Chronique politique.
division. Commandant, le lieutenant-général
Fleury-Dui ay, Mous.
brigade. Command int, le général Lacoste,
Tournai 5* de ligne, colonel Arend, Tournai; 6*
«le ligne,-oel<»nel Borremans, Charleroi.
a' brigade. Commandant, le général Raikem,
Mons: 3* de ligne, lieutenant-colonel Jainbers,
Mons; 8* de ligne, colonel Rothermel, Mons.
3* division. Commandant, le lieutenant-géné
ral L'Olivier, Liège.
i* brigade. Commandant, le général Capiaumont,
Liège a* de ligne, lieutenant-colonel Devercy,
Anvers; io* de ligne,colonel Gauchin, Arlon.
a» brigade. Commandant, le général Dens,
Liège 9e de ligne, colonel De Villers, Liège; iT de
ligne, colonel Willems, Namur.
4« division. Commandant, le lieutenant-géné
ral baron Chazal, Bruxelles.
i* brigade. Commandant, le général Lefebvre,
Anvers; a' chassebrs pied, colonel Desart,
Anvers 3* chasseurs, pied lieutenant-colonel
Buis, Anvers.
a* brigade. Commandant, le général Damman,
Braxelles carabiniers, lieutenant-colonel Foury,
Bruxelles; grenadiers, colonel Goethals, Brux
elles.
Cavalerie légère. Commandant, le lieutenant-
général Du Roy, Namur.
i* brigade. Commandant, le général Du Cor-
ron, Namur 1* chasseurs cheval, colonel De
Keyn, Namur; a* chasseurs cheval, colonel Hye,
Mous.
a» brigade. Commandant, le général Ablay,
Tournai 1' lanciers, colonel De Villiers, a Tour
nai; a* lanciers, colonel Ablay, Bruges.
Grosse cavalerie. Commandant, le général-
major Lahure (provisoirement), Bruxelles.
i* et 2* brigade. Commandant, le général-
major Lahure, Bruxelles; guides, colonel derten,
Bruxelles; 1* cuirassiers, colonel Baudry, Gand;
a® cuirassiers, colonel Frison, Louvain.
Artillerie. Commandant, le lieutenant-général
De Liem, Bruxelles.
1* brigade. Commandant, le général Rahier,
Anvers; 1* artillerie, colonel Lecgcq, Malines;
4" artillerie, colonel Soudain de Niederwerlh,
Anvers.
a* brigade. - Commandant, le général Rigano,
Liège; a" artillerie, lieutenant-colonel Bayet,
Liège; 3* artillerie, colonel Eenens, Tirlemont.
Dn 17 Septembre au 20 inclus.
Une dépêche publiée par le journal anglais le Sun
porte que l'expédition de Sébastopol a quitté Varna
au jour fixé pour le départ, c'est-à-dire le a septem
bre. Cependant, une lettre adressée de Constanti-
wople au Timet estime que le départ n'aura pu avoir
lieu avant le 4. La flotte a dû arriver en vue des
côtes de la Crimée le 6, dans la première hypothèse,
et le 8, dans la deuxième. Le trajet direct entreVaroa
et Sébastopol exigerait un temps moins long; mais
l'expédition a dû faire un circuit assez considérable
en longeant les côtes, afin de toujours pouvoir jeter
l'ancre eu cas de mauvais temps.
Le lieu choisi pour le débarquement était déjà
occupé par des forces russes considérables, que l'on
voyait de la mer.
On écrit d'Odessa, la Prêta de Vienne, que Sé
bastopol se prépare une résistance sérieuse. On
construit, dit cette feuille, de nouveaux forts pour
protéger les côtes une distance de 4 lieues. On a
préparé une masse de bralpts quidoivent etre diriges
contre les bâtiments ennemis. Outre la garnison or-
dinairede Sébastopol, il y a 60,000 hommes dans un
campétabli près de la ville, et jl arrive constamment
des renforts. La flotte russe est armée, et il paraît
qu'elle ne devra pas rester inactive pendant l'opé
ration. Les meilleurs pilotes sont distribués sur les
bâtiments. Le prince Menschikoff dirige en per
sonne, et avec le plus grand zèle, les mesures de
défense.
D'après une dépêche télégraphique de Madrid
datée du 10, la Gaulle contient une circulaire qui
invile les gouverneurs des provinces faire exécuter
les lois de i837,afinde prévenir les abus de la liberté
de la presse. La même dépêche dit que le choléra
diminue dans les provinces.
Le gouverneur de Cuba a publié une proclamation'
au sujet de la révolution d'Espagne, enjmenaçant
d'un châtiment sévère quiconque tenterait de soule
ver la population.
Nous avons parlé d'attentats la propriété com
mis daus la province de Malaga. Ce n'est pas dans
cette province seule que ces tendances communistes
se sont ma ni lestées. Le Diario dit que dans celle de
Caceres aussi, et notamment Ciclavin,ona mé
connu les titres de quelques propriétaires, et qu'on
est arrivé, sinon au partage des biens, du moins
quelque chose qui y ressemble fort.
La junte de Séville a dû se dissoudre pour obéir
au décret qui prononce la dissolution de toutes les
juntes nées des barricades. Mais avant de se séparer,
elle a voté et envoyé Espartero une protestation
contre la marche réactionnaire, dit-elle, que suit le
gouvernement.
Le Diario espagnol dit que la reine Christine doit
s'embarquer Oporto pour la France, l'Italie ou la
Suisse.
La question électorale commence agiter les es
prits aux États-Unis.
Un parti nouveau vient de se former et promet
d'exercer une grande influence sur l'esprit public et
plus encore dans les luttes électorales. C'est le parti
des Know nothing (ne connaissant rien, ou plutôt
ne tenant compte de rien.)
Celte nouvelle association est toute-puissante
dans les États de l'Est, Washington et Philadelphie,
et prend des proportions considérables dans la Vir
ginie et les Etats du Sud. Elle a surgi au commence
ment de i854- Elle emprunte son nom son ser
ment, qui porte qu'elle ne connaît rien en dehors de
ses devoirs envers la patrie. Son lieu d'origine est
inconnu. Son mobile est la haine contre les Irlandais
et les catholiques.
Avant-hier Paris, on ne connaissait pas encore
officiellement le départ de l'expédition pour la Cri
mée,et l'on attribuait ce fait, la nouvelle baisse qui
s'est produite la Bourse.
Une dépêche de Vienne en date du 13, dit que la
première division de l'expédition n'a quitté Varna
que le 4; et qu'elle était le 8 la hauteur de Sébas
topol.
Le lieu précis du débarquement est un secret
entre les deux généraux et les deux amiraux. Tous
les correspondants s'accordent dire que le débar
quement s'effectuera au nord de Sébastopol, Eupa-
toria, qui en est 18 lieues, ou sur une plage près
du cap Lukoul, qui n'en est qu'à 6 lieues, ou
l'embouchure de la rivière Belbek, qui n'en est qu'à
1 lieue et demie.
Sur ces trois points, le débarquement est possible,
au dire de M. Saint-Ange, du Journal des Débats.
Quant au dernier cependant, la vallée où il faudrait
prendre pied est, dit-on, étroite, dominée de très-
près, et de plusdéfendue par trois forts d'ancienne
construction, auxquels de nouveaux ouvrages ont
été ajoutés récemment. Mais peu importe, ajoute
M. Saint-Ange, qu'on débarque un peu plus loin de
Sébastopol, car l'armée, en s'avançant et en battant
les Russes, comme nous aimons l'espérer, peut
gagner par terre un point de la côte plus rapproché
où les bâtiments de transport débarqueront le maté
riel sous sa protection et sous celle de la flotte.
Le Times dément un bruit d'après lequel l'amiral
Napier serait sur le point de retourner en Angleterre.
Semblable résolution, dit-il,serait inopportune et
ne pourrait que uuire la cause des alliés et servir
celle de la Russie. A cette heure, c'est 3 Sweaborg
ou Cronstadt que le devoir appelle sir Charles Na
pier et non pas Spilhead.
Le Moniteur de la flotte dit de son côté qu'on a
annoncé prématurément le retour de la flotte fran
çaise Cherbourg. Dans tous les cas, si les vaisseaux
voiles étaieut rappelés, les vaisseaux hélice n'é
vacueraient la Baltique qu'au fur et mesure que
les glaces les y forceraient absolument; or, la saison
des glaces est quelquefois plus, quelquefois moins
hâtive.
La reine Marie-Christine est arrivée le g Lis
bonne, avec le duc de Rianzarès et les personnes
qui avaient quitté Madrid avec elle, y comprislechef
de son escorte, le général Garrigo, dont le retour
Madrid aurait donc été annoncé prématurément.
Elle est allée loger l'ambassade d'Espagne, où une
garde d'honneur lui a été donnée.
Ce n'est ni le 2 ni le 4 flfe l'expédition de Crimée
a quitté Varna. Le Moniteur français annonce que
le départ delà première division- n'a eu lieu que le 5.
La première division de l'expédition de Crimée ne
se compose que de Français et de Turcs. La flotte
anglaise devait les rejoindre l'île des Serpents.
L'ile des Serpents est un îlot rocheux, situé
quelque distance de la côte de Bessarabie, en face des
bouchesdu Danube. Sa circonférence n'est que d'en
viron un mille .et un quart. On y a élevé un phare.
Ce mouillage indique la direction prise par l'ex
pédition. Ce n'est pas en ligue droite, c'est en lon
geant les côtes que les troupes alliées se rendent en
Crimée. Le départ n'ayant eu lieu que le 5, le
débarquement n'a pas dû s'effectuer avant le 9.
Nous avons indiqué les trois points où l'on sup-
poseledébarquement possible.Voici les explications
que donne ce sujet M. Saint-Ange, le stratégiste
des Débats:
Le premier des trois points de débarquement
est le cap Baba, près duquel se trouve la petite ville
fortifiée d'Eupatoria ou Koslof, dix-huit lieues de
Sébastopol. La côte est basse, sablonneuse et très-
propice un débarquement. La rade est peu pro
fonde près du cap et de la ville, mais une demi-
lieue on trouve 10 <2 pieds d'eau, et cinq quarts
de lieue en mer les plus grands vaisseaux peuvent
mouiller sur un fond de 8 10 brasses (40 5o
pieds). Le territoire d'Eupatoria est très-plat; c'est
un prolongement du steppe immense qui occupe les
deux tiers de la Crimée. Tout près de la ville, l'est,
s'étend un immense lac salé, et un peu plus au midi
deux autres lacs semblables se confondent avec la
plage.
Au-delà de ces lacs, la côte se relève jusqu'à
Sébastopol, mais coupée par trois autres plages où
l'on peut débarquer. La première est près du cap
Lukoul, six lieues seulement de Sébastopol. Ce cap
forme une saillie remarquable par ses bords pic
comme un mur, formés d'une roche rougeâtre mais
peu élevée. Cette configuration de ia côte ne semble
guère favorable pour un débarquement. Mais sur le
flanc nord du cap se trouve l'embouchure de la
rivière Aima avec une plage propice celte opéra-
lion.
A trois lieues plus au sud se présente l'embou
chure de la rivière Kalha et ensuite celle d'Outalova
ou de Belbek, plus rapprochée encore de Sébastopol.
A chacune de ces embouchures la côteestcoupée par
une vallée boisée, toutes deuxoffi-ant aussi des plages
qu'on dit favorables. Celle de Belbek, n'étant qu'à
une lieue et demie de Sébastopol, offrirait l'armée
cet avantage de pouvoir débarquer le gros matériel
de siège tout près de la place sans être obligé de le
charroyer péniblement travers le pays.
Nous avons fait remarquer que pour ce dernier
point, la vallée où il faudrait prendre pied est étroite
et serait facile défendre.
Des correspondances de la Baltique, datées du 3
septembre, annoncent que la veille, l'escadre avait
quitté Lumpar. Mouillée Ledsund elle se dispo
sait partir le lendemain pour une reconnaissance
devant Revel.
L'armée a évacuéBomarsund le 2 septembre, après
avoir rasé toutes les fortifications. Les forts minés
ont sauté les trois tours, le grand fort, tout est dé
truit. U ne restait plus, le 2 au soir, que des mon
ceaux de ruines enveloppées d'une fumée épaisse, et
d'où par intervalles, jaillissaient encore des flammes.
Les nouvelles de Madrid sont du g par la voie or
dinaire, et du 12 par la télégraphie privée. La dépê
che annonce que le parti carliste se remue.
Le duc de Valence se disposes s'embarquer pour
Marseille. Son congé est de quatre mois.
Les journaux du 9 mentionnent des désordres qui
ont eu lieu Aranjuez, presque aux portes de Ma
drid. Il y a eu un mort et une vingtaine d'arresta
tions; mais les journaux ignorent s'il s'agissait d'une
démonstration républicaine ou d'une démonstration
carliste. Une vingtaine de soulevés ont été conduits
prisonniers Madrid.
Tandis que la Gazette de Lausanne dit que le dé
partement de la justice a donné L'ordre la police de
rechercher et d'arrêter Mazzini partout où il pourra
être trouvé sur le territoire suisse, le Journal de
Genève du 9 prétend que le célèbre démocrate a été
arrêté Bâle, au moment où il descendait de dili
gence, venant de Berne. La nouvelle a besoin de con
firmation.
Nous ne trouvons dans la presse étrangère ni dans
les correspondances, aucun renseignement nouveau
sur le'départ des troupes alliées pour la Crimée. Les
journaux anglais disent seulement que le 3 septem
bre la plus grande partio de la flotte avait quitté
Varna. Mais ils se trompent évidemmentet il laut
tenir pour seule vraie la' date du 5, donnée par le
Moniteur fronçait. Sa dépêche, en effet, était datée
de Thérapia, du 7; or, Thérapia est la résidence de
l'ambassadeur de France Constantinople, où l'on
devait savoir mieux qu'ailleurs une date aussi im
portante.
Un correspondant de Paris nous dit que bien des
personnesdoutent du succès de l'entreprise, et il cite
notamment un propos du général Prim, qui l'aurait
taxée de folie. Pour le juger, attendons l'événement.
Mais ne nous faisons pas illusion sur les résultats.
Nous disions l'autre jour que la prise de Sébastopol
n'amènerait pas plus la paix que la prise de Boinar-