Appel a été interjeté et la cour de Gaod a statué en ces termes Vu l'acte d'appel, interjeté par le procureur du Roi, près la cour de première instance d'Ypres, du jugement prononcé par ce tribunal le3 février i854, ledit appel fondé i* sur ce que ce jugement ne pro nonce contre le notaire X qu'une simple injonction d'observer l'avenir plus scrupuleusement la loi, pour avoir, le i4 janvier i853, procédé un par tage auquel était intéressé un mineur, sans l'inter vention du juge de paix; et 2* sur ce que le même jugement déclare le ministère public non fondé dans ses conclusions tendantes ce que le notaire X, soit condamné un mois de suspension, pour avoir prêté son ministère la passation d'un acte, du 6 décem bre t853, portant vente d'une maison, située Re- iiinghe,avec son fonds et terrain adjacent,en faveur d'un établissement charitable, n'ayant pas d'exis tence légale, et partant incapable d'acquérir aucun immeuble quelconque; Sur le premier point; Attendu que le premier juge, en ne reconnaissant qu'une seule des trois contraventions imputées au notaire X, a pu au point de vue où il s'est placé, et en ayant égard aux antécédents du contrevenant, se borner prononcer contre lui un simple avertis sement; Quant au deuxième point; Attendu que le tribunal de première instance a commis une erreur, en décidant que la convention passée entre les époux Van Belle et la demoiselle Marie-Madeleine Verbiest, est valable, et que le no taire X, en prêtant son ministère, pour constater cette convention, n'a contrevenu aucune loi. Qu'il est évident, au contraire, que le dit notaire en prêtant son ministère pour l'acte du six décembre i853, a commis une contravention flagrante aux dispositions législatives actuellement en vigueur d'après lesquelles les établissements publics et no tamment le* communauté* religieuse* non reconnue* légalement comme pertonne* civile*, *ont incapable* tf acquérir de* bien* en Belgique. Qu'en fait, la demoiselle Marie-Madeleine Verbiest, a comparu devant le notaire X, en qualité de supé rieure et directrice de l'école des pauvres de Renin- ghe, et a contracté non pas en nom privé pour elle et les autres soeurs préposées l'établissement placé sou* sa directiou, mais en qualité de directrice d'un établissement prélendûment libre et indépendant de toute autorité et n'ayant point d'existence lé gale ttipulant au profitnon-*eulement de* tœur*, faisant actuellement partie de la congrégationmai* encore en faveur de* tœur* qui perpétuité pourront leur tuccéder; de sorte, que dans l'intention de la demoiselle Verbiest, le résultat de l'acte du six dé cembre devait être de soustraire l'administration et la disposition des biens de l'école des pauvres de Ren inghe la tutelle du bureaa de bienfaisance ou de la commune, et d'ériger cette école en établisse ment de maiu-morte indépendant; Attendu que dès 1817 le sieur de Clerck, curé Velthem, s'étant adressé au Roi l'effet d'obtenir l'autorisaliou de fonder Reniughe une école des pauvres, dirigée par quelques sœurs religieuses, et de doter cette institution de quelques biens qu'il désirait lui abandonner, ainsi que d'acquérir ulté rieurement quelques autres biens, au profit de la dite école, un arrêté royal, du 17 juillet 1817, accorda l'autorisation demandée, sous la condition expresse que l'école fonder serait considérée comme insti tution de bienfaisance et soumise au régime établi pour toutes les institutions de ce genre, Attendu, en effet, que soit que l'on admette, d'a près les renseignements émanés de l'administration communale de Reninghe, que le curé de Velthem a, par testament et codicilles des 11 septembre, 17 octobre 1827, et 8 octobre i83o, fondé une école des pauvres Reninghe, sous la direction de quelques sœurs religieuses, et i laquelle il a légué divers biens, soit que cette fondation ait eu lieu de son vivant comme le porte présumer la délibération du conseil communal de Reninghe, du 2 juillet i83o, dont il sera parlé ci-après, il y a lieu de croire que c'est en exécution de l'arrêté royal de 18.7 et sous les conditions apposées l'autorisation accor dée, que le curé de Velthem a entendu fonder l'é cole, instituée par lui Reninghe, laquelle serait ainsi devenue, aux termes du dit arrêté, une insti tution dépendante du bureau de bienfaisance que cela devient entièrement vraisemblable, lorsqu'on voit qu'un legs considérable ayant été fait la dite école, par testament du sieur François-Constantin Clareboudt, prêtre Reninghe, leconseil communal prit, le 2 juillet i83o, une délibération, tendante obtenir l'autorisation d'accepter ce legs, autorisation qui fut accordée par arrêté du gouvernement pro visoire, en date du 16 février 1831 Qu'un autre legs ayant été fait la même école par la demoiselle Henriette-Catherine Provoost, une délibération fut prise, tant par le bureau de bienfai sance que par le conseil communal de Reninghe, pour demander l'autorisation d'accepter ledit legs, autorisation qui fut également accordée par arrêté royal du ai juin >853. Attendu qu'il résulte de ces actes, que l'école des pauvres, dont s'agit, n'a pas cessé d'être considérée comme une fondation annexée au bureau de bien faisance de Reninghe; et qu'il suit de là que la dame Verbiett, en ttipulant au profit d'une institution au trement caractérisée, non autoritée, et n'ayant par tant aucune exittence légalea fait un acte radica lement nul, et que le notaire X, qui ne pouvait ignorer, en sa qualité de secrétaire communal, les précédents, dont il est fait mention ci-dessus, a manqué aux devoirs de sa charge, en prêtant son ministère pour un acte qui avait pour but évident d'éluder de* di*po*ition* légale* d'ordre publicet devait avoir pour effet*'il était valable, de créer une in*titution de main-morte Par ces motifs, et vu l'article 1' de l'arrêté du ta septembre 182a La cour,ouï Monsieur l'avocat-général Keymolen, en son réquisitoire, met le jugement dont appel au néant, et statuant sur la double contravention com mise par le notaire X, lui implique la peine de la censure, le condamne aux dépens des deux in stances. (Présents MM. Roels, premier président, Van Aelhroeck, Peeters, Onraet, Vuylsteke, conseillers, Pharazyn, greffier). A l'occasion du 23e anniversaire de l'inaugu ration du Roi, un tir la cible, organisé par les soins de M. le major commandant la Garde ci vique active de celte ville, a eu lieu le Dimanche, 23 du c(. foule et suivirent la procession qui parcourut une grande partie des rues et des remparts de la ville; le hasard voulut que la belle Marie marchât justement côté du chevalier qui, s'il faut en juger par les regards qu'il jettait chaque instant sur elle, se rendit ooupable de bien des distractions. Quant i cette dernière, elle ne quittait pas des yeux son livre d'heures et n'avait seulement pas remarqué qu'aile absorbait toute l'attention du noble étranger. Aussitôt que la procession fut rentrée l'église des Récollets, Jeau Van Werhem et son hôte furent prendre quelque nourriture. L'infatigable chevalier se montra bientôt désireux de parcourir les remparts de la ville et de voir les lieux où avaient été dirigées les principales attaqnes. Maître Jean se montra prêt satisfaire ce désir. On se leya de table, et api «a avoir récité haute voix les prières accoutumées d'actions de grâce, on se mit en rou te. JeauVanWerhem et le olievalier de Jumont traversèrent la place do Marché, suivirent la rue de Thourout; le bourgeois fit remarquer son hôte la belle maison dite schookhuts, bâtie vers l'eu 1200 par un prince Musulman qui avait épousé une jeune Yproise; puis ils montèrent aux remparts pris de la porls de Thourout. Cette porte se trouvait l'extrémité de l'impasse nommé de nos jours Torregat, et qui cette époque était une grande rue appelée longue rue de Thourout. Les fortifioatiuns de ta ville consistaient en un rempart de terre revêtu de gâtons, surmonté d'une haie de pieux et entouré d'un vaste fo-sé. Hélas, dit le chevalier, en voyant les faubourgs détruits, hélas je vois bien que vos ennemis n'ayant pu se venger sur la ville aaême, ont assouvi leur rage sur tout ce qui se trouvait i l'extérieur. Cette destruction, Sire Chevalier, n'est pas l'œuvre de nos ennemis, mais la nôtre. Aussitôt qu'il fût certaiu que le siège allait avoir lieu, le magistrat ordonna aux habitants des faubourgs de entrer en ville et d'y porter leurs provisions et leurs meubles. Ou détruisit alors toutes ces maisons, en ayant soin défaire trans porter en ville lont le bois provenant des démolitions; de quatre Églises, deux seulement furent épargnées oe furent celle de Saiut Jean qui est devant nous et celle de Notre-Dame de Brielen, entre les portes de Dixmuda et de Boesinghe, dont on peut d'ici apperce- voir le clocher. Et quel fut le but de cette destruction, Maître Les faubourgs, Messire, sont d'une étandne immense, puisqu'ils sont trois fois aussi grands que la ville même; leurs remparts con struits en 1325 sont moins solides, leurs fossés moins larges et moins profonds; pouvions-nous espérer de réussir défendre une ligne aussi étendue et, en concentrant toutes nos forces, n'avions- nous pas plus de chanoes de sucoès Maître Jean, indiqua ensuite l'endroit où les Gantois avaient établi en partie lenrs camps. Il montra aussi les restes d'une tour en bois montée sur des roues. Les débris de cette tour détruite par les Yprois gissaient encore près la porte de Dixmude. Arrivé la porte de Boesinghe qui te trouvait peu près l'ex trémité de la place que nous appelons le Uarehi aux biles, Jean Van Werhem s'arrêta un instant s voyez, Seigneur, dit-il, cette maison qui est tout oontra les remparts des faubouiga, c'ast la mai- Trois prix, dons du gouvernementet deux prix donnés par la société de tiront été vive ment disputés. Le lr prix une épingletle en vermeil pour la plus belle balle, a été remportée par M. De Vos, caporal la Ie compagnie. Le 2® prix, une épingletle en argent avec or nements en vermeil, pour le plus grand nombre de roses disputé entre MM. Moerman chef de musique, T. Leclercq. garde la Ie compagnie et J. Vlaeminck, garde la 2* compagnie, a été remporté par le chef de musique. Le 3e prix, une épinglelte en argent, pour le plus haut point disputé entre MM. Leclercq garde la Ie compagnie, Dumord, sergent la 2® compagnie, et H. Boddaert, sergent la 4® compagnie, a été remporté par ce dernier. Les prix donnés par la société de tir ont été remportés: le l'par M. Em. Vande Brouke, sous- lieutenant la 3® compagnie, et le 2® par M. Spilliaert, sous-lieutenant la 4® compagnie. Après le tir, les concurrents se sont réunis la conciergerie de l'Hôtel-de-ville où la plus franche cordialité a régné parmi eux. Leur réunion a été honorée de la présence du chef de la Garde, ainsi que de celle de plusieurs autres officiers. Chacun en notre ville se rappelle encore le» merveilles de prestidigitation qu'y a opérées un physicien célèbre, M. Courtois Digne successeur de ce sorcier, M. Grandsart-Courlois, son beau- fils, paraît le surpasser encore plusieurs jour naux et un grand nombre d'attestations de chefs d'établissements d'instruction de France et de Belgique, que nous avons sous les yeux, nous prouvent, que telle est l'opinion qu'il a laissée de son talent dans les villes où il a passé. Le spectacle qu'il offre au public a, entre autres avantages, d être très-varié, et diverses expériences toul-à-fait très-extraordinaires, tel les que la suspension éthéréenney donnent un caractère incontestable de nouveauté. Ajoutons qu'aussi instructif et honnête qu'amusant, il convient tous les âges comme toutes les classes de la société. La première séance aura lieu Dimanche, 6 Août prochain, 7 heures du soir, la grande loge, Grand'Place, eo cette ville. Hier mardi, les deux escadrons du lr Lan ciers ont quitté notre ville pour le camp de Beverloo. Si les bruits qui circulent sont exacts, ce que nous ne pouvons garantir, les escadrons du lr Lanciers seront remplacés, après la levée du camp, par les 1' et 2e escadrons du 2e Lan ciers, qui ont été en garnison Bruges jusqu'au jourd'hui. t t1 tt—l La session du Conseil provincial de la Flandre- occidentale a été close Samedi, 22 Juillet. Cette assemblée a terminé ses travaux, en adoptant un nouveau règlement sur l'entretien des che mins vicinaux. Les deux systèmes peuvent être mis en pratique au choix des communes, c'est- soo nommée Ter Stove. Les ennemis avaient mis tous leurs soins la fortifier et, malgré tous leurs efforts, ils n'ont pn réussir la dé fendre. Nos vaillants cancitoyens s'en sont rendus maîtres; mais aussi ont-ils fait des prodiges de vaillance. Après une pause de quelques instants, il ajouta la partie des remparts que nous venons de par courir e8t celte qui a eu le plus d'assauts soutenir. Le 8 août, surtout, deinier jour du siège, l'attaque fut terrible. Les ennemis voulant tenter un deinier effort, avaient réuni toutes leurs foroes. Lesjflèohes volaient si serrées que l'air en paraissait ob scurci, et le canon tonnait avec tant de force que l'on entendait peine les cris des combatiants. La défense fut opiniâtre; ils étaient beaux voir nos Yprois défendant leurcité, leurs églises, leurs fem mes et leur liberté,rendant arec usure aux ennemis les coups qu'ila eu recevaient, versant sur les as.aillants de l'eau, de l'huile, bouil lantes, et leur lançant au visage des ballots île laine enflammés. Durant oetle lutte terrible, les femmes, les vieillards, les malades s'étaient réunis dans les Eglises; ils pliaient. La Vierge sainte a exaucé leurs vœux, car, après cette deruiere et terrible défaite, les énnemis ont levé leurs camps et se sont enfuis les rebelles Garni, les Anglais Bourbourg, datais et a Bergues-S'- Winox. Le chevalier de Jumont écoutait avec intérêt les récits de maître Jean. Il considérait aveo attention le théâtre de tant de glorieux exploits. Tout entiera a leurs réflexions, le bourgeuis et son hôte avaient passé les portes nommées Steendumpoort et la porte d'Elver- dinghe qui se trouvait I extrémité de la rue du inéme noua. La tuile au prochain n»J.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2