JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1,413. 14e Aimée.
Jeudi16 Novembre 1634.
Rc&uBtat des élections communales «le la ville d'Ypres,
du 14 Novembre 1851.
Électeur? inscrits
588
Votants, lr bureau.
160
Idem, 55e bureau.
s
141
Total.
301
A déduire billets blancs et nuls
12
289
Majorité absolue
145
ir
total.
MM. Vanden Bogaerde, Théodore
136
135
271
Smaelen, Martin
131
131
262
Legraverand, Martin
131
134
265
Cardinael, Edouard J
127
134
261
Merghelynck, Ernest
131
134
265
Becuwe, Charles
131
132
263
Voix perdues
107
f 40
147
INTÉRIEUR.
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Le TrocHes paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
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NOIIIS DES CANDIDATS.
BUREAU.
2®
BUREAU.
1 i
Ypres, 15 Novembre.
La Chambre n'est pas encore constituée, elle
n'en est qu'à la vérification des pouvoirs, et déjà
le parti clérical a hâte de donner des preuves
de partialité et de rancune; plusieurs élections
sont, en effet, entachées d'irrégularités graves.
Celles de Marche et d'Anvers enlr'autres;
Marche, le représentant est libéral, et que de
mandaient les représentants libéraux Qu'avant
de prononcer, le gouvernement fit faire une
enquête pour éciaircir jusqu'à quel point les
faits avancés contre celte élection étaient fon
dés; le parti clérical qui n'aime pas voir éclair,
cir les choses, vota contre et annula purement
et simplement l'élection de M. Orban-Francotte.
A Anvers, c'est toute autre chose, le repré
sentant élu est M. Oelafaille, il y a des irrégu
larités graves dans le scrutin 1° un électeur a
volé deux fois, 2" dans un bureau il y a eu un
v votant de plus, 3° dans un autre bureau il s'est
trouvé un bulletin inférieur au nombre des
votants, 4° parmi ceux qui ont voté se trouvent
un étranger non naturalisé et deux forçats libé
rés. Qu'importe!.., il s'agit de M. Delafaille,
candidat clérical, contre M. Rogier, candidat
libéral aussi les représentants cléricaux volent,
avec une touchante unanimité, que celle élec
tion est valide et qu'il n'y a pas même lieu
une enquête. Nous le demandons tous les
gens sensés, est-ce là de l'impartialité, de l'équi
té de la justice? Constatons toutefois que,
dans l'intérêt de la dignité et de I honneur du
pays, que cette décision n'a été prise que par
47 voix contre 46 et une abstention.
M. Malou est des 47, cela ne nous étonne
pas, mais M. Van Renyoghe nous avait parfois
habitué un peu plus d'impartialité et de mo
dération
des voir, et disons le franchement, le nombre
des votants a été considérable, quand l'on tient
compte qu'il n'y avait aucune apparence de
lutte souventen effetBruxelles et dans
d'autres localités, moins de la moitié des élec
teurs étaient présents, alors qu'il y avait lutte et
lutte sérieuse: et ici nous avons eu au-delà de
la moitié alors cjue rien n'était en jeu et qu'il
ne s'agissait, pour les électeurs, que de donner,
par leur présenpe, une marque d'approbation
la conduite de leurs rnagislrats. Il est vraj que
cette manifestation donne une nouvelle force
morale notre administration pour mener
bonne fin ses négociations avec le gouverne
ment; c'est le résultat que nous devions obtenir;
les électeurs l'ont compris comme nous nous
les en félicitons sincèrement.
L'élection du 14 a eu les résultats que l'on
pouvait raisonnablement espérer; tous les mem
bres sortants ont été réélus la presqu'unanimité
Vendredi, la commission du Sénat chargée
de présenter l'adresse au Roi, et composée,
outre les membres du bureau de MM. de
Buisseret. Mosselman baron d'Anelhan, d O-
malius-d'Halloy, baron de Cesves et Grenier-
Lefebvre, s'est rendue au palais, midi, et a
été introduite dans les appartements de S. M.
Vendredi, la Chambre des représentants a dis
cuté l'élection de Baslogne. Elle a ajourné
l'admission du candidat éluet renvoyé les
pièces au minisire de l'intérieur.
M. Denaeyer a présenté son rapport sur l'élec
tion de M. Dellafaille, Anvers, et a conclu
son admission.
Ce rapport sera discuté aujourd'hui.
Samedi, la Chambre des représentants s'est
occupée de l'élection de Marche. Elle en a pro
noncé la nullité la majorité de 60 voix contre
6 et 22 abstention?.
Lundi, la Chambre des représentants a con
sacré toute sa séance la discussion de l'élec
tion de M. Dellafaille, Anvers.
Elle a émis un vote dans lequel les voix se
sont divisées de telle sorte, que ta proclamation
du scrutin a dû être renvoyée aujourd'hui.
l^es jésuites sont sur le point d'être derechef ban
nis du territoire espagnol. Bit repelila placent.
Quatre-vingt membres de l'ordre de Loyola sont
dam les provinces basques, et le gouvernement leur
a enjoint de se rendre immédiatement a Mayorque.
Les révérends pères refusent d'obéir, prétextant que
rien n'est prêt pour ce voyage, quoique le gouver
nement soutienne le contraire. Si celte résistance se
prolonge, M. Alonso les expulsera du territoire
espagnol, et tous les ministres l'appuieront dans
l'exécution de cette mesure. M- Pacheco, qui aurait
préféré leur translation Mayorque, se propose de
les abandonner entièrement la discrétion du mi
nistre de grâce et justice.
Si l'on déteste universellement les jésuites, c'est
que l'on sait qu'ils ont semé la discorde dans le pays
basco-nuvariais, qu'ils trament des conspirations
carlistes et que leur maison s'est convertie en arse
nal. Le gouvernement envoie des troupes dans les
provinces basques, parce qu'il a en main des preuves
de cette conspiration, laquelle se rattache la mis
sion de M. Barrutell.
Dans le concordat, on avait eu besoin d'insérer un
article ainsi conçu On autorise l'établissement de
certaines communautés religieuses et de quelques
autres. C'est la faveur de ces quelques autres que
se sont glissés les pères de Loyola, que l'on est au
jourd'hui forcé d'expulser.
Il est regretter que les papes soient revenus sur
le brel Dominât ac redemptor. L'œuvre qui immor
talisera Clément XIV aurait dû être immortelle.
(Siècle.)
Chemin de fer commercial de SM-Ghlslain h
Gaud.
Jusqu'ici l'opinion publique s'est impérieusement
prononcée eu faveur du projet du chemin de fer
direct de S'-Ghislain Gand, Eecloo et Terneuzen,
soumis au gouvernement par MM. Delaveleye et
Moucheron. La grande majorité de la presse de notre
pays a soutenu ces projets au moyeu d'arguments
nombreux et irréfragables. Les journaux qui se sont
occupés de cette importante quesliop, se sont jqs-
qu'ici contentés d'envisager le projet Delaveleye, au
point de vue des intérêts généraux torts de la bonté
delà cause qu'ils défendaient, ils u'opt pas voulu
invoquer, pour élayer leurs arguments, les intérêts
privés et d'un ordre secondaire. Mais, voici qu'à
leur tour ces intérêts dont nous venons de parler, et
qui après tout pèseront au moment de la décision
définitive d'un poids assez puissant tlapp la balance,
élèvent la voix et se traduisent en réclamations assez
énergiques.
Voici ce que nous lisons d'abord dans une lettre
adressée de Lessines Y Émancipation:
Les chambres vont se réunir et auront bientét
3 s'occuper du chemin de fer de S'-Ghislain Gand
et Terneuzen, si favorable l'exportation des houil
les du Boririage et de celles de Charleroy et du
centre, que li chemin de MM. de Haussy, Rasquin
et C* lui amènera par Jurbise.
La presse belge de toutes les parties du pays a
démontré diverses reprises l'extrême utilité du
projet de MM. Delaveleye et Moucheron.
I Mais il est un point de vue auquel on ne l'a pas
lassez considéré jusqu'à ce jour. Lessines possède
indépendamment de diverse» branches d'industrie
très-importantes, et dont les produits s'expédi»
jusqu'en Angleterre, d'inépuisables carrières d