Chronique politique.
On lui reproche d'avoir, en pleine séance du
conseil communal, rompu eu visière au libéra
lisme en disant: Ma vieille expérience m'a
appris ce que c'est j'en ai assez de ces mots
ronflants.
hier!ion d'un sénateur Koulers.
Les électeurs de Rouler» se sont réunis hier
pour procéder Sélection d'un sénateur en
remplacement de feu M. de Neckere.
Cest M. le baron Gillès qui a été élu par 669
voix sur 679 votants. 11 n'avait pas de compé
titeur.
Le Roi sera de retour Bruxelles le 24 oc
tobre, dit de nouveau Y Émancipationet les
Chambres seront convoquées pour le mardi, 7
novembre.
Le Roi était attendu Biebrichet a dû y
arriver le 21, midi.
S. M: est attendue aujourd'hui Laeken.
La commission belge de l'Exposition univer
selle de Paris a reçu les iuscriptions de 639
producteurs industriels et agricoles. Ces in
scriptions se répartissent de la manière suivante
par province
Brabant, 196; Anvers, 57;
L'ége, 152; Namur, 52;
Flandre-Orientale, 91; Luxembourg, 7;
Flandre-Occidentale, 64; Limbourg, 1;
Hainaut, 59;
Cent quai aille-cinq artistes ont également
fait connaître leur intention de prendre part
l'Exposition de Paris, savoir 112 peintres, 24
sculpteurs, 4 graveurs eu taille-douce, 3 gra
veurs en médailles et 2 dessinateurs.
(Moniteur.)
Par arrêté royal daté du 24 Octobre 1654,
le Parlement Belge est convoqué pour le 7
Novembre prochain.
Le Roi qui avait passé la nuit Cologne, en
est parti hier matin, 6 heures, et est arrivé
5 heures du soir Laeken.
Chemin de fer de i État. Le Moniteur belge
publie le tableau des modifications qui seront
introduites, dater du 1" novembre prochain,
dans les heures de départ des convois du che
min de fer de l'État pour la période d'hiver.
Nous feroos en temps opportun, les change
ments nécessaires au tableau qui figure la fin
du journal.
Du 33 Octobre au 35 inclus.
Nous avons par Marseille des nouvelles directes
de Balaclava jusqu'au 8. Les armées alliées conti
nuaient activement les préparatifs du siège de Se-
bastopol, mars n'avaient pas commencé le feu.
Le gouvernement français a reçu une dépêche de
Constantinople du io, d'après laquelle une sortie de
la garnison de Sébastopol aurait été vigoureusement
repoussée par les assaillants. La dépêche n'indique
pas la date précise de cette action; elle a dû être an
térieure au 8 octobre, puisqu'elle a été apportée
Constantinople ce jour-là et le lendemain. Quoique
le Moniteur fronçaipublie cette nouvelle, il est
permis de la révoquer en doute.
Le Journal d'Odessa du ir octobre dit que depuis
le 29 septembre, cinq vapeurs ennemis croisaient
sur la rade et avaient capturé quelques barques.
Le parlement anglaisa été prorogé du 19 octobre
lu ib novembre, par ordonnance du conseil privé
de la Reine, tenu Windsor le 18.
Les journaux allemands disent (que ne disent-ils
pas que le prince Gortschakoff, ministre de Russie
V ienne, aurait demandé des explications a l'empe
reur d Autriche, propos des félicitations présentées
par M. de Hiibner Louis-Napoléon, sur les succès
des armees alliées en Crimée. L'Empereur aurait
répondu sans détour qu'il avait vu ces succès avec
plaisir. Sur ce, le prince Gortschakofi aurait insinué
que la politique allemande dépendait du sort de
Sébastopol, quoi l'Empereur aurait répondu que
sa politique était complètement indépendante. C'est
raide uiais est-ce vrai
Le Morning Herald dit que lord Raglan doit être
promu au grade de leld-uiuréchul après les opéra-
lions de Sébastopol. Le couiiié de lu Chambre des
communes a lait un rapport en faveur du projet
de création de nouveaux leld-marécliaux. Nous
croyons, ajqute le Mornimj Heraldqu'il.est décidé
que l'on donnera sa Seigneurie 5o,oo.i liv. sterling
au lieu d'une pension. Sa lorlune particulière n'est
que de 10,000 livres sterling.
Le London Gazette du 17 publie la liste alphabé
tique complète de tous les olliciers, sous-oiliciers et
soldats tués, blessés ou manquants, après la bataille
de l'Aima.
Le Time* compte tout ce qu'il est arrivé Ja se
maine dernière de métaux précieux Londres. Leur
valeur se monte un million du livres sterling
(a5,000,000 de Ir.) Dans cet envoi étaient comprises
70,000 liv. st. (1,700,000 ir.) venant du Brésil,
820,000 liv. st. (8,000,000 de fr.) venant de New-
\ork, et 570,000 liv. st. (18,280,000 fr.) expédiées
d'Australie. 11 a été exporté quelques sommes pour
le continent, et 200,000 liv. st. (5,000,000 de fr.)
pour payer les troupes de la Crimée. C'est le revers
de cette médaille d'or.
Le Journal de Saint-Pétertbourg du 14 octobre
annonce que le choléra qui régnait dans la capitale
depuis huit mois, y a cessé; eu conséquence, l'auto
rité a lait termer les hôpitaux provisoires créés au
commencement de l'épidémie.
Un journal espaguol, le Faro nacionaldil que M.
Sartorius a adressé la Reine une sorte d'exposé que
le consul espaguol Rayonne a refusé de recevoir,
mais que M. Ulozaga a lait parvenir au ministère des
affaires étrangères. Dans ce document, le comte de
Sau-Luis déclare qu'il a accepté l'émigration provi
soirement, afin de se soustraire la fureur populaire,
mais que dès que celle-ci sera apaisée, il désire
ardemment rentrer en Espagne pour se justifier
devant l'Assemblée ou devant le tribunal qui doit le
juger, des accusations dirigées contre lui. 11 ajoute
qu'au lieu de se présenter eu accusé, il se présentera
comme accusateur et le front haut.
Nous avons annoncé depuis plusieurs jours, la
mise en liberté du lédacteurdu Siècle, Athènes,
M. Philémon. Nous apprenons qu'il n'a été relâché
par ordre du géuéral irançais àleyran, qu'après 20
jours de détention, et sous la promesse de ne plus
rien écrire contre l'armée française. 11 ne paraît pas
que le gouvernement du roi Olhoii ail protesté
contre l'arrestation de iM. Philémon, laquelle est
pourtant une violation bien caractérisée du droit des
gens.
Nous révoquions en doute la nouvelle publiée
par le Moniteurd'après laquelle une sortie de la
garnison de Sébastopol aurait été vigoureusement
repoussée parles troupes assiégeantes.
Le slralégiste du Journal de* Débat*, M. Saint-
Ange, n'y croit pas non plus, et il admet comme
très-vraisemblable que rien d'im; ortanl n'avait eu
lieu jusqu'au 11. E11 supposant, dit-il, que la
tranchée ait été ouverte le 4 ou le 5, il faudrait que.
les travaux eussent été conduits avec uue grande
rapidité pour être prêts ce jour-lâ; car on a eu plus
d'une lieue de tranchées 5 creuser, et la construction
des batteries exige quatre jours de travail assidu.
En général, on 11e corpulence tirer que quand tou
tes les batteries sOnt pi êtes, afin d'embrasser tout-à-
coup la place dans un cercle de feux. Nous avons
quelque raison de supposer que le feu a pu s'ouvrir
le 18 avec uu ensemble formidable, a
Un correspondant de Paris nous apprend en effet
que cetlesupposition était fondée. Leteus'est ouvert
le >3, par 200 bouches de canon.
Le Time* annonce que les Anglais se sont emparés
d'un M. Upton, leur compatriote,qui a travaillé aux
fortifications de Séba9lopol, mais qui, amené devant
lord Raglan, a refusé formellement de donner aucun
détail.
L'entrée des quinze mille Russes dans Sébastopol,
avec l'agrément des généraux alliés, dont nous par
lait avant-hier le lélégrapheélectrique,esl démentie.
Il fallait s'y attendre.
Une dépêche de Copenhague, en date du 19, nous
apprend que le Roi avait reçu ce jour-là la dépu-
talion de la seconde Chambre, chargée de lui pré
senter l'adresse en réponse au discours d'ouverture
de la session. Ou sait que cette adresse est très-
hostile au ministère, puisquela Chambre est disposée
ie mettre en accusation. Aussi, le bruit court-il
Copenhague que la Diète va être dissoute.
La Chambre des députés du Brésil s'est occupée
vers la fin de sa sessiou,qui a été close le 11 septembre,
d'un projet de loi autorisant le gouvernement
accorder aux compagnies anglo-brésiliennes et lu-
sitao-brésiliennes de paquebots vapeur, les mêmes
avantages et les mêmes exemptions dont jouit la
compagnie royale de Southamptou. Sur la proposi
tion de M. Oliveira, la Chambre a décidé que les
mêmes privilèges seraient concédés la compagnie
des paquebots d'Anvers Rio-Janeiro.
Le Moniteur français d'hier matin n'a des nou
velles directes de Sébastopol et de Balaclava, que de»
7 et 9 octobre. A la date du 7, le général Canrobert
avait reçu uu renfort de dix mille hommes; la
date du 9, les travaux du siège avançaient.
Le Moniteur français du 2 2 octobre, annonce,
mais tous toute réserve, que le bombardement de
Séhaslopol a commencé le i3.
On voit que la nouvelle n'est pas encore officielle.
Ce qui peu t la rendre douteuse, c'est une dépêche
du prince Menscliikoff, arrivée Vienne le 21, où
il est dit qu'à la date du 14» tout marchait suivant
ses désirs Sébastopol.
Uue dépèche de Marseille, en date d'avant-liier,
donne des nouvelles de Constantinople du i.3, ap
portées par le paquebot City-of-London. Il n'y est
rien dit du siège. La dépêche parle de deux recon
naissances faites par l'amiral Bruat: l'une de jour,
dans laquelle, la tête de 4oo marins, il s'était
approché de la place jusqu'à en toucher les mu
railles, sous une véritable pluie de boulets ennemis;
personne cependant ne fut atteint; l'autre de nuit,
pour aller suuder la passe du port de Sébastopol,
entre les uavires que les Russes y oatcoulés pour
l'obstruer.
On a pu voir combien le service des blessés an
glais Constantinople laissait désirer, et quels
éloges les feuilles de Londres elles-mêmes ont pro
digués au service des sœurs de la charité. Ces éloges
ont stimulé le zèle des femmes anglaises, et le
Urne* nous a appris quemislress Nightingale, qui a
pendant quelque temps rempli les fonctions d'in
spectrice de l'hôpital des darnes, a entrepris d'orga
niser un corps d'infirmières, qui partiront tout de
suite avec elle pour Scuturi, et y serviront sous ses
ordres dans l'hôpital militaire anglais.
Cela vaudra mieux certainement que de faire
faire le service, ainsi que cela s'est pratiqué jusqu'à
présent, par de vieux invalides qui avaient autant
besoin de soins eux-mêmes,que les soldats auxquels
ils devaient donner les leurs.
Ainsi que nous le faisions pressentir, le roi
de Danetiiarck s'est décidé dissoudre la seconde
Chambre de la Diète. L'arrêté royal qui pronônee
la dissolution a été publié le 21.
Le différend qui s'était élevé entre le gouverne
ment du grand-duché de Bade et l'évêque de Fri-
bouig, paraissait avoir été définitivement aplani par
l'annulation des poursuites intentées contre le pré
lat. Mais, s'il faut en croire une dépêche de Fribourg
datée du 21, ia notificition même de la décision qui
anéantit ces poursuites aurait fait surgir une diffi
culté nouvelle. Mgr de Vicari aurait refusé de signer
le procès-vei bal, parce que la décision grand-ducale
y serait présentée comme une grâce du souverain,
et non comme un acte de justice.
D'après une nouvelle dépêche du prince Men-
schikoff, le feu contre Sébastopol n'aurait même
pas pu être ouvert le 16.
Qui donc commandait en chef jusqu'ici les trou
pes russes en Crimée? Nous nous faisons cette
question eu lisant aujourd'hui même, dans le Jour
nal de Saint-Pétertbourg du 14 octobre, un ordre
du jour qui défère le commandement au prince
Menscliikoff, et qui lui donne pour chef d'état-
major le colonel Popoff. Ainsi, jusqu'au 12 octobre,
on n'avait même pas eu le temps ou l'esprit Saint-
Pétersbourg de régulariser le commandement des
forces destinées combattre les armées coalisées. Il
n'est pas étonnant qu'on ait songé encore moins y
envoyer des renforts, car ceci était beaucoup plus
difficile.
Le Journal de Saint-Pétertbourg parle aussi,
d'après ['Invalide russe, de l'attaque d'une batterie
élevée Otschukoff, quelques lieues d'Odessa, pour
défendre l'entrée du Dnieper. Quatre vapeurs, deux
anglais et deux français, auraient fait pleuvoir pen
dant trois heures et demie, le 4 octobre, une grele
de bombes, de boulets et de fusées snr la batterie,
sans lui faire grand mal; mais les Russes se seraient
vaillamment défendus et les vapeurs auraient été
obligés de se retirer, ayant plusieurs morts, qu'ils
seraient allés enterrer l'île Bérézane. Quant aux
Russes, ils n'auraient eu qu'un soldat blessé et qua
tre contusionnés. Les Russes se battent toujours ad
mirablement bien, dans les colonnes de leurs jour
naux, et toujours ils soot vainqueurs. C'est de règle.
En supposant que les choses se soieut passées
Otschakoff,comme ledit [ajournai de Saint-Péter*,
bourg, ol si un fait de si peu d'importance a mérité