la volonté de nos magistrats sont venues leur corps défendant, tarir et enlever ce qui constituait pour nous l'unique source de revenu et de bien-ctrc public la garnison. C'est dans des circonstances pareilles que la saison morte s'avance pas précipités et se montre de plus en plus sous un aspect mena çant. Que deviendront les pauvres cet hiver? Tel est le cri unanime des gens les moins pessi mistes. Mais on oublie d'ajouter que'devien drons-nous nous-mêmes? Nous faisons donc un appel aux hommes de toutes les catégories; aux bienfaisants et aux égoïstes, aux âmes charitables et aux indiffé rents. Aux premiers, il est inutile de tracer, afin de les émouvoir, un tableau pathétique des souffrances sans nom qui menacent et étreignent déjà nos semblables. La chose de vient tous les jours d'une évidence si palpable, qu'entreprendre une pareille œuvre, ce serait s'exposer rester au-dessous de la vérité. Aux autres nous dirons voulez-vous éviter les ob sessions désagréables, les spectacles hideux, les vols nocturnes, en un mot voulez-vous assurer votre tranquillité, sachez y porter, temps, remède, de peur d'y être forcé plus tard, au prix des plus durs sacrifices et de la perte con tinuelle de votre repos. Que quelques personnes philanthropes pren nent l'initiative pour organiser la charité et pour fonder une association contre la misère, où chacun, comme l'an passé, prenne l'enga gement de payer une cotisation mensuelle, qui, se multipliant par le nombre, produira, nous osons l'espérer, les ressources nécessaires pour secourir tous les nécessiteux. Qu'on ne l'oublie pas. Le mal est tellement son comble, qu'il ne suffit plus de se débar rasser passagèrement de quelques pièces de monnaie; il n'y a qu'un secours de tous les jours et organisé sur une grande échelle par la voie de l'association qui puisse efficacement venir en aide une calamité qui les princi pes et les effets de la solidarité humaine sont là menace de devenir commune et publique. Espérons que notre voix ne restera pas sans écho, et que des hommes animés de l'amour du prochain ne tarderont pas de prendre I ini tiative pour l'œuvre qui fait l'objet de ces quel ques lignes. {Commu niqué Le corps des Sapeurs-Pompiers se prépare fêler sa patronne, S,e Barbe, Lundi prochain Une messe sera chantée eu l'ég'ise S1 Martin laquelle assisteront en tenue nos Sapeurs- Pompiers. Ils se rendront en cortège l'église précédés de la musique, laquelle, pendant la cérémonie, exécutera plusieurs morceaux d har monie. La fêle patronale se terminera par une réunion de tout le personnel du corps au local faméliques, lui faisaient mal. Plus d'une fois il avait manifesté maître Philippe Gruynson père, la ferme volonté de s'enrôler, et de se conquérir au moins une place plus noble l'aide de son épée; mais la tendresse du eabarctier, dont il était le plus jeune fils et le fils le |dus aimé, l'avait détourné de cette résolution. Au lieu de frayer aveo les éludians, il les avait pris en haine défaut d'un monde réel, il s'était créé un monde fictif, un monde de roman et d'oripeaux. Les comédiens le gru- gaient, et le plus coquet d'eux tous, Bcllcrose, s'était chargé de l'initier aux belles manières. De tout temps Paris a renfermé dans son sein de pareilles natures, con sumées de pareils désirs et rongées de pareilles plaies. Vers le même temps, Molière maudissait aussi le velours, les clous et les banquettes de maître Poquelin; mais Molière, au sortir du collège de Clerinont, trouvait déjà parson chemin de nobles amitiés: les Conti, les Bernier, les tlénaut et les Chapelle avaient partagé avec lui les leçons de Gassendi. L'isolement de notre jeune homme était complet. Hors son luth et Mariette, qui pouvait-il aimer raisonnablement dans la grande ville Le père d'une étuvière du quai de Gesvres avait proposé récem ment maître Philippe d'unir sa fille Charles Gruyn, et celui-ci avait refusé hautement un mariago opposé disait-il, ses idées. Une fois lancé dans ce rêve qu'on appelle le théâtre, Charles se crovait un héros. Cn jour Beilerocc lui avait fait loucher la main de Rotrou. A daler de ce jour, le fils du cabnrelier de la Pommc-de-l'in perdit son temps et son argent des travestissements ordinairement affecté aux fêtes de cette utile et serviable institution communale. On a retrouvé, le 29 Novembre au malin, sur le bord du canal, Poperinghe, un manlelel et un panier contenant divers objets apparte nant la nommée Thérèse Melleville, épouse Louis Samyn, boucher, dans la dite ville. Cette femme ayant quitté furtivement le domicile conjugal, la veille au soir, on craint qu'elle ne se soit noyée. L'ouragan qui a régné dans l'après-dîner du 29 Novembre, a brisé les ailes du moulin appar tenant au sieur Legrand, meunier,Westoutre. La Chambre des représentants a voté défini tivement, par 73 voix contre 2 et 3 abstentions, le projet de loi relatif aux distilleries. La Chambre des représentants a tenu une courte séance, où elle a entendu un rapport de pétitions, et une nouvelle interpellation de M. Dumoiïier, sur l'enquête qui se fait relativement aux élections de Baslogne. Le rapport sur le budget des voies et moyens a été déposé. La Chambre en a fixé la discus sion mardi prochain. La Chambre des représentants a voté Mercredi le projet de loi sur la police des sépultures. Une moliou de M. Verhaegen contre M. le procureur-général de Bavay, propos de sa demande en autorisation de poursuites contre M. de Perceval, a occupé toute la séance peu près. Le Sénat s'est réuni Mardi; il a été saisi du projet de loi sur les denrés alimentaires et l'a renvoyé une commission qui s'en occupera immédiatement. Mercredi le Sénat a discuté et voté la loi sur les denrées alimentaires. Le projet a été adopté sans amendement, la majorité de 30 voix contre I (M. Jamar) cl 7 abstentions. Jeudi le Sénat a voté l'unanimité des 37 membres présents, le projet de loi prohibant la sortie les eaux-de-vie indigènes. Il s'est ajourné indéfiniment. Dans la séance secrète de samedi, M. la bourgmestre de Bruges a annoncé au conseil que M. Verhulst venait d'envoyer au Roi sa démission d'échevin de la ville de Bruges. On lit dans Y Observateur Si les renseignements de Y Indépendance étaient exacts, M. le procureur-général ferait preuve d'une connaissance peu approfondie du droit constitutioanel de sou pays. ruineux. Qu'allait-il donc faire sous les fenêtres de cette belle dame se demandait alors la rêveuse Mariette. Elle s'était approché de Charles d'un pas furtif, et ne tirait de lui que de vagues inonosyllables. Cependant le capitaine de ronde, après avoir échelonné ses hommes dans le cabaret, semblait attendre que le cavalier possesseur de la bourse de la dame prit la parole. Son ton d'autorité rappela Mariette elle-même; la jeune fille jeta quelques mots l'oreille de l'Italien; ils pouvaient se résumer par cette prière Ne me trahissez pas, je vous dirai tout L'inconnu attacha son regard clair sur Mariette; il se rappela, tant l'homme est enclin malgré lui soupçonner, le mystérieux cavalier que Saint-Amant et lui avaient vu entrer par une issue secrète du cabaret avant qu'ils n'y eussent posé le pied. Pauvre enfant se dit-il, c'est peut-être un soupirant qu'elle protège Que ne se montre-t-il, après tout Il n'y a pas si grand mal recevoir une bourse d'une dame pour avoir pris sa défense Si toutes celles qui j'ai reçues, hélas dans ma vie... Et l'Italien roula le tissu de la bourse entre ses doigts. Un sourire amer se fit jour sur son visage. Allons, murmura-t-il, le sort cn est jeté; d'un côté je sauve Mariette, et de l'autre je saurai ce qu'est cette comtesse Atvinzi Et posant la bourse sur la table devant le capitaine de ronde, il s'écria d'un ton résolu Eh bien oui, Monsieur, c'est moi que la comtesse D'après l'article 44 île la Constitution les membres des deux Chambres ne peuvent être poursuivis pour les opinions ou les votes qu'ils oui émis dans l'exercice de leurs fonctions. Le bruit courait en ville, dit YÉtoile, que M. le procureur-général de Bavay avait déposé entre le» mains du procureur du Roi une plainte en calomnie contre M. de Perceval membre de la Chambre des représentants, propos du discours prononcé par ce dernier dans la discussion de l'adresse. Ce bruit nous avait paru sans fondement, et pourtant la chose semble vraie. L'Indépendance en parle en ces termes s On s'est beauconp ocrnpé aujourd'hui (07) h la •aile <Je$ conférences de la Chambre des représen tants, d'une demande en autorisation de poursuites que l'on prétend devoir être adressée la Chambre, charge de M. de Perceval, pour avoir, dans la dis cussion de l'adresse, critiqué le discours de rentrée du procureur-général la Cour d'appel de Bruxelles, sur les modifications introduire dans la juridiction en matière de délits de presse. On disait que, sur la demande de M, de Bavay, procureur-général, M. le procureur du Roi avait formulé une plainte, et l'avait adressé au ministre de la justice. La demande en autorisation de poursuivre M. de Perceval est positive. M. de Bavay l'an nonce lui-même: mais il explique qu'elle a été faite, non raison de la critique du discours qu'ij a prononcé lors de la rentrée de la Cour d'appel, mais raison de l'accusation portée contre lui, par le député de Matines, d'avoir retenu illégalement en prison pendant trois mois, l'une des personnes compromises dans l'affaire dite de la machine infernale. Paris, 3o novembre, 8 h. du matin. Le Moniteur universel publie un décret du 28, qui convoque le Sénat et le Corps-Législatif pour le 26 décembre. Par un décret impérial du 29l'exportation des crains et farines est prohibée, jusqu'au 31 juillet 1855. Outre la perte du Henri IV, du Pluton et d'un certain nombre de transports anglais et français, on parle d'avaries éprouvées par d'au tres bâtiments, spécialement la Ville-de-Paris le Friedland et le Bayard; ces bâtiments ont, en termes de marine, talonné. II est providentiel qu'ils n'aient point péri, et bien que les accidents aient été plus graves qu'on ne l'ait dit, on doit être heureux encore de n'avoir pas eu déplorer un plus irréparable désastre. C'est près d'Eupatoria que ces sinistres ont eu lieu. Les équipages des vaisseaux perdus ont été répartis sains et saufs, sur les autres bâtiments. Alvinzi a jeté cet or Disant ainsiil vida la bourse, sur la table... Saint-Amant le regarda faire avec stupeur. Au milieu des nuages confus de l'ivresse, il crut assister quelque scène jouée par un comédien inconnu. Au moment où le capitaine de ronde considérait le double canton d'arines gravé sur la bourse, le masque qui s'était approché de lui l'examina aussi avec attention par-dessus son épaule. Il tira alors un petit bâton d'ébènc et d'ivoire. Le capitaine de ronde devint pâle et s'inclina. L'autre masque avait rejoint son compagnon. Cette bourse est nous, dirent les deux masques au capitaine de ronde, et cet homme doit nous suivre Moi, moi Mcsseigncurs, balbutia l'étranger. Vous- même, répéta sourdement il son oreille le masque qui l'autre semblait obéir. Mais vous qui me parlez, savez- vous donc qui je suis Je le suis, et vais vous le dire. Mon nom Monseigneur, reprit le masque en s'in- clinant, vous êtes le cavalier Pouipco A ce nom, l'étranger réprima un léger trouble; il se remit bientôt, et, posant fièrement son poing sur la hanche Et qui êtes-vous donc, Messieurs, vous qui savez tous les deux mon nom Monseigneur, répondit le premier masque, il est inutile que nous vous disions nos qualités. Ce qu'il y a de certain, c'est que vous devez nous obéir. (La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2