Nouvelles diverse».
dater du Ir Novembre 1854;
élections du canton ont été faites dans le même sens,
et déjà elles ont eu pour conséquence la retraite de
tous les membres du pouvoir exécutif cantonal, qui
ont donné leur démission le 2 novembre. Le Grand-
Conseil est convoqué pour le i5, afin de procéder h
leur remj ".einent. Les circonstances ont été jugées
assezg.aves pour provoquer le retour immédiat de
M. le colonel Bourgeois, commissaire fédéral dans
le Tessin.
Fribourg a nommé cinq conservateurs; Neuf-
chàt,el, les radicaux modérés ont eu le dessus; il en
est de même Genèse, où pourtant le parti ultra
radical, dirigé par M. Fazy, a vivement disputé la
victoire, el dans le canton du Vaud, où, sur neuf
députés ft élire, six radicaux ont été nommés; les
trois autres élections n'ont pas donné de résultat le
premier jour.
M. Ochsertbein, membre du pouvoir exécutif, qui
fut président de la Diète, au temps du Sonderbund,
a été éliminé. Ses collègues, MM. Furrer, Frei et
Druey ont été réélus. Quanta MM. Naelf et Munzin-
ger, les deux autres membres du pouvoir exécutif,
leur réélection paraît assurée.
En général, les électeurs n'ont montré que fort
peu d'empressement se rendre au scrutin. A Ge
nève pourtant, presque tous les électeurs, et
Fribourg plus de 17,000 y ont pris part.
Sur quelques points, les élections ont été mar
quées par des désordres, notamment Genève, et
dans le Tessin, Melezza et Giubiasco. Cette lois,
contrairement ce qui se voyait depuis 1847,
l'ordre n'a pas été troublé Fribourg.
Le gouvernement français a fait publier, par le
Constitutionnelle récit des combats des 25 et 26
octobre, où le général russe Lipraridi a tenté de
placer entre deux feux les armées alliées. Il résulte
de ce récit, que le a5, après avoir mis les Turcs en
déroute, après avoir fait essuyer de grandes pertes
la cavalerie anglaise, et malgré l'intervention des
troupes françaises sous le commandement du géné
ral Bosquet, le général Liprandi était resté maître
delà position qui coupait les communications des
alliés avec Balaclava. 11 en lut débusqué le 26, mais
sans être inquiété dans sa retraite, 3 ce qu'il paraît.
Le récit du Constitutionnel a tous les caracières
d'une communication gouvernementale.!! inspire
rait plus de confiance s'il avait paru au Moniteur
mais peut-être u'a-t-ou pas voulu lui donner un
caractère ollicieldans la crainte que les rapports
ultérieurs n'en contredisent l'une ou l'autie partie.
Nous publions, d'après les journaux anglais, le
rapport de l'amiral Dundas, sur la journée du 17.
Ce rapport, modèle de simplicité, constate que les
deux Hottes ont éprouvé des pertes cruelles.
Le Moniteur français d'Iiier ne reproduit pas la
relation du Constitutionnel sur les journées des 25 et
26, et le Siècle fait remarquer,comme nous, que cet
article, qui semble communiqué, aurait eu plus
d'autorité dans la feuille officielle.
Du reste, cette dernière ne douue absolument au
cune nouvelle des hostilités.
I.e gouvernement français se laisse devancer en
fait de publications sur la guerre, et par le prince
Menscnikoff et par le gouvernement anglais. Les
rapports du général Canrobert et du vice-amiral
Hamelin, qu'il a fait reproduire par le Moniteurne
précisaient que la situation au i 7; le gouvernement
anglais fait publier des rapports du général Raglan
et de l'amiral Dundas jusqu'au 23. On verra dans
celui de lord Raglan, qu'a cett6date, malgré la ter
rible canonnade du 17. reprise avec énergie le 19,
les assiégeants ne pouvaient s'apercevoir de la dimi
nution sérieuse du feu des Russes.
Le rapport de l'amiral Dundas dit que le feu con
tre la place s'était ralenti, quoiqu'il lût encore con
sidérable. Il exprime la crainte que les provisions
ne deviennent rares et incertaines.
Les Russes, depuis le 17, avaient travaillé inces
samment réparer leurs batteries. En somme, ni le
général ni l'amiral anglais ne prévoyaientle 23,
une solution prochaine.
Un journal allemand, VOest -Corretpundenze, af
firme d'après des nouvelles d'Odessa, qu'au 2
novembre rien de décisif n'avait eu lieuàSébastppol.
Une dépêche de Vienne en date d'avanl-hier au
soir confirme le fait.
L'Angleterre vient d'expédier en Crimée un ren
fort de 4,000 hommes, et elle va expédier un certain
nombre de machines spécialement construites pour
faire sauter les vaisseaux coulés par les Russes
l'entrée du port.
Les trois Chambres de la Diète de Stockholm ont
volé le subside de 2,5oo,ooo thalers, demandé par
le gouvernement pour le maintien el la défense de
la neutralité suédoise.
Le Moniteur français d'hier matin publie un
nouveau rapport du générai Canrobert. Celui-ci est
du 22 octobre. II n'est guère plus rassurant que les
rapports anglais. Le général Canrobert avoue avec
les ressources en personnel et matériel que les Rus
ses tirent de leurs vaisseaux immobilisés dans le
port, sont presque inépuisables, taudis que les
siennes sont limitées. Ce fait et la nature du sol où il
faut faire la tranchée et dont la couche di terre
devient de plus en plus insuffisante, fout du siège de
Séhastopol une opération des plus laborieuses, et eu
expliquent les lenteurs.
Le Moniteur français publie aussi une dépêche du
26, qui dit que le siège continuait el que le feu des
Russes se ralentissait. C'est un conte, puisque le 2
encore, il n'y avait rien de décisif.
Le rapport du général Canrobert a fait baisser la
rente 3 p. c. de 75 c. la Bourse de Paris d'hier.
Ce n'est pas M. Lolin-Ransou seul qui a augmenté
lesalaiiede ses ouvrières. Depuis deux mois, tous
les fabricants de gants de la Belgique ont accordé la
même augmentation leurs ouvrières.
Les autres branches d'industrie devraient bien
imiter cet exemple l'industrie dentellière surtout,
dont les bénéfices sont considérables, en juger par
les fortunes que nous voyons s'élever dans cette
partie, et qui, en général, rétribue misérablement
les pauvres femmes dont les travaux l'enrichissent.
M« de Bonnechose, qui vient d'être nômmé évêque
d'Evreux, a été, en 1822, substitut du procureur du
roi aux Aud^lys; de 1828 1826, substitut Rouen;
en 1826, procureur du roi Neufchâtel; depuis,
substitut du procureur général Bourges, et avocat
général Dijon.
C'est ce moment que Mgr de Bonnechose a quitté
la magistrature pour entrer dans les ordres.
L'exemple de mistriss Nighlingale et des dames
anglaises qui se rendent en Orient, a excité une
généreuse émulation. Deux dames de Lyon, MŒ0
veuve Teillard,et sa sœur, M"* Anastasie Laurençon,
sont parties pour le théâtre de ta guerre, où elles
vont donner leurs soins aux soldats blessés ou ma
lades. Tous deux jouissent d'une fortune qui les
rend indépendantes, et la plus âgée n'a pas vingt-
cinq ans.
Edmond-Jules G..., âgé de vingt-trois ans, peintre
en décors, demeurant Charenton, éprouvait, dit le
Droitune vive passion pour une jeune fille nom
mée Sophie R..., âgée de dix-huit ans et demie,
journalière Saint-Maur. Tous deux se trouvaient
avant-hier, dans un bal public Joinville-le-Porit,
Sophie R..., refusa l'invitation d'Edmond, dansa
et valsa avec plusieurs autres jeunes gens, en affec
tant de rire et de taire les doux yeux ses cavaliers.
Navré de douleur, Edmond sortit et se rendit chez
le sieur Gouvrion, marchand de vins 11 se fil servir
une bouteille de bordeaux qu'il paya, mais laquelle
il ne toucha pas, et, sur une feuille de papier qu'il
demanda, il écrivit les lignes suivantes
Ma chère mère, je suis bien fâché des tourments
que je vais te causer, mais je te prie de tout mon
cœur de me pardonner. Je ne peux pas supporter ce
qui se passe. Je voudrais avoir le bonheur de te pres
ser sur mon cœur avant de quitter la vie; malheu
reusement, je ne puis être auprès de toi, comme je
voudrais être auprès de mon père, ainsi que de mou
frère Eugène, que je ne verrai plus.
Enfin, je vous prie tous de me pardonner. Puis
que je ne suis plus aimé de Sophie je me résigne
me donner la mort, chose que j'ai déjà essayée il y a
peu de tem ps; mais par malheur je me suis manqué.
La seule chose que je le demande, nia mère, c'est de
remettre ma montre Sophie et de lui dire qu'elle
la conserve comme le gage de l'affection de celui qui
l'a ai niée jusqu'à mourir. Adieu, ma mère; j'emporte
dans l'autre vie le souvenir de tes bontés.
Onze heures vingt minutes.
Comme il achevait d'écrire ce billet, ses amis,
qui le cherchaient, arrivèrent et l'engagèrent re
venir au bal. Cédant leurs prières, Edmond re
monta dans la salle de danse, et, s'approcbànt de la
jeune fille, la pria avec larmes de lui accorder la
faveur d'une contredanse. Elle lui répondit froide
ment de ne plus l'importuner. Edmond passa alors
la main sous son gilet, en pâlissant d'une manière
visible: Sophie, lui dit-il, je vous demande une
dernière faveur. Remettez ce billet ma mère.
C'était le billet dont nous avons parlé plus haut.
Il le lui mit dans la main. Le papier était sanglant et
la main d'Edmond avait ensanglanté le gant de
Sophie. On remarqua que le sang paraissait la
chemise du jeune homme et qu'il chancelait. Ses
amis le firent asseoir; on ouvrit son gilet et l'on re
connut qu'il s'était enfoncé, dans la région du cœur,
un petit couteau-poignard lame aiguë. On essaya
d'ariêter le sang et l'on courut chercher le docteur
Chalut; mais l'arrivée du médecin, Edmond rendit
le dernier soupir.
Un original de Braine-Ie-Comte, aux dernières
élections, a déposé dans l'urne électorale un bulletin
ainsi conçu
La puissance, ici bas, n'est donc pas éternelle?
Au conseil communal par mon vote j'appelle
Louis-Albert de Rroux, notre sortant majeur,
Et Lcandre Flameng, son présent assesseur;
Benoit Clément, fermier, voisin de la Iloussière,
Puis Jean-François Servais, la blanche crinière
Je vote avec plaisir pour Pierre Moltequin
Et pour son digne ami, Thclesphore Saintrain.
Ces anciens conseillers remis sur le pinacle
D'un bon gouvernement donneront le spectacle;
Oui, grâce leurs efforts, nous verrons désormais
Régner dans la cité l'abondance et la paix.
LÉclaireur de Namur dit qu'il n'y a pas eu un
seul décès l'hospice d'Harscamp, depuis le >5 août
dernier.
Etat-civil d'Vpbks, du 5 Novembre au 11 inclus.
Naissances. Sexe masculin 7, idem féminin 4, total
Mariages. Rotls, Séraphin-Jean, 31 ans, journalier,
et Hauspie, Rosalie-Fidèle, 58 ans, journalière. Lori-
danPierre-Jacques, 54 ans, journalier, et Alaes, Marie-
Thérèse, 23 ans, journalière. Cilor, Jacques-François,
24 ans, journalier, et Engelare, Catherine, 18 an»,
dentellière.
Décès. Vanden BergheJulie, 89 ans, dentellière,
célibataire, rue de l'Hôpital S'Jean. David, Françoise,
09 ans, jardinière, épouse de Pierre SegersPlace de la
Prison. Peperstraete, Colette-Sophie, 57 ans, sans
profession, épouse de Philippe-Jean Van Hove, rue de
Lille. Verguldetoone, Jeanne, 65 ans, journalière,
épouse de Pierre Gillebertrue de Mcuin. De AIous-
tier, Victoire-Constance, 57 ans, couturière, célibataire,
rue du Quai. ReynaertMarie-Jacqueline, 60 ans,
rentière, célibataire, rue au Beurre.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe féminin 1.
Marché d'Yprf.s, du 11 Novembre 1854.
Notre marché au froment était passablement fourni;
620 hectolitres ont été présentés en vente; il y a eu
hausse de 80 centimes l'hectolitre; les prix ont varié
de fr. 27-20 29-60; en moyenne fr. 28-40 l'hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix du
seigle; 89 hectolitre» se sont écoulés aux prix de fr. 19-20
20-40; en moyenne fr. 19-80 l'hectolitre.
Les prix de l'avoine n'ont point changé; 8 hectolitres
ont. été vendus de fr. 9-50 9-75; en moyenne fr. 9-62
l'hectolitre.
Il y a eu un fr. de hausse sur le» prix des fèves 32
hectolitres ont été vendus fr. 18-80 l'hectolitre en
moyenne.
Les prix des pommes de terre n'ont point changé;
6,000 kilogrammes ont été vendus fr. 9-50 les 100
kilogrammes.
Ecrives. Marché aux grains et autres denrées,
du 8 Novembre 1854.
NATURE
SES GRAINS
et denrées.
Quantités
exposées
en venté.
Quantités
Prix moyeu.
MESURE
vendues.
va.
CENT.
on
POIDS.
Froment blanc
1537
75
759
48
45
1559
75
759
48
45
26
17
12
9
17
16
71
69
54
29
par hect,
idem,
idem,
idem,
idem,
idem.
(de colxa.
Graine t
(de lin.
Pommes de terre.
Oeufs
Beurre
idem,
idem,
idem,
par 100 kilog.
le 100.
le kilog.
EN VENTE AU BUREAU DE CETTE FEUILLE 1
1 Tableau des dépêches formées par le bureau des
postes d'Y près,
2* Tableau indiquant la levée des boites secon
daires;
3» Tableau indiquant les bureaux de poste situés
dans un rayon de 50 kilomètres, avec indication des
communes qui eu dépendent
4» Tableau indiquant les heures de départ et d'ar
rivée des convois du Chemin de fer de la Flandre occiden
tale
5* Tableau indiquant le prix des places du Chemin
de fer di la Flandre occidentale.