Nouvelles diverses. A Tournai le pain de ménage est à^3a centimes le kilog., et Namur 43 CHEMINS DE FER CORRESPONDANCES. Des chasseurs de Vincennes envoyés pendant une nuit pour reconnaître les tours, s'en étaient telle ment approchés, s'étaient aventurés si loin, qu'on les avait perdus de vue et que, quand ils revinrent vers leurs lignes, ils furent pris pour des Russes par les avant-postes du irégiment d'infanterie légère, qui les reçurent coups de fusil. Trois ou quatre hommes ont été tués et une dizaine blessés par suite de cette déplorable erreur. Nous avions espéré de-voir l'ordre se rétablir incessamment et le gouvernement reprendre dans toutes les provinces de l'Espagne, l'autorité indispen sable la protection de tous les intérêts et de tous les droits nos espérances s'évanouissent: l'union, si nécessaire entre tous les partis qui veulent au lond les mêmes choses, est peu près rompue} les mem bres du cabinet eux-mêmes ne sont plus d'accord, et lçs juntes provinciales sont divisées par des haines profondes, ou tout au moinspardes rivalités qui ont lait éclater les plus funestes discordes. Ces lignes sont extraites du Journal du Début* elles sont suivies d'un exposé détaillé de la situation de l'Espagne, où l'on voit l'anarchie dominer en Ca talogne, Cadix, Malaga, Algésiras, Saragosse, Madrid, partout enfin. Le flot révolutionnaire monte sans relâche, ajoute la feuille parisienne, et l'on commence craindre que le gouvernement ne soit impuissant lutter contre lui. L'article du Journal de* Débat* nous apprend que M. Collado, ministre des finances, s'est retiré devant une accusation de modérantisme, et que le général O'Donnel le suivra bientôt dans la retraite pour le même motif. La Reine est sortie du palais le 18 et a fait une promenade au Prado. Le peuple l'a accueillie très- froidement. Les journaux des États-Unis publient la relation d'une scène bien ignoble qui s'est passée Washing ton, le jour de la clôture de la session. Le président Pierce sortait du Capitole par la porte du Nord. Il fut suivi par quatre membres du Congrès, MM. Ja mes, Jeffards de Charleston, Duke, de Saint-Louis, efrWiggaus, de New-York, qui tous avaieut bu co pieusement. Le présidentinterpellé par Jeffards et invité boire, lui donna une poignée de main, mais refusa l'invitation et se dirigea vers sa voiture. Au moment où il y montait, son chapeau fut renversé par un œuf dur lancé sa tête, et Jeffards rentra au Capitole en disantque le président était un imbécile. Le capitaine Dunington et l'officier Wailes arrê- tèrentbientôtJeffards,quiniaavoir lancé l'œuf} mais les témoins ayant établi que c'était lui qui l'avait lancé, le juge décida qu'il serait mis en prison Jef fards dit alors qu'il se tuerait plutôt que d'aller en prison, et eneffet il se porta un coup la cuisse pour se perdre par sang, dit-il} mais en voyant le sang couler en abondance, il se laissa examiner par le médecin, et fut désarmé. Sur le désir exprimé par le président qu'il ne fût pas donué suite cette affaire, Jeffards a été relâché. Est-il permis d'espérer que l'empereur de Russie consentira négocier la paix, sous le coupdes échecs humiliants subis par ses armées, et sans leur avoir fourni l'occasion de prendre quelque revanche écla tante A notre point de vue, c'est impossible} mais le Tzar peut voir les choses autrement que nous, et c'est lui seul après tout qui doit être juge de ce qu'exigent sa propre dignité et l'honneur de son pays. Nous disons ceci k propos des bruits de négo ciations qui circulent depuis quelpoes jours, et qui semblent prendre quelque consistance. Plusieurs journaux allemands prétendent que le cabinet de Saint-Pétersbourg ne repousse pas d'une manière absolue les prétentions des puissances alliées, et qu'il se déclare prêt entrer en négociations sur ces bases, si l'on y apporte la modification i° que la Russie continuera participer au protectorat sur les Principautés danubiennes} S que rien ne sera chan gé aux droits et privilèges actuels des Grecs sujets de la Turquie, et 3° enfin, que dans le cours des négociations on n'élèvera aucune demande d'indem nité, soit en argent soit en cessions de territoire. En attendant queces propositions soient acceptées ou rejelées, si tant est qu'elles aient été faites, l'ex- péditiou de Crimée va son train et l'on assure que l'embarquement des troupes, ajourné d'abord au 28 août, disait-on, a commencé, au contraire, dès le 14 Varna. L'article du Journal de* Débat* sur l'Espagne, dont nous avons parlé, a produit Paris une vive sensation, et on lui attribue la faiblesse des cours la Bourse. Il ne paraît pas que M. Collado ait quitté le mi nistère des finances} il a néanmoins donné sa démis sion, mais il est resté encore en possession du por tefeuille, sur les instances pressantes du duc de la Victoire. Toutefois, une correspondance assure que sa retraite n'est qu'ajournée. Un correspondant de Paris annonce que M. dePer- signy vient d'être chargé d'une mission pour Madrid. C'est un journal espagnol qui vient de remettre en circulation cette nouvelle, déjà donnée lors du voyage de M. de Persigny Biarritz. Elle nous paraît sans fondement. Avant la séparation du Parlement anglais, lord Clareudoii a déposé la Chambre des lords la ré ponse qu'il a faite la dernière dépêche du comte de Nesselrode, et les notes échangées le 8 août entre l'Autriche, la France et l'Angleterre. La réponse de lord Clarendon est identique celle de M. Drouyn de Lhuys, et la note de l'Autriche contient une adhésion complète et explicite aux conditions for mulées dans l'une et l'autre, pour la reprise des négociations avec la Russie. La dépêche de lord Clarendon nous apprend que la Prusse a refusé d'assister la conférence dans laquelle le comte Buol voulait communiquer la ré ponse de la Russie aux sommations de l'Autriche. Le conflit ecclésiastique du graud-duché de Bade parait être en voie d'arrangement. Le prince-régent, dit la Folkshallevient de se mettre en relation directe avec Mgr de Lucca, nonce apostolique Mu nich. Les négociations ont été reprises sur la base qui leur avait été donnée Rome, et l'on assure même que le gouvernement badois aurait déjà ac quiescé aux articles préliminaires présentés par S. Em. le cardinal Antonelli. Nous citions hier, une scène déplorable qui s'était passée Washington, le jour de la clôture de la ses sion législative. Les journaux en signalent d'autres qui ont marqué les dernières séances du Congrès. Un M. Pettit, sénateur pour l'Etat d'Indiana, ayant été il y a quelque temps traité de menteur et de sale chien par le colonel Benton, du Missouri, ne voulut pas laisser passer la fin de la session avant d'avoir répliqué convenablement ce fougueux adversaire, et dans un discours écrit que le Sénat paraît avoir eu la patience d'écouter, M. Pettit, son tour, a traité le fougueux colonel, de falsificateur de la vérité, d'imbécile, de bête, etc. Dans la Chambre des repré sentants, les choses se sont passées un peu différem ment M. Seward, l'ancien maire de New-York et l'un des chefs du parti abolitioniste aux États-Unis, ayant qualifié un de ses collègues, M. Mike, de va gabond, M. Mike répondit par l'épithèle de menteur appliquée son adversaire; sur quoi M. Seward lui sauta la gorge, lui tordit le nez et lui administra un vigoureux coup de poing au milieu de la figure. La Chambre, jugeant alors que les choses étaient allées assez loin, dit un journal américain, fit sépa rer les combattants. 11 nous semble que la Chambre aurait pu se mon trer plus susceptible, et les empêcher dès le début d'en venir aux mains. A Bruxelles le prix du pain a subi une diminu tion de 8 centimes par kilog. Une scène fâcheuse, dit la Conttitulion, a signalé le marché aux grains de samedi dernier, Tournai. S'il faut en croire la rumeur publique, un sieur J.-B. Sterman, membre du conseil communal de Kain, parcourait le marché en excitant les fermiers vendre en hausse le peuple s'est ameuté contre lui et on ne parlait de rien moins que de le prendre et de le jeter l'Escaut. Heureusement la police est intervenue, a délivré le patient et l'a conduit au corps de garde où il a passé quelques heures. Si les faits qui ont donné lieu cette échauffourée sont vrais, la justice ne saurait être trop sévère envers le coupable. La misère publique n'a que trop duré et ceux qui tentent laperpétuer ne méritent aucun ménagement. Un bataillon du io* régiment, avec l'état-major, est désigné pour l'emplacement d'Arlon. 11 doit quitter Anvers le 25 et sera reudu Arlon la fin de ce mois. Etat-civil d'Tpres, du 20 Août au 2f> inclus. Naissances. Sexe masculin 9, idein,féminin 9, total 18. Mariages. BelaenAlphonse-Léonard, 25 ans, jour nalier, et CherchiezMarie-Louise, 20 ans, dentellière. Décès. GrysonPierre-Jean-François, 53 ans, jour nalier, époux de Colombe-Constaneo Bourdeau. Rits, Rosalie-Virginie, 23 ans, dentellière, célibataire.Elle, Marie-Anne, 81 ans, dentellière, célibataire. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 2. Marché b'Vprer, rft<"26 Août 1854. Le marché au froment était abondamment fourni au jourd'hui 856 hectolitres ont été exposés en vente. Le froment de l'ancienne récolte a été vendu de fr. 26-40 50-40 en moyenne fr. 28-40 l'hectolitre. Les prix du froment nouveau ont varié de fr. 18-80 24-80; en moyenne fr. 21-80 l'hectolitre. Une grande quantité n'a pu être vendue. Les prix du seigle ont varié de fr. 10-40 12-80 en moyenne fr. H-60 l'hectolitre 102 hectolitres ont été exposés en vente. Lne baisse de fr. 1-25 s'est produite sur les prix de l'avoine; 20 hectolitres se sont vendus.de 9 fr. 11-50; en moyenne fr. 10-25 l'hectolitre. Aucun changement n est survenu dans les prix des fèves; 32 hectolitres se sont vendus enjmoyenne fr. 18-20 l'hectolitre. Les prix des pommes de terre n'ont point changé; 4,000 kilogrammes ont été vendus 7 fr. les 100 kilogrammes. Plus de cheveux blancs L'Eau indienne, la seule véritable, teint la minute et pour toujours les cheveux et la barbe. M. Épilatolre Indien enlève en un instant les poils et le duvet de la peau. Chaque article ov6 ,r' Dépôt Ypres> chez Babbier, rue do Lille, 85. ©s ©41 aa&sja&a Q<s@a©a&ï'tS4i2<s. Départs des convois. 1' Mai 1854. départs. De Bruges. «Thourout. "Lichtervelde «Roulers »lscghcm itlngclmunst. Arr.àCouRTRAi D^deCouRTRAi Menin. Wervicq. Comines. Ypres arr.àPoPERiNGBs de bruges a p0peringhe. 5h.00; 5 h. 20j 5 h. 30 5 h. 50 6 h. 10 6h.20 7h.05 7 h.25 7 h. 40 7 h. 50 7b.55 8 h. 15 8b.45 9h. 9h. 9h. 9h. iOh. 10b. 10b. 10b. 11 h. 1 i h. lih. Hh. 12b 1b 2h 2h 2b. 2h. 3b. 3 h. 50 3h. 5 h 4b. 4h. 4h. 5h. 45 7h.OO 05|7h.00 7h.l0 7 h. 30 7 h.55 8b.05 8 h. 40 8 h. 50 9 h. 00 9b. 10 9 h. 20 9h.40 lOhlO 10 55 55 00 35 40 50 00 10 30 00 correspondance avec le chemin de fer du nord. départs. de poperinghb a bruges. De PoPERINGHE D'YPRES De Comines. .1 Wervicq Menin Arr.àCouRTRAi D'de Courtrai '5 h. 00 «Ingclmunst. 5h.20 "Iseghem 5b. 30 hRoulers 5b. 50 n Lichtervelde 6 h. 20 nThourout. Jôh.iO Arr. Bruges. 17h. 50 6b. 00 6 h. 10 Ch. 50 6b.35 6 h. 40 7 h. 05 7h.45 7 h. 55 8h.00 8h.l0 8h.25 8h.30 9h. 10 12 h. 20 12 h30 12 h. 50 1 b.OO 1 h.10 5h.l5 5 h.25 5 b. 45 5h.55 6h.05 1 h.40 6h.50 1 h.55 6h.45 2 h. 10i7h.05 2h.15 7h.10 2b.55 7h.30 5h.05 7h.50 5h.20 7b.55 4h.15 8h.30 7h.20 7 h. 30 7 h. 50 8h.00 8h.l0 8b.40 COLRTRAI. Arrivées de Tournay. Lille. Alouscron et dé part des mêmes convois pour Gaud. Bruxelles. Anvers, etc. Le matin 7 h. 20 m., le soir 1 h. 45 m.- 3 h. 35 m. A 6 h. 35 m., et 2* classe)' 6 b. 40 m. (3" classe). BRUGES. Arrivées d'Osteude et départ des mêmes oon- vois pour Gand. Bruxelles. Anvers, etc. Le matin A 6 h. 55 m., 7 h. 40 m. (1« cl. express). le soir Al b. 40 m.- 5 h. 40 m., 6 h. 35 m. THOI BOUT X DIXMUDE. 2 h. 30 m. du soir. ODLIIS A DIXMUDE 10 b. du matin. 3 b. du soir. COMIDKS A LILLE. A 7 b. du matin. 1 h. 15 m. et 6 b. du soir. DIXMUDE A THOUROCT, 6 h. 00 m. du matin. DIXMUDE A ROULERS. 5 h. 30 m. du malin. 4 b. 30 du soir. LILLE A COMIEES. A 7 K- du matin. 1 h. et 8 h. 30 m. du soir. Chemin de fer du Nord. de Paris pota ostendl. A 7 h. du matin (express) pour arr. a 6 b 20 m du soir. o'ostïnub poue paris. A7h.l5m.do matin pour ai river Ail h. do soir J h. du soir pour arriver a 5 b. 5 m. du matin. de calais POUR ARPGI» A 3 h. du matin pour arri- vera 9 b. 10 m. du matiu.8 b. du matin pour arriver A 4 h. 15 m. du soir. 3 h du soir pourarr.A 8 h,30 m.du soir. de •acces pour calais. A 9 h. 15 m.du matin pour arri ver 9 b 50 mdu soir A 6. h. 40 cd. du <*oir pour arr. S h. 10 m. du matiu.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3