JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT
M01,399. 14e Année. Jeudi, 38 8epteiiifore 1851.
INTÉRIEUR.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne Je journal doit
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ïpbes, S 7 Septembre.
Fête des Pompiers.
Remise dm portrait dn commandant, 91.
Alph. Vanden Peereboom, don du corps
des Sapeurs-Pompiers.
Depuis longtemps le corps des Sapeurs-Pom-
piersavait l'intention d'offrir son commandant,
M. AlphonseVanden Peereboom, un témoignage
de son affection et de son dévouement. Maison
ne savait trop sous quelle forme traduire celtfe
aspiration, lorsque l'idée est venue qu'un portrait
en pied du commandant, en tenue d'officier des
Sapeurs-Pompiers, était le don qui pouvait le
mieux perpétuer le souvenir de leur honorable
chef. Aussitôt on s'est mis en quête d'un artiste
et M. Bôbm a été chargé de celte œuvre qui
uous pouvons le dire dès-à-présentlui fait le
plus grand honneur.
Une fête devait avoir lieu pour la remise du
portrait M. Vanden Peereboom, et Dimanche
dernier, l'Hôtel—de—ville, un bal a été donné en
la salle bleue, par tous les membres du corps
des Sapeurs-Pompiers. Au milieu du salon se
trouvait placé le tableau de M. Bôbm, encore
caché tous les regards. Beaucoup de monde
assistait cette fête laquelle avaient été invités
MM. le bourgmestre et les conseillers commu
naux.Mme la baronne Vanderstichele et sa famille,
M. le secrétaire communaletsa dame, M. le com
missaire d'arrondissement, d'autres personnes
notables et fonctionnaires communaux avaient
honoré cette fête de leur présence.
C'est au milieu d'une salle comble que vers
huit heures et demie, M. le commandant, qu'une
députalion du corps des Sapeurs-Pompiers avait
été chercher chez luiest arrivé l'hôtel—de—
ville. La musique l'a accueilli par ses airs les
plus joyeux, et M. Ramoen, lieutenant des Sa
peurs-Pompiers et ses collègues, ont conduit
M. Vanden Peereboom en face de l'œuvre qui
lui est offert en témoignage d'affection.
M. le lieutenant Ramoen s'est exprimé en
langue flamande, en ces termes
Le corps des Sapeurs-Pompiers, désirant
perpétuer le souvenir agréable de votre com-
mandement et manifester l'affecliofi qu'il vous
a vouée, a décidé de faire exécuter le portrait
en pied de son commandant, en tenue, et cette
proposition ayant été accueillie, elle a été
mise exécution. C'est dans cette réunion
joyeuse, organisée pour la remise de ce la-
bleau, que je suis heureux de pouvoir, au
m nom du corpsvous l'offrir veuillez donc
l'agréer comme une marque de reconnais-
i> sance pour votre attachement, et daignez
nous permettre, en procédant cette inaugu-
ration, de crier Vive notre commandant!
M. Vanden Peereboom, ému de cette marque
d'affection que le corps des Sapeurs-Pompiers
lui donne, a remercié avec expansion les mem
bres de ce corps, qu'il a toujours été heureux
de commander. Si dans la carrière publique,
on rencontre des devoirs agréables, parfois aussi
on trouve des contrariétés. Par exception, il doit
proclamer que, comme commandant des Sa
peurs-Pompiers, il n'a jamais éprouvé que de
l'agrément. D'ailleurs, il n'en pouvait être autre
ment, si l'on songe que ce corps est choisi dans la
bonne bourgeoisie de la ville, parmi cette classe
moralisée par le travail et ayant pour officiers
deux hommes qui portent une distinction hono
rifique, décoration qu'ils ont. titres divers, bien
méritée. Pour terminer, M. Vanden Peereboom
ajoute qu'il compte sur le dévouement(du corps
des Sapeurs-Pompiers la ville d'Ypres, comme
il peut compter sur lui pour le commander où
le devoir l'appellera. Dans les temps où nous
vivons, l'horison n'est pas si serein, qu'il ne soit
nécessaire de faire appel la devise nationale
L'union fait la force.
Des applaudissements frénétiques ont accueillis
cette improvisation dite avec âme et d'une voix
sympathique. M. le sous-lieutenant Brunfaut
a ensuite adressé M. Bôhm des remercîments,
au nom du corps pour le beau^lableau qu'il
vient d'exécuter, et c'est justice, car pour autant
qu'on ait pu en juger la lumière ,|le portrait
de M. Alph. Vanden Peereboom est une des
œuvres les plus complètes et des mieux réussies
de notre artiste Yprois. Le bal a commencé
ensuite avec un entrain auquel la cérémonie qui
a précédé, avait prédisposé. Les danses très-
animées n'ont cessé que vers une heure du matin.
Un tir la cible a eu lieu l'occasion des
journées de Septembre, pour les sous-officiers
et gardes de la milice citoyenne. MM. le sergent
Creton, le caporal Dumord et le garde Leuridon
ont obtenu les prix décernés par la Société de
la Garde civique.
A la suite de ce tir, un banquet a eu lieu au
Salon d'Apollon, auquel MM. les officiers du
corps des Sapeurs-Pompiers ont assisté.
Le compte-rendu que nous avons publié du
banquet offert Monsieur le Commissaire
d arrondissement contient des fautes typogra
phiques et des omissions que nous nous em
pressons de rectifier. Nos lecteurs auront sans
doute apprécié ces erreurs, mais nous tenons
les relever, pareequ'il en est qui pourraient
laisser supposer que nous avons cherché
atténuer la portée politique des paroles pro
noncées dans cette circonstance. Une [pareille
supposition ne pourrait aller au caractère de
Monsieur Carton, et, en son absence, nous nous
empressons de rectifier nous-même, en les
indiquant en lettres italiques, les erreurs ou
omissions bien involontaires que nous avons
commises
Vous pouvez vous glorifier d'avoir contribué
toutes ces belles et grandes mesures, quant moi,
j'y ai coopéré avec d'autant plus de bonheur qu'elles
étaient la réalisation de mes principes politiques,
car le libéralisme n'est que l'activité, le progrès dans
l'ordre moral et matériel. (Bruyants applaudisse
ments.)
Mais, Messieurs, s'il nous a été donné de faire
quelque bien, reconnaissons, en toute justice
qu'une large part eu revient la sagesse et la sol
licitude du goureniement. N'oublions pas que c'est,
grâce son intervention, que nous avons construit
ces nouvelles routes qui impriment tous les jours
une nouvelle vie notre industrie et notre com
merce. N'oublions pas que c'est h son intervention
que nous devons cette belle voie ferrée,qui, en rap
prochant les distances, nous permet de vendre plus
cher et d'acheter meilleur marché. (Applaudis
sements.)
N'oublions pas que c'est l'intervention du gou
vernement que nous devrons un jour de voir nos
belles contrées de l'Yser préservées des inondations
périodiques, qui détruisent en un jour les espérances
de toute une année. (Bravo, bravo.)
Enfin, Messieurs, n'est-ce pas l'initiative du gou
vernement, n'est-ce pas son intervention qui ont
surtout contribué relever «es Flambes de leur
affreuse décadence. (Oui,oui, applaudissements pro
longés.)
L'initiative du gouvernement crée une utile, une
noble émulation, elle vivifie toutes les branches de
l'administration publique.
Eh bien Messieurs, continuons au gouvernement
notre confiance, il nous continuera son bienveillant
appui, et,en unissant nos efforts, nousachèverons de
réaliser les grandes mesures que réclame la situation
de noire arrondissement. (Assentiment unanime.)
Et vous, chers collègues de l'Association agricole,
recevez, votre tour, l'expression de ma reconnais
sance, pour la coopération zélée et active que vous
m'avez accordée et pour l'accueil si bienveillant que
vous me faites aujourd'hui. J'ai toujours été con
vaincu de l'utilité des comices, j'ai toujours pensé
que l'agriculture devait avoir sa représentalion spé
ciale comme l'industrie et le commerce avaient la
leur. 11 est vrai que dans le principe notre marche a
été un peu embarrassée, mais comme toutes les
institutions nouvelles, nous avions lutter contre
les préjugés et contre la routine. (De toutes parts
C'est vrai, c'est vrai.) Aujourd'hui ces obstacles
commeucent se dissiper; l'opinion publique a ac
cueilli avec faveur nos différents-concours, elle com
mence apprécier les améliorations dont nous avons
pris l'initiative; continuons donc, chers collègues,
réunir nos efforts,dans l'intérêt de la branche la plu*
importante de notre travail national. (Très-bien.)
Messieurs, l'accueil si bienveillant et si sympa
thique que vous me faites aujourd'hui,établit entre
nous de nouveaux liens, m'impose de nouveaux de
voirs ces devoirs je les apprécie et je ne désespère
pas de pouvoir les remplir, si vous daignez me
continuer votre coopération et votre confiance.
C'est Vendredi prochain qu'aura lieu, 10
heures du matin, l'Hôlel-de-ville, l'adjudica
tion définitive des huit terrains bâtir que la
ville fait vendre aux abords de la station.
Nous apprenons que peu de jours après, la
ville fera vendre, pour les démolir, plusieurs
bâtiments au nombre desquels se trouvent un
bloc de vieilles casernes, l'ancienne aubelte
d'octroi de la porte de Dixmude et des maison
nettes au Zaelhof.
Une partie des matériaux provenir de ces
démolitions, pourra être utilisée pour les con
structions faire près de la station, et c'est dans
ce but, paraît-il, que la vente de ces bâtiments
n'aura lieu .qu'qprès l'adjudication définitive
des terrains bâtir près de la station.
Le bureau administratif de l'école moyenne
de Braine-le-Comte, appelé se prononcer sur
la convention d'Anvers, vient de décider,
l'unanimité, qu'il n'y a pas lieu de changer le
règlement actuel de l'école et que, pour l'en
seignement religieux, elle s'en lient aux termes
de la loi du l*r août 1850.
Dans sa séance du 30 août, Je conseil com
munal de Nivelles a décidé qu'il ajournait la
décision prendre sur la question de la con
vention dite d'Anvers, jusqu'à ce qu'une dis
position législative ait modifié les lois du 30
mars 1836 et l" juin 1850.