Société du Cercle philanthropique. Chronique politique. M. le président, en terminant, regrette qu i! n'y ail pas eu plus de zèle de la part des élec teurs aux élections du 31 Octobre dernier. Dans les circonstances actuelles, c'est donner du poids l'action de l'autorité communale que de mon trer de 1 empressement se rendre aux comices C'est faire acte de civisme que de donner son suffrage ceux qui doivent défendre les inté rêts de la ville dans ses démêlés avec le gouver nement. M. le président donne ensuite lecture de l'art. 10 du règlement qui s'exprime .comme suit Art. io. Lorsqu'il y a lieu de procéder des élections, l'Association est convoquée en assemblée générale, pour faire choix de candidats. Le comité dresse,h la majorité des voix, une liste provisoire pour chaque place vacaule. Chaque membre de l'Association peut proposer de uou veaux candidats. L'assemblée décide par assis et levé, s'il y a lieu de les porter ou non sur la liste des candidats provisoires. Cette liste formée, il est procédé par scrutin secret, au choix de candidats définitifs, parmi les membres inscrits sur la liste des cau- didats provisoires. Aux termes de cet article, M. le président demande, si des membres de l'Association pro posent daulres candidats. Personne ne faisant usage de ce droitla liste des caadidats pro visoire, est close et avant de voter au scrutin secret, la séance est suspendue pendant quel ques minutes. A la reprise de la séance, le vote a lieu et le dépouillement du scrutin constate que les mem bres démissionnaires ont obtenu la presqu'una- nimité des suffrages. En conséquence, M. le président proclame candidats définitifs M M. Théodore Vanden Bogaerde, 1 Martin LegraverandI To(JS Martin Smaelenl Conseillers Edouard Cardinaeldémission- Ernest MerghelynckI nsires. Charles Becuwe M. le président annonce l'Assemblée qu'une réunion aura encore lieu Lundi, 13 Novembre, 7 heures du soir, KAigle dOb. La séance est levée 8 heures et demie. Dans notre n° du 30 Mars d', nous avons entretenu nos lecteurs d'une décision qu'avaient prise quelques personnes de notre ville d'orga niser des soirées musicales, au bénéfice de la classe nécessiteuse, pour contribuer leur sou lagement dans un moment de haute nécessité; dous avons vu combien cette généreuse idée a eu de l'échocombien elle a été comprise par tous ceux qui prennent cœur la triste position des malheureux; les succès obtenus en sont une preuve efficace, puisque dans les neuf soirées organisées dans ce but, la commission directrice de cette sociétéaréaliséunesommede fr. 260-90, qu'elle a distribuée en pains de ses propres mains. Déjà un hiver rigoureux s'annonce avec toutes ses tristes conséquences; il fait déjà prévoir bien des misères, bien des pleurs sécher; au nom de tous ces pauvres, ne serait-ce pas le moment de faire un appel ces messieurs, fondateurs de cette œuvre pbilanlropique, ces personnes qui se sont déjà prêtées si complaisamment con tribuer. par leur talent et leur bonne volonté, au succès de ces belles soirées. Dour les réorga niser, ils feraient un appel tous les amis des pauvres qui saisiraient cette occasion, pour venir en aide aux malheureux et prouver, par leur présence, leur sympathie pour l'institution. Certes, on n eu peut douter, tous viendront reprendre leur noble tâche: les uns en offrant une soirée charmante, tout en demandant du pain pour ceux qui en manquent, les autres en venaut applaudir ceux qui se dévouent. l'Ius même, ils viendront les récompenser par une aumône; tous, en un mot, comprendront le but uoble et désintéressé de ces soirées; chacun y contribuera pour sa part. Mercredi le 6éuat a entendu la lecture du projet d'adresse et eu a renvoyé la discussion aojuurd bui. La Chambre des représentants a consacré toute sa séance la vérification des pouvoirs. Jeudi le Sénat a voté l'adresse en réponse au discoursdu trône, et s'est ajourné indéfiniment. ïsv (9 igi <iîi La Chambre des représentants s'est occupée exclusivement de la vérification des pouvoirs Les rapports sur l'élection d'Anvers et sur celle de Marche ne seront faits que Vendredi. La Chambre discutera aussi l'élection de M. Lambin, Bastogne, qui est contestée. La commission de la société du Cercle phi lanthropique vient de nous informer qu'elle commencera, Mercredi prochain, la série des soirées musicales, instituées au profit des pau vres, au Café du Saumon. La Patrie annonce que le bourgmestre de Bruges, M. de Pélichy-Van Hueroeet M. l'échevïh Verhulsl viennent de donner leur démission. Le départ du duc et de la duchesse de Bra- banl pour l'Italie est retardé jusqu'au 15 de ce mois. Le duc de Brabant voyagera incognitosous le nom de M. le vicomte d'Ardenue; le duc et la duchesse de Brabant seront accompagnés de M. le comte de Lannoy, grand-maître de la maison du duc; de Mme la comtese de Lannoy, dame d'honneur de la duchesse d'un officier d'ordonnance, et de M. le docteur Carswell. Do Novembre au 11 Inclus. Le gouvernement français a fait publier hier des rapports du général Canrobei t et du vice-ainiral Hainelin, sur la journée du 17. Il résulte de ces rapports qu'il n'y a pas eu d'action notable dans la journée du 18, et que la veille le bombardement avait été peu près stérile. Le général Canroberl attribue le fait l'explosion d'un magasin poudre qui a jeté quelque trouble dans l'attaque. Il avoue que La place a mieux sou tenu le feu qu'on ne le croyait, et que J'énceinle, dans son énorme développement en ligne droite, lui permet de prolonger la lutte. Le rapport du vice-amiral Hamelin contient cet aveu que les (fusses ont fait, pour leur défense, une excellente chose, en coulant l'entrée du port, les cinq vaisseaux et les deux frégates qui en rendent l'accès impossible. Le vice-amiral Hamelin dorme les noms de 29 marins tués et de 181 blessés dan* la journée du 17. L'affaire du général Liprandi commence s'éclair- cir. Une dépêche publiée officiellement par le gou vernement anglais, dit que ce n'étaient pas des trou pes anglaises qui défendaient les quatre redoutes enlevées par les Russes Balaclava, mais des Turcs. La cavalerie légère des Anglais, en accourant leur secours, aurait essuyé les pertes dont on a parlé; mais d'autres escadrons survenant, les Russes au raient été repoussés. C'est le 25 que ceci se passait, et la dépêche porte 3o,ooo hommes le nombre des Russes qui ont pris part l'action. La même dépêche parle d'une sortie opérée le 26 par les Russes, qui, repoussés par les Français, au raient perdu un millier d'hommes. La Bourse de Paris s'est faite en baisse avant-hier, sur des bruits fâcheux que la Correspondance particulière rapporte. Le plus grave est celui d'après lequel les assiégés, devant Sébaslopol, auraient leurs communications coupées avec la mer, du côté de Ba laclava. C'est toujours le prince Menschikoff qui a le de vant en fait de nouvelles. Sa dernière dépêche nous en dounedu 29; les travaux du siège continuaient, niais le feu des alliés était devenu moins vif. Nos lecteurs n'ont pasoublié la manière dont nous avonsappiécié le rapport du prince Menschikoff sur la bataille de l'Aima. Le Journal det Débats lui rend la même justice. Le récit russe, dit-il, nous a paru généralement aussi véridique que pouvait le taire un général battu. La Press* dit de son côté Ces rapports, noos paraissent empreints d'une franchise et d'une im partialité relatives qu'il faut reconnaître, et auxquel les les bulletinsde l'arméedu Danube ne nous avaient pas habitués. Nous relevons ces appréciations pour montrer la justesse de la nôtre. Nous pouvons nous croire dans la vérité, en effet, quand nous nous trouvons d'ac cord avec des journaux aussi opposés d'opinion que le sont la Près*e et le Journal des Débats. Il parait que le refrain d'Esparlero a toutes les dé- putations qu'il reçoit, est celui-ci Que la volonté de la nation s'accomplisse! 11 l'a répété par deux fois dans sa réponse au général San-lVliguel, qui était allé lui présenter les officiers de la milice, le 29 octobre, après avoir fait la Reine une visite sem blable. Chez la Reine, l'enlrevue avait été très-froide; chez Espartero, elle a été enthousiaste. Le fait est attesté aujourd'hui par toutes les correspondances, et comme la vérité se fait jour petit petit, nous savons maintenant que dès le début de la révolution, Espartero, alors Saragosse, avait député son aide- de-camp, Allende Salazar, a Madrid, pour sommer la Reine d'abdiquer en faveur de sa fille. Il se pré parait ainsi une longue régence. On conçoit que ces faits, bien connus du parti dé mocratique, ne sont pas propres le décourager, et, comme nous le disions, si le trône est sauvé du péril qui le menace, il ne le devra certainement pas Espartero. Le Moniteur français d'hier matin, 6 novembre, donne des nouvelles de la Crimée du 126 octobre, d'après une dépêche télégraphique de Tltcrapia. Les assiégeants avaient ouvert la tranchée 400 mètres de la place. Les assiégés ralentissaient leur feu, faute d'artilleurs. La même dépêche confirme l'affaire du 25, devant Balaclava. On n'a pas oublié la dépèche du prince Menschikoff annonçant une sortie dans laquelle 8 mortiers et 11 canons des assiégeants avaient été encloués. Le Journal de S'-Pétersbourg du 29 octobre public le rapport relatif cette affaire. Le Journal des Débats, en publiant les rapports du général Canrobertetdu vice-amiral Hamelin, sur la jour- néedu 17, en conclut que les alliés sont réduits subir, avec constance, les lenteurs d'un siège méthodique. On ne peut, ajoute-t-il, réduire la ville que par la violence d'un bombardement sans trêve, en écrasant sous des ruines une garnison qui ne se rendra pas. En effet, on ne peut réduire les Russes accepter une capitulation, puisqu'ils ne sont pas bloqués par le côté du Nord, où ils peuvent toujours se réfugier en traversant la rade. La Gazette d'Augsbourg dit que depuis longtemps les concentrations de troupes russes en Pologne, Volhynie, Podolié et Bessarabie, sont le sujet de tous les entretiens Vienne, et que la marche du corps des grenadiers et des gardes a surtout excité l'attention publique, parce qu'à Saint-Pétersbourg on assurait, dans les cercles par ticuliers, quei ces corps marchaient droit sur Vienne, où ils passeraient le carnaval. La plaisanterie est un peu vive. Les journaux anglais rendent compte d'une réunion qui a eu lieu dans la cité de Londres, pour la souscription en faveur des blessés et de§ veuves de l'armée d'Orient. Lord John Russell assistait la séance, et a prononcé un discours dans lequel il a rendu justice la valeur des troupes alliées. Sur sa proposition, le meeting a adopté la résolution suivante k Ce meeting voit avec la plus vive admiration et la plus profonde gratitude, la vaillante conduite de ses compatriotes qui ont pris part aux récentes opérations navales et militaires dans l'est de l'Europe. La somme souscrite la suite de la réunion s'est élevée 16,000 livres sterling (400,000 fr.) Des élections générales ont eu lieu en Suisse, le 29 octobre. L'Assemblée fédérale comprend, comme on sait, leConseil desÉtais, où chaque canton, quelle qu'en soit d'ailleurs l'étendue ou la population, envoie deux représentants, et le Conseil national, composé de députés choisis dans tout le pays et dont chaqne canton élit un nombre proportionné sa po pulation. Le premier se renouvelle chaque année, tandis que le second, qui compte cent vingt-trois membres, est nommé pour trois ans. C'est pour le renouvellement de celui-ci que le»électeurs se sont réunis le 29 octobre. D'après les résultats connus, et ils le sont peu près tous, le Conseil national nouveau restera com posé, pour les deux tiers enviton, de radicaux et libéraux de toutes nuances, et pour un tiers, de conservateurs ou catholiques. Le canton de Berne, qui, lui seul, élit vingt-trois membres, a nommé dix-sept radicaux et quatre conservateurs. Deux élections n'ont pas donné de résultat. Dans le Tessin, au contraire, les conservateurs unis aux ultra-radicaux, ont éliminé M. le colonel fédéral Luvirti, qui a représenté avec talent son can ton, surtout pendant le régime qui a précédé la Constitution de 1848, ainsi que MM. Franscini et Pioda, membres du pouvoir exécutif. Les autres

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2