nouvelles diverses.
Le prince Menschikoff, dit la Presse, mérite de
nouveau la justice qu'on lui a déjà rendue pour «es
bulletins de l'Aima. Il avoue les résultats de la
journée avec une franchise que n'ont pas toujours
les générait* vaincus.
Nous réccvoris une dépêche de Sl-Pélersbotirg en
date du 22. Elle donne des nouvelles de Sébaslopol
du iS, et dit qu'à cette date, les choses étaient dans
le même état, le bombardement continuait sans
grand dommage.
Ou a dit qu'aussitôt après le départ des flottes al
liées, les vapeurs de guerre russes avaient reparu
dans le golfe de Finlande. Des correspondances de
Hambourg, en date du 20 novembre, assurent qu'ils
ont poussé jusque dans la Baltique et qu'ils ont
donné la chasse aux navires de commerce anglais et
français. Trois bâtiments anglais auraient même été
capturés et conduits Riga.
L'opinion se dessine de telle sorte Madrid, que
M. Alleude Salazar, ministre de la marine, dans la
séance des Cortès du 17 de ce mois, a cru devoir
faire une profession de foi monarchique.
Les lettres de Madrid disent que celte déclaration
n'a satisfait ni les royalistes ni les républicains. Cela
se conçoit. Les premiers ne peuvent oublier le ma
nifeste adressé aux provinces basques, et les seconds
n'oublieront pas la profession de foi ci-dessus.
Mais quel propos M. Alleude Salazar a-t-il voulu
la faire? Le correspondant de la Presse dit qu'il y a i retourner en Crimée,
été provoqué par Espartero, pour enlever aux ad
versaires de ce dernier, un de leurs arguments les
plus solides contre lui. Espartero a parlé par la
d'obus de gros calibre. Plus de cent charrettes ont
été mises en mouvement pour cet objet.
Espartero, dans un discoiirs'prononcé le 19. la
séance des Cortès, a annoncé i'io'ention du minis
tère de présenter sa démission pour que la Reine
poisse ainsi éloigner d'elle certains de Sesconseiliers.
Dans le même discours, Espartero a déclaré que
son seul désir était de vivre en simple citoyen.
Mgr l'archevêque de Paris s'embarquera Toulon,
le 25 de ce mois, pour Rome, sur un bâtiment de
l'Etat, àa Grandeur sera accompagnée de M. l'abbé
Darboy, vicaire général.
Des volontaires Belges figurent au siège de Sébas
lopol, dans la légion étrangère. La ville de Hasselt,
entre aures, en a fourni quatre. Deux sont morts
anomalie fait beaucoup crier en ville; aussi nos ma
gistrats feraient-ils bien de changer l'article de
perception dont il s'agit.
C'est M. le juge Ambroes qtii est chargé de l'in
struction de l'affaire des faux billets de commerce.
Ou en découvre de nouveaux chaque jour. Le nom
bre des individus incarcérés est de 8. Hier, le nommé
C..., qui était au secret depuis vendredi dernier, a
subi un nouvel interrogatoire, après lequel il a été
mis en liberté.-
vol au baiser, Le 16 de ce moi», vers une
heure du matin, le sieur L....t négociant, retournait
paisiblement son domicile, situé rue Haute, k
Bruxelles, lorsqu'il y rencontra une femme jeune
et belle qui, sans hésiter, se jeta dans ses bras, et lui
donna avec tendresse, quelques doux baisers. Le
du choléra, un troisième a éié tué par un boulet de; sieur L.... tout ébahi, se crut en bonne fortune;
canon. Le quatrième vient d'écrire sa famille pour mais, en présence de l'heure avancée, il y renonça,
la rassurer sur sa sauté. Il parle dans sa lettre des
souffrances et des dangers auxquels sont exposés
toute heure tes braves assiégeants, dont la constance
et l'énergie ne se démentent pas.
Le P. Gloriot, aumônier de l'armée d'Orient, qui
était venu accompagner les dépouilles mortelles du
maréchal de Saint-Arnauda quitté Lyon pour
On lit dans le Siècle 1
On construit dans les cinq arsenaux maritimes
bouche de Salazar, ajoute le correspondant; et la rance, trente chaloupes canonnières qui seront
déclaration est suffisante, sans avoir une solennité I u" tirant d eau, malgré le poids de leur
compromettante.
grosse artillerie, et pourront approcher de très-près
Leduc de la Victoire a fait, de son côté, le 31, terre. Ces chaloupes devant elre livrées dans le
une déclarai ion personnelle. Il a annoncé qu'il 11'avait p'us bref délai, la cloche de travail sonne Toulon
et dans les autres ports les dimanches et jours fériés.
Un de ces jours derniers, un jeune homme de
accepté le pouvoir après la révolution, que pour le
déposer au moment où les Cortès constituantes se
raient réunies; qu'en conséquence, le ministère allait
donner sa démission, pour laisser la Reine pleine ''"gl-C'oq ans, fils d un des principaux négociants
liberté de choisir ses conseillers responsables, con- Pal'i», tut trouvé mort dans sa chambre. Il s était
formément aux usages parlementaires. Sa déclara- asphyxié par la vapeur du charbon, et, dans une
0 r hI».»„..>;i aI_:..J_
tion se termine ainsi
en engageant cette jeune Cléopàtre se retirer, ce k
quoi elle obtempéra, en lui souhaitant une bonne
nuit.
Le sieur L...., arrivé devant la porte de sa de
meure, mit machinalement la main dans la poche
de son pantalon où se trouvait un porte-monnaie
renfermant une somme de 3q fr.; mais hélas, il était
disparu, et le sieur L...., s'aperçut facilement que la
jeune fille aux doux baisers était l'auteur de ce vol.
Cependant il ne se découragea point et revenant sur
ses pas, il aperçut une ronde de nuit, et dit l'agent
de police qu'il venait d'être victime d'un vol d'ar
gent de la part de la jeune 611e qui venait de le
quitter et qui descendait la rue du Miroir.
Aussitôt l'agent arrêta cette fille et la conduisit
au bureau de police où elle déclara se nommer Ca
therine H..., prostituée, demeurant rue du Miroir.
Interrogée sur le vol dont elle venait de se ren
dre coupable, Cathérine H... nia effrontément, mais
malheureusement pour elle, ce système ne fut point
admis par l'officier de police, et un témoin oculaire
vint couâriuer la déposition du sieur L...
Une visite corporelle opérée sur cette fille qui
venait de mettre la police sur la trace d'un nouvean
genre de vol, amena la découverte de la somme
volée.
longue lettre qu'il avait écrite et laissée sur un
Messieurs, je profite de cette occasion pour déclarer meuble, il exprimait ainsi la cause de son suicide
ici, dans le sanctuaire des lois, devant Dieu et devant les w Je me donne Ja mort, parce que je suis certain
hommes, que je n'ai aucune espèce d'aspiration que le qu'un jour je déshonnorerai ma famille. Je suis
seul désir qui forme l'objet de mes vœux, est de vivre dominé par une singulière lolie oui ne me laisse pas in
comme simple citoyen, obéissant aux lois. de repos je suis av.de de sang, de sang humain du 19 Novembre au 2b inclus.
Cette déclaration a été accueillie avec de grands surtout; j'ai eu d'atroces pensées d'assassinat; jus-
îlaudissements. jqf'à présent, j'ai pu dominer ces affreux instincts,
appli
Naissances. Sexe masculin 6, idem féminin 4, total
10. Un mort-né du sexe masculin.
journaux de Turin publient une lellre datée niais ils augmentent; je veux en 6nir, elc.
aies et signée Thomas d'Agiour. Le signataire Cette monomanie sanglante n'e6t pas sans exem-
-I0S
de Napl
de cette lettre déclare apocryphe le manifeste de M.
le comte de Montemolin.
pie, et ce suiside nous remet, eu mémoire un fait
analogue recueilli par notre célèbre naturaliste
Buffuu. Un jour, un nommé Cousin, ouvrier tour
neur en bois, vint le trouver, et demanda lui parler
en
dema
désir de répandre le sang; et il lui raconta qu'il était
tellement obsédé par la soif du sang, que plusieurs
fois il s'était relevé pendant la nuit dans le dessein
Mariages. MasschoFélix, 25 ans, scieur de long, et
QuinlynSophie, 22 ans, dentellière.
Marseille, mercredi.
Le général de Salles, commandant une des deux
divisions de l'armée dont l'envoi en Crimée est
résolu, vient d'arriver dans notre ville où se trouvait
déjà le général Dulac, commandant l'autre division.
Le» mesures pour l'expédition de ces renforts sont d'égorger sa femme et son enlanl, âgé de six an»,
poussés avec un extrême rapidité. Le vaisseau le qu'il aimait de toute la tendresse d'un père. Sa
Saint-Louis est arrivé hier Toulon et il y sera femme, disait-il, était la plus douce, la meilleure
suivi de près par une flollile de navires vapeur, des épouses. Il ajouta que pour 11e pas succomber
venant de l'Océan. j cette horrible tentation, il avait depuis longtemps
Plusieurs de ces navires prendront leur bord des1 la précaution de ne pas conserver chez lui d'armes
troupes qu'ils porteront en Afrique où ils embar-feu, d'armes blanches, ni même d'outils tran-
queront et conduiront en Orient des régiments chant».
Décès. - Landerwyn, Marie, (i2 ans, dentellière,
veuve de Léonard Chrisliaen, rue de Menin. Koch,
Louis-Léonard, 58 ans, relieur, époux de Marie Bulteel,
Vieux-Marclié-au-Bois.Vroome, Louis-Antoine, 51 ans,
pharmacien militaire, pensionné,époux de Marie-Francoise
particulier. Introduit pies de M. Bu non, il lui Gouverniels, rue des Bouchers. Keerle, Constance-
nanda s'il ne connaissait pas un remède contre le Joséphine, 58 ans, journalière, veuve de Grégoire
Tanghe, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans: sexe maseulin 4, idem
féminin 2, total 6.
ïbbves. Marché aux grains et autres denrées
du 22 Novembre 1854.
exercés.
Vienne, mercredi.
Omer-Pacha laisse ses troupes s'avancer vers le
Pruth. Il s'est concerté avec le général Coronini sur
la position prendre par les forces autrichiennes.
seme.
On s'occupe activement de construire le tombeau
du général Saint-Arnaud, et déjà les faiseurs d'épi-
taphes se creusent le cerveau pour en composer une
qui soit digne du sujet. Je leur recommande celle
que proposait dernièrement une dame, dans un
salon peu décembi iste.
Ou parlait de la difficulté de ces sortes d'oraisons
funèbres,qui doivent être signiheatives, et résumer
la vie du héros décédé,en quelques mots seulement.
La susdite dame proposait donc d'inscrire sur la
tomhedu fameux maréchal,ces deux simple» mots: j pièce
Crimée Saint-Arnaud. Seulement, elle prononçait
très-anarchiquement Crimée Saint-Arnaud. C'est
court et précis. J'ajoute que le mol eut un prodi
gieux succès, et je le recommande aux faiseurs bre
vetés et patentés d'épitaphes.
Buffon après l'avoir longuement questionné,con
vaincu que cet homme était de sang-froid et jouissait
de toute sa raison, lui conseilla de prendre des
boissons rafraîchissantes et d'aller se baigner en
rivière, l'invitant revenir le voir sous quinze
jours. Les renseignements qu'il 6t recueillir ensuite
lui donnèrent la certitude que Cousin était un brave
homme, serviable, aimé de ses voisins.
Buffon ne revit plus Cousin, mais il ne tarda pas
apprendre que cet infortuné, après avoir assassiné
un de ses voisins, s'était empoisonné avec de l'ar-
On lit dans l'Économie, de Tournai Les œufs
ont atteint samedi sur notre marché le chiffre énor-
NATURE
DES GRAINS
ET DENRÉES.
Froraenl blanc
Seigle
Orge
Avoine.
Fèves
Haricots
Vesces
n (de colia.
Gra,ue|delin.
Pommes de terre.
Oeufs
Beurre
Quantités
exposées
en vente.
Quantités
vendues.
1547
15
788
48
84
1337
15
768
48
84
PHx moyen.
29
21
13
10
19
44
97
62
39
76
MESURE
OD
POIDS.
par hect.
idem,
idem,
idem,
idem,
idem,
idem,
idem,
idem,
par 100 kiloe.
le 100.
le kilog.
Marché d'Vpres du 25 Novembre 1854.
Les prix du froment ont baissé d'un franc par hecto
litre; 927 hectolitres se sont vendus de fr. 28-80 51-20;
en moyenne 50 fr. l'hectolitre.
Il y a eu 40 centimes de baisse sur les prix du seigle;
On dirige de l'arsenal de Perpignan sur Port-
me de a fr. 30 c. le quarteron; ce qui les rend 8 c. 92 hectolitres se sont vendus de fr. 18-40 20-40; ne
-icei moyenne fr. 19-40 l'hectolitre.
Le beurre est aussi très-cher; on parle beaucoup Une hausse d'un franc par hectolitre s'est produite sur
ce propos d'une singulière anomalie de la nouvelle les prix de l'avoine qui ont varié de fr. 10-25 10-75;
taxe; un kilog. de beurre paie 5 c. de droit d'entrée en moyenne fr. 10-50 l'hectolitre,
en ville, et lorsque c'est un Tournaisien qui l'achète, Les prix des fèves ont monté de 60 centimes par lice-
il paie le droit de plus au marchand; mais par con- tolitre; 71 hectolitres ont été vendus en moyenne 20
Ire, lorsque les marchands étrangers, qui viennent fr. l'hectolitre.
chaque samedi ravager toutes nos denrées, achètent j Les prix des pommes de terre ont monté de 50 centi-
Vendi es pour être expédiée sur Gallipoliune! de nombreux cuvettes de beurre, on le leur rend mes par 100 kilogrammes. 2,400 kilogrammes se sont
«antité 'considérable de projectiles, de poudre et la sortie, le droit qu'ils ont payé au fermier! Cett# vendu» k 10 fr. les 100 kilogrammes.