Nouvelles diverses. pas moins décisif. Là, nous semble devoir être la vérité. Quoiqu'il en soit de ces conjectures, la signature d'un traité d'alliance, malgré toutes les restrictions qu'il peut contenir, est un pas de plus de l'An triche contre la Russie, et si dès aujourd'hui, il n'entraîne pas une rupture ouverte entre les deux puissances, il y conduit inévitablement dans un terme plus ou moins rapproché. Nous avons cherché dans les journaux semi-offi ciels de Paris, quelques éclaircissements sur le nou veau traité. Le Constitutionnel seul en parle, mais c'est pour rappeler que le 2 décembre est l'anniver saire du couronnement de l'empereur Napoléon I" et de la bataille d'Austerlitz, ce que nous savions aussi bien que lui. Nous savions également, mais sur ce point le Constitutionnel tient bouche close, que cette date est l'anniversaire du coup d'Etat. Les journaux anglais s'accordent dire mainte nant que la session extraordinaire, pour laquelle le Parlement a été convoqué, ne durera que dix jours, du 12 au 22 décembre, tout au plus; il est certain qu'il ne sera présenté, ni sous la forme d'emprunt ni sous aucune autre forme, aucune demande de subsides; le Parlement sera ensuite prorogé pour se réunir l'époque accoutumée de ses sessions, c'est- à-dire vers les premiers jours de février. Une proclamation des lords de l'amirauté interdit l'exportation du plomb pour toutes les places de l'Europe au nord de Dunkerque, moins d'une au torisation préalable. Au moment ou cette mesure a été prise, on allait embarquer pour la Prusse 90 tonneaux de plomb destinés sans doute pour la Russie. On se rappelle, dit le Standard ce propos, que le premier grand coup porté contre les Cafres au Cap, fut la prohibition de la fourniture de poudre. Nous ne doutons pas que la mesure adoptée par les lords du censeil, ne décourage fortement le Tzar. Nous croyons, nous, que si l'on n'attendait que par là, le découragement de la Russie, on aurait longtemps attendre. Au moment du scrutin pour l'élection du prési dent des Cortès, le nombre des votants était de j>55. "Espartero a obtenu 238 suffrages. Nous connaissions son élection, mais non pas le chiffre des votes qui lui avaient été donnés. Le traité signé par l'Autriche reste la nouvelle importante du jour. On s'enquiert avec une curio sité bien naturelle, de ce que ce traité peut être, et l'opinion qu'il s'agit d'une alliance offensive et dé fensive semble prévaloir. Tel est l'avis du Times qui, du reste, avoue n'en savoir pas davantage. Le Constitutionnel consacre un article de cinq co lonnes célébrer l'importance du fait; mais au fond il ne nous apprend rien de Lien précis. Voici la phrase la plus significative de son article L'Autriche promet, dans un délai déterminé, son concours armé aux puissances occidentales. La nécessité d'échanger les ratifications du traité, empêche seule d'en faire connaître le texte; mais on peut dire qu'il donne aux puissances toutes les garanties qu'elles désiraient, soit pour la poursuite delà paix, soit pour la conduite de la guerre. Dans un autre passage du même article, il dit que la France, l'Angleterre et l'Autiiche ont la ferme résolution d'imposer les quatre garanties la Russie, même par la force. Rien de nouveau de la Crimée ni de l'Espagne. Le gouvernement danois n'aura rien gagné la dissolution de la seconde Chambre de la Diète. Toutes les élections sont connues maintenant, et la Chambre deviendra plus anti-ministérielle que ja mais. Une dépêche de Vienne, en date du 5 décembre, annonce que le traité signé par l'Autriche porte qu'il sortira ses effets au terme de trois mois, si d'ici—làla Russie n'a pas accepté les quatre points de garantie. Ceci nous explique la façon modeste dont le mo niteur universel a annoncé la signature du traité. L'Autriche y gagne trois mois pour le maintien de sa neutralité; au bout de trois mois, si la Russie ac cepte, et que par quelque incident imprévu, le refus procède des puissances occidentales, le cabinet de Vienne s'en lavera les mains et dira aux parties belligérantes Arrangez-vous Est-ce ainsi qu'il faut entendre le traité? Nous n'oserions l'affirmer, mais le fait n'est pas invraisemblable. Le cabinet de Vienne a fait preuve dès l'origine de la question d'Orient, et dans toutes les phases qui ont suivi, d'utie souplesse et d'une habileté très-remarqua bles; il reste dans son rôle. Le ministère danois tout entier a donné sa démis sion, qui a été acceptée par le Roi. Quant au traité du 2 décembre, l'Autriche a eu pour premier soin de se faire garantir ses posses sions terri toriales par la France et l'Angleterre, si elle est obligée de prendre part la guerre. Il est indubitable que l'Autriche va faire tout son possible, d'ici au jour où le traité doit sortir effet, pour amener la Russie composition. Donc, maintenant, la paix repose plus que jamais sur l'acceptation des quatre bases de garantie par l'empereur Nicolas. Elles se trouvent dans une Note de M. Drouyn de Lhuys. I! y a de nouvelles règles établir, disait la Note, d'importantes modifications apporter au statu quo ante bellicm. On peut dire, je crois, que l'intérêt commun de l'Europe exigerait Que le protectorat exercé jnsqu'ici par la cour impériale de Russie sur les principautés de Valachie, de Moldavie et de Servie, cessât l'avenir, et que les privi lèges accordés par les Sultans ces provinces dépendan tes de leur Empire, fussent, en vertu d'un arrangement conclu avec la Sublime-Porte, placées sous la garantie collective des puissances; «2* Que la navigation du Danube, ses embouchures, fût délivrée de toute entrave et soumise l'application des principes consacrés par les actes du Congrès de Vienne. u 3' Que le traité du 15 juillet 1841 fût révisé de con cert par les hautes parties contractantes, dans un intérêt d'équilibre européen et dans le sens d'une limitation^de la puissance de la Russie dans la Mer-Noire; k 4* Qu'aucune puissance ne revendiquât le droit d'exercer un protectorat officiel sur les sujets de la Su blime-Porte, quelque rit qu'ils appartiennent, mais que la France, l'Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie se prétassent leur mutuel concours pour obte nir de l'initiative du gouvernement ottoman, la consé cration et l'observance des privilèges religieux des diver ses communautés chrétiennes, et mettre profit, dans l'intérêt réciproque de leurs coreligionnaires, les géné reuses intentions manifestées par S. M. le Sultan, sans qu'il en résultât ancune atteinte pour la dignité et l'in dépendance de sa couronne. Voilà en quoi consistent les garanties demandées la R ussie. Il faut faire attention que ces quatre points ne sont pas définitifs, mais indiqués seule ment comme devant servir de base aux négociations ouvrir. La Russie pourrait donc y adhérer avec l'espoir de les faire modifier par le congrès qui de vrait en connaître. Déjà ces jours passés, le Moniteur du Wurtemberg nous a appris que la Russie fait sur chacun des quatie points une réserve explicative. u C'est ainsi, par exemple, dit ce journal, qu'en ce qui concerne le premier point, où il est dit que la Russie est disposée renoncer au protectorat exclusif des Princi pautés, elle ajoute pourvu qu'il soit désormais exercé par les cinq puissances après entente commune. La même chose est dite l'égard du quatrième point, relatif au protectorat des Grecs en Turquie. En ce qui concerne le second point, la Russie assure qu'elle n'a jamais eu l'intention d'apporter aucune espèce d'entraves au com merce du Danube. Elle considère la révision des traités comme commandée par les circonstances actuelles et comme désirable pour les deux parties. Fort bien! Mais la révision des traités, suivant l'Angleterre (lord Claretidon et lord John Russell l'ont dit i la tribune du Parlement, et le Times le redit chaque jourj, c'est la destruction delà flotte et de Sébastopol. Nous avons quelques raisons de croire que le ca binet de St-Pétersbourg comprend la révision du traité de i84i, dans un sens bien opposé, Il consen tirait la libre entrée du Bosphore et de la Mer- Noire pour tous les navires de guerre, et ne s'op poserait pas ce qu'un établissement rival de Sébastopol fût fondé, soit Varna, soit Sinope, soit ailleurs. C'est ainsi que la Russie comprendrait une limitation de sa prépondérance de ce côté, et non pas en ruinant sa propre marine et le port qui l'abrite. 1 Ce seul point de vue prouve les difficultés que les négociations rencontreront, quand 011 en sera arrivé là. Mais quand y arrivera-t-on?... Le Moniteur français d'hier,annonce d'après une dépêche de Bucharest, que le a5 novembre, les An glais se sont emparés d'une redoute russe défendue par neuf canons. Une dépêche du prince Menschi- koff, datée du 27, ne dit rien de ce fait. Nos lecteurs auront remarqué sans doute hier, dans notre Correspondance particulière de Paris, le passage où il était question de la maladie mentale' dont serait atteint le duc de Cambridge. Ce fait affli- géant semble se confirmer. Après s'être conduit très-courageuseme«t danslajournée d'Inkermann, dit le Journal des Débats, et avoir été au milieu de l'action la plus chaude, il n'aurait pu, dit-on, «résister au spectacle qu'offrait le champ de ba il taille, et en aurait été si gravement affecté, qu'il 1 aurait été transporté bord de la flotte. Une dépêche de Madrid nous informe que les Cortès ont émis le 4, une immense majorité, un vote absolu de confiance en faveur du nouveau ca binet. Par le paquebot VAmerica, arrivé 2i Liverpoul, nous avons des nouvelles de Nets-York du 21 no vembre. L'émotion causée par l'incident Soulé s'était calmée après la nouvelle que cette affaire était ar rangée. Il circulait des bruits vagues et contradic toires sur des changements ministériels. On pa> lait, d'une part, de la démission de MM. Marcy, ministre des affairesétrangères; Campbell et Guthrie; d'autre part, du rappel de MM. Buchanan et Soulé, minis tres Londres et Madrid. L'administration communale de Bruges fera ven dre tous les jours, des soupes économiques compo sées d'ingrédients substanciels, sains et nutritifs, raison de 10 centimes le litre. On lit dans le Moniteur Un de ces ouragans, terribles et imprévus comme la saison actuelle en amène quelquefois, a éclaté dans la Mer-Noire le i4 de ce mois. Les escadresalliées l'ont essuyé, en lui opposant leurexpérience, leur iutrépiditéet leurdevouement; quelques bâtiments ont eu des avaries aisément ré parables sur les lieux; mais le Henri /fet l'aviso vapeur le Pluton ont été jetés la côte; tout le monda a été sauvé. Le 35* de ligne, en garnison, Bayonne, a reçu l'ordre de former immédiatement ses bataillons de guerre, et de se tenir prêt partir pour le'camp de Lyon, les 26 et 28 du courant. Dix hommes par compagnie, tous soldats de choix, vont être pris dans les régiments de la gar nison de Paris, pour se rendre l'armée d'Orieut. Trois détenus de Belle-lsle, mis en liberté, ont passé cette semaine par Nantes. Ce sont MM. Gentil, Lauglois et Montbée. Phare de la Loire.) On a remarqué que depuis que l'armée est devant Sébastopol, il n'a pas été question une seule fois du prince Napoléon. Que fait ce général de division quoi est-il employé? est-il malade? est-il bien portant On n'en dit rien. Etat-civil d'Vpres, du 3 Décembre au 9 inclus. Naissances. Sexe masculin 4, idem féminin 3, total 7. Dn mort-né du sexe masculin. Mariages. De KuyninckJoseph-François, 23 ans, journalier, et Rogge, Marie-Louise, 21 ans, couturière. Décès. Van Becelaere, Anne-Thérèse, 74 ans, journalière, célibataire, rue de Liège. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 2, idem féminin 2, total 4. Marché d'ïprf.s du 9 Décembre 1834. Une hausse de fr. 1-50 par hectolitre s'est produite sur les prix du froment 543 hectolitres se sont vendus de fr. 27-00 50-40 en moyenne fr. 28-70 l'hectolitre. Les prix du seigle ont monté de fr. 2-80 par hectolitre. 39 hectolitres se sont vendus de fr. 19-60 fr. 20-80; en moyenne fr. 20-20 l'hectolitre. Une hausse de 25 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix de l'avoine; 4 hectolitres se sont vendus en moyeune fr. 10-50 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix des fèves; 38 hectolitres se sont vendus en moyenne fr. 19-60 l'hectolitre. Les prix des pommes de terre sont restés les mêmes qu'au niarché précédent; 1,600 kilogrammes ont été vendus fr. 9-75 les 100 kilogrammes. Edrves. Marché aux grains et autres denrées, du 6 Décembre 1854. NATOKE Quantités Quantités Prii moyen. MESURE DES GRAINS expiées 00 POIDS. et denrées. en vente. vendues. va. CENT. Froment blanc 1035 782 26 52 par bect. Seigle 54 54 18 74 idem. 918 918 12 86 idem. 8T 87 9 37 idem. 75 75 17 54 idem. Haricots idem. idem. [de oolza. Graïue j, (de lin. idem, idem. Pommes de terre. par 100 kilog. Oeufs le 100. le kilog.

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3