Nouvelles diverses.
Voilà du nouveau et de l'inattendu, s'il en fût
jamais. Reste savoir si ces choses-là sont vraies.
Nous nous permettrons d'en douter.
Un fait plus plausible k notre avis, et qu'annonce
le même correspondant, est celui-ci Omer-Pacha
ofi, les côtes de la Crimée et reprendre leur hiver
nage dans le Bosphore.
Les journaux anglais considèrent le siège deSébas-
topol comme abandonné et ajourné définitivement
l'année prochaine. La diversion en Bessarabie
qu'on voulait engager dans une pointe aventureuse tomberait par cela même. Le Times déclaré formel-
i jour s refusé; il pense que lement qu'il ne croit pas
eu Bessarabie, s'y est toujou
ses troupes, quiont su trouver d'excellentséléments
défensifs sur toute la ligne du Danube, n'auraient
aucunement l'initiative et le courage discipliné né
cessaires pour réussir dans une campagne agressive
entreprise dans des conditions de température ou
autres aussi hasardeuses.
Pourtant, si cela était vrai, que deviendrait la
lettre de Louis-Napoléon, promettant cette diver
sion l'armée de Crimée? Est-ce qu'en écrivant ss
lettre, Louis-Napoléon ne savait aussi bien que le
correspondant de VIndépendance la répugnance
d'Omer-Pacha? Et s'il l'a écrite nonobstant cela, ne
faut-il pas croire qu'il a supposé que celte répu
gnance tomberait l'arrivée des deux divisions
auxiliaires?
Le Time* se range aujourd'hui l'opinion que le
Parlement sera réuni pour s'occuper de grandes me
sures financières. Il dit que le pays doit se préparer
voir augmenter de 5 10 millions sterling, la dette
consolidée.
S'il faut en croire le Morning Heraldle vice-
amiral Dundas, commandant en chef de l'escadre de
la Méditerranée, aurait sollicité son appel avec in
stance; on ne dit pas pourquoi.
Le Journal de Saint-Pétertlourg du ai novem
bre, qui nous arrive aujourd'hui, publie un rapport
du général d'infanterie Dannenberg sur la bataille
d'Inkermann. Quoique plus développé que celui du
prince Menschikoff, il ne contient absolument rien
de nouveau, et se tait complètement sur le chiffre
des combattants dans cette journée, aussi bien que
sur les perles des Russes.
Une lettre de Madrid du i3 novembredil que tous
les partis se sont mis d'accord pour porter Espartero
la présidence des Cortès.
Le gouvernement prussien va réaliser la seconde
moitié de l'emprunt de 3o millions décrété par les
Chambres. La Société maritime vient de faire pu
blier les conditions de l'émission. Les titres seront
émis au pair et porteront intérêt 3 i/ip. c. Les
premiers souscripteurs obtiendront probablement
une commission de i 2 p. c. L'amortissement se
fera en 40 années. Les versements auront lieu par
cinquièmes, pendantchacuu descinq premiers moi
de l'année prochaine.
Le Morning Pott imprimait mardi Londres,
qu'avant quarante-huit heures le télégraphe annon
cerait que l'Autriche a réuni son drapeau ceux
d'Angleterre et de France. Les quarante-huit heures
sont écoulées, et le fait ne semble pas trop devoir
se réaliser. La débâcle de la Crimée, qui paraît
tourner pour le moment au profit de la Russie,
retiendrait sans doute le cabinet de Vienne, eût-il
jamais eu l'envie de rompre avec leTzar. Le Mor
ning Pott ajoutait h son arinonce que si l'Autriche,
après les pas réitérés qu'elle a faits en avant, refu
sait au dernier moment de se joindre aux puissances
occidentales, on ne pourrait plus se méprendre sa
complicité avec la Russie.
Une dépêche télégraphique de Trieste signale
sommairement les désastres causés par l'ouragan
du 14, dans la Mer-Noire. Les pertes subies par les
flottes sont énormes; aussi, vont-elles quitter, dit-
celte diversion, et que ce
seraient 30 mille hommes envoyés là inutilement,
l'armée d'Ouier-Pacha se trouvant très-affaiblie et
hors d'état de faire une campagne.
Voici comment il s'exprime
Nous doutons fort du bruit répandu sur le con
tinent que deux divisions françaises allaient être
envoyées en Bessarabie. Vingt mille hommes seraient
très-utiles l'armée de Crimée, et ils feraient peu
de chose avec une armée telle qu'est aujourd'hui
celle d'Omer-Pacha.
11 leur faudrait établir une nouvelle base d'opé
rations dans un pays déjà dévasté par la guerre et
commencer par le siège d'Ismaïl, place très-forte et
très-importante. Le vrai moyen de profiter de tou
tes les forces des armées alliées, c'est de les concen
trer en Crimée. Aussi, malgré le ton affirmai if des
correspondances de Paris, nous sommes disposés
croire qu'on n'enverra point de troupes françaises
en Bessarabie.
Le Morning Heraldqui annonçait hier que l'a
miral Duudas avait demandé son rappel, préteud
aujourd'hui que cet officier-général revient en An
gleterre, parce que son temps de commandement
est expiré. 11 serait remplacé dans le commande
ment en chef de la flotte anglaise, par sir Edmund
Lyons.
Les Cortès, dans la composition de leur bureau,
ont continué l'espèce de conciliation qui s'était for'
mée entre les partis, après la révolution de juillet.
Espartero a été élu président, la chose était prévue.
Le général O'Donnel a été élu la vice-présidence.
Ces deux choix semblent impliquer le maintien de
tout le ministère. Les trois autres vice-présidences
sont échues MM. le général Dulce, Madozetle
marquis de Perales.
M.Vl.deFuentes.Colva, marquis de Vega,et Gon-
zalès Vega ont été élus secrétaires.
Une dépêche de Turin annonce que la Chambre
deadèputés a repris ses séances mardi 28 novembre.
Dès cette première réunion, ajoute ta dépêche, le
ministre de l'intérieur a présenté un projet de 1 o
pour la suppression des communauTés et corpora
tions religieuses, et pour les mesures relatives aux
traitements des curés.
Le gouvernement français vient son tour de
convoquer le Corps-Législatif et le Sénat pour le 26
décembre. Cette convocation hâtive (jusqu'ici elle
n'avait eu lieu que deux mois plus tard) la même
signification que celle du Parlement anglais.
Celui-ci, qui procède promplement, aura certai
nement voté les subsides pour la guerre, avant le 26
décembre. Les Chambres françaises n'auront qu'a
suivre son exemple.
Une dépêche du prince Menschikoff donne des
nouvelles de Sébastopol du 22 novembre. Les assié
geants continuaient d'envoyer des bombes sur la
ville, mais leur tir était rare et les dégâts sans
importance.
Les dernières lettres de la Crimée annoncent
d'ailleurs que pour le momeut, les alliés s'occupent
d'établir une ligne de circonvallation autour de leur
camp pour se défendre eux-mêmes contre de nou
velles attaques des Russes, de sorte que ceux-ci
comme ceux-là, sont la fois assiégeants et assiégés.
poussé par une curiosité irrésistible, l'éclaircissement Ponipeo remarqua une seule fenêtre éclairée d'un
de cette mystérieuse aventure; il se voyait le héros d'un reflet vif et rougeâtre c'était la pièce où Son Éminence
drame imprévu, où peut-être il allait jouer le rôle d'un travaillait. Corrigeait-il alors les vers de Mira me ou de
autre. La pensée de Mariette le retint. La jeune fille quelqu'autre tragédie dont il s'obstinait se déclarer le
courait-elle un péril, ou celui qui l'aimait se trouvait-il père Entouré de ses chats pour auditeurs, seul au
milieu des ténèbres et du silence, Richelieu songeait-il
au poète Dcsmarets ou la maison d'Autriche Pompeo
l'aventurier, Pompeo l'Italien pouvait-il se flatter d'attirer
l'attention d'un pareil homme? Cependant le masque
venait de déposer son fallot sous le porche du vestibule
menacé La comtesse Alvinzi allait-elle se voir con
frontée avec Pompeo Quel serait le dénoùment d'une
pareille scène 1 Interdit, confondu, Pompeo se perdait
dans un dédale de conjectures. Cet homme masqué lui
avait dit son nom où l'avait-il vu était-ce un ennemi
ou un simple sbire du cardinal En se rappelant qu'il des gardes. Cette pièce n'avait pour tout ornement qu'un
allait bientôt répondre un ministre aussi redouté quel râtelier assez imposant de lances et de piques; on y
Richelieu, l'Italien sentit faiblir son courage. Il se rafler- voyait des pertuisanes dorées, des hallebardes suisses et
mit en songeant que Mariette avait le cœur trop bon
pour être ingrate il se dit qu'elle viendrait son secours.
Depuis quelques instants, ses deux guides doublaient le
pas les abords de l'hôtel de Richelieu, nommé depuis le
Palais-Cardinal, oui se déroulaient dans l'ombre, pre
naient pour lui l'aspect d'une prison austère et sombre.
Achevé en 1636, ce grand et bel édifice renfermait alors
un prince de l'Église, chétif et malade, recourant tout
pour se guérir, même aux secrets dangereux des char
latans. Trois ans plus tard, un testament de Richelieu
cédait le Palais-Royal Louis XIII; le ministre avait
renoncé toutes ces magnificences.
des arquebuses allemandes. Pour les gardes du cardinal
les uns jouaient aux dés, d'autres aux cartes, mais tous
silencieusement comme si le moindre bruit eut dû les
trahir et les exposer au courroux de Son Éminence. Le
cabinet du ministre était cependant assez éloigné de
cette salle, les deux masques en prirent le chemin en
faisant signe Pompeo de les suivre. Quand ils furent
dans la galerie, le masque qui avait porté le fallot salua
l'autre respectueusement, puis se retira.
Attendu-moi icidit Pompeo celui qui dtmeu-
reit seul avec lui.
(La suite au prochain n*.)
Le Morning Chronicle lient pour peu près posi
tif qu'aucune demande d'argent ne aera adressée au
Parlement pendant la courte session qui précédera
les fêtes de Noèl. Il est probable, dit-il, que les
travaux législatifs seront strictement restreints la
mobilisation de la milice. La durée des discussions
politiques qui peuvent surgir seront le fait du Par
lement, non le résultat des intentions du gouverne
ment.
Le Time* dit de son cô'é que le gouvernement ne
se propose pas de demander immédiatement un em
prunt au Parlement mais, lui, le considère comme
inévitable plus tôt ou plus tard.
Ainsi que nous l'avons dit, les Cortès, en réunis
sant les nomsd'Espartero et d'O'Donnell, ont main
tenu la fusion entre les divers partis qui ont contribué
au mouvement de juillet; mais l'ensemble des nomi
nations pour le bureau, fait pencher la balance en
faveur du parti progressiste.
Une dépêche de Madrid du 3o novembre annonce
que le maréchal Espartero a formé le nouveau mi
nistère. Ainsi qu'il était facile de le prévoir, le
nouveau cabinet c'est l'ancien, moins .M. Pacheco,
remplacé, aux affaires étrangères, par M. Luzuriaga,
et M. Alonzo, la justice, par M. Aguirre. Le maré
chal O'Donnell, MM. Collado, Lnjan, AllendeSalazar
et le marquis de Santa-Cruz conservent respective
ment les portefeuilles de la guerre, des finances, des
travaux publics.de la marine et de l'intérieur. Il va
sans dire qu'Esparlero garde la présidence du con
seil.
Un grand malheur est arrivé hier, y heures du
soir, dans la station du Midi Bruxelles. Le nommé
Dominique Van Vaerembei g, âgé de 45 ans, de
meurant rue du Fleuriste, ouvrier de ladite station,
et qui ne connaissait pas eucore toutes les difficultés
qu'il y a vaincre le soir dans la station, par suite
du tumulte des manœuvres, a été trouvé étendu
entre la jonction de deux voies ferrées près de la
rue de la Fontaine.
Cet ouvrier qui ne travaillait que depuis quatre
jours la station, aura traversé les voies et se
sera ainsi fait prendre par la machine qui allait se
garer près de l'excentrique, en face de la rue de la
Fontaine.
Nous devons mentionner que toutes les précau
tions d'usage, telles qu'elles sont prescrites par le
règlement, ont été ponctuellement exécutées, c'est-
à-dire que le machiniste en quittant l'endroit où il
se trouvait pour aller se placer près de l'excentrique
dont nous avons parlé plus haut, a donné un coup
de sifflet et avait les deux disques de sa machine
allumés; mais au milieu du Jbruit, Van Vaeremberg
n'aura pas entendu le signal usité. Ce malheureux,
marié et père de six enfants, a été relevé horrible
ment blessé et transporté l'hôpital-S'-Jeau. Son
état inspire de graves inquiétudes.
M. Alexandre Batta, notre célèbre violoncelliste,a
passé par Bruxelles, se rendant en Hollande, où
l'appellent de nombreux engagements. On nous fait
espérer qu'à son retour, il se fera entendre Brux
elles, où l'attend son succès habituel.
Un accident dont la cause est assez rare, a eu lieu
le 22 sur le chemin de fer du Midi. La locomotive
d'un convoi marchant de Dax Bordeaux, a fait
explosion dans la partie appelée la boite feu. Le
chauffeur et le mécanicien ont été tués. Les waggons
de marchandises ont été brisés; les voyageurs n'ont
eu que des contusions. Le mécanicien ayant négligé
de surveiller le niveau de l'eau, l'avait laissé s'abais
ser, de sorte que la boite feu a chauffé et a éclaté
quaud l'eau est revenue.
Dixmbde. Marché aux grains du 4 Décembre 1834.
sorte
NOMBRE
prix
DE CRAINS.
d'hectolitres
m HECTOLITRE.
FR. C.
PR C.
24 00
27 00
17 00
19 00
Orge d'hiver
12 42
15 96
9 75
10 50
16 25
17 50
Sarrasin
14 00
15 00
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