atteintes que la démocratie d'une part, le despotisme
de l'autre, ont porté leur prestige dans ces der
nières années.
Le fameux torréador Puclieta a paru dans cette
représentation et il y a fait son oflice en tuant l'un
des taureaux. Il a été fort applaudi; c'était trop juste.
Le Message du président des Etats-Unis relatif
Cuba a causé dans Madrid une vive émotion. Il pa
raît qu'avant toute menace ouverte de prendre cette
coloniede vive force, le cabinet de Washington vou
drait tacher de l'acquérir l'amiable, il en a fait of
frir une somme fabuleuse, argent comptant, et uti
moment le ministre des finances, M. Collado, en a
été ébloui, dit une lettre de Madrid. xMais réflexion
faite, le marché a été refusé très-nettement.
L'Aftonbludet de Stockholm dit que le général
Bodisco qui commandait Bomarsund est un vieil
lard de 80 ans. L'officier chargé de la défense d'une
tour isolée, construite sur une île voisine et qui
résistait encore après la chute de la forteresse, s'ap
pelle Jaquelin. 11 est d'origine française et il n'a
voulu capituler qu'aprèsen avoir reçu l'ordre formel
et répété du général Bodisco. M. Baraguay-d'Hil-
liers a fait distribuer les provisions accumulées dans
la forteresse aux habitants de l'île.
Nous avons dit dernièrement, d'après Ylndépen-
dance, que le ministre d'Espagne en Sardaigue ve
nait de retirer une plainte déposée par lui avint les
événements de Madrid contre un journal piémontais
qui s'était permis de vives attaques contre le minis
tère Sartorius. Le fait n'était pas exact. M. Curtos
d'Anduaga, chargé d'affaires d'Espagne a Turin,
écrit de Savoie l'Indépendance qu'il n'a nullement
retiré la plainte qu'il avait portée contre la Voce
delht Liberia et VOpinion*, les deux seuls journaux
qu'il ait fait poursuivre, et qui ont déjà été condam
nés en première instance, non pas pour des attaques
contre le ministère Sartorius, mais pour des offenses
contre la reine d'Espagne.
nouvelles diverses.
Vendredi dernier, vers midi, un incendie a dévoré
une des plushelies fermes de la communede Vichle,
arrondissement de Courtrai. La maison, la grange,
les élables, etc. le tout construit en briques, sont
devenus la proie des flammes. On a pu sauver le
bétail. Une maison voisine a été endommagée par
l'incendie. La ferme, qui était habitée par le nommé
Charles-Louis Dermont, était assurée pour la somme
de huit mille francs; mais Je dommage s'élève
environ 14 mille francs.
Un accident est arrivé samedi soir au convoi parti
6 h. 3o m. d'Ostende pour Gand,près du Snepken
commune de Tronchiennes. Deux cultivateurs, pris
de boisson, conduisant un chariot, ont voulu tra
verser la voie ferrée, au moment du passage du
convoi, malgré les avertissements du garde. La lo-
comotivea heurté le chariot, qui a été mis en pièces;
le cheval a été tué sous le coup. Quant aux cultiva
teurs, ils en ont été quittes pour quelques con
tusions. Les voyageurs qui se trouvaient dans le
convoi, se sont peine aperçus de cet accident.
On lit dans VIndépendance
Hier et aujourd'hui il a été difficile de se procurer
du pain de seconde qualité chez certains boulangers
de la ville, et, ce matin, on attribuait ce manque de
pain de seconde qualité l'impossibité dans laquelle
les boulangers disent se trouver de le fournir au
pri^de la dernière taxe.
Nous ne savons jusqu'à quel point ces raisons sont
fondées, mais quoi qu'il en soit, elles doivent être
un encouragement pour la Société de boulangerie
économique, dont nous avons annoncé la constitu
tion définitive.
La boulangerie économique, cause de sa grande
fabrication, pourra fournir le pain au-dessous du
taux fixé par la taxe officielle, et de qualité meil
leure. C'est dans ce but que cette Société s'est con
stituée et, ces différents titres, elle mérite d'être
sérieusement encouragée et fortement soutenue.
On vient de graver la monnaie une médaille en
commémoration de la prise de Bomarsund.
Cette médaille porte, d'un côté, le buste en profil
de Napoléon III, et de l'autre cette inscription Prise
de Bomarsund parles armées alliées de France et
d'Angleterre, 16 Août 1854.
(arrondissement de Sarraguemines), qui a assasiné
son père afin d'échapper au recrutement comme fils
aîné de veuve.
A propos de la délibération du conseil communal
de Bruxelles relative l'abolition de la taxe du pain,
l'Écho agricole, de Paris, donne la liste des nations
chez lesquelles le pain n'est pas taxéetqui, dit-il, ne
s'en portent pas plu9 mal. Ces nations sont
L'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande, la Prusse, la
Suède, la Norwège, le Danemarck, la Saxe, Ham
bourg, Brunswick, l'Espagne, le Portugal, Gènes et
Livourne.
Les pays où le pain est taxé sont la France, la
Belgique, la Hollande, le Wurtemberg, la Bavière,
le Piémont, les Deux-Siciles, l'Autriche, la Lom-
bardie et la Pologne.
Nous lisons dans la Gazeltedu Peuplede Lau
sanne MM. Eugène Sue et Etienne Arago, se trou
vant dernièrement en passage Genève, ont dû
quitter précipitamment cette ville sur l'ordre du
département de justice et police. Nous tenons d'ail
leurs de bonne source que le citoyen Flocon y est
l'objet de recherches minutieuses, comme si un
intérêt puissant était attaché son expulsion.
La Nacionde Madrid, assure que M. Juan-Anto
nio Bascou rédacteur du Clamor Publico est
nommé chargé d'affaires d'Espagne Bruxelles.
La semaine dernière, plusieurs fonctionnaires
supérieurs delà police de Berlin sont arrivésà Franc
fort-sur-l'Oder, accompagnés de nombreux agents,
afin de découvrir une bande d'escrocs, qui s'atta
chaient principalement tromper des compagnl'es
d'assurances sur ia vie établies Londres. Ces mal
faiteurs parcouraient les communes rurales, recher
chant des personnes très-âgées et malades, et lors-
qu'ilsen trouvaient, ils se procuraient par corruption
des certificats constatant qu'ellesétaient dans la force
de l'âge, robustes et bien portantes. A l'aide de ces
certificats, ils assuraient la vie de ces personnes pour
des sommes considérables; et lorsque les individus
assurés venaient mourir, les escrocs falsifiaient
l'énonciation de l'âge dans les actes de décès et se
faisaient payer les sommes stipulées dans la police.
1 II paraîtrait que le centre des exploitations était
Francfort-sur-l'Oder. Le total des sommes qu'ils
ont ainsi soutirées aux compagnies anglaises est,
dit-on, énorme. Dans Je court espace des huit pre
miers jours du mois passé, ils ont touché, d'une de
ces compagnies, 20,000 thalers (76,000 fr.), et d'une
autre, 31,000 thalers (117,000 fr.) La première de
ces deux sommes était assurée sur la vie d'un mar
chand de chevaux âgé de quatre-vingt-deux ans et
épileptique; la seconde l'était sur la vie d'une veuve
nonagénaire, malade età toute extrémité; ces per
sonnes, dans descerlificats délivrés par des fonction
naires subornés par ces fripons, étaient représentées
comme étant âgées de quarante cinquante ans et
jouissant d'une parfaite santé.
Plus de trente arrestations ont été faites. Parmi
les personnes arrêtées comme complices des escrocs,
figurent deux bourgmestres de petites villes, un
secrétaire de municipalité, trois médecins et l'agent
d'une compagnie d'assurances.
Gazette de* Tribunaux.)
M. Parent, éditeur des documents officiels et des
discussions desChambres législatives sur le Nouveau
Régime hypothécairemet en vente aujourd'hui
même un volume qui y fait suite;c'est un travail de
même nature sur les lois des Successions, Vex-
propriation forcée et les Rentes constituée* sur par
ticuliers. Ce volume, qui compte 994 PaSes in-8*
2 colonnes, est indispensable aux magistrats, aux
avocats, aux notaires et aux propriétaires qui sur-
veillent eux-mêmes la gestion de leurs biens. Les
tables alphabétiques et analytiquesque l'éditeur
a fait joindre ces ouvrages, rendent les recherches
et les solutions des difficultés aussi faciles que con
cluantes.
Dixmcdë. Marché aux grains du 28 Août 1854.
SORTE
NOMBRE
PRIX
DE GRAINS.
d'hectolitres
via HicTOiiraR.
Froment
Seigle
va. c.
21 66
12 25
va. c.
25 75
12 75
même dit: Si je n'inclinais pas naturellement
l'indulgence, je ne saurais oublier que depuis 1841
rna situation par rapport cette princesse est telle
que de ma part une trop exacte justice pourrait être
interprétée comme acte de vengeance polit ique.
Nous verrons bientôt sans doute si le Siècle était
bien informé en ce point. En attendant, nous appre
nons que plusieurs enfants de la reine Christine
sont arrivés les uns Lisbonne, les autres Bay-
oune.
Une dépêche de Constantinople du 17, dit que
l'expédition pourla Crimée devait partir le 20. Si le
départ avait eu lieu en effet, nous l'aurions déjà su
probablement par une autre voie.
Un incendie a éclaté le 10, Varna, et a détruit
un grand nombre de maisons et des approvisionne
ments. L'arrestation de quelques Grecs et Maltais
pris en flagrant délit de vol pendant l'incendie, l'a
vaient fait attribuer la malveillance; mais il a été
reconnu que le feu avait pris par accident chez un
liquoriste.
Le vent tourne aux illusions pacifiques. Toute la
presse allemande semble admettre que la Bussie,
instruite par les événements, comprendra enfin la
nécessité de traiter sur les bases indiquées par les
puissances occidentales. Le Temps lui-même, qui
passe pour avoir des relations avec le cabinet de
Berlin, exprime cet espoir.
A Paris, on semble aussi nourrir cette illusion; et
les politiques pacifiques invoquent l'appui de leur
opinion, une lettre du maréchal Saint-Arnaud, où
ils veulent voir l'indice d'une paix prochaine. Cette
lettre, adressée au président du conseil général de
la Gironde, débute par l'expression du regret que le
maréchal éprouve de ne pouvoir prendre part cette
année aux travaux du conseil, et elle ajoute
Je m'associerai de grand cœur tout le bien
qu'ils feront au département de la Gironde, et je
chercherai une compensation mon éloignement
en redoublant d'efforts pour amener promptement
une paix glorieuse et durable qui assure l'empire
une longue prospérité.
Il faut une certaine dose de bon vouloir pour
fonder des espérances pacifiques sur de pareilles
banalités.
Le courrier de Madrid, n'est pas arrivé Paris
avant-hier; en sorte que nous sommes sans nou
velles d'Espagne. Une dépêche de Bayonne dit seu
lement qu'à la date du 23, Madrid, le bruit d'une
modification partielle du cabinet prenait de plus en
plus de consistance.
Le nom du maréchal Narvaezest pourla première
fois mentionné dans cette dépêche. C'est pour nous
apprendre qu'il a demandé un passeport pour l'é
tranger.
Le Journal de Saint-Pétersbourg du 20 août nous
arrive avec un long article en réfutation de l'ap
préciation faite par le Journul des Débats des mal
heureuses opérations de l'armée russe depuis le
commencement de la guerre. Cet article a de l'im
portance, et nous voulons en donner la conclusion
sans retard. Elle ne semble pas en grande analogie
avec lei idées pacifiques dont nous venons de parler.
La Russie, y est-il dit, est restée, comme tou
jours, fidèle aux principes de conservation, la
modération et la sagesse qui font la base de sa poli
tique. Elle ne s'en départira pas, et confiante dans la
Providence divine et de l'énergique dévouement de
ses enfants,'elle attendra avec calme les agressions
dont on la menace, et qui sont peut-être trop
bruyamment annoncées pour être bien redoutables.
Nous avons parlé des espérances pacifiques con
çues Paris sur la foi des journaux allemands. La
nouvelle Gazette de Prusse, très-sympathique pour
la Bussie et qui sait mieux qu'un autre peut-être, ce
qu'ou pense Saint-Pétersbourg, ne partage pas
celle manière de voir. Elle dit
u Ce qui a été affirme plusieurs fois des dispositions de
la Russie accepter les conditions de paix posées par M.
Drouyn de Lhuys et rouvrir les négociations, ne repose
sur rien de sûr, jusqu'à présent. On peut dire d'une ma
nière positive que si l'empereur de Russie est réellement
disposé la reprise des négociations, ce dont on ne doit
pas douter, la réouverture de ces négociations n'aura ja
mais lieu, dans tous les cas, sur la base des dernières
propositions anglo-françaises dans leur forme actuelle,
car nous croyons pouvons assurer que jamais le cabinet
russe ne fera de concessions sur des propositions ainsi
formulées.
La reine d'Espagne n'a pas voulu assister au com
bat de taureaux, donné le 21, au bénéfice des dé
fenseurs des barricades. Elle a fait sagement, et il est
fort désirer qu'elle persiste dans cette attitude
énergique. Si elle doit perdre la couronne, qu'elle
sache au moins la perdre avec dignité. Il est temps
que les rois songent relever un peu la royauté des
La cour d'assises de la Moselle vient de condam
ner, la peine de mort, le nommé Georges Brod-
berger tisserand né et demeurant Schwiex
Orge d'hiver12 76 13 45
Avoine7 00 11 25
Fèves15 00 16 00
Sarrasin 1500 1600