INTÉRIEUR. Chronique politique. Nouvelles <11 verses. le sac J'Y près, ou les 125 litres. Un repris de justice nommé De Sinedl, marchand ambulant de lunettes qui, étant en étal d'ivresse, voulait se mêler de marchander du froment, a été prié de s'éloigner du marché, et sur son refus, forcé de se présenter au bureau de police, où il a été retenu. La vente de la forêt domaniale d'HouthuIst est consommée. Neuf cent dix-huit hectares de sapinières et de bois taillis ont été adjugés MM. Cassiers, sénateur, et comp'0., pour une somme de neuf cent quatre mille francs, y compris les frais évalués cinq du cent. C'est, eroyons-nousla plus importante propriété située dans notre province, dont l'Etat vient de se défaire un prix favorable. Il ne reste plus, dans l'arrondissement d'Ypres, comme domaine de l'Étatque la bruyère nommée Polygone, affectée autrefois aux exercices feu de l'artil lerie, et convertie en sapinière. Son étendue est d'environ cent hectares, croyons-nous. Dimanche prochain, arriveront, de retour du camp, Ypres, pour y tenir garnison, les premier et deuxième escadrons du lr Lanciers, commandés par M. le major de Ravenne. L'élat- major et les 3% 4®, 5® et 6" escadrons tiendront garnison Bruges. M. Jules Lameere élève du Collège com munal de notre ville, vientde passer son examen d'élève universitaire devant le jury de la Flandre occidentale. On lit dans Y Indépendance belge: Nous apprenons que M. Delfosse, président de la Chambre des représentants a été appelé hier Laeken et qu'il a eu une conférence avec le Roi. Si nous sommes bien iuformés, l'offre aurait été faite M. Delfosse de se charger de la for mation d'un cabinet. M. Delfosse n'aurait pas accepté cette mission. On lit dans Y Émancipation: Le bruit court que les Chambres seront convoquées vers la mi-octobre, et que diverses mesures politiques et financières leur seront soumises. Le Roi n'a fait avant-hier Tournai qu'une courte apparition. Il y est arrivé 3 heures de l'après-midi, et en est reparti pour Bruxelles 7 heures du soir. On lit dans la Tribune de Liège L'autorité avait pris hier de grandes précautions dans notre ville. Elle craignait quelque mouvement popu laire sans doute, car non-seulement elle avait donné l'éveil aux troupes de la garnisonmais elle avait encore appelé un supplément de gendarmerie cheval. Celte gendarmerie qui se distingue toujours par son zèle, n'est assuré ment pas chérie du peuple et nous blâmons foiteraent l'autorité de l'avoir mise en réquisi tion. C'était du reste, une espèce de provocation que d'étaler celte force publique dans le mo ment actuel. Et d'ailleurs rien n'annonçait que l'émeute dut grouper dans nos rues. Notre population ouvrière sait bien qu'elle ne fera pas baisser le prix du pain en se réunissant sur les places et en poussant des cris. C'est une justice que nous aimons lui rendre et que d'autres lui rendent aussi car nous lisons dans la Réforme de Verviers: Une circonstance remarquable et générale ment remarquée, c'est que dans la province la plus démocratique de la Belgique, celle de Liège, il n'y a pas eu jusqu'ici la moindre petite émeute Il en a été peu près de même dans la province de Hainaut, où les éléments démocratiques ont une certaine force, et en général dans tout le pays wallon. Les émeutes ont été plus fréquentes, plus importantes dans les localités flamandes où le parti catholique exerce une grande influence. Enfin dans la ville libérale de Bruxelles, l'émeute n'a été en définitive, qu'une espèce de récréation nocturne et, comme le disent les paysans de nos environs, un kinderspel (jeu d'enfants) Le montant des pièces d'or belge retirées de la circulation dans les délais déterminés par le gouvernement est de fr. 11,987,300. Si nous sommes bien informés la perte que supporte ront les établissements chargés du retrait de ces monnaies d'or ne sera pas inférieure 2 1/2 p. c.; soit environ 300,000 fr. Du 14 Septembre nu 16 inclus. Notre correspondant de Paris croit comme nous que la lettre du Moniteur français d'hier relative au siège de Sébastopol a été écrite dans ses bureaux mêmes, et il assure que la prévision d'un échec, quelque sage qu'elle soit, a jeté de l'inquiétude dans l'esprit de tous ceux qui ont lu l'article. Nous avons relevé avant-hier un article du Jour nal de Saint-Pétersbourgqui blâmait les termes de la proclamation de Louis-Napoléon l'armée d'O rient. Une lettre de Saint-Pétersbourg, adressée au Journal de Francfort, parle aussi de cette procla mation dans les termes remarquables que voici Il faut que le dépit et les mécomptes soient bien vifs, pour que dans un acte aussi solennel, ces sen timents descendent jusqu'à l'injure. Mais Dieu merci celle-ci ne saurait jamais atteindre la bra voure irréprochable du soldat et du marin russes. 11 peut convenir nos ennemis de combattre sur mer quatre contre un; mais ce n'est pas une raison pour nous d'accepter une lutte aussi inégale. La meilleure tactique du monde consiste ne pas faire ce que l'eunemi désire. Si notre brave marine pou vait suivre uniquement l'impulsion de son propre courage, elle se jetterait sur l'euuetni sans même s'enquérir de sa force, et sans être vaincue elle périrait glorieuse ment. Mais fort heureusement, le gouvernement comprend son devoir; il contient une ardeur glo rieuse mais inutile au bien de la patrie; et si, commeledit l'empereur Napoléon t", «la première qualité du soldat est la constance supporter les tatigues et les privations, de combien celte qualité ne se trouve-t-elle pas rehaussée lorsqu'il s'agit d'une privation morale bien autrement pénible, celle de voir l'ennemi et d'être contenu par la raison d'État, qui vous ordonne, pour l'attaquer et lu détruire, d'attendre un moment et des conditions plus favorables. Les derniers mots de cette correspondance nous fortifient dans l'opinion que la Russie ne cédera pas facilement la force, et que la prise de Sébastopol n'amènera pas plus la paix que la prise de Bornar- sund. Au fond cependant, et contrairement ce que dit l'auteur de la lettre dès son début, nous croyons que s'il y a quelque part du dépit et des mécomptes, c'est plutôt Saint-Pétersbourg qu'ailleurs. Louis- Napoléon avait plus gagner pour lui-même sinon pour la France, la guerre qu'à la paix, et l'empe reur de Russie lui a rendu un immense service en lui fournissant l'occasion de jouer au soldat. C'est l'un des côtés par lesquels l'empereur Nicolas nous semble le plus coupable d'avoir provoqué cette guerre. Le bruit court qu'il a donné l'ordre de mettre le feu Sébastopol et de faire sauter l'escadre, au mo ment où les assiégés verront leur cause désespérée, cette extrémité lui paraissant préférable la honte de voir ses vaisseaux conduitsen triomphe Toulon ou Portsmouth. Le Times publie de son côté la dépêche télégra phique qui suit, datée de Vienne dimanche soir Le général Krusenstern a ordonné aux habi tants d'Odessa de réduire la ville en cendres 3i les alliés essayaient de s'en rendre maîtres et de se retirer ensuite Tiraspol. La proclamation se ter mine ainsi Malheur ceux qui resteront en arrière ou qui tenteront d'éteindre l'incendie. Ci nouvelle de la maladie mentale de la reine Christine est formellement démentie par le corres pondant de la Presse Madrid. La f.poca dit au con traire que cette princesse a montré, pendant son voyage vers le Portugal, une grande sérénité et une complète présence d'esprit. Un journal ministériel de Lisbonne, en annonçant l'arrivée de Marie-Christine sur le territoire portu gais, dit que le gouvernement ne lui permettra pas d'établir sa résidence dans le royaume. La junte de la dette publique a annoncé que le paiement des intérêts du 3 p. c. consolidé et différé, ainsi que des rentes et bons du trésor, serait repris partir du n septembre. 11 a été souvent question des tentatives de M. de Raousset-Boulbon contre la Sonora. Une première fois il s'était rendu maître de celle province; mais il en avait été expulsé et avait dû retourner San- Francisco. Une nouvelle expédition qu'il avait en treprise récemment,atourné plus malheureusement encore. Les journaux du Havre annoncent qu'il a été pris par les troupes mexicaines et fusillé sur place. On lit dans le journal de la Nouvelle-Orléans, sous le titre d'un incorruptiblele trait suivant d'un abolitioniste, partisan de Vanti-staeery Thomas Garratt, âgé de soixante et dix ans, a comparu devant le shérif pour avoir facilité l'éva sion de quinze esclaves la fois; il a été condamné 8,ooo dollars, bien que sa fortune ne soit estimée qu'à 5,ooo dollars. Après cette condamnation, le shérif a dit Garratt, vous voilà pauvre maintenant, vous n'êtes plus qu'un mendiant sur vos vieux jours; j'ose espérer que vous aurez plu9 de soin de vos propres affaires, et que vous ne vous occuperez plus de celles des autres. Oui, a répondu Garratt, je ne suis plus qu'un mendiant dans ma vieillesse; mais je n'ai pas mal passé ma vie, car j'ai les noms de quatorze cents esclaves que j'ai aidé s'évader; et si tu connais quelque pauvre fugitif qui ait besoin d'un ami la nuit, envoies-le chez le vieux Thomas Garratt. Le sieur M..., négociant dans une ville de pro vince, se trouvant hier Choisy-le-Roi, raconte le Droit, entra dans un bureau de tabac, pour y choisir des cigares. Comme il s'entretenait avec la dame qui venait de le servir, celle-ci remarqua un fort beau diamant qu'il avait au doigt. 11 lui fit connaître que ce diamant lui avait été donné en cadeau, et qu'il avait une valeur de 4°o fr. Un enfant d'environ n ans, qui achetait du tabac a priser, parut prêter la plus vive attention aux paroles du négociant; il sortit tandis que ce dernier était encore dans la boutique. En continuant sa route, le sieur M... en tendit des gémissements et reconnut qu'ils étaient proférés parce petit garçon, qui gisait étendu sur la route; il lui demanda avec intérêt le motif de sea plaintes. Ce n'est rien, monsieur, lui dit l'enfant, je suis tombé et j'ai grand'peur de m'être cassé quelque chose. Aidez-moi, je vous prie, me relever. Le négociant tendit ses deux mains, auxquelles le petit garçon s'attacha en se levant avec efforts. Quand il fut debout. Je n'ai pas de mal, s'écria-t-il d'un air joyeux, mais il faut que je me 9auve, parce que maman me gronderait. Adieu monsieur. En même temps il prit ses jambes son cou et disparut. Quelques instantsaprès le sieur M... s'aperçut que sa bague n'était plus son doigt. Persuadé qu'elle lui avait été enlevée par le petit garçon, il retourna chez la débitante de tabac pour lui demander des rensei gnements sur celui-ci; mais la dame ne connaissait pas l'enfant, qu'elle avait vu ce jour-là pour la première fois, et il ne resta au négociant d'autres ressources que d'aller déposer sa plainte. Les recettes de9 théâtres, bals, cafés-concerts et curiosités de Paris, pendant le mois d'août, se sont élevées 534,164 fr. C'est 9,288 fr. de moins qu'en juillet. Un vol de 85,000 fr. en or et en billets a eu lieu dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, sur le chemin de fer près de la station d'Harfleur (France). Cette somme avait été enfermée dans un panier en osier que contenait un wagon des messageries im périales. A l'occasion de la prise de Bomarsund les géné raux Gresy et d'Hugues sont promus au grade de commandeur. Il y a eu en outre sept croix d'officier et vingt-huit de chevalier accordées. De graves désordres ont eu lieu, le 8 de ce mois, Schiedam (Hollande). Des groupes se sont formés devant les boutiques de presque tous les boulangers. L'administration municipale est intervenue et a cherché prévenir l'exécution des menaces que vociférait la foule. Celle-ci a brisé les vitres de plu sieurs boutiques et s'est répandue ensuite dans d'autres quartiers de la ville. YâRIÉTÉS. LA SAINTE VEHME. On écrildeSigmaringen, le 7 juillet, la Gazette des Tribunaux

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2