CHAMBRE DE COMMERCE Exposition universelle de Paris. Palais de cristal de Sydenliam. Brevets d'invention. Chronique politique. Yprès contenant son pasporl et certificat et d'autres papiers et de !e prie de le venir cherche ou de le prendre par écrit J'ai rhoiiueui de vous salue Tourcoing le 3o Juillet iR54 demeurant rue de la basse Ville n* 63 P" Jfc Deschamps Une touchante cérémonie a eu lieu, le 28, en l'église de Sl-Jean, Poperinghe. Mlle Sper- laelteu y célébrait tëàentième anniversaire de sa naissance. Pendant la messe solennelle, chantée cette occasionla pieuse centenaire s'est approchée de la Sainte-Table, quoique l'heure fut assez avancée. Malgré son grand âge, la demoiselle Sperlaeken jouit encore d'une santé parfaite et n'a rien perdu de ses facultés intel lectuelles; elle a conservé sou caractère affable et jovial qui la rendeut un objet d'admiration pour ceux qui la connaissent. Il n'y a plus de sorcier*, disent les incrédules. S'ils entendent par ce nom désigner un vieux gardeur de moutons Pair farouche, la che velure indémélable, aux doigts armés de griffes, aux yeux lançant des flammes rouges et vertes, ils ont, ma foi bien raison, et Dieu nous garde de jamais rencontrer de pareils réprouvés,quand ils reviennent du sabat, cheval sur un balai au bout duquel vacille la dernière lueur d'un morceau de bougie jaune. Mais quant ces aimables sorciers en habit noir et en pantalon collant, qui se montrent rians et grâcieux au centre d'une collection d'instrumens dits de physique, exhibition étin- celanle de cristaux et de dorures, c'est une autre affaire. Empressons-nous d'aller voir, sans y rien comprendredes métamorphoses incroyables des disparitions surnaturelles, des créations mi raculeuses. Tout cela, du moins, est joli, amu sant. C'est une suite de surprises, d énigmes qui tiennent l'imaginalion eu éveil et qui laissent d'agréables souvenirs. Parmi ces habiles enchanteurs, il faut citer et surtout il faut visiter M. Gbansart-Courtois, qui donnera des séances Ypres. Nous n'entrerons pas dans le détail de ses opérations vraiment fantastiques, les principales seront indiquées par les affiches, et la foule qui s'y portera dimauche, nous saura gré de lui avoir ménagé le plaisir de la surprise. Nous conseil lons surtout aux parens d y conduire leur jeune famille. M. Grausart est très-généreux l'égard des enfans bien sages et il sait tirer d une boite, d'un gobelet, d'un chapeau, des avalanches de bonbons et de jouets qui retombent de toutes parts sur la société et au-devant desquels ou voit s'élancer toutes les mains. Les grands en- fans y sont aussi empressés que les petits. 11 y aura de quoi les satisfaire. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, T 1 i «t de n'avoir jamais d'autre époux que toi, s'écria vivement la jeune yproise- et retirant un anneau d'or qu'elle portait au doigt, elle le remit a Michel; prenez cet anneau, mon bien aimé, c'est l'anneau de ma ruèie que j'aimais tant et qui u'est plot! je le jure par aa mémoire, qu'a toi seul, mon bien aimé, je garderai mon amour et uia foi. £t moi, du Michel, eu tirant une petite croix de bois en châssée dans un médaillon d'argent qu'il portait sur sa poitrine, je te jure sur ce bois de la vraie croix que mon pere, pieux croisé, a rap porté de la sainte terre, je tejure, nia bien aimée, de n'avoir jamais d'autre épouse que toi 6i jamais je manquais ma promesse, je consens a perdie ma part du paradis. No» deux amautss'agenouillerent un instant pour prier ensemble, puis Us se séparèieut Le lendemain matiu de bonne beure. Michel Van Hxrt suivi de quelques serviteurs tideles, quittait la ville. 11 fut attaqué plusieurs fois parles brigands, mais la protection du ciel seconda son courage. An bout de trois jours de voyage il arriva Damme avec les trésors que maître Kieriu lui avait confiés, il acheta bieutôt a vil prix uue grande quantité de laines qui fuient transportées eu ville peu de temps après la levée du siege, et sur lesquelles maître t'ierin gagna d'immenses sommes d'argent. Aussitôt que Michel Van Hart eut atteint Damme. il envoya Y pi es un homme de confiance pour annoncer son heureuse arrivée. Le messager passant par les bois et prenant des sentiers détournés, parviut Ypres saus rencoulrer les baudes de pillards qui parcou raient le pays. La bonne nouvelle se répandit avec rapidité. l.es amis dt Michel se réjouirent, et les ateliers reteutiieut encore une fois desobauls joyeux deê ouvriers. Le messager de Michel aunonçait maiirc firnu, qu'il avait acheté moitié prix, toutes les laines qui venaient d'arriver. Fierin est un homme qui pousse fort loin l'amour de» m bosses, aussi cette nouvelle lui c«us*-l-ehc une vive satisfac- informe les personnes que la chose intéresse, qu'elle a reçu de la commission Belge de l'Ex position universelle qui s'ouvrira Paris le lr Mai 1853. pour les produits industriels et agri coles ainsi que pour les œuvres d'art de toutes les nations, divers exemplaires du règlement général de cette exposition, et d'une circulaire faisant ressortir les facilités et les avantages que ce règlement garantit aux exposants étrangers. Ces documents peuvent être examinés au secrétariat de la Chambre; l'on peut s'y pro curer aussi des formules du bulletin d'inscrip tion qui doit être renvoyé la commission par chaque exposant, avec les indications qui y sont demandées. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude. informe les indusliiels de son ressort, qu elle a reçu du gouvernement un certain nombre d'ex emplaires des conditions pour l'admission, l'ex position et la vente des marchandises Belges dans le Palais de Sydenham (Londres) et de quelques autres renseignements qui y sont re latifs. Ces exemplaires sont déposés son secré tariat et seront communiqués ceux qui en feront la demande. La Chambre croit devoir appeler particuliè rement attention des intéressés de son ressort sur les avantages qu'offre celle exposition des tinée faire connaître et répandre leurs produits parmi toutes les nations du globe. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, in forme les industriels, qu'elle a reçu de Monsieur le minisire de l'intérieur, un certain nombre d exemplaires de la loi du 24 Mai 1854, sur les brevets d invention, et de l'arrêté royal qui en règle l'exécution. Ces exemplaires sont déposés son secrétariat, et seront communiqués ceux que la chose intéresse. Des exemplaires seront remis aux industriels, spécialement intéressés, qui en ferônl la de mande Monsieur le Président de la Chambre. JTIusée «l'échantillon*. Un musée d échantillons pour tous les pro duits du commerce et de I industrie ayant été créé I'Institut supérieur d Anvers, les indus triels du ressort de la Chambre de commerce et des fabtiques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, qui voudraient saisir cette occasion d'une exposition permanente pour exhiber les produits de leurs industries, peuvent s'adresser pour toutes informations la commission nom mée au sein de la Chambre et composée de MessieursVan Alleynes, Ch. Becuwe et Pirouon- Lor nette. Ce n'est que dans le courant du mois prochain que la Cour de cassation section criminelle, s occupera des deux principales affaires jugées aux dernières assises du Brabaut, celle du tion; il espérait gagner de grosses somme» d'argent, et l'issue de sa spéculation l'intéressait bien plus que le sort du brave Michel. L'amitif qu'il témoignait au jeune homme, était toute intéressée; il voyait en lui un instrument propre augmenter enoore son immense fortune Le hasard et de* événements que je m'abstiens de raconter, parce que je bais la médisance, avaient élevé maître Jean de la conditiou de simple ouvrier au rang de fiche commerçant comme la plupart des parvenus, il était fier et hautain avec ses inférieurs; il semblait mépriser ceux qui occupaient une position supérieure a la sienne, position qu'il enviait, mais qu'il désespérait de jamais atteindre. Aussi le but principal de son ambition était-il de marier Marie, sa fille unique, a quelque noble s îgneur ou a un bourgeois de grand renom. Marie ignorait ces' projets ambitieux elle ou ta il la voix de son coeur, et se nourrissant de douces illusions, ne soupçonnait même pas qu'on pût lui proposer uu autre in.tri que Michel. Quand elle apprit la nouvelle de sou heureuse arrivée, la joie qu'elle ressentit fut graude, elle fut heuieuse; car plus que jamais elle espérait. Marie était une fille pieuse, et depuis le départ de Miohel, sa ferveur paraissait s'être accrue encore; elle assistait tous les offices, et souvent, le soir, ou la voyait un rosaire a la main, prier dans un coin désert de l'église de S1 Martin; il est vrai que les graius du rosaire restaient souvent fort longtemps immobiles entre ses doigts. De douces pensées, de longues distractions venaient interrompre ses prières, car elle aimait. Un matin, Marie quitta de très-bonne heure la maison pater nelle, elle se dirigea pieds nus et vêtue en pélérine vers le villa -e de Neuve-Eglise où se trouve une image de Noue-Dame, qui fait de nombreux miracles. La, elle pa*»a toute la journée en prières. \La nu prochain **j. nommé Bruylants, comdamné mort pour crime d'assassinat commis sur la personne de la servante de M"8 De Bruyn Louvain, et celle du notaire Schoelerset de la douairière Bobyns. Le jury frappé prétendument d'incapacité légale ayant siégé dans les deux affaires le même moyen s'y trouvera naturellement reproduit. M. le comte de Montalivet, ancien ministre, qui fut l'ami de Louis-Philippe et l'un de ses exécuteurs testamentaires, est au nombre des personnes que les beaux jours revenus ont fait affluer Oslende. M. d'Auerswald ancien ministre et ancien président de la seconde Chambre de Prusse, est également arrivé Ostende. Du 30 Juillet au 2 Août. Les dernières nouvelles d'Espagne assurent que deux ministères formés successivement, et loue deux acceptés par la Reine, n'ont pu se maintenir, débordés qu'ils ont été par le mouvement insurrec tionnel. C'est ce qui arrive d'ordinaire en pareil cas. Le premier de ces ministères comptait au nombre de ses membres, M. lslunizel les généraux Cordova et San Miguel; le secoud était composé de trois mo dérés et de trois progressistes. Cette révolution constate un singulier revirement de fortune pour un des personnages qui y a figuré des premiers. On n'a pas oublié que le colonel Gafrigo, lait prisonnier aux portes de Madrid le^3» juin, l'affaire de Vicalvaro, lut condamné-à mort par le conseil de guerre et que la Reine lui fit grâce de la vie. Il vient d'être nommé général (brigadier) et commandant général de la cavaleries Madrid. Il était impossible que le maréchal Saint-Arnaud aurait détaché une faible partie de ses troupes pour aller renforcer l'armée turque devant Routschouk, et risquer de les faire battre par les Russes. Il était certain que l'armée anglo-française ne s'engagerait dans une affaire qu'à bon escient et pour y jouer le principal rôle. Aujourd'hui même, le Moniteur de Vannée fran- cuite, parlant officiellement, nousdoune pleinement raison. On peut voir son article -à la rubrique de Paris. A la date du 10, pas uh seul régiment français n'avait quitté iecamp de Varna. Les journaux de Vienne nous apportent des nou velles de Giurgewo jusqu'au 14 juillet. Omer-Pacha, au dire du Wattderer, continuait opérer la recon naissance des positions de l'ennemi. Nous ne savons si cette fois Oiner-Pacha se trouvait en effet sur les lieux, mais les journaux se sont trompée jusqu'ici eti lui taisant commander les troupes dans les affai res qui ont eu lieu dans les premiers jours de juillet; car, cette date, il était Varna ou Schumla, ou sur la route de l'une l'autre de ces deux villes. Tout ce qui peut faire présumer la conduite ulté rieure de l'Autriche excite bon droit la curiosité publique. Un article inséré dans 1 v Journal deFrane~ fort, et don né comme officiel, mérite fi ce titre d'être remarqué, et il va faire certainement le tour de l'Europe. D'après son contenu, il faudrait tenir pour certain que l'Autriche est très-décidée faire la guerre a la Russie, si celle-ci n'évacue pas les Prin cipautés Danubiennes. Les crédits pour la guerre se suivent et se ressem blent en France comme'en Angleterre. Lundi pro chain, le Parlement anglais sera saisi par lord John Russe 11 d'une demande de 3 millions de livres (7S millions de francs.) 11 est question d'envoyer aussi des troupes anglai ses dans la Baltique; la France n'y a encore èxpédié qu'une avant-garde. Comme la saison est déjà assez, avancée et qu'il est difficile de croire possible une grande entreprise dans cette campagne, 011 suppose que ces troupes passeront l'hiver en Suède pour être prêtes.agir au printemps prochain. Mais ceci impliquerait la non neutralité de la Suède, et cette question n'est pas décidée jusqu'ici. De Croristadt les flottes combinées avaient réculé jusqu'à Baro-Sund. Elles viennent de faire un nou veau mouvement en arrière. Une dépêche annonce leur retraite sur les îles d'Alarid. La démagogie fait de grands efforts Madrid pour passionner le peuple et le porter d'odieuses extré mités. Quoique on rie se batte plus depuis le 19, on continuait d'élever des barricades, et les clubs fonc tionnaient activement. Peut-être les clubistes se disposent-ils résister aux tronpes d'Espartero et d'O'Dounel, si ces généraux ne marchent pas comme

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2