JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 1,467. 1* Année. Jeudi, 26 Oclolire 1834 Vires acquirit eundo. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c.Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Le comité directeur a l'honneur d'informer MM. les membres de la sociétéqu'une assemblée générale est convoquée pour procéder au choix de candidats aux prochaines élections communales. Elle est fixée au Jeudi 26 Octobre 1854, d six heures de relevéeen l'estaminet le Grand Aisle d'or, Grand'Place. Le premier objet l'ordre du jour est le renouvellement du mandat des membres du Comité. Ce 22 Octobre 1854. FOUR LE COMITÉ le président, H.-I. CARTON. le secrétaire, Ere. Mehghelti'ck. NB.La série sortante pour 1853 se trouve composée {Société de l'Union libérale pour parer le coup fatal, ensuite pour porter remède la blessure faite. Avant que la résolution de démanteler la place fut arrêtée, le Conseil soumit, au gouver nement, des considérations longuement motivées contre la fatale mesure. Une dépulalion prise dans son sein se rend ensuite Bruxelles, pour appuyer celle réclamation. Quand la résolution est prise, de nouveaux mémoires et réclamations sont adressés au gouvernement; ces réclama tions sont vivement soutenues au sein du parle ment; des députations du Conseil communal sont envoyées Bruxelles elles démontrent énergiqueuient au ministère, le mal fait la ville d'Ypres; elles déposent jusques aux pieds du trône leurs légitimes doléances. Alors des promesses sont faites; la ville d'Ypres ne sera pas totalement privée de garnison des j n. M - (avantages lui seront accordés en compensation de MM. Bcke, Pierre: Merghelynck, Ernest: De Codt, i r Jules De Ghclcke, Auguste; Becuwè, Charles; Annool^ des Perles «lle, sl,b,t< Car' d,l.Un ™lnlstre <*u Louis (décédé). Celle de 1854, de MM. Carton, père; roi, du haut de la tribune nationale lors- Vanden Bogaerde, Auguste De Cocnc-Lahousse; Vanden qu'une partie du pays est soumise des sacri- Pcercbooin, Alphonse; Carton, .Henri Yande Broukc, flce$ exigés par l'intérêt général, il n'est que Charles; Maicur, Charles, démissionnaire. juste que la partie sacrifiée soit dédommagée Aux termes du règlement, les membres sortants sont u,n. D ic i rééligibles (Chambre des Représentants, lo Juin lildo). Mais les promesses faites ne se réalisent pas, le conseil réclame leur exécution avee persis tance et énergie, vains efforts! Que fait alors notre administration commu nale? Après avoir protesté verbalement et par écrit, elle croit devoir protester par un acte solennel, par un fait non équivoque contre les masures fatales prises par le gouvernement, par une démission en masse. En donnant cette démission collective, en se représentant devant le corps électoral, nos conseillers communaux veulent en outre mettre leurs concitoyens même de décider si l'administration communale a, dans ces graves circonstances, failli ses devoirs, forfait son mandat. Répondre oui celte question, c'est-à-dire remplacer un seul des conseillers démission naires serait, de la part du corps électoral, un acte d'injustice que ce corps ne posera certes pas, car'le conseil communal a fait énergique- ment son devoir. Qu'on y prenne bien garde du reste, le rem placement -de nos conseillers démissionnaires, l'abstention même d'un grand nombre d'élec teurs pourrait avoir une signification dont les adversaires de la ville tireraient partie, lis en pourraient conclure que les protestations de nos magistrats n'ont pas l'approbation de la population, que ses réclamations sont peu fon dées, que les pertes subies ont été dépeintes d'une manière exagérée; ces objections, on pourrait les faire aux conseillers actuels réélus une faible majorité et on ne manquerait certes Tpres, 95 Octobre. On nous adresse la lettre suivante, que nous nous empressons de publier Monsieur le Rédacteur, Vous dites dans votre dernier n°, qu'en pré sence de l'altitude prise par l'autorité communale vis-à-vis du gouvernement, dans la question du démantèlement et de la garnison, le corps élec toral ne peut se prononcer contre les membres sortants du conseil. C'est là Monsieurune grande vérité et qui a été comprise par l'immense majorité de nos concitoyens: aussi les derniers articles du Pro pagateurcontre la régence, l'occasion des prochaines élections, ont été stigmatisés par l'opinion, dès qu'ils ont vu le jour. Peut-il en être autrement dans une ville où les lumières ne font pas défaut et où le parti clérical n'est point parvenu et ne parviendra jamais placer, sous l'éteignoir morbifère de l'obscurantisme, la raison, l'esprit de justice et le patriotisme de la population Yproise? Que s'est-il passé en effet Le gouvernement, pour de prétendus motifs de défense nationale, décide de ne plus défendre notre frontière depuis la mer jusqu'à l'Escaut, et, cet effet, fait démolir d'abord les forteresses d'Ypres et de Menin et dégarnit ensuite cette partie du pays, en retirant toutes les garnisons qui se trouvent de ce côté de la Belgique. Cette détermination si grosse de conséquences est reconnaissant, juste et indépendant des in fluences cléricales représentées par le Propa gateur et que, d'un autre côté, nos conseillers démissionnaires s'élant montrés la hauteur de la difficile position faite la ville, sont sans reproche et peuvent être sans peur. Par continuation nous devons signaler la déplorable exploitation de la ligne de Poperinghe Courtrai. Le désordre augmente encore tou jours et l'irrégularité dans le départ et l'arrivée des convois dépasse toutes les bornes. Nous donnons ci-dessous le tableau des départs d Ypres pendant les quatre derniers jours, et nous croyons pouvoir en garantir l'exactitude. On verra que le service est devenu détestable et que la correspondance régulière avec le che min de fer de l'Etat est deveuue l'exception. DÉPARTS D'YPRES pour POPERINGHE COURTRAI HEURES DU DÉPART RÉEL. OCTOBRE. 21 I 22 23 24 10 10 I 9 45 I 9 30 12 15 12 40 1 00 5 05 i 5 05 5 25 10 30 10 12 10 46 6 35 1 05 6 05 7 50 6 35 6 40 1 00 1 20 5 55 6 15 7 42 8 27 9 30 1 15 5 30 11 50 6 35 1 20 6 30 9 15 En outre, le public se plaint que les salles d'attente sont utilisées au dépôt des marchan dises et que la plupart du tempsil est impos sible dy trouver place; en d'autres stations, les salles sont dégarnies de tout siège quelconque. Enfin il est plus que temps qu'une direction prévoyante et énergique mette fin aux griefs dont le public se plaiût juste titre. Non-seule ment la prospérité de l'entreprise dépend d'une meilleure exploitation, mais encore ce serait un sérieux argument faire valoir contre la con cession des voies ferrées des sociétés privées. Dimanche d', 22 de ce mois, on a.retiré de la Lys, Warnêlon, le cadavre d'Emile Van Elslander, âgé de 7 an», fils de Jean-Baptiste, veuf et domestique de ferme, dans la même localité lequel a été arrêté comme prévenu de meurtre sur son enfant. TILLE D'YPRES. Conseil commvial. fatales dans l'avenir, non-seulement pour la ville d'Ypres, mais encore pour son arrondis-pas de les faire des conseillers nouveaux, qui sement, lèse dans le présent et de la manière la seraient ainsi sans force vis-à-vis du gouverne- plus sanglante, notre population habituée depuis ment et par conséquent dans I impossibilité des siècles au séjour d'une garnison nombreuse "riQrrw* "•«"i»'»"» «*nmnenKaiinn« nuelnues et jette la perturbation dans les finances de la ville qui, depuis 1835, a dépensé des sommes énormes pour assurer ses habitants les avan tages que le séjour des troupes leur procurait. Dans cette situation fatale, l'administration communale, s'armant d'énergie, prend toutes (es mesures qui sont en son pouvoir d'abord, même de réclamer des compensations quelques minimes qu'elles soient en faveur de noire ville, si fatalement sacrifiée. Je crois devoir vous prier d'insérer dans votre journal ces considérations, plus dans l'intérêt général de la ville que dans celui des conseillers démissionnaires, dont la réélection ne semble pas menacée, puisque le corps électoral d Ypres Séance publique fixée au Jeudi, 26 Octobre 1854, neuf heures du matin. ordre du jour i* Lecture des pièces envoyées au Conseil par l'admiuisiration des Hospices, concernant les con structions nouvelles. a* Statuer, sur les observations présentées par l'autorité supérieure, sur les projets dérèglement pour le concours de bétail et pour l'ouverture et la fermeture des portes de la ville. 3* Statuer sur la demande d'autorisation pour l'établissement d'un magasin de guano aux abords de la station. L'Association libérale de Gand s'est réunie lundi dernier, pour procéder au choix des can didats provisoires du parti libéral pour les élec tions communales. M. Delehaye, qui avait toujours occupé la tète des listes de l'Associationn'a obtenu que 64 voix sur 307 votants.

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