INTÉRIEUR.
Chronique politique.
le formai île la gravure en rapport avec celui
rl« ors brochure».
On peut »e procurer le souvenir du cortège
historique et de la procession du 9 Aoûl 1854,
chez Ange Van Eeckhoul. rue de Dixmude.
Dimanche, 20 Aoûl, la Société des anciens
Frère» d'armes de l'Empire a célébré, en son
local, hôlel de l'Aigle d'or, par un banquel,
I anniversaire de la naissance de leur immortel
chef, Napoléon-le-Grand. Elle a dû remettre
cette fête du 15 au 20, vu l'immense quantité
d'étrangers attirés en notre ville par la kermesse,
In procession le cortège historique et la béné
diction de la statue de Notre-Dame de Thuyne,
et par suite de l'encombrement de» hôtels.
Celle fête a été, comme de coutume, une
fêle de famille toute fraternelle, où régnaient
IUnion et la joie.
Différent» toasts ont successivement été portés
par le vie-président. M. Delerive A la mémoire
du grand homme; au Roi et la Famille royale;
an général Moltzberger, président de la société,
absent par indisposition, etc.
L'excellente musique des jeunes artistes de
l'Ecole communale, est venue ajouter, l'agré
ment de celte réunion, l'exécution de morceaux
choisis, que ces jeunes élèves ont joués avec
ensemble et précision aussi ont-ils été remer
ciés par de chaleureux applaudissements bien
justement mérités.
Puis, ont succédé quelque» amusements qui
ont entretenu l'animation parmi les membres
de la société, dont la séparation s'est faite paisi
blement assez tard dans la soirée.
Communiqué
^■cuir-Tri
La demoiselle Sophie Van Damme âgée de
26 ans habitant avec sa mère veuve cultiva
trice Vlamerlinghes'est pendue dans sa
chambre, le 18 de ce mois, vers le soir.
Celle 611e était atteinte d'aliénation mentale.
Le 19 de ce moisdaus l'après-dîner on a
retiré de l'eau des fossés qui entourent les jar
dins du Notaire Pielers, Reninghe. le cadavre
du sieur Leconle, Pierre-Louis, âgé de 64 ans,
cabaretier audit lieu. Quelques minutes aupa
ravant. il avait été vu longeant ces fossés, et on
ignore si c'est un accident ou un suicide que
l'on a déplorer.
VILLE D'YPRES. Covmf.il comhcvil.
Séance publique fixée ou Mercredi, 23 Août 1834, 3
heures de relevée.
ORDIIE OU JOUR
i» Emettre un avis sur la demande du sieur
Valcke-Hage, tendante obtenir une prolongation
de io i 3o ans, pour l'octroi de son usine gaz.
a»Approuver le cahier des charges pour la
mise en vente des terrains aux abords de la station
du chemin de fer.
3* Approuver lebudget des Hospices civils, de
i85A.
4* Délibérer sur une demande de main-levée,
lormée par uri habitant de cette ville qui a obtenu
dans le temps une avance sur le fonds pour la
reconstruction des façades en bois.
pouvait rien distinguer. Michel et Marie firent encore quelques pas,
je même bruit se fit entendre. Il semblait même approcher... Michel
.«'ai ré tau t qui va là, s'écria-l-ilil croyait voir un homme
immobile deux pas de lui." On pauvre péléria, répondit une
voix suppliante; j'ai visité le tombeau du Christ et les lieux saints;
pourquoi nous suivre ainsi? Beau seigneur, mon escarcelle est
vide, j'ai faim; je voulais au nom de Dieu vous demander l'aumône,
mais j'ai craint d interrompre vos tendres ptopos. Par pitié, mon
bon seigneur, vt-nex a mon aide, Dieu et la bonne Vierge béniront
▼os amours. J'ai peur, Michel, s'écria soudain la jeune fi le:
peur, fit le jeune Yprois, en mettant la main daus la bourse pendue
a sa ceinture, pour donuer une pièce d'argent au péléi iu, peur lit
de qui donc1 ne suis-je pas aveo toi. ma bien aimée ei Pierre de
Wiuler lui-même oserait-il venir t'allaqucr Il l'ose, s'écria tout
■r* coup le pélérin d'une voix forte et menaçante, en se jetant sur
Michel et le saisissant la gorge, il l'ose! car je suis Pierre deWinter
et je viens assouvir ma vengeance Par suite de oe brusque mouve
ment, la robe du pèlerin s'était enir'ouverte; sous ses grossiers Vêt e-
tnrns, brillait une armure. Surpris au moment où il pot tait la main
a son escarcelle, Michel n'avait pu tirer sa rapiere. Pierie le serrait
avec cette force que donne la rage, et, brandissant son poiguard le
lia donc éclairci, le graud mystère, sécriait-il, voila le beau
miracle opéré par la Vierge J'avais un rival, je le savais et voulais
le connaître; et le rival de Pierre de Wmier est un vil ouvrier
M sèrable femme! Misérables tout votre saug sutlit-il pour laver
I affront que vous m'avez fait
Marie que la terreur avait d'abord rendue muette, se mit pous
ser des cris déchirants. Tu invoques saiisdoute la ierge Marie, lui
dit Pierre, tu la pries d# faire encore un miracle, femme maudite.
On lit dans une correspondance adressée au
Mémorial de Court rai:
Je trouve bon de vous faire connaître un
nouvel exemple de la manière dont le clergé
entend l'éducation de la jeunesse et comment il
s'attache développer parmi elle l'esprit d égalité.
Lejardin de l'institut de SLouis renferme
un grand espace destiné aux ébats des élèves.
Une partie de cet espace est réservée aux enfants
de la classe bourgeoise, aux 61s d'épiciers, etc.,
l'autre aux enfants plus riches, 61s de notaires,
de propriétaires, etc. Mais la faveur dont jouis
sent ceux-ci n'est pas gratuite, allez donc cela
se p&\edeux francs par mois. N'est-ce pas ingé
nieux? Et quiconque rie paie pas ces quarante
sous, est relégué dans l'espace de la roture.
Aussi faut-il voir commentées jeunes gens
se montrent 6ers d'appartenir l'aristocratie
des bambins, et regardent d'un œil de pitié
leurs voisins de l'autre espace, dont la plupart
paraissent seutir leur qualité de vilains, puisque
le père de famille qui m a fait part de ceci, me
racontait également que son 61s ne cesse de
l'assourdir l'effet d'en obtenir de changer
d'espace dans la récréation, non que cet espace
soit plus grand ou plus avantageux, mais uni
quement par vanité ou jalousie. Car ce sont là
les sentiments que de pareilles mesures doivent
produire dans les jeunes esprits.
On lit dans Y Écho du Luxembourg:
On nous écrit de Saint-Hubert, le 14 août,
que l'administration communale de cette ville
vient de rejeter Y unanimité lintervention du
clergé dans l'école moyenne, sur les bases de
la convention d'Anvers.
Le Moniteur publie les lois sur l'expropriation
foicée et sur la saisie des rentes constituées.
Cette publication remplit vingt-deux colonues
du journal officiel
Le Roi est un peu indisposé depuis quelques
j jours. C'est ce qui explique pourquoi S. M. n'est
pas venue Bruxelles dimanche dernier.
Du 20 Août au 23 inclus.
Dès le 6, les Russes avaient incendié les bois, les
villages, les maisons et les chaumières éparses daus
le voisinage de tiomarsund, afin que les armées al
liées ne trouvent qu'un pays dévasté et sans abri.
C'est du moins ce qu'affir.neiil les journaux anglais.
Le Times pense qu'il faudra quinze jours au moins
avant de réduire les forts, qui sont beaucoup plus
redoutables qu'un ne l'avait cru.
Cependant, une dépèche de Copenhague, en date
d'arant-hier, annonce que la tour principale a été
prise le i4. L'assaut de la forteresse elle-même
devait avoir lieu le iti.
Une dépêche de Constantinople du 7, affirme que
l'expédition de Crimée sera dirigée contre Sébasto-
pol. Les journaux anglais publient une proclama
tion du maréchal Saint-Arnaud qui nous paraît
apocryphe. On n'est pas d'accord sur la force de
l'année expéditionnaire les uns la portent tio
mille, les autres go mille hommes.
prie plutôt pour le repos de l'âme de Vlichei Van Hart, ton digue
auiaut. Il dit. et un éclair brilla dans la nuit sombre, c'était I arme
fatale qui allait trancher lesjours de Michel En cet iusiant suprême,
parut un détacheount de la Garde bourgeoise attiré par les cris de
naiie Pierre, a cette vue, craignant de voir eucote échapper sa
vengeance, se liata de frapper Marie qui suivait tous ses uiouve-
tucu.s et qui puisait dans l'iuimi iieiice du danger des forces surna-
t ui elles, parvint a déloui uei le coup.
Michel déliv.ié de l'éire<ule de son rival qui fuyait l'approche
des milices, lira sa lapiere et le pouisuivit dans l'ombre, mais
«mvaio; Pierre de Wiuter t ut bientôt ftauchi le» palissades et, la
lueur des torches qui précédaient les bourgeois armés, ou put le
voir traverseï le tasse la nage-
Van IJari voulait franchir J enceinte et le poursuivre jusque dans
le camp ennemi, ses compagnon» durent employer la force pour
l'empêcher de courir une perte certaine.
Quelques floche» furent laucées au riaulois, mais elles ne l'attei
gnirent point. liéja il avait gagné l'autre rive Ohé, vaillants
chasseurs, n'écria-i-il, vous avez cru me ptendre dans vos filets, mais
Pierre de Winter e»t aus&i agile,a la course que ledoutable au com
bat. Quant a toi, brave séducteur de fiiies, tu a» pu juger de la
force de 1110a bras; cache-toi dans les entrailles de la tene, si tu
veux éviter rua vengeance car, qoelqu'iudigne que tu sois de ma
colère... Ah! lâche et uiisérai'leassastfiu.luicria Michel d'une voix
elouirée par la fuieur, eu se déballant dans les bras de ses compa
gnons, pu ssé-je un jour le leucoutrer sur le champ de bataille.
Tu me renoontrei-as, et pour tou malheur oar, retien* le bien,
quand tu reverras Pierre de Wiutcr, ton heure aura sonné. Le
Gantois lani s inquiéter des flèches impuissantes qu'en lui laoçait,
Nous avons dit, d'après le Constitutionnel, que
l'emprunt luic semblait ajourné. Le Morning Chro-
nicle assure, au contraire, que l'emprunt est conclu
aux conditions indiquées ces jours derniers. On
n'attendrait plus pour les publier officiellement, que
la dépêche contenant l'assentiment et la sauctioudu
gouvernement français.
Les bruits relatifs au dissentiment entre le géné
ral don Manuel de la Coucha et Espartero étaient
sans fondement. Nous avons sous les yeux une pro
clamation publiée le 5 Barcelone, où le général de
la Coucha déclare, dès le début, que les ennemis
d'Espartero et d'O'Donnel sont les ennemis du repos
public. C'est parce qu'il avait annoncé en même
temps qu'aussitôt le calme rétabli, il se rendrait
Madrid, que le ministère n'avait pas confirmé sa
nomination au poste de capitaine-géneralde la Cata
logue. Ou désigne aujourd'hui pour lui succéder le
général Dulce.
Nous avons, par la Gazette de Madrid du ia, de»
détails sur l'économie du décrel qui convoque au 8
novembre les Cortès constituantes. Bornons-nous
dire que l'exposé des motifs contient une profession
de toi très-monarchique.
Tandis que certains journaux semblent s'attendre
bien tort, tutus l'avons toujours dit, ce que la
Suède sorte de sa neutralité pour prendre part la
guerre contre la Russie, le roi Oscar vient de donner
des ordres pour désarmer une partie de sa flotte.
Deux vaisseaux de ligne, le Charles XIIet le Prince
Oscarf une frégate, la Désiréeet deux corvettes
vapeur, Gefle et Thor, débarquent, par ordre du
gouvernement, leurs munitions et leurs approvisi
onnements, et congédient une partie de leurs équi
pages. D'ici trois semaines,ces vaisseaux ne doivent
plus avoir que le nombre d'hommes indispensables
pour faire le service de garde.
Comme les journaux anglais, la Nouvelle Gazette
de Prusse assure que Bumarsund possède des tra
vaux de fortification qui mettent celte place même
de résister pendant longtemps des attaques enne
mies, même du côté de la terre ferme.
Le Jourwtldes Débats considère corn me peu prè»
certain que le siège de Sébastopol est résolu, et que
c'est sur ce point que vont se porter les efforts des
armées et des flottes alliées. Toutefois, dit-il, on ne
connaît pis encore le point choisi pour le débarque
ment.
Le Morning Chronicle avait raison contre le Con
stitution net. Un a affiché le 16, la bourse de Lon
dres, la notification de l'emprunt turc. Les titres ont
été cotés dès le premier jour a p. c. de prime.
La Correspondance prussienne avait donné en
tendre, ce» jours passés, que le cabinet de Berlin se
tiendrait pour satisfait de l'évacuation des Princi
pautés, et qu'à son point de vue, les conditions que
mettaient l'Autriche et les puissances occidentales
la conclusion de la paix, dépassaient les termes du
traité du 20 avril. La Correspondance autrichienne
lui répond que ledit traité n'est exclusif que des
arrangements qui seraient contraires sa lettre et fe
sou esprit. Tel n'est pas le cas pour les garanties
demandées la Russie, garanties nécessaires si l'on
veut une paix solide et durable. La feuille autri
chienne annonce qu'une communication sera faite
prochainement la Diète germanique, ce sujet, et
elle exprime l'espoir que l'Allemagne restera unie.
E11 apprenant les événements qui viennent de se
passer en Espagne, le général Prim, qui était en
Orient, a quitté Rnutschouck pour retourner Ma
drid. II s'est arrêté quelques jours Vienne, et a
quitté cette capitale le 14» pour continuer son
voyage vers l'Espagne.
se retira pas leuts du côté des tentes.
Depuis ce jour, une idée fixe s'empara de l'esprit de Michel et
semblait parfois lui faire oublier son amour. il avait soif du sang
de sou enuvmi; il b* ulait de se laver des outrages cju'il avait essuyés
eu présence de sa fiancée mon Dieu, s'écriait-il, en versant des
larmes brûlantes, faites que je rencontre cet infâme, et que je puisse
lui rendre les tourments qu'il me fait souffrir
A chaque sortie que tentaient les assiégés, on le voyait aux pre
miers raugs. Insouciant des périls qui l'entouraient, il semblait ne
pas entendre le sifllemenl des balles et des flèches, et pénétrait au
plus épais des rangs ennemis. Il y cherchait sou rival.
Il apprit bientôt que Pierre de Winieravaii quitté le siège. Eu
effet, François Ackerman voyant que tous ses efforts pour se rendre
maître de 'a ville étaient sans lésultals, et qu'il perdait beaucoup do
monde, avait envoyé Pierre a Gan I potir solliciter dos renforts.
D< puis ce jour, Michel, qui jusque la avait semblé ne faire au *uB
cas de la vit», devint plus prudeift. 11 combattait encore» mais il ne
s'exposait plus avec cette témérité que l'on avai» blâmée plus d'une
fois II voulait conserver ses jours jusqu'à l'arrivée de son ennemi.
Pierre deWinter quitta la ville de Gand le piemier jour de ju»l let:
il amenait avto lui un corps d'armée de 20.000 hommes. Le 5, il
réjoiguil Pierre Ackeiman devant Ypres l»e Gantois avait fait dili*
genre, il craignait que la ville ne tombât au pouvoir des assiégeante
durant son absence, et que sa vengeance ne lui échappât encore une
fois.
La nouvelle de l'arrivée de De Winter et des renforts se répendit
bieutôt dans la ville. Michel ne se sentait plus de joie. Le four tint
déûré allait le ire enfin pour lui*
Lm »uit$ «m pretkmn