nouvelles diverses. glais de l'armée d'Asie. Il importe, dit l'auteur de la lettre, que le gouvernement anglais, gardien de l'honneur et de la dignité du pays, éclaircisse la question. 11 paraît que Louis-Napoléon a été informé du mauvais efi produit par ces mots malencontieux. Il en fait donner par le Moniteur universel une ex plication qui n'explique vien, mais qui dégage com plètement de ce reproche indirect, la marine el l'armée anglaises. La Nouvelle Gazette de Prusse assure que, dans le contrat conclu par le gouvernement autrichien avec une Société française au sujet de l'exploitation des chemins de 1er autrichiens, les deux parties se sont réservé un terme de dédit de six semaines. La Gazette de Madrid du 26 publie un ordre de la Reine, qui met l'étude la ligne du chemin de fer de Madrid la frontière de Portugal. Depuis avant-hier, sont arrivées de Crimée des nouvelles importantes. C'est d'une part, un avan tage assez signalé obtenu par le général russe Li- prandi sur les troupes anglaises et d'autre part, l'assurance qu'à la date du 25, le bombardement de Sébaslopol continuait sans interruption et que quel ques canons étaient dirigés contre les portes même de la ville. Les assiégés avaient un si grand nombre de morts, qu'il était impossible de les faire enterrer, et que la ville en était infectée.' Cependant, le prince Menschikoff dit qu'à cette même date du 25, la défense de Sébaslopol se pour suivait avec succès. Les informations ultérieures éclairciront ces faits contradictoires. Nous recevons les numéros du Journal de Saint- Pétersbourg des 25 el 26 octobre, le premier contient enfin la relation de la bataille de l'Aima. Cette rela tion est empreinte d'un grand caractère de sincérité. Le prince Menschikoff avoue noblement sa délaite et la valeur irrésistible déployée par ses ennemis. Il attribue le succès des alliés aux ravages faits dans les rangs de l'armée 1 usse par les tirailleurs armés de carabines balles coniques. «Un grand nombre de 0 commandants, dit-il, tombèrent les premiers, victimes de cette arme meurtrière. Ailleurs il dit L'infanterie ennemie supportait avec fermeté et sans broncher, le feu parfaitement dirigé de notre artillerie. Le rapport constate la mort de 45 officiers supé rieurs el subalternes, plus, 1,762 hommes tués, a,315 blessés et 4r>5 contusionnés. Le Journal de Saint Pétersbourg du 26 contient trois rapports du prince Menschikoff, sur les jour nées des 17 et 18 octobre, les premières du bombar dement. Us avaient été assez exactement analysés parles dépêches télégraphiques du prince lui-même, publiées ces jours passés. Ce n'est pas un éclat de bombe mais uu boulet, qui a tué, le 17, le général Korniloff. Nous avons annoncé avant-hier l'expulsion de M. Soulé, du territoire français. Cette affaire a produit Paris une assez vive sensation. En confirmant le fait de la remise d'une note de M. Mason, ministre des États-Unis, M Drouyn de Lhuys, il faut ajouter que celte note est conçue en termes fort vifs. D'autrescorrespondants prétendent que ce diplomate aurait menacé de prendre ses passeports. Le Moniteur français d'hier, 2 novembre, publie des nouvelles de Sébaslopol du 25, confirmant en partie, ce qui est dit du siège dans les dépêches de Berlin. Il contient aussi une dépêche de Bucharest qui fait pressentir une attaque d'Omer -Pacha contre les Russes en Bessarabie. Le gouvernement français n'avait hier des infor mations directes de Sébaslopol, par le général Can- robert, que jusqu'au 23, et par le télégraphe de Vienne, que jusqu'au 25. Les unes el les autres ne nous apprennent rien de nouveau. Par une dépêche du prince Menschikoff, nous avons des nouvelles de Sébaslopol du 27. Le feu contre la place avait faibli; les assiégés y répon daient avec succès. Il est dit d'ailleurs dans cette dépêche que l'en nemi n'a rien entrepris contre le général Liprandi. L'affaire où celui-ci aurait surpris le camp anglais n'est pas encore expliquée. On avait cru d'abord qu'elle s'était passée devant Sébaslopol; le lende main, on a dit qu'elle avait eu lieu du côté de Bala- clava. Le Times prétend aujourd'huiquec'est devant Eupatoria, d'un côté bien opposé par conséquent. <i Les alliés étaient en observation sur ce point, dit ce journal,attendant les renforts russes. La cavalerie anglaise a été attaquée, mais les Français sont venus son secours et l'ennemi a combattu en retraite. La date n'est pas exactement connue, mais la rencontre a dû avoir lieu le 35. Toute sorte de bruits sinistres ont couru avant- [et que si l'on ne comptait que sur lui pour le main- hier la Bourse de Paris et y ont produit, sur les 1 tien du trône, le trône serait en grand péril. fonds publics, une forte baisse. Parmi ces bruits, que notre correspondant nous signale, il en est un qui mérite une mention particulière. L'empereur de Russie aurait sommé l'Autriche de prendre parti dans la quinzaine, soit pour, soit coolie lui. Quel degré de confiance un pareil bruit inérite-t-il Nous l'ignorons; mais il est permis de croire qu'il est fondé sur une lettre de Saint-Pétersbourg, adressée la Presse de Vienne, où il est dit en propres termes Un courrier est parti pour Berlin, porteur d'une dépêche l'envoyé de Russie, contenant des instruc tions sur son attitude vis-à-vis des tentatives de rapprochement qui ont lieu entre l'Autriche et la Prusse. Dans cette dépêche, le cabinet russe pose les principes d'après lesquels il compte agir dans toutes les éventualités possibles du conflit actuel. Il n'y montre aucune tendance céder. Il déclare vouloir s'en tenir, dans toutes les circonstances, aux prin cipes qu'il a suivis jusqu'ici dans sa politique orien tale. Même si Sébaslopol tombe el que la Crimée soit perdue, la Russie ne cédera rien de ses droits en Orient, fondés sur les traités. La Russie, est-il dit dans ce document, est le plus puissant Etat de l'Est, et elle le prouvera malgré toutes les vicissitudes de la guerre. Elle n'a point encore employé ses principales forces militaires et les puissances occidentales 11'ont pas encore sujet de triompher. L'envoyé de Russie Berlin a reçu l'ordre de communiquer celte dépêche ad président du conseil prussien, mais sans lui en donner copie. Nous l'avons dit bien des fois les journaux alle mands nous sont suspects, et nous les croyons très- En attendant, on suscite la Reine toutes sortes d'ennuis et de privations: sa correspondance est interceptée, les lettres qu'elle écrit sont lues avant leur expédition, et celles qu'on lui adresse sont ouvertes avant qu'elle les reçoive; sa maison a été entièrement renouvelée; on a changé ses plus anciens serviteurs, ceux même quionl pris les pi emierssoins de sou enfance; elle n'a plus autour d'elle que des personnes incorftiues ou des figures malveillantes. Ces faits ne sont pas imaginaires. M. de Sacy les relevait hier dans le Journal des Débatsavec beau coup d'autres qu'il serait trop long d'éuumérer. Le gouvernement français est encore aujourd'hui fort en arrière quant aux nouvelles de Sébaslopol. Celles qu'il fait publier par le Moniteur ne parlent que des journées des 17 et 18, et si elles ont le mérite de mieux préciser les faits, elles ne nous apprennent rien de bien nouveau. D'après ces nouvelles, l'amiral Hamelin a eu un de ses aides-de-camp tué, et non pas trois, comme le disait la dépêche de Trieste; mais les trois autres ont été blessés. L'instruction commencée charge des individus qui se sont rendus coupables de divers mélaits dans le bois de la Cambre, se poursuit activement. Ainsi que uous l'avons annoncé dès l'arrestation de plu sieurs de ces malfaiteurs, l'un d'eux a avoué d'une manière très-explicite les attentats qu'il avait com mis de complicité avec trois autres individus. 11 a raconté également comment ses compagnons et lui s'y étaient pris pour arrêter et dépouiller une per- ....■k.wv/vail Alltl o 11 Ai hi'l/ilol T 1 L, m rvt 2". si*-. P L capables d'inventer de pareils documents. Toutefois, sonnequiétail en cabriolet.Une femmede l'hospice, îvaut laquelleon avait enlevé une partie deses vêtements, celui-ci paraît assez conforme l'opinion qui pré 3 Saint-Pétersbourg, et si l'empereur Nicolas n'a pas écrit ces choses-là, il les pense. L'affaire des Etats-Unis, si elle s'en venimait, pour rait produire au profil de la Russie, une puissante diversion. A Paris,elle commence préoccuper l'o pinion assez vivement. A propos de M Soulé, on dit qu'il retourne Madrid, chargé d'un ultimatum pour obtenir la cession de l'île de Cuba prix d'argent en cas de refus, il déclarera que les Etats-Unis s'empareront de l'île de vive force, en réparation d'une multitude de griefs qu'ils prétendent avoir contre l'Espagne. Un paquebot est arrivé Marseille vendredi ma tin, avec des nouvelles de Cotistantinople du 30. On conçoit qu'il ne se trouve là rien de nouveau. Nous en savons plus ici, sur les journées des 17 et 18, qu'on n'en savait le 20 Constantiuople. Une dépêche de Trieste du 2 contient des infor mations plus précises. Elle nous apprend que 22 vaisseaux de ligne ont pris part au bombardement le 17; que le Charletnagne a ouvert le feu, mais qu'il a été fort maltraité et mis hors d'usage. Ce vaisseau et la Fille de Paris auraient eu 60 hommes tués, dont trois aides-de-camp de l'amiral Hatnelin. Le Journal de Saint-Pétenbourg du 28 octobre contient un nouveau rapport du prince Menschikoff, daté du 20 au soir. II y est dit que dans cette jour née, le bombardement n'avait été continué que du côté de terre, par 5 batteries anglaises et 4 françaises; mais leur feu, moins actif que le premier jour, n'avait occasionné aux fortifications que des dom mages peu sensibles. On avait remarqué le même jour de Sébastopol qu'un magasin poudre avait saute dans la batterie française érigée près des ruines de l'antique Cher- sonèse. Ap rès quoi, cette batterie s'était tue. Il parait que la milice de Madrid donne de la be sogne au ministère. Le 29 octobre, ce dernier a dû faire opérer le désarmement de 1,200 miliciens, par mesure de sûreté publique. Réunis sur les bords du Manzanarès, ces miliciens criaient Fice E*pur- tero! A bas le gouvernement A bas la reine Isabelle! Ce dernier cri n'a rien de surprenant depuis que le ministre de la marine, Allende Salazar, dans sa proclamation aux Basques, a fait si bon marché el de la Reine et de la royauté. Celle proclamation, du reste, a excité parmi les journaux une vive polémique qui dure encore. Elle est blâmée généralement; deux ou trois journaux démocratiques sont seuls l'approuver. Le minis tère a donné ce sujet des explications telles quelles la Reine, et dont celle-ci a dû se contenter. II a prétexté, par exemple, qu'il était essentiel que le cabinet restât intact jusqu'à la réunion des Corlès; que, d'ailleurs, Salazar, n'avait pas parlé comme ministre, mais comme député. Le plus clair de tout cela, c'est qu'Espartero reste le maître de la situation; que tout se courbe devant lui, la Reine la première, a déposé sur ce fait dans l'instruction. Deux paysannes ont, en outre, été l'objet de la part de ces mêmes individus, d'une tentative des plus odieuses, et elles n'ont dû leur salut qu'à l'ar rivée fortuite d'un domestique qui a mis en fuite les malfaiteurs; mais ceux-ci le rossèrent plus tard pour se venger de son intervention. Paris vient de s'enrichir d un nouveau passage: c'est le passage Sorbonne, construit dans le goût de la renaissance et allant de la Sorbonne la rue des Maçons. Aux deux bouts,sont de splendides maisons distribuées pour loger commodément un assez grand nombre d'étudiants. Dombey, condamné mort par la Cour d'assises de la Seine, le 3o octobre dernier, a, en rentrant la Conciergerie, mardi soir, formé un pourvoi en cassation, et aussitôt après, il a été transféré la prison de la Roquette, lieu de dépôt des condamnés. Un nommé Paul B..., âgé de 35 ans, ébéniste, demeuraut cité Fénelon, avait mené une conduite un peu déréglée et contracté un assez grand nombre de dettes dont on lui réclamait le paiement. Pour échapper aux obsessions de ses créanciers, il leur écrivit tous afin de leur assigner un rendez-vous. 11 venait, leur disait-il, de réaliser le montant d'une succession, et il voulait se libérer entièrement envers eux. Hier matin, tous ces marchands arrivaient avec empresseineuL chez Paul B...; mais après avoir mis le pied dans le logement, la porte duquel était restée la clef, ils ressortaieul aussitôt avec un visage exprimant le désappointement et la terreur. L'ébé niste, en effets'était pendu l'aide d'une corde, l'entrée de son alcôve, el il avait cessé d'exister. Le 4s onze militaires comparaissaient devant le conseil de guerre de la province d'Anveis pour dif férents délits. Un d'eux, après une absence de 24 années, était venu volontairement se constituer prisonnier. Dixmvde. Marché aux grains du G Novembre 1854. SORTE NOMBIUt PIllX DE BRAIVS, d'hectolitres PAR 1IKCTOLITRK. FR. 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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3