Chronique politique.
joujj. Cela est bien «ans (Joule une question
politique identiquement de la même nature que
celles qui se traitent dans la chambre, question
la bonne solution de laquelle la commune a
d'ailleurs le plus grand intérêt.
Il y a plus: dès le lendemain des élections
le conseil peut être invité exprimer ses vœux,
dans un sens ou dans l'autre, au sujet du projet
de loi sur les dons et legs charitables. Or, le
vœu publiquement exprimé par une ville capitale
de province, pèse sans doute d'un très-grand
poids sur les délibérations de la chambre.
Dira-t-on également que ce n'est pas là une
question politique? Niera-t-on que cette ques
tion présente pour la commune et ses établis
sements de bienfaisance, hôpitaux, hospices,
etc., le plus incontestable intérêt?
En un mot, partout où il y a des pouvoirs
publics exercer, ils peuvent être exercés de
diverses manières, et ces modes opposés cor
respondent aux partis qui nous divisent. La
commune peut, comme la patrie, être gouvernée
selon la politique libérale, ou d'après la poli
tique cléricale. C'est donc aux libéraux aux
hommes du progrès, de la civilisation, de l'in-
Iruction, de la philanthropie, de décider
quelles mains elles confieront la direction des
affaires communales.
ii 11
Pendant la semaine qui vient de finirl'ani
mation du port d'Anvers a encore été croissante;
le vent, au N.-E. lundi, a passé au S.-O., ce
qui nous a amené quinze bâtiments venant du
Sud; un nombre égal en destination de notre
port arrivait en même temps dans la Manche;
mais ces derniers n'ont pu remonter I Escaut,
le vent étant retourné au N -O.; les arrivages
du Sud ont cessé alors, mais il nous est arrivé
par contre, une ûolte d'une trentaine de voiles
du Nord et de la Baltique. En départs, nous
avons signaler 36 navires, dont 7 pour des
voyages de long-cours.
Si tes procès n'enrichissent pas toujours les
plaideurs, en revanche ils font souvent la for
tune des avocats et des avoués. En voici un
nouvel et curieux exemple
Il y a quelques jours, un avocat et un avoué,
de Huy, oui été appelés recueillir une assez
belle succession qui leur était laissée par un de
leurs clients, en reconnaissance des soins qu'ils
avaient apportés ses procès.
Ce fait est trop rare, il fait trop l'éloge de nos
hommes de loi et des bons sentiments de nos
plaideurs pour que nous ayons pu le passer sous
silence. Oryane de Huy
Postes.
On lit dans le Moniteur
Nous ne pouvons assez appeler l'attention du
public sur la nécessité d'écrire correctement les
adresses des lettres qu'il expédie, et sur l'im
prudence d'insérer des valeurs dans les lettres,
sans prendre la précaution de les faire charger.
se rendent Spa. Mais on oublie, monsieur le mi
nistre, que pour les pauvres diables condamnés
extraire trois francs de douze heures d'horloge, le
temps esi une chose plus précieuse que pour les heu
reux du monde, qui n'ont pas d'occupation plus
importante que de travailler tuer ce tempe, qui les
dévoie en collaboration avec l'ennui.
Prince ou ballot,colis ou banquier allemand, voilà
l'alternative qui est laissée au voyageur belge; ou
bien vous payerez les premières places, ou bien vous
mettrez sept heures pour taire dix-huit lieues,
c'est-à-dire deux lieues trois quarts par heure.
Un monsieur, coiffé d'une buppe rouge que je
reconnus plus tard être une casquette enzodiaquée
d'un galon un monsieur sec et grave que je ren
contrai dans la gare de Malines et qu'on m'assura
être le chef de station, me parut symboliser très-
fidèlement l'esprit qui préside en ce moment nos
chemins de 1er, c'est-à-dire servilité et docilité
profonde envers les pièces de cent sous, impertinence
et dédain vis-à-vis de la modeste monnaie du petit
bourgeois, du travailleur et de l'artiste.
Ce monsieur qui ne soupçonna probablement pas
qui il avait affaire et crot pouvoir traiter ma blouse
Pendant le mois de septembre seulement,
2,533 lettres ont été renvoyées au bureau des
rebuts, les adresses étant incomplètes, illisibles
ou inexactes.
Parmi ces lettres, 89 contenaient des valeurs
pour une somme de plus de 2,000 francs.
On peut conclure, d'après cet exposé qu'en
général les réclamations pour négligences im
putées au service de la poste sont peu fondées
et que ces négligences doivent, en majeure
partie, être attribuées aux expéditeurs.
Le Roi arrivern-t-il demain Oui, s'il faut en
croire Y Émancipation, qui dit que le coDvoi
spécial est parti hier malin pouraller le prendre
Cologne. Non s'il faut en croire Indépen
dancequi dit que S. M. ne sera de retour que
du 24 au 26.
Un conflit s'était élevé entre l'autorité com
munale et la garde civique de Malines. l'oc
casion des troubles qui ont éclaté, il vient de se
terminer. A la suite d'un ordre du jour du
lieutenant-colonel De Keyser, commandant la
légion, contenant des explications données par
le gouverneur de la province et par le bourg
mestre de la ville, les officiers démissionnaires
ont, pour la plupart, retiré leur démission.
On lit dans la Gazette de Cambrai
a La Scarpe, pour peu que la maladie qui
règne chez les poissons continue quelques jours
encore, sera veuve de tous ses habitants.
Les poissons, atteints d'un mal dont on ne
connaît pas les véritables causes viennent
d abord la surface de l'eau pour respirer, puis
sont poussés par le courant contre la digue de
la rivière, où ils ne tardent pas mourir. On
peut en prendre la main de grandes quantités.
L'autorité veillera ce qu'on ne puisse manger
cette nourriture malsaine.
Le Précurseur d'Anvers faisait hier, propos
des éleclionsau conseil communal, une réflexion
dont la justesse n'échappera personne. Bien
des geus prétendent que ces élections ne doi
vent pas avoir de caractère politique, le Pré
curseur leur demande s il n'est pas de l'intérêt
d'une ville d'être administrée par des hommes
de progrès plutôt que par des hommes aux
idées rétrogrades qui se refusent aux améliora-
lions et qui craindraient de se perdre s'ils
quittaient d un seul pas le sentier tracé par la
routine.
Il y avait naguères parmi les administrateurs
de notre bureau de bienfaisance un vieux clé-
lical, de la vieille roche, qui repoussait obsti
nément toute réforme, pareeque, disait-il, cela
ne s'était pas fait autrefois; c'est la présence de
ces hommes dans les administrations publiques
qui nuit le plus aux affaires d une ville, parce
qu elle décourage les administrateurs qui au
raient la volonté de bien faire.
et mes souliers ferrés du haut de ses bottes vernies,
eut avec moi un bout de conversation assez curieux
pour je crois devoir le reproduire pour l'édification
des contribuables, lesquels payent fort cher l'avan
tage d'avoir un chemin de fer qui leur fera regretter
la barque de Bruxelles Vilvorde.
Monsieur dis-je, avec le respect qu'une cas
quette de cuir doit avoir vis-à-vis de loule coiffure
pourprée je crois savoir que la moyenne de la
v i lesse des con vois bel ges est de H lieuee i l'heure; or, je
suis parti de Liège midi, me voici Malines, il est
six heures et demie, et si Barème n'est pas faux, cela
fait quelque chose comme deux lieues et demie par
heure.
C'est possible monsieur, dit majestueusement
la casquette amarante.
- Possible est bien modeste monsieur je vous
affirme que la chose est exacte et que nousavons été
mis au régime des colis et des ballots, quant la
locomotion. Deux lieues et demie par heure, l'ordi
naire des vieilles berlines et des bidets de notaires.
Si vous vouliez aller plus vile, vous n'aviez
qu'à prendre fexpress-train.
Ah oui ce convoi qui passe une heure après
Le Journal de Bruxelles annonce que M.
le cardinal-archevêque de Malines, accompagné
d'un de ses vicaires généraux, M le chanoine
Van Hemelet de M. l'abbé Nerinckx son ne
veu, vicaire de la paroisse de Finistère, est parti
ce malin par le chemin de fer du Midi, pour se
rendre Rome, en passant par Paris.
M. le cardinal-archevêque a dû être rejoint
Brnine-le-Comte par M. l'évèque de Namur
accompagné de M. le chanoine Geùgier et re
trouvera Paris M. l'évèque de Tournai avec
M. le chanoine Ponceau. De cette dernière ville,
les trois ecclésiastiques qui les accompagnent se
rendront ensemble Rome.
J II lil O irg-1
Un journal annonce que le roi de Prusse va
se rendre dans les provinces du Rhin pour y
avoir une entrevue avec l'empereur des Fran
çais. Un autre journal, brodant sur ce thème,
ajoute que Napoléon III s'arrêtera tout un jour
Bruxelles en compagnie du roi Léopold.
L'une et l'autre feuille sont mal informées. Bien
que le cabinet de Berlin se soit rapproché de la
politique occidentale, les choses sont loin d'être
assez avancées, pour qu'il ait pu être sérieuse
ment question de la démarche que nous venons
d'indiquer.
Des bruits d'une nature tout opposée ont
circulé récemment Bruxelles. On a parlé de
la possibilité d'une rupture ouverte entre les
puissances occidentales et la Prusse, de l'envoi
d'une flotte combinée dans le golfe de Danlzig,
et du rappel de 30.000 miliciens belges sous
les drapeaux. Hâtons-nous de dire que cas
nouvelles étaient au moins prématurées pour
ne pas dire invraisemblables. Du reste, la com
motion profonde dont l'Europe est frappée,
explique jusqu'à un certain point les préoccu
pations et les inquiétudes que trahissent les
rumeurs que nous enregistrons.
Émancipation
Du 15 Octobre au 18 Inclus.
Les journaux allemands mentionnent, avec des
détails qui ne permettent pas de révoquer le fait en
doute, l'arrivée de nouvelles troupes russes en Po
logne; mais d'après la Correspondance prussienne
le cabinet deSaint-Pétersbourgaurait fait savoir aux
puissances allemandes que le mouvement annoncé
n'avait d'autre but que de faire prendre ces trou
pes les quartiers d'hiver.
Les élections ont commencé le 4 en Espagne, et le
télégraphe fait connaîtrequelquesdéputés déjà élus.
Ont obtenu la majorité Madrid: MM. le général
San-Miguel, Oléa, le marquis de Fuenles, le mar
quis de Perales, Guerres
A Saragosse: le maréchal Espartcro et M\l. Lo-
zano et Olozaga.
Le maréchal Espartero a été également nommé
Calatayud et Pedrola, et M. Lozano Calatayudet
Milagro.
Tous ces noms apparl iennent au parti progressiste.
notre départ de Liège et dont on nous a fait attendre
le passage Waremme pendant une heure. Encore
quelque chose de très-ingénieux que cette mesure.
A Tirlemont on nous a fait assister l'intéressant
spectacle de l'embarquement de quatre cents ton
neaux savon, qu'on a arrimés selon le sage précepte
de hâte-toi lentement 11 me semble monsieur que
l'administration abuse un peu du droit qu'elle a de
se moquer du public et qu'elle ne devrait pas oublier
que dans chaque contribuable elle a devant elle un
actionnaire et un supérieur, lequel paye ces gros
appointements que tant de gens gagnent en se pro
menant les mains sur le dos.
C'est comme ça fit plus majestueusement encore
la coiffure impériale et elle me salua pour m'iudi-
quer que mou audience était terminée.
Je ne sais, monsieur le ministre,si je me trompe,
mais il me semble que ce c'est comme ça renferme
furieusement de choses et est plus gros d'imper
tinents mystères que le fameux quoiqu'on die. Ou
pourrait si l'on était méchant, traduire ce c'est
comme ça de mille façons toutes plus impertinentes
les unes que les autres.
C'est comme ça pourrait bien vouloir dit*