nouvelles diverses. Un procès politique international vient d'avoir, Turin, une issue singulière. Le ministre d'Espagne en Sardaigne avait déposé une plainte contre un journal piéruonl 'is, qui s'était permis de vives atta ques couiru le ministère Sartorius. Le jour de l'au dience ajiproi li.ini. et le comte de San-Luis étant tombé du p.»u»'»ir, on comprend que le ministre d'Espagne »\sl montré peu désireux de voir plaider l'affaire. Il a retiré sa plainte, saul s'indemniser de sa déconvenue contre le premier journal qui dira du mal d'Espai lero. On a annoncé bien des fois déjà, que le différend entre le gouvernement hadois et l'archevêque de Fribourg était sur le point de s'arranger. Une corres pondance adressée de Carlsruhe la Gazelle de Cologneannonce qu'une convention vient d'être conclue ce sujet entre le gouvernement du Craud- Duché et le Saint-Siège} elle indique même les conditions de l'arrangement. Nous attendrons des nouvelles plus authentiques avant de nous en oc cuper. La traite des noirs est réprimée avec énergie la Havane.Quiuzecents nègres introduits luTrinitad, Espiritu-Sauto et Bahia-Houda ont été saisis et émancipés par ordre du capitaine généial. Les auto rités de ces trois localités ont été suspendues et des poursuites judiciaires ont été commencées contre elles et contrequatre personnesqui avaient participé l'inti od net ion de ces nègres. Par l'A relie, arrivé Li ver pool, nous avons reçu les journaux de New-York du 5 août. Le comité des affaires étrangères a examiné la demande de 10 mil lion» de dollars mettre J la disposition du pouvoir exécutif, pour les éventualités relatives Cuba. Il s'est partagé sur la question, par 3 voix contre 3, de sorte qu'il n'yaura pas eu de rapport, et que le crédit ne sera pas voté. Le télégraphe nous apprend aujourd'hui que l'ex pédition de Crimée est ajournée la fin de ce mois, cause des grandes chaleurs, et que la forteresse de Boniarsuud a été prise le 16. Bien de nouveau de l'Espagne. A Madrid, l'opi nion générale est favorable aux décrets relatifs aux élections. Le correspondant de la PresseM. Couail- hac, assure qu'on n'y entend plus parier du suffrage universel. L'emprunt décrété par le gouvernement autri chien a trouvé toutes les parties de l'Empire em pressées y souscrire. Aussi, quelque énorme qu'en soit le chiffre (55o millions de florins), sou succès est assuré. Déjà le minimum de 35o millions de florins est dépassé. Le» nouvelles de Buenos-Ayres sont du i juillet. Une lettre dit que le gouvernement s'occupait acti vement de réformes administratives. Les finances étaient dans un état de prospérité qui dépassait tou tes les espérances} aussi, s'sttend-t-on voir exé cuter incessamment d'immense» travaux d'utilité publique ou d'embellissement. Le ministredesfinan- ces avait fait la proposition de consacrer une somme de ta,5oo,ooo dollars l'édification d'un nouveau local pour ia douane. Au printemps, on mettra en œuvre divers autres projets de travaux publics. Les nouvelles politiques de la république orien tale de l'Uruguay se résument dans deux décrets: le premier qui abolit les passeports pour l'intérieur comme pour l'étranger, partir du janvier i855; le second, qui ouvre au commerce et aux navires de tous les points du monde, les fleuves et rivières navigables de la république. Les avis de Rio-Janeiro sont toujours satisfaisants. Une paix sans nuages continue de régner dans tout l'empire du Brésil. Le Sénat venait de sanctionner une loi quiencourage la colonisation, en donnant de plus grandes facilités aux étrangers pour se faire naturaliser. Des délégués envoyés par le canton du Tessin Berne ont eu une entrevue avec le nouvel envoyé d'Autriche Berne, M. de Kubeck. et ont rapporté de cette entrevue la conviction des dispositions actuellement très-bienieillaiites du cabinet de Vienne pour le rétablissement des anciens rapports. Il est de fait que l'Autriche a déj i donné l'ordre de ne plus mettre d'obstacle l'exportation du blé des Etats lombardrf, et l'importation des dix mille quintaux de sel que le canton du Tessin a fournir suivant les traités. Quant la circulation de» per sonnes, les Tessinois qui veulent se rendre en Lom- bardie sont encore obligés d'en faire la demande la légation impériale Berne par l'entremise de la chancellerie fédérale. La prise de Boinarsund, escomptée d'avance, n'a produit aucun effet favorable la Bourse de Paris. C« fait d'arme», d'ailleurs, n'a pas une grande im portance pour la moment, et il a eu l'inconvénient d'absorber complètement l'attention des flottes, et de rendre la navigation libre sur d'autres points du golle de Finlande, entre Helsingfors et Sainl-Pélers- bourg, pal* exemple. L'Abeille du Nord cite en effet lin assez grand nombre de navires qui sont allés de l'une de ces vil les i'au li e, entre le i" et le 7 de ce mois. Quant l'expédition de Crimée, taudis qu'une dé pêche dit qu'elle est retardée cause des grandes chaleurs, les dernièies nouvelles de Varna permet tent de croire que le choléra entre pour quelque chose aussi dans ce relard. D'après le Tintes, au contraire, il n'y aurait pas d'ajournement, et l'on n'en aurait répandu le bruit qu'afiu de tromper les espions russes. Cependant, la suite de cette assertion un peu pointue, le Times publie une lettre de Varna en date du 1" août, où il est dit que les Français sont dans l'impossibilité de transporter leur gens Sébasto- pol, et que l'artillerie de siège leur manquait aussi bien qu'aux Anglais. L'auteur de celle lettre soutient d'ailleurs, qu'en supposant que l'expédition pût débarquer heureu sement près de Sébaslopol, du 2., au iS août, il lui resterait peine six semaines pour réduire la place la plus formidable du monde [sic) cl échapper la mauvaise saison. Un siège d'hiver est impossible et hiver le siège commencé serait chose désastreuse. La lettre conclut en disant qu'il serait plus facile et plus avantageux de faire une descente Odessa et de s'y installer. Omer-Pacha a publié Routschouk une procla mation par laquelle il dit que l'entrée des troupes autrichiennes aura lieu du ib au a5 de ce mois. Une dépêche de Vienne, publiée par le Moniteur français, confirme le faitdeux brigades ont fran chi la trunlière le ib. Une lettre de Vienne adressée h la Gazette de Co logne prétend que l'empereur de Russie aurait fait déclarer le i5 de ce mois au cabinet d'Autriche, que son année ne repasserait pas le Pruth, mais se tien drait entre ce fleuve et le Pru! h, tant que les Turcs se trouveraient sur le territoire valaque. Déjà le ministère espagnol se disloque. M. Col- hido, ministre des finances, a donné sa démission. M. Loilado a été, dit-on, un spéculateur habile, et il a acquis une grande foi lune dans les opéralionsqu'il a tentées. Cette habileté ne suffit pas toujours faire un bon ministre des finances, et dès son début on a d"uié de lui. Est-ce ri cause de son insuffisance qu'il se retire? On ne le dit pas, mais nous ne tarderons pas sans doute le savoir. La dépêche du ib,qui annonce sa retraiteparle aussi de quelques dissidences entre le duc de la Vic toire et le général O'Donnel. La dépouille mortelle du roi de Saxe est arrivée Dresde le i5, et a dû rester exposée dans une des chapelles de la Cour jusqu'au 17. Les cérémonies des obsèques devaient durer trois jours. Le pays portera le deuil pendant six mois. Le nouveau Roi, en montant sur le trône, s'est empressé de prêter serment la Constitution et de déclarer que son gouvernement ne serait que la con- Ii 11 uation de celui du roi Frédéric-Auguste, il a maintenu tous les conseillers de la Couronne leurs postes. Ces premiers actes et le langage de la pro clamation royale ont été favorablement accueillis. A cause ducholéraqoi sévit cruellement Naples, le Roi s'est retiré dans l'île d'Isehia, où pet sonne ne peut être admis sans avoir subi une quarantaine ri goureuse. On s'est demandé ce que les flottes alliées feraient des îles d'Aland, après la prise de Bomarsund. Le corps expéditionnaire s'y élablira-l-il pour y passer l'hiver? ou se contenlera-t-on d'en avoir expulsé les Russes? Ces questions son! encore pour le public l'état deproblème. Toutefois,le gouvernement fi an çais fait dire par le Moniteurque la position de l'archipel d'Aland assure une base stratégique aux mouvements ultéi ieurs des escadres et des troupes, ce qui semble impliquer l'occupation. Ou est impatient d'avoir des détails sur la manière dont la garnison de Bomarsund se sera défendue. D'après la dépêche télégraphique, sa résistance pa rait avoir été assez molle, et l'un trouve que la ca pitulation a été bien prompte. Si les nouvelles ulié- 1 ieures ne viennent pas modifier cette première im pression, ce sera une triste page ajouter toutes celles que l'armée russe a fournies l'histoire de cette campagne. Si l'on ne voulait pas se défendre, mieux valait abandonner celte position des le début. La polémique continue entre la Correspondance autrichienne et la Correspondance prussienne, la première maintenant son dire, que la Prusse est liée par de* protocoles de la Conférence, la politique du cabinet de Vienne la seconde soutenant qae l'éva cuation des Principauté» suffit la Prusse, et que rieu ne l'oblige adhérer aux conditions de paix formulées par les puissances occidentales. Les dissidences entre Espartero et le général O'Donnel sont considérées comme réelles par un journal fiançais, et il les explique par ce qui s'est passé au banquet des journalistes Madrid. On sait que tuus les ministres y assistaient, qu'Espartero en avait ia présidence et qu'il y a porté un toast la patrie, l'honneur, la liberté Ensuite, le général Evariste Sari-Miguel a porté un toast la presse. Après eux le maréchal O Don- nel s'est levé et a bu dona Isabelle 11, au trône coristitutlomielclé de voûte des libertés moder- nés, au peuple espagnol 1 El il y développée» thème avec force; et dans l'accent qu'il y mettait, dit un correspondant, il y avait presque un reproche fait ceux qui avaient parlé avant lui, de n'avoir pas associé le nom delà Reine, l'idée du tiône, leurs autres vœux. Dans les pays monarchiques, il est d'usage de faire procéder tous les autres toasts du toast porté au souverain. Cet ordre n'ayant pas été observé, il est difficile de ne pas voir dans le discours d'O'Don- nel le reproche et la réparation d'un oubli. Dans ce banquet, a été porté un toast la réunion de l'Espagne et du Portugal mais ce toast a été ac cueilli par un silence glacial, et un écrivain portu gais qui se trouvait au nombre des convive* n'y a pas répondu. Le roi de Prusse, guéri de la blessure qu'il s'était faite au pied, son retour de Muiiicb, est parti le ib, pour aller prendre les haitis de mer Putbus. On lit dans le Journal du Turn: Cauquil, caporal dans un régiment en Afrique, il y a dix ou douze ans, avait sauvé la vie son capi taine. La compagnie laquelle il appartenait, entou rée par une nuée d'Arabes, avait été décimée; le capitaine était tombé entre les inains de l'ennemi, Cauquil, seul, se précipite en avant, lue et blesse plusieurs Arabes, parvient délivrer sou chef; mais ils revieiuièiil plus nombreux, Cauquil est fait pri sonnier avec Sun capitaine; il* allaient être décapités. Le courage même malheureux inspire toujours le respect, le chef arabe voulut que le brave caporal et sou capitaine fussent épargnés. Cauquil resta six mois prisonnier; rendu la liberté par un échange, son temps de service était terminé il revient dans sa famille Lacaune ne conservant de son acte d'intrépidité que le sou venir d'avoir sauvé la vie sou capitaine. S. M. l'Empereur, dont la haute sollicitude ne connaît pas de prescription pour les actions d'éclat, ayant eu connaissance de ce fait, il y a peu de temps, a nommé le sieur Cauquil,aujourd'hui facteur rural Lacaune, chevalier de la Légion d'honneur, et a daigné lui accorder, sur sa cassette, une pension de a5o lr., laquelle le nouveau légionnaire n'aurait pas eu de droits, n'ayant pas été décoré sous les drapeaux. Les journaux anglais et américains ne vont plus avoir le monopole des annonces excentriques ce genre de plaisanterie son de trompe tend s'ac climater en Europe. Un journal de Bourgogne an nonçait il y a quelques jours qu'un parapluie rouge avait été trouvé, et qu'on le rendrait celui qui en dirait la couleur. Voici que les journaux du Havre nous apportent une annonce insérée au num d'une veuve de l'âge de trente ans et ayant une dot de 60,000 fr. qui désire trouver un mari de quarante quarante-cinq ans et ayant reçu une bonne éduca tion. La veuve se montrera assez facile sur la ques tion des avantages physiques du prétendant; seu lement il devra être nègte Dixni DR. Marché aux grains du 21 Août 1854. SORTE SOMBRE PRIX DE GBAIW9. d'hectolitres Fil ■ICTOIITEE. ri c. r> e. 30 50 3! 50 13 66 17 00 11 72 13 «0 10 50 11 50 Feves. 14 75 15 00 Sarrasin 15 00 16 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3