L'ART D'IMITER SUR VERRE
LA VERITABLE PORCELAINE
de Chine et du Japon.
ment, il semble que le Tzar aurait mieux fait d'en
voyer beaucoup de monde en Crimée. Le prince
Menscbikoff parait en avoir besoin.
L'Ami du Soldat de Vienne dit que dès le 2.3, des
forces considérables sont parties de Pérécop pour
porter secours Séhaslopol. D'autres journaux alle
mands prétendent au contraire que l'attitude
d'Omer-Pacha, menaçant la Bessarabie, a convaincu
le général GortschakofF qu'il ne pouvait diminuer
son armée. On aurait donc résolu de considérer la
Crimée comme perdue, et de n'y envoyer des trou
pes qu'autant que la défense d'Odessa et de la
Bessarabie le permettrait.
Nous recevons des nouvelles des Etats-Unis jus
qu'au 28 septembre. Les élections continuent ali
menter la polémique de la presse américaine. Les
démocrates de Washington se sont alarmés des pro
grès de la secte des know-nothingtet ils ont résolu
dans un meeting de réclamer de l'administration,
l'exclusion de leurs adversaires de toutes les fonc
tions publiques.
La conduite de M. Soulé Madrid est, aux Etats-
Unis, l'objet de critiques sévères. L'un des princi
paux organes du parti démocratique NevvYork,
l'Eoening-Post, qui, naguère encore, prenait chau
dement la défense de \1. Soulé, rappelle qu'il s'est
"élevé, dès le début, contre le choix de ce ministre,
et trouve dans tout ce qui s'est passé Madrid, la
justification de ces méfiances. Après avoir commis
une première faute, en confiant la plus délicate de
toutes les missions un homme connu pour son
peu de réserve, l'administration, dit V Evening~ Post,
eu a commis une seconde en ne rappelant pas M.
Soulé après le ridicule éclat de ses démêlés avec M.
de Turgot. Elle recueille aujourd'hui le fruit de sa
double bévue, envoyant le ministre de son choix
forcé de quitter en vaincu la capitale où il était
accrédité.
ma santé, que des fois je n'ai pas même la force de I poussés par la concurrence, croient de leur devoir
tirer mou cordon 'd'amplifier et surtout de dévanter les événements.
M. le président. Vous avouez j C'est ainsi que l'homme au cabriolet dont nous par-
La prévenue. Ali pardié, oui; j'ai consulté quéque Ions annonçait avec un aplomb rare et magnifique
Znn qui m'a dit que ça me concélirail les indulgences la prochaine arrivée h Paris de l'empereur Nicolas,
du tribunal devant quoi j'ai l'honneur d'être tra- fait prisonnier dans le fort Constantin.
A 1f.Jà I,
duile. Alors, ma foi, je vous dit la vraie vérité sans
emblème, qui sera pour moi une circonstance atté
nuante.
M. le président. Asseyez-vous.
La prévenue. Vous êtes bien bon je ne suis pas
fatiguée; je demande dire encore un mot.
M. le président. Qu'est-ce que c'est
La prévenue, avec emphase. Monsieur, jamais, au
Les histoires réjouissantes sur les résultats du
mensonge du Tarlare continuent. En voici une que
je vous adresse entre mille: Le maire de Neuilly
avait annoncé ses administrés la prise de Sébas-
topol. Il avait illuminé, pavoisé, harangué et fait
battre le tambour; quand la prise a été démentie,
vous comprenez sa confusion et son embarras. Mais
grand jamais, tout le monde peut le dire, et j'ai des ce qui l'a augmenté, c'est que pendant la nuit qui a
témoins si vous en voulez, je n'ai été hoslible I suivi la journée du démenti, de mauvais plaisants
aucun gouvernement Je suis connue dans tout mon sont venus crucifier sa porte un gigantesque canard
quartier comme étant une femme qui aime l'ordre
et qui professe des opinions politiques...
M. le président, bien, bien, taisez-vous
La prévenue. J'ai la conscience pure, sans peur et
vivant, dont les plaintes bruyantes et désespérées
ont occasionné, dès six heures du malin, un tel ras
semblement devant la maison de ce fonctionnaire
que la circulation en a été interrompue. Une cireon-
sans reproches, et'je peux dire que sans mes mi- J stance a encore augmenté la foule: c'est que le
graines et ma position gênée... j maire, honteux et confus, n'osait faire sortir per-
La prévenueesl condamnée deux mois de prison. sonne pour faire cesser le supplice du malheureux
[Gazette des Tribunaux.) volatile. C'est l'escouade de sergents de ville de la
commune qui vint dissiper la foule et arracha l'in-
Les bonnes et énergiques mesures prises par le nocent canard aux tortures qu'on lui avait fait subir,
gouvernement espagnol pour protéger la liberté des
transactions internationales, commencent porter
Vendredi dernier, l'audience de la chambre d'ac-
ou telles diverses.
Fauvel est un industriel en plein vent, un homme
d'imagination quia inventé un nouveau commerce.
Là, point de mise de fonds nécessaire, point de bou
tique d'éclairage au gaz, de garde de magasin.
Fauvel fait tout lui-même: quelques fleurs srtis-
temeut arrangées, voilà tout ce qu'il lui faut un
dahlia au milieu des violettes, quelques roses, rien
de plus, mais le tout frais, coquettement posé, et au
premier abord vous croirez que sou bouquet vaut
bien 3 fr.
Or, voici ce que fait Fauvel il s'établit aux
Champs-Elysées, court après les voitures Pour
1 fr. mon bouquet crie-t—il, fleurissez votre dame
pour 1 fr. 1»
Ou le renvoie d'abord, mais il insiste, et comme
tout prendre son bouquet est offert bon marché, le
cavalier galant tire 1 fr. de sa poche et le passe par
la portière l'industriel.
Fauvel s'en empare et se sauve, emportant la
fois argent et bouquet.
Pourvu qu'il vende ainsi ses fleurs plusieurs fois
dans la journée, on voit que la spéculation est bonne.
Des plaintes ayant été faites, des agens surveil
lèrent Fauvel, qui bientôt fut arrêté. Ce qu'il avait
de mieux faire, c'était de se soumettre; mais ses
habitudes commerciales l'ont emporté, il a offert
son billet gratis l'agent de police; seulement, il
lui a offert en le lui jetant la figure.
Le tribunal a condamné Fauvel deux mois de
prison.
Pour quelqu'un qui n'en fait pas son métier, la
veuve Mouton a imaginé un genre de vol qui ferait
honneur aux grands maîtres de l'art elle a trouvé
le moyen de voler six pains de sucre avec une se
ringue. La veuve Mouton est portière; sa loge est
adossée a l'arrière-boutique d'un épicier et n'en est
séparée dans un endroit que par une cloison en plan
ches, derrière laquelle se trouve un rayon où sont
alignés des pains de sucre; or, entre deux planches
mal jointes, elle envoyait sur les pains de sucre de
l'eau l'aide de cet instrument vulgaire ci-dessus
nommé; puis, elle plaçait un morceau de goutière
en zinc au-dessous duqtiel était un baquet destiné
recevoir l'eau sucrée. Ah braves épiciers, vous vous
plaignez des polissons qui laissent tomber leur pain,
par mégarde, dans vos tonneaux de mélasse, ceci est
bien plus fort
Hélas! dit la veuve Mouton pour sa défense,
croyez-vpus qu'il faut qu'un épicier soit dépourvu
de sensibilité et de galanterie pour traîner devant un
tribunal une dame de mon sexe, affligée comme je le
suis d'une position gênée et de migraines qui ne me
laissent de repos ni jour ni nuit, qu'il n'y a que l'eau
sucrée eu le kirehvaze qui euvent être tutélaires
leurs fruits. Du 10 septembre au i* octobre, il est cusalion de la Cour impériale d'Amiens, le prévenu
entré en France, venant d'Espagne par la vallée Armand, condamné pour rupture de ban par un des
d'Aran, près de 700 hecl. de vin rouge. L'irnpor- tribunaux du ressort, et appelant devant 1a Cour,
talion continue; toute porte croire qu'elle ne ces- s'étant vu condamner une peine plus forte, a lancé
sera qu'aux neiges. Ce commerce est avantageux une grosse pierre contre le président Ogez, qui a été
aux deux nations. atteint au-dessous de l'épaule gauche.
La Cour, «'érigeant immédiatement en Cour d'as-
Terrible incendie Xewrastle. sises, a jugé ce crime sans désemparer, et a con-
Un incendie qui rappelle la terrible conflagration damné Armand sept ans de détention,
de Hambourg,a éclaté vendredi dernier Newcastle,
et a fait pour plus de 2S millions de francs de dum- Nous signalons avec plaisir, d'après le Moniteur
mages, en causant d'autre part 1a mort de plus de 20 une baisse de prix du blé sur plusieurs points; la
personnes. On compte en outre plus de 200 blessés. Gueiche, elle a été de 2 fr. 5 c. par hect.; Lille, de
Le feu a éclaté vers une heure du matin dans la fr. 25 c., Gisors, de 2 fr. 35 c., St-zanne, de 1 fr.
fabrique de laine de MM. Wilson et fils Gateshead 30 c.; Orléans, de 1 fr. 23 c. On voit qu'à mesure
surunedesrivesdelaTyne. que certaines circonstances exceptionnelles qui ont
Malgré tous les efforts et les secours les plus été signalées disparaissent, un moment favorable se
prompts et les plus énergiques, les flammes attei- fait sentir; il ne peut que prendre plus de vivacité,
gnirent bientôt un entrepôt rempli de soufre et de
nitre, et contenant en outre sept tonneaux de pou
dre canon. Une fouie immense de spectateurs était
accourue sur le iieu du sinistre, lorsque le magasin
poudre ât explosion, imprimant une secousse ter
rible 20 milles la ronde, et précipitant les éclats
de l'incendie sur tout le quartier environnant.
Les matériaux enflammés traversant le fleuve,
allèrent mettre le feu une vaste rangée de maga
sins situés sur le quai opposé, et tout ce quartier 11e
fut bientôt plus qu'un immense foyer d'incendie.
Des trains express allèrent chercher des pompes
rOTICflOMAME
OU
Seul magasin spécial en Belgique.
GEOS ET DÉTAIL.
Assortiment de potiches et vases en verre, forme
dans toutes les villes voisines. Une puissante machine chinoise et japonaise, décorés avec des papiers peints,
feu arriva du port de Shields, et heureusement, des dessins, des fleurs, des persounages et milla
huit heuresdu soir, on était parvenu couper le feu. suje,s divers.
11 est impossible de déterminer dès présent toute j Ou peut également se procurer touslesaccessoires
l'étendue du sinistre. L'église de Sainte-Marie est en separément, tels que les potiches et vases en verra,
partie détruite. Toutes les tombes du cimetière sont f°'"me et dimension variées, tous les dessins les plus
brisées. Il ne reste pas un carreau de vitre dans le nouveaux, les couleurs particulièrement appretees
quartier de Gateshead, et l'on dirait une ville mise Pour ce genre d ouvrages, les pinceaux, etc., ainsi
sac par une armée ennemie, que fa méthode indiquant le ravail. On se charge
L'Hôtel-de-VilIe de Newcastle a subi de grands auss' de démontrer en trois leçons le moyen de
dommages, ainsi que les bureaux du télégraphe et la pouvoir faire dans son salon un vase grande dimen-
ptuparl des magasins. Plusieurs milliers de quarters imitant le plus beau vase chinois avec une
de grains ont été consumés par les flammes. Lors de 'e|'e perfection que le plus grand connaisseur pour-
l'explosion du magasin poudre, le pont de pierre ra'' s y méprendre.
de Newcastle trembla comme un fil d'archal. et les I Le représentant de la maison susdite est descendu
flots de la rivière se soulevèrent commeau souffledeayey t'es échantillons, 1 Ho tel delà C.H atellenie
la tempête. On ne saurait se faire une idéedela scène il recevra et donnera tous les renseignements
de désolation qui s'en suivit.
Le conseil municipal de Newcastle s'est réuni pour
nommer une commission chargée de soulager les
aux dames qui voudrout bien l'honorer de leurs
visites.
Il a également avec lui un ballot d'échantillons de
1 tapis veloutés Anglais et de Tournai, de Hollande,
malheureux restes sans abri et sans ressources. 11 a t-r P .11.
c i- r hcossais, en poil de vaches et de chevres, depuis le
souscrit immédiatement pour bi5 liv.st. i5,400 fr.) 'cfr. r
- - -r - - prix de i5 ir. le metre îusqu s fr. 1-5o.
cet effet. Le conseil de Gateshead a pris des mesures
analogues.
La Péri té nous fait connaître un épisode singulier
qui a égayé la population lilloise.
On lit dans ce journal
Le commerce des marchands de bulletins de la
guerre d'Orient paraît être en voie de prospérité.
Hier, l'un des colporteurs, pour échapper aux
étreintes de la foule, se faisait conduire en cabriolet,
il s'arrêtait tous les coins des rues, et du haut de
son véhicule faisait le récit détaillé et sur véridique
des faits d'armes de la Crimé?. Malheureusement,
tous les crieuri, saisis d'une noble émulatiou et
prix de it> ir. le metre jusqi
Il se rendra avec ses échantillons chez les per
sonnes qui lui eu feront la demande.
Dixmide. Marché aux grains du 9 Octobre 1854.
SORTE
NOMBRK
PRIX
DE GRAI.VS.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE.
PB. C.
FR C.
25 50
28 50
16 25
18 00
Orge d'hiver
11 72
13 45
6 80
10 50
15 00
16 00
Sarrasin
loi
11 00
15 25