emaemmamm—mmm Le fort de la Quarantaine est l'aile gauche des assiégeants. La marine française y construit une batterie destinée le prendie d'échai pe. La destruc tion de ce fort constituerait un premier succès d'une certaine i portunce, parce que le port du même nom serait en quelque sorte ouvert aux alliés. D'après le Momiug - Post, le froid, la date du i '3, était devenu fort rigoureux t*n Crimée, et les che vaux mouraient en grand nombre. L'état sanitaire de l'aruiée laisse toujours désirer et malheureuse ment le service médical anglais n'est pas tout fait 13 hauteur de sa mission. La conduite des méde cins a provoqué un ordre do jour sévère de lord Raglan. On y roit que les malades envoyés Bala- clava, n'y trouvaient leur arrivée, rien de ce qui eût été nécessaire pour les recevoir. Les lettres de llambourg annoncent que tous les navires anglais qui se trouvaient encore dans les golfes de bolhnie et de Finlande, se sont retirés, et que par conséquent tout blocus a cessé daus ces parages. S'il taut en croire le Sièclele contrat passé entre le gouvernement autrichien et la compagnie Pereire, est soumis une condition essentielle, celle d'une alliance olfensive et défeusi ve entre l'Autriche d'une part, la France et l'Angleterre de l'autre. La Nouvelle Gazette de Prusse est l'organe de la droite; elle s'est montrée constamment favorable h la Russie, daus la question d'Orient, et prêche la Prusse la neutralité. M. de Gerlach, un des chefs principaux de l'extrême droite, écrit dans ce journal une revue trimestrielle qui est fort remarquée. Cette revue se trouvait dans le numéro du journal du 4 octobre, et elle a valu un avertissement l'éditeur. C'est le ministre de l'intérieur qui a provoqué cette mesure. En même temps, les autres journaux de Berlin ont été invités verbalement modérer lent- polémique l'égard des gouvernements étrangers, et une circulaire a été adressée dans le même but aux gouverneurs des provinces. Nous aurons présenter quelques observations sur cette affaire. Elles aurorW pour but de prouver qu'en acceptant franchement et largement pour eux- mêmes la liberté de la presse, les gouvernements allemands s'épargneraient toute sorte d'ennuis et d'embarras, et de plus l'humiliation de désavouer ouvertement et de punir ce qu'ils approuvent au fond de leur pensée. Nouvelles diverses. Il y a bien une dixaine d'années que nous connais sions l'histoire que nous allons raconter. Certain journaliste de notre connaissance, devenu le commensal le plus CHER, d'un artiste en réputa tion, arrivait toujours trop tard dîner; il s'en excusait sous prétexte qu'il n'avait pas de montre. Huit jours après cet aveu, il recevait du généreux artiste un vrai chef-d'oeuvre sorti de chez Marié. Le lendemain', il y avait gala chez l'artiste notre critique arrive, mais qu'aperçut-on, se balançant avec grâce, sur un magnifique gilet? Une mé chante ficelle rouge ayant servi lier un paquet de plumes d'œie. Permettez que je vous remercie de votre char mant cadeau, mon cher ami. fa i le journaliste; c'est un ravissant bijou que je n'ai pas voulu déshonorer par le voisinage du cluysocale, et pour lequel il faudrait retrouver la fameuse chaîne de l'empereur Constantin, que le juif Ëléazar vendit la princesse Eudoxie... J'y songerai, ajouta-t-il en riant, quand je serai plus riche. L'artiste comprit demi-mot, et quelques jours après, l'ami insatiable recevait la chaîne formant pendant de la montre; celle chaîne remplaçait avan tageusement la ficelle rouge, une des meilleures ficelle* qu'ait employée l'intègre et spirituel critique. M. Briffault vient «le mourir dans une maison de fous c'était un des anciens rédacteurs du Corsaire. A l'époque de l'arrestation de Mra" la duchesse de Berry, il avait écrit dans ce journal un article qui lui valut un duei avec un gai de-du-corps, M. de la Tiésorière. Les deux combattants, placés quarante pas de distance, devaient marcher l'un sur l'autre. Ajustant alors son adversaire, sans avancer d'un pas, M. de la Tiésorière lui dit avant de faire feu Je pourrais vous tuer, mais je vais me contenter de vous casser le bras qui vous a servi écrire votre ignoble article. Et effectivement, il lui cassa le bras droit. A l'issue de celte affaire, le Corsaire plaça sur la porte de sou bureau une affiche ainsi conçue: ICI L'ON NI SB BAT PAS POUB LA DBCHI6SB DE BERfiY. {Figaro.) La police de Lille vient d'être amenée, par suite d'une plainte en escroquerie, faire une descente dans une cantine où ne se consommait qu'un seul liquide, le genièvre; c'était une espèce de tapis franc: connu des ivrognes sous le nom de Muiit-de-Piélé. Là, le consommateur dépourvu d'argent donnait en uaitiissemeiit, contre du genièvre qui lui était servi, tout ou partie de ses vêtements. Au moment où la police est entrée dans ce taudis pour saisir lés objets déposés, un individu venait de laisser sa veste engagée pour deux potées d'alcool qu'il avait ingurgitées; la veille, une malheureuse lemme avait laissé une camisole de son enfant pour trois petits verres d'un sou. A en juger par le grand nombre d'objets qui oui été saisis dans ce rurieux mout-de-piété et portés au bureau de police, cet ignoble et lucratif commerce avait déjà pris une cer taine extensiou. Le propriétaire se croyait irréprochable, car il a été tiès-étonné des poursuites doui il était l'objet; il ne voyait rien, disait—il, dans le Code qui empêchât de troquer contre un simple verre de liqueur un vêlement quelconque. Cet industriel paraissait igno rer les dispositions de la loi qui concerne les prêteurs sur gages. {La Férité, de Lille.) Il y a quelques jours, un chien atteint d'hydro- phobie parcourait le territoire du canton d'Ecouen, près Paris, où il répandait la terreur. Lorsque plu sieurs cultivateurs, qui s'étaient mis a sa poursuite, parvinrent le tuer, tout le Inonde, l'exception d'un enfant de quatorze ans, qu'il avait mordu lége-1 renient a la jaunie, était parvenu l'év iter. Les suius proinptement prodigués par un médecin sont restés inefficaces, et le malheureux entant a succombé au milieu des plus horribiçs soutlruuees. Une société tout-à-lait singulière, dit le Southport Free Presse, a été lomiée Liverpuul, sous le nom de Ifeallh's tribale Soceetg. Sou olijet est de procu rer tousses membres, la plus grande part de sauté, et de plaisir possibles. Chaque aimée, le membre qui jouit de la santé la plus robuste et qui a le moins eu recours au médecin, est tenu de feter les autres membres au nouibte de 21. Il y a plusieurs bran ches de celte société Halifax, a Manchester, West Derby, et aussi, dit-on, sur le çoutiiieiit. On écrit de New-York Le 8 octobre enlre dix et onze heures, le steamer K.. Cotlius quittait le Détroit avec un grand nombre de passagers de Saull Saiiile-iVlatie pour Clevelaud, lorsque parvenu un peu au-dessous de Malden, le leu s'est déclaré a bord avec tant de violence, qu'avant d'avoir pu le faire échouer il était entièrement enveloppé de flammes. Vingtlrois passagers, mande le télégraphe, ont péri par le feu ou dans les Ilots. On lit dans le Journal de la Nièvre du u4 Un événement bien regrettable s'est passé vendredi der nier St-Pierre. Un jeuèe enfant s'était rendu chez M. le docteur Mouzat pour y demander une personne qui était occupée travailler au jardin. M. Mouzat était oc cupé démonter son fusil pour le mettre dans une caisse de voyage. La crosse était sur un meuble, et le docteur, posant sur un autre meuble le canon chargé qu'il tenait, se rendit au jardin pour aller prévenir son ouvrier qu'on le demandait. 11 avait peine fait quelques pas dans le jardin qu'une explo sion se fit eiitenlre. Rentrant précipitamment, un spectacle déchirant s'offrit aux regards de M. Mou zat le pauvre enfant se débattait dans les convul sions de l'agonie; il avait reçu toute la charge dans le flanc gauche et ne survécut que quelques instaus. Il paraît que le malheureux enfant, «'emparant du canon de fusil laissé par M. Mouzat, le heurta ou le laissa tomber sur le carreau; la capsule laissée sur la cheminée s'enflamma au choc, et le coup vint fatalement frapper la victime. Une découverte non-seulement très-intéressante, mais aussi très-utile, vient d'être laite Vienne. Il y a été constaté qu'il est possible de lélégrupbier au moyen du même filet dans deux directions opposées. Celle expérience a été faite, il y a peu de jours, eu i présence de M. de Baumgarlner, ministre des finan ces, du commerce et des travaux publics. On écrit de La Haye, 21 octobre Un crime horrible, un paricide, a été commis hier ft Loosduinen. Un nommé Arie Koning et son fils, travaillant ensemble, se sont pris de querelle dans un cabaret où ils étaient entrés pour se mettre l'abri de la pluie. Etant sortis pour allerse battre, le Ris a tiré un couteau de sa poche et l'a plongé deux reprises daus le ventre de son père qui est mort instantanément. L'auteur de ce crime, qui a été arrêté, est un jeune homme de 26 ans. Le père et le Ris paraissent et étaient, dit-on, adonnés la boisson, le premier surtout, celui-ci âgé de 5n ans, était marié, mais séparé depuis dix ans de sa femme. Un essai de plantation de pommes de terre tar dives a été fait par M. Van Ackere, de Gand; cet essai a parfaitement réussi. D'un seul tubercule, rais en terre le 29 juillet, M. Van Ackere vient de ré colter aujourd'hui même un kilogramme et demi de pommes de terre, parfaitement saines. Les fanes étaient encore vertes et elles ne portaient pas de traces de maladie. Deux accidents sont arrivés dans nos charbon nages, dit le Constitutionnel de Mont, c'est d'abord une jeune fille qui a été écrasée dans une galerie par un train de wagons en marche; puis un ouvrier qu'une pierre qui s'est détachée du plafond d'une autre galerie a tué sur le coup. La jeune fille a sur vécu quelques heures aux horribles blessures qu'elle avait reçues. Un crime inouï a été sur le point d'avoir de» ré sultats terribles pour plusieurs habitants d'Ensival. Près de la fabrique de M. Delossy et dans trois gre niers communiquant entre eux, on a trouvé des las d'allumettes chimiques recouverts d'amadou et pla cés côté de petits paquets de poudre de mine. La police est aujourd'hui la recherchedes malfaiteurs. On écrit de Rochefort, le 19, au Cultivateur Dimanche dernier, un jeune homme de 14 i5 ans se présenta chez M. Hubin, horloger en cette ville, exhibant une lettre de M. le comte de C... et se lésant remettre, pour le compte de ce dernier, 7 montres, dont 5 en or et 2 en argent le tout d'une valeur de 780 fr., contenu dans une boîte soigneu sement fermée. Le 1 7, ne recevant pas de nouvelles de ses mon tres, M. Hubin fil demander M. le comte de C... quelles étaient celles qu'il avait choisies; celui-ci, justement étonné, lui fit connaître par un exprès qu'il avait été victime d'un escroquerie, attendu qu'il n'avait ni écrit ni demandé des montres. La gendarmerie, prévenue de ces faits, se mit aussitôt la recherche du coupable; elle avait peine commencé ses investigations qu'on prévint M. Hubin que la boîte en question avait été retrouvée sur la fenêtre de sa chambre. On en fit l'ouverture et les 7 montres y ont été trouvées intactes. On n'est pas encore parvenu découvrir l'au teur de cette tentative d'escroquerie et de iaux en écriture. Le Nouvelliste de Marseille assure que le Sultan, pour reconnaître les services du maréchal de Saint- Arnaud, vient d'accorder sa veuve une pension viagère de 25,000 piastres par mois. On lit dans le Broedermin Nous voudrions qu'on prélevât un impôt progressif sur le fiel des cléricaux; nous désirerions donc un impôt progressif: Sur les mensonges pieux; Sur les tromperies pieuses; Sur les pet il es colères et les petites haines cléricales; Sur les lâches insinuations; Sur les calomnies pieuses; Sur les diffamations pieuses, etc. Sans nul doute, cet impôt produirait des grosses sommes et nous sommes convaincus que cet impôt payé seulement quelques mois par le Bien Public serait plus que suffisant pour le remplacement de l'octroi. Un marsouin, pesant 100 kil., a été mis en vente jeudi, au marché aux poissons de Lille; sa chair est, dit-on, fort délicate et tiès-nourrissante. 11 a été adjugé, au prix de 100 fr., un marchand de pois sons de Lille. Diviiide. Marché aux grains du 30 Octobre 1854. SORTE NOMBRE PRIX DE GRAINS. d'hectolitres PAR HECTOLITRE FR. C. FR C. 25 75 30 00 18 75 19 50 Orge d'hiver 10 08 13 45 Avoine 7 62 9 00 fèves 18 00 18 50 17 35 19 00

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3