dépôtsdfechanvrede500,000,400 000,200,000
Chronique politique.
solennelle du Conseil, aux établissements publics
où des dons pour les pauvres ont été sollicités.
Par suite de l'expiration du mandat de la
grande moitié des membres du Conseil, des
élections auront lieu le 31 Octobre 1854. Les
membres sortants sont MM. le Bourgmestre,
Pierre Beke, Charles Vande Brooke. Boell-
Lucien. lweins-Fonteyne, Auguste De Ghelcke.
Boedt avocat, et Louis Annoot (décédé).
Toutefois comme tous les membres ont donné
leur démission, la série dont le mandat n'expi
rait qu'en 1858, doit être soumise réélection
D'après les termes de la loicette élection ne
peut se faire par un scrutin unique, et il
faut une réunion des électeurs pour le renou
vellement du mandat des conseillers démission-
naires. Le Conseil qui doit fixer le jour pour
cette élection, décide donc que, pour faciliter les
opérations électorales, la date en sera ultérieu
rement arrêtée, après le renouvellement du
mandat de la série sortante.
L'ancienne corporation des brouetleurs de
bière, qui jouissait autrefois de certains privi
lèges s'adresse au Conseil pour le prier de
prendre en considération la malheureuse situa
tion en laquelle elle se trouve, par suite de la
perte de ses anciennes immunités. Elle prie
l'administration communale d intercéder en sa
faveur, près de MM. les brasseurs, afin de
poûvoir, comme autrefoisjouir de la faveur
d'opérer le transport des bières; ensuite que ses
membres ne se trouvent plus déclarés non ad
missibles sur les listes de la table des pauvres.
Enfin que l'administration veuille diminuer la
taxe qu'ils sont obligés de payer hebdomadai
rement. Le Conseil ne peut prendre en consi
dération le vœu émis par cette corporation,
quant au travail privilégié dans les brasseries.
11 décide cependant que la résolution con
cernant la non-inscription des brouetleurs de
bière sur la liste des indigents secourus est
rapportée. En ce qui regarde la taxe qu'ils doi
vent payer, depuis plus de trois ans elle est
perçue au profit du corps et il est question
d'utiliser ce capital comme première mise de
fonds pour l'organisation d'une caisse de secours
mutuels.
L'assemblée approuve, par un vote unanime,
le budget de 1855 du collège communal, arrêté
en recette comme en dépense la somme de
fr. 18.300. La séance est suspendue jusqu'à
trois heures de relevée.
A l heure indiquée les mêmes membres font
acte de présence, lexception de M lweins-
Fonteyne. M. Becuwe, qui n'a pu assister la
première partie de la séance pour affaires de
famille, est présent.
M. le receveur communal est introduit et M.
le président le prie de vouloir donner lecture
du compte «le la ville pour l'exercice 1853
Quelques explications sont demandées par plu
sieurs membres du Conseil, sur divers articles
du compte, mais aucune discussion n'a lieu.
Le compte est clos en recelte la somme
defr. 201,461-84
Et en dépense celle de. 196,780-84
Excédant. fr. 4 701-00
L'assemblée passe ensuite l'examen du
compte du fonds d'encouragement pour la re
construction des façades en bois. Il présente en
recettefr. 9.65 '-63
En dépense3.900-00
Excédant. fr. 5.754-63
Lecture est donnée ensuite du compte de la
caisse de réserve, dont les recettes n'élèvent
fr. 40 671-77
El les dépenses 14.002-88
Excédant. fr. 26.668-89
Enfin, le compte de la caisse de retraite de
quelques employés communaux est approuvé
il offre en recette, y compris un subside de
fr. 3,500 de la caisse communale, la somme
defr. 4.693-03
Et en dépense4,096-66
Excédant. fr 569-37
Les pensionnés de celte caisse sont au nom
bre de douze, trois anciens employés et neuf,
veuves d'employés jouissant d'une pension qui^
en moyenne s'élève fr. 341-38.
Sur la proposition de M. le présidentl'as
semblée vole des remerclments M. le receveur
communal pour l'excellente tenue de la comp
tabilité et la régularité qui règne dans tes
finances communales.
Avant de se séparer le Conseil approuve
d'urgence le budget pour l'exercice l855 de
I École communale gratuite la somme de
5,550 fr. Le subside de la villes élèveà3,484 fr
Dans le chapitre des dépenses, le traitement
du personnel figure pour 4.550 fr. Le chauf
fage et fournitures de classe pour 700 fr. Enfin,
un subside de 300 fr. est alloué une insti
tutrice.
La séance est levée six heures de relevée.
Dans la séanceà huis-clos de la même séance,
M. Denis Brunfaul, professeur de 6e au Collège
communal, est nommé titulaire de la chaire de
5r, et M Jules Kilsdonck, docteur en philosophie
et lettres, esL nommé définitivement professeur
de 6°.
Élection d'an sénateur.
Par ariêté royal du 5 octobre, daté de
Cômele collège électoral de l'arrondissement
de Roulers est convoqué pour le 20 octobre
courant, 10 heures du matin, l'effet d élire
un sénateur en remplacement de M. De
Neckere, décédé. Moniteur
M. le baron de Stassart a légué l'Académie
royale de Belgique sa magnifique bibliothèque
et sa précieuse collection d autographes.
Le directeur du théâtre de Gand a eu la
malheureuse idée que M. Quel us avait eue ici,
de faire jouer son théâtre la pièce intitulée
les Cosaques. Le Nouvelliste de Gand avait
prétendu, après la première représentation,
que celte charge de mauvais goût avait eu du
succès. Le Broedermm est loin d'être d'accord
avec son confrère. Voici ce qu'il dit
A notre profond regret, nous assistions
hier la première représentation du drame les
Cosaquespièce qui, en ce moment, peut faire
sensation en France, mais qui n'aurait jamais
dû obtenir l'honneur d'une représentation en
Belgique, et encore moins Gand. C'est un
misérable ramassis de chargesaussi grossières
les unes que les autres, entrelardées de quel
ques réclames ridicules en faveur de la France.
Aussila partie intelligente du public a-t-elle
promptemeol fait justice de celte nauséabonde
exhibition; elle a sifflé outrance les mots:
tout pour la France, et pas une main dans la
salle n a protesté par un applaudissement. Les
sifflets ont redoublé lorsqu'un artiste a lancé le
cri de vive l'Empereur qui, du reste, se
trouve dans la pièce; mais ce fut un bruyant
concert, lorsquà la fin, l'Empereur en personne
parait sur la scène Belle leçon pour ceux qui
auraient l'envie de nous tendre Français.
Les Gantois ont prouvé, en cette circon
stance, qu'ils ne voudront jamais, comme le
rêvent certaines gens, se courber sous le joug
napoléonien, et qu'à défaut d'armes ils trouvent
encore moyeu d écraser, par le tidicule, l'en
nemi de la liberté
Voici quelques nouveaux détails sur l'incen
die de Memel. Le feu a pris dans un magasin
de chanvre, le 4. vers sept heures du soir,
l'oussé par un veut furieux du nord-est, il s'est
communiqué une scierie voisine, puis un
dépôt de bois. Par l'ouragan qui régnait la
pluie d'étincelles qu'il soulevait, il était impos
sible de circonscrire le désastre. Les moyens de
sauvetage divisés se trouvèrent impuissants
contre le feu alimenté par les matières com
bustibles, bois, chanvre, lin, qui remplissaient
les magasins L'incendie franchit la rivière qui
sert de port et qui sépare la ville en deux par
ties. Quatre navires furent brûlés, un grand
jppmbre ont été coulés.
Trois églises, la douane, la Banque, les cinq
<ecoles, la garde, le théâtre, les salines, etc.,
sont devenus la proie des flammes On n'a pu
sauver les actes hypothécaires ni les valeurs en
portefeuille de la Banque. La réserve métallique
seule a été préservée. On estime que 300 mai
sons sont détruites Une évaluation globale des
perles est encore impossible, on compte qu'elles
s élèvent plus de 20 millions de francs. Des
francs sont devenus la proie des flammes.
M. le baron de Stassart, ancien préfet de
l'Empire, ancien gouverneur de la province de
iNamur et de Brabant, ancien président du
Sénat, est mort avant-hier 10 octobre, la
suite d'une courte maladie. 11 était âgé de 74
ans.
Hier, 11 heures du malin, a été célébré en
l'église de Laekenun service funèbre pour le
4e anniversaire de la mort de la Reine.
LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Bra
bant, le comte de Flandre et la princesse Char
lotte y ont assisté avec toutes les personnes de
la maison civile et militaire du Roi.
Malgré l'incertitude du temps, bon nombre
de personnes de Bruxelles s'étaient rendues
celte triste cérémonie.
On y remarquait MM. les ministres de l'in
térieur, des affaires étrangères, de la guerre et
des travaux publics; les généraux Delannoy,
Prisse, Dupont, de Liem, Chazal, La Hure, de
Cruquenbourg; les officiers de letat-major gé
néral de l'armée et de la division de la place,
et les corps d'officiers des régiments formant
la garnison de Bruxelles; les autorités commu
nales et les conseillers communaux dp Laeken,
et une foule de fonctionnaires et employés 3e
tout rang.
M. le curé Torfs a officié. Assisté de ses vi
caires, il était allé recevoir la famille royale
la porte de l'église et l'y a reconduite avec le
même cérémonial.
Les princes étaient en habit de ville; la prin
cesse et toutes les dames d'honneur en grand
deuil.
S. A. R. le duc de Brabant ne paraissait pas
encore bien remis de l'indisposition qui le re
tient Laeken depuis plusieurs jours.
Dn 12 Octobre an 14 inclus.
Le gouvernement français a reçu du vice-amiral
Hamelin, un rapport daté du 27 septembre, qui mé
rite une attention toute spéciale. 11 confirme la
nouvelle que les Russes ont fermé le port de Sé-
bastopol en y coulant plusieurs navires. C'est un acte
désespéré qui sera suivi de la destruction de tout le
reste de la Hotte, si les alliés s'emparent de la place.
Le barrage du port a déterminé ces derniers
changer leur plan d'attaque. Ils avaient d'abord l'in
tention de s'emparer du fort Constantin, après quoi
les flottes auraient forcé l'entrée du port, pour ache
ver l'œuvre commencée par l'armée de terre. Ce
plan est devenu impraticable; son rapport décrit
d'ailleurs le mouvement sur Balaclava, lequel a été
effectué par terre dans les journées des 25, 26 et 27
septembi e.
Nous recevons aujourd'hui le Journal de St-Pé*
tershourg du 3 octobre. 11 nous apprend qu'un sup
plément extraordinaire de Ylnoalide russe a été
publié pour annoncer que le prince Merischikolf
avait quitté la position prise temporairement par
lui. devant Sébastopol, après la bataille de l'Aima, et
qu'il était allé opérer sa jonction avec les renforts
attendus de Keitch. Ainsi, nous avons l'aveu du
gouvernement russe lui-même, qu'à la date du ab
septembre, le prince Menschikoff en était réduit
attendre des renforts. Il faut répéter tout ce q11®
nous avons dit ces jours passés, de l'impéritie et de
l'imprévoyance des généraux russes. On ne h»
poussa jamais plus loin eu pareille situation, et